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 cause after all, you're my wonderwall. (terminé)

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Albus S. Potter


living louder, fighting harder
Albus S. Potter


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MessageSujet: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptyDim 3 Nov - 6:55



Tu sais, à chaque fois que quelqu'un sort un truc vraiment drôle,
un truc qui me fait rire, je me retourne pour voir si ça te fais rire aussi,
même quand t'es pas là, à chaque fois...
► wonderwall, oasis.

En général, on ne voit pas filer les vacances scolaires. En général, on est heureux d’être en vacances, parce que ça signifie liberté, amis, fiesta et tout ce qui va avec. Sauf que pour certains, quand t’es en vacances, bah t’es dans une mini Azkaban (aka Poudlard) et tu ne peux pas vraiment faire ce que tu veux. Oui, pour certains, quand t’es en vacances, ça change rien vu que t’as plus trop de potes, plus de copine, que tout le monde te déteste et que de toute manière, t’as pas vraiment envie de trop rigoler. Et enfin pour certains, quand t’es en vacances, un nouveau membre de ta famille se fait exécuter toutes les semaines. Voldemort avait mis le pied sur l’accélérateur, il ne semblait pas prêt de d’arrêter le massacre de sitôt. Le matin, Albus était toujours de mauvais poil : il courrait lire la Gazette du Sorcier, vérifier si les proches qui lui restaient (désormais très peu nombreux) étaient encore vivant. Si sa propre mère était encore en vie, c’était un vrai miracle. Hermione. Ron. Angelina. Percy. Hagrid. Neville. Fleur. Il considérait toutes ses personnes comme une part importante de sa vie, même si ça faisait plusieurs années qu’il ne les avait pas vu…  S’il n’y avait pas eu l’exécution (ou plutôt le meurtre) de son père pour inaugurer cette série… Il aurait presque été plus attristé. Parce qu’il fallait le dire : à côté de la mort de son père, il n’éprouvait qu’un léger chagrin pour les autres en comparaison. C’était égoïste mais c’était ça, la mort d’Harry Potter avait été la pire de toute pour lui. Il ne se souvenait de toute manière pas assez bien des autres pour pouvoir être autant peiné qu’il aurait voulu l’être.

Mais Albus avait fait son deuil. Il avait passé l’été à se remettre en question. Il s’était réconcilié avec Lily, ils avaient affronté, fort heureusement, cette épreuve ensemble. Il s’était retiré de la Résistance le temps d’une saison et espérait bientôt faire son grand retour, avec sa détermination et sa volonté légendaire de réussir. Peu importe si on ne le prenait plus au sérieux. Il leur montrerait à tous qu’il avait changé. Il n’avait plus rien du gamin de quinze ans qui jetait à tort et à travers des farces et attrapes, qui organisait des duels de sorciers juste pour rire ou qui se plaisait à faire la fête dès que l’occasion se présentait. Non, aujourd’hui vous avez un Albus qui, loin de s’être renfermé sur lui-même (comme son attitude première aurait pu le laisser présager), s’est réveillé et est prêt à se battre.  I« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort », dit-on. Il l’avait appris à ses dépens. Il avait la majorité sorcière. Dans trois mois, il aura dix-huit ans. Il serait peut-être temps de commencer à se comporter en tant qu’adulte, et de faire face à ses responsabilités.

A côté de ça, il y avait… Nara. Albus y avait souvent pensé. Beaucoup plus qu’il ne l’aurait souhaité. Il avait beau tenter d’enfouir ses sentiments, de se dire qu’il se devait de passer à autre chose, il était toujours amoureux d’elle. Et c’était plus fort que lui, il ne voyait pas son avenir sans elle. Un lien indescriptible les unissait. L’oublier, comme il le lui avait promis, c’était bien trop lui demander.

Il n’avait pas vraiment changé d’avis, au fond. Il savait que Nara n’avait rien à voir là-dedans et qu’elle risquait énormément de choses en le fréquentant… D’un autre côté, il n’avait pas envie de mourir avec des regrets, sans avoir passé le plus de temps possible à ses côtés. Il l’aimait d’un amour tellement sincère, tellement vrai –on ne pouvait pas lui reprocher de telles pensées. Il se redemandait constamment où est-ce qu’il en serait s’il n’avait pas fait le choix d’écouter leur relation. Plus le temps passait, plus il tentait de relativiser. Quand il voyait les difficultés auxquelles Pete et Blake, Xander et Sarah (pas qu’il approuve cette relation…), Lily et Ainsley (no comment)… Il se disait qu’en comparaison, ce qu’il vivait avec Nara c’était vraiment de la rigolade et que ce n’était peut-être pas la peine de se prendre autant la tête.


Mais il y avait également autre chose. Madelyn Rosebury, la plus cool des meilleures amies de Nara lui avait fait part d’un « léger » détail. La mort de Lara Jackson, une des sœurs de Nara. Il ne l’avait su qu’en plein milieu de l’été. Parce qu’Albus venait aussi de perdre son père et que Maddie ne voulait pas tout brusquer pour lui, et le faire sentir coupable en plus de ça. Raté. Il passa plusieurs jours à se maudire. Il avait longuement hésité à aller voir Nara… Mais il n’en n’avait pas trouvé le courage. Il aurait vraiment aimé pouvoir l’aider à traverser cette épreuve. Certes, elle avait eu ses meilleurs amis… Même si Albus n’avait pas la prétention de se croire mieux qu’eux, il savait par expérience qu’on n’avait jamais assez de soutien, dans ces moments- là.

Albus, quant lui, s’était réconcilié avec Blake. La mort d’Harry y était pour beaucoup, c’était évident. Blake lui avait tout pardonné en apprenant ce drame (Albus se demandait si, vu le caractère de la brune, elle ferait encore la gueule encore à l’heure qu’il est si Harry n’était pas mort). Ils ne parlaient encore que très rarement du code phénix, c’était encore un sujet sensible. Ils avaient passé les vacances ensemble avec Pete, rien que tous les trois, et leur amitié est repartie de plus belle. On n’est jamais autant unis qu’en temps de guerre.

Ca faisait trois jours que les cours avaient repris. Albus commençait déjà à être inquiet au sujet de ses ASPICS, même s’il savait qu’il pouvait compter sur Blake à présent, et Rose. Rose… à cette pensée, Albus sentit son cœur se serrer. Avec Hugo, ils avaient perdus pas seulement leur père, mais aussi leur mère. Pour tout avouer, avec la distance, Albus ne réalisait pas vraiment le qu’il devait y avoir au Terrier. Il évitait même d’y penser. Mais il voyait bien le chagrin de ses cousins. Roxanne et Fred aussi avaient perdu leur mère. Lucy et Molly leur père… Chacun de ses cousins avait perdu au moins un de leurs parents. Après avoir fait leur deuil, Lily et Albus se jurèrent de ne pas baisser les bras. Ils se retrouvèrent tous dans une salle. Tous les cousins Weasley. Ils prirent tour à tour la parole, prièrent ensemble pour le repos de leurs parents… puis terminèrent en larmes, bras dessus bras dessous. Ca leur avait fait un bien fou. Ils n’étaient plus beaucoup désormais. Hugo, Rose, Lily, Molly, Louis plus Albus. C’étaient les seuls qui étaient venus. Albus avait laissé de côté sa rancœur pour Louis. Leurs disputes d’antan lui paraissaient tellement ridicules. Fred était à Azkaban désormais, ainsi que sa sœur aînée Victoire, Dominique et Ted, leur cousin de cœur. Ils eurent une triste pensée pour eux. Albus se dit qu’ils ne tarderaient pas à les rejoindre, Rose et lui, à la fin de cette année scolaire. Il espérait qu’ils auraient le temps de fuir entre temps. En attendant, ils étaient là, et ils devaient se serrer les coudes. Ils se devaient de voir ce qu’ils pouvaient encore tirer de bon dans tous les malheurs qui leurs étaient arrivés.

En ce samedi après-midi, une sortie à Pré-au-Lard avait été organisée. Pete et Blake s’y étaient rendus, mais Albus avait préféré leur laisser un peu d’intimité. Il faisait vraiment très chaud : pas vraiment envie de flâner dans les rues d’un village cerclé de Mangemorts sous un soleil tapant… franchement il aurait été prêt à sauter dans le lac de Poudlard. Mais Pete avait eu une idée encore plus cool… un endroit qu’Albus n’avait encore jamais visité : la salle de bains des préfets. « C’était l’endroit parfait pour amener des filles, du temps où je ne sortais pas encore avec Blake » lui fit-il avec un coup de coude dans les côtes. « Toujours pas envie d’y amener qui que ce soit je suppose ? » Albus leva les yeux au ciel. S’il y avait bien quelqu’un qui s’était réjoui de la rupture de Nara et Albus, c’était bien Pete. Il avait toujours voulu le « recaser » avec Isis -même si leur relation n’avait jamais vraiment commencé, il s’était douté qu’il s’était passé un petit quelque chose. Mais Albus n’était sincèrement pas emballé à l’idée d’aller oublier Nara avec quelqu’un autre… Que ça soit de manière sérieuse ou juste pour passer le temps. Il avait d’autres soucis en tête et il se sentait capable de passer au moins l’été sans compagnie féminine. Il avait très bien vécu comme ça jusqu’à ce qu’il rencontre Nara, après tout.

Pete lui avait filé le mot de passe et Albus s’était –comme d’habitude- perdu dans les couloirs du château et ce fut presque par hasard qu’il tomba sur la salle de bains.

Bouche bée, il resta bien une minute sans bouger, à contempler l’immensité de la pièce, sans savoir où aller. Il en fit le tour, médusé, puis s’agenouilla pour ouvrir les robinets dorés. Il ne sait comment mais au fur et à mesure, de la mousse se formait, changeant de teinte, formant aussi des bulles dans l’air. Albus se déchaussa, se déshabilla mais garda son caleçon, ne décidant de l’enlever que lorsqu’il s’introduirait dans l’eau (patience patience). Il s’assit au rebord de l’énorme baignoire, attendant que l’eau atteigne un niveau acceptable. Il ferma les yeux. Ça sentait vraiment, vraiment très bon.  Une vague de souvenirs agréables lui virent en tête. Il pensa à sa famille réunie au Terrier. Aux conneries du trio. Aux matches de Quidditch. A Nara aussi. Surtout à elle. Il l’avait dans la peau ; il ne pouvait pas s’empêcher de penser à elle dès qu’il se passait un truc un minimum sympa dans sa vie. Il voulait, à chaque fois, qu’elle soit là pour qu’il puisse partager tout ça avec lui.

Il entendit des pas, ainsi qu’une porte qui se refermait. Albus se maudit intérieurement. Il avait été presque sûr d’avoir fermé la porte derrière lui… Ça devait être un préfet. Ou un mangemort. Il était mal barré. La première chose, stupide, qui lui passa par l’esprit fut de sauter. Dans le bain mousseux à moitié rempli, il resta la tête sous l’eau en retenant sa respiration. Il regretta directement son geste. Tôt ou tard il manquerait de souffle et il devra affronter le visiteur. Tout ce qu’il avait gagné à faire ça, c’était un caleçon trempé.



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Naranja L. d'Alvarez

Guerra, caza, y amores, por un placer, mil dolores Modo
Naranja L. d'Alvarez


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MessageSujet: Re: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptyLun 4 Nov - 12:25

A hundred days have made me older since the last time that I saw your pretty face.
Albus ∞ Naranja


Assise à la table des Gryffondor, face à son meilleur ami, Nara regardait Ken manger goulûment son plat de pâtes. Soupirant doucement, elle secoua la tête et lui adressa un léger sourire. Il avait vraiment la tête du mec qui fait rire en toute circonstance. On aurait dit un gamin à qui on vient de donner un carré de chocolat. Il leva les yeux de son assiette et demanda : « T'en veux ? » Elle dodelina de nouveau la tête. « T'as tord, c'est trop bon. » Il fit tomber sa fourchette par terre, tellement empressé de continuer à manger. Nara se moqua de lui intérieurement, puis haussant les sourcils, regarda les élèves sortirent de la Grande Salle durant quelques minutes. La plupart d'entre eux avaient quitté l'uniforme de leur maison pour les troquer contre des vêtements. Pour la première fois depuis longtemps, une sortie à Pré-au-Lard était prévue pour après le déjeuner, et tout le monde s'y rendait. Enfin tout le monde... Presque tout le monde. Nara n'en avait franchement pas envie. Au début, elle avait hésité, se disant que ça pourrait lui faire du bien, et tout le reste, mais finalement, elle avait renoncé. « Tu veux toujours pas m'accompagner ? Promis, on fera que des trucs cools, genre on mangera des bonbons dégueus et on emmerdera les vendeuses de la boutique débile là, celle qui vend des chaudrons. » insista Ken. Nara refusa encore une fois l'invitation. Ken, c'était vraiment le plus cool de tous les garçons. Si le cœur de l'espagnole était libre, elle l'épouserait sur le champ. Sérieusement, il avait tout pour lui. Il était beau, gentil, loyal, drôle, parfait quoi. Mais Nara ne l'avait jamais considéré autrement que comme son meilleur ami, et il fallait que cela reste comme ça. Elle n'avait guère besoin d'un autre changement radical dans sa vie, elle avait déjà donné. Depuis la mort de sa sœur, Nara n'était plus vraiment la même qu'avant. Il était désormais loin le temps de l'insouciance, le temps où elle passait ses journées avec Ken, Maddison et Madelyn à rire, chanter, danser, sans rien attendre d'eux que ce qu'on attendait des gens à dix-sept ans. Ken attrapa une pomme et se leva. Nara en fit de même et l'accompagna jusqu'à la grande porte. Il se retourna vers elle, l'embrassa doucement et la serra même dans ses bras : « Fais pas de bêtises, hein ? » La jeune Poufsouffle lui adressa un joli sourire, mais garda le silence. Comme depuis ce qu'il lui semblait des années. Depuis son altercation avec sa sœur, la seule qui lui restait, et ne mâchons pas les mots, la pire des deux, Nara avait sombré peu à peu dans une sorte de mutisme. L'annonce du décès de Lara l'avait beaucoup bouleversé. Elle était passée par des moments vraiment difficiles. Mais elle ne se réveillait plus la nuit en sursautant car rêver de Lara lui était insupportable, elle ne passait plus ses soirées et ses nuits entières à pleurer sa sœur, parfois même, elle pensait à elle sans avoir le goût de l'amertume et les larmes aux yeux. La vie continuait. Peu à peu, elle reprenait doucement son cours.  Pourtant, elle n'arrivait toujours pas à passer le cap de la parole. Quelque chose bloquait en elle, qu'elle ne comprenait pas vraiment. Mais finalement, elle avait pris l'habitude de ne plus ouvrir la bouche, et même ses proches avaient fini par s'habituer et la comprendre autrement. Les sourires, les gestes, tout cela. Maddison était la plus douée des trois. Madelyn avait été la pire. Qu'est-ce qu'elle l'avait énervé... Elle lui avait envoyé lettres sur lettres durant tout l'été, espérant que cela la forcerait à lui parler. Mais finalement, Nara avait trouvé qu'on couchait plus facilement ses pensées par écrit, donc elle avait adopté rapidement ce nouveau mode de communication. Ken, quant à lui, avait été le plus compréhensif et surtout le plus pragmatique de tous ses amis. Peut-être parce qu'il la comprenait mieux que personne ? Elle l'ignorait, mais elle pensait plutôt que c'était parce qu'il n'avait pas tenté de la brusquer, la laissant se remettre à son rythme du choc émotionnel causé par la perte tragique de Lara. Et cela allait de mieux en mieux. Mais certains ne comprenaient décidément pas son attitude. En tête de liste, les professeurs. Les cours avaient repris depuis quelques jours déjà, et Nara avait déjà récolté cinq heures de colle et un doloris. La rentrée, c'était franchement génial. Ils n'avaient pas la patience nécessaire pour attendre, et ne supportaient pas son silence. Mais elle s'en fichait. Peu importe la douleur physique qu'ils pouvaient bien lui infliger, la douleur de son âme était bien plus grande et bien plus profonde. Nara s'était même surprise à en regarder plusieurs dans le blanc des yeux, une lueur de défi dans le regard, et étrangement, elle avait adoré ça. S'ils croyaient pouvoir la refaire parler à coup d'impardonnables, ils se fourraient la baguette dans le nez.

Nara regarda Ken s'éloigner doucement en compagnie de plusieurs garçons de leur année, et lui fit un signe de mains lorsqu'il se retourna au loin vers elle. Décidant de marcher un peu dans le parc, les pas de Nara la conduisirent naturellement au bord du lac où elle retira ses chaussures et sa robe de sorcier. Il faisait chaud, vraiment chaud. Cela faisait tellement du bien. Elle s'allongea sur le sable presque chaud, et laissa ses pieds tremper dans l'eau du lac. Le soleil s'immisça dans chaque grain de sa peau et elle ferma doucement les yeux, se remémorant d'heureux souvenirs où sa famille était encore réunie. Cela lui faisait chaud au cœur de penser qu'elle n'avait plus qu'à patienter dix mois avant de les retrouver. Dix petits mois, c'était quoi sur sept ans de scolarité franchement ? Se frottant les paupières, Nara appréciait la caresse des rayons du soleil. Qui sait de quoi demain sera fait ? La mort de son aînée lui avait appris une leçon : il fallait vivre au jour le jour et surtout, profiter de l'instant présent. Une vie pouvait être si aisément arrachée... Il fallait qu'elle chérisse son existence, même si parfois, vivre sans Lara n'était pas sans difficulté. Elle n'avait plus vraiment personne à qui se confier. Elle avait toujours été sa confidente, celle à qui elle chuchotait tous ses petits secrets. Fort heureusement pour elle, il y avait Liz. Liz, c'était un amour, la fille qu'on est obligé d'adorer et à qui on est obligé de sourire. Quand Nara conversait avec elle, c'était insouciant, du bonheur à l'état pur. Une sœur de substitution un peu. Et puis, elle la comprenait. Elle faisait partie de la famille, elle avait bien connue Lara elle aussi, et elle l'avait pleuré tout autant qu'elle, Nara en était certaine. Alors, elles s'étaient beaucoup soutenues, et Nara ignorait ce qu'elle aurait fait sans elle.

Nara entendit soudainement un éclat de rire qu'elle reconnut instinctivement. Putain, qu'est-ce qu'elle la soûlait celle là. Dante. Bryonia. L'italienne pétasse. Tssss... Parfois, l'espagnole avait envie de lui mettre un coup de pied au cul, histoire qu'elle comprenne une bonne fois pour tous qui était le patron. Enfin, la patronne. Elle se redressa vivement et elle se leva. Hors de question de rester près de cette pimbêche une seconde de plus... Pourquoi n'était-elle pas à Pré-au-Lard avec cet enfoiré de Crickson, la version mec du serial baiseur de Poudlard ? Peut-être qu'ils s'étaient encore disputés, rien ne ferait plus plaisir à la petite Poufsouffle. En croisant Bryonia sur le chemin du retour, un éclat lumineux attira le regard de Nara : l'insigne de préfet de sa camarade de chambre. Soudainement, la dernière des d'Alvarez sut comment occuper le rester de sa journée. La salle des bains réservée aux préfets. Une fois, elle avait entendu la blondasse de service se vanter d'y être allée avec un mec de classe préparatoire, et comme une idiote, elle avait aussi donné à son interlocutrice le mot de passe... Malheureusement pour elle, Nara qui passait pas là avait tout entendu. Mais elle n'y était allée qu'une seule fois et n'y était jamais retournée. Pourquoi ? Parce qu'avant, elle n'avait aucune réelle raison de vouloir s'y rendre de nouveau. Pas plus qu'aujourd'hui en réalité. Mais elle sentait que c'était le bon moment. Peut-être parce que les trois quarts de Poudlard étaient de sortie et qu'elle ne risquerait pas d'être dérangée ? Probable. Peut être y avait-il autre chose, mais pour le moment, elle n'arrivait pas à mettre l'accent dessus. Elle se rendit rapidement à son dortoir pour attraper son journal intime, quelques affaires, ainsi que son baladeur magique. Franchement, ça, c'en était une bonne invention ! Elle avait hâte d'y être. Elle ne s'était jamais sentie emballée à l'idée de faire quelque chose d'illégal depuis des lustres. Oui, parce qu'elle n'était pas préfète, et elle n'avait pas le droit d'être là. Mais elle s'en fichait. Au pire, une punition de plus ou une punition de moins... Cela ne changerait pas grand chose. Vissant les écouteurs sur ses oreilles, une vieille musique lui tambourina les tympans, mais elle ne baissa pas le volume. Bon Jovi tua ses oreilles jusqu'à la salle de bains des préfets, mais elle se repassait You give love a bad name inlassablement. Qu'est-ce qu'elle adorait cette chanson... Elle lui faisait souvent penser à quelqu'un en particulier d'ailleurs... Une fois arrivée devant la porte, elle jeta un coup d’œil à gauche, puis à droite, personne à l'horizon. Elle prononça le mot de passe, et la porte s'ouvrit. Il n'y avait personne. Génial. Elle referma aussitôt le verrou à double tour. Hors de question que quelqu'un pénètre dans la salle alors qu'il s'y trouvait. Alors que l'introduction de la chanson mettait une fois de plus Nara dans un état second, elle commença à fermer les yeux et danser. Le pied. Elle enleva ses chaussures rapidement pour être plus à l'aise, et aussi sa robe. Il faisait tellement chaud aujourd'hui que nager un peu dans les effluves d'un bon bain la détendrait certainement. Il ne lui restait plus que son petit débardeur et ses sous-vêtements lorsque par dessus sa musique, elle entendit comme un bruit de fond. Elle retira ses écouteurs et s'approcha du bain, découvrant avec horreur des vêtements masculins. Plutôt que de s'enfuir en courant, elle resta figea devant l'eau, regardant le remous créé par la personne qui venait probablement de sauter en l'entendant entrer. C'était tellement une réaction puérile et stupide que Nara voulait absolument voir qui avait fait ça, en oubliant même qu'elle était à moitié nue, et qu'elle portait des dessous affriolants ( ça veut dire un string pour ceux qui auraient le cerveau lent... ). Qu'est-ce qui lui avait pris aussi de mettre cet ensemble rouge aujourd'hui... Mais elle attendit. Elle avait tout son temps, elle. Cinq secondes, puis dix, puis vingt. Il avait une bonne respiration ce con. Elle croisa les bras, et s'apprêtait à sauter dans l'eau pour sauver l'abruti qui était en train de se noyer lorsqu'une tête brune remonta à la surface. La tête d'Albus lorsqu'il la reconnut fut si épique que Nara éclata de rire sous le choc. Un rire franc et sincère, comme elle n'en avait pas eu depuis des semaines. Réentendre le son de sa voix, même au travers d'un rire lui fit bizarre, mais étrangement, elle n'arrivait plus à s'arrêter. Elle se plia en deux tellement le fou rire qui la submergeait était puissant, puis fut forcée de s'asseoir par terre, pour ne pas tomber. Ses jambes étaient trop molles. Les secondes passaient, et peu à peu, Nara se calmait et prenait conscience qu'il était là. Coïncidence ? Hasard ? Destin ? Nul ne pouvait le dire. Nara était contente de le voir. Elle n'avait jamais cessé de l'observer à la dérobée dans la grande salle, dans le parc, dans les couloirs, dans la cour de l'école, en classe. Toutes les raisons étaient bonnes, toutes les occasions aussi. Mais là, il n'y avait nul par où se cacher, alors elle le regarda franchement, droit dans les yeux, et attendit en silence. Elle n'avait rien à dire. Elle ne savait juste pas quoi lui dire. Il avait été clair la dernière fois. Et même si elle l'aimait, lui voulait l'oublier, et il l'avait certainement déjà fait. Il était passé à autre chose.
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Dernière édition par Naranja L. d'Alvarez le Mer 6 Nov - 6:28, édité 1 fois
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Albus S. Potter


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MessageSujet: Re: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptyLun 4 Nov - 15:09


BECAUSE MAYBE, YOU GONNA BE THE ONE THAT SAVES ME
► wonderwall, oasis.

Albus se sentait con. Il s’était pensé plus mature que ça les gars, sérieusement. Il se l’était pourtant dis mille fois. Nom d’un scroutt à pétard Albus, quand tu veux faire quelque chose, il faudrait au moins connecter une ou deux neurones histoire de limiter les dégâts. Mais non, il fallait croire que son corps était condamné à agir plus vite que son cerveau. C’était un cas désespéré.

Il commençait à suffoquer. C’était malin ça. En plus, avec ses vêtements et sa baguette laissés à côté, on ne pouvait pas dire qu’il avait fait dans la discrétion. Merde merde merde. Son visage se crispa sous l’eau, redoutant le moment où le sortilège impardonnable frapperait pour le sortir de sa « cachette ». Il en avait subi tellement… cependant, c’était toujours plus dur à chaque fois. Il en gardait des marques indélébiles : de longues cicatrices barraient son dos. Parfois, il se réveillait en pleine nuit, plié en deux par la douleur qui se ravivait. Il savait que ce n’était que le début, que ça s’aggraverait au fur et à mesure.

Son souffle commençait sérieusement à lui manquer. Il se forçait à se contrôler, à ne pas céder. Quelques secondes supplémentaires passèrent mais il dut bien se faire une raison… Quitte à choisir, il préférait crever sous la main d’un mangemort en assumant pleinement son choix que noyé parce qu’il avait essayé de fuir (il y avait également une autre possibilité : sortir, prendre vite ses vêtements et fuir en direction de la sortie mais ça ne lui semblait pas très élégant de se promener mouillé et quasi nu dans les couloirs. Il risquait de glisser.). Se sentant l’âme d’un héros, il s’élança depuis le fond du bassin et il sortit courageusement la tête de l’eau. Avec un peu de chance, il n’aurait qu’un simple sectusempra. Albus prit directement une grande inspiration avant de s’étouffer avec la mousse et de se trainer comme une larve vers le rebord du bassin. Un vrai char de combat ce mec.

Cette putain de mousse brûle les yeux ma parole. Albus se frottait les paupières vigoureusement tout en toussotant. La mousse sentait vraiment très bon, oui, mais on ne pouvait pas dire que le goût était autant appréciable. Il ouvrit un œil, et distingua une silhouette bronzée. Il haussa un sourcil. Ce n’était pas… Nara ? Mais qu’est-ce qu’elle foutait là ? Il sentait les battements de son cœur s’accélérer de manière incontrôlable, comme à chaque fois qu’il l’apercevait. Une minute : ne venait-il pas de se ridiculiser devant elle ? Non parce qu’il l’avait déjà fait plein de fois, mais là il avait sûrement été encore pire que d’habitude. La réaction de Nara confirma ses craintes : elle riait tellement qu’elle semblait d’être pliée en deux juste pour ne pas faillir. Albus secoua la tête en soupirant, esquissant un sourire. Elle était décidément trop mignonne quand elle riait comme ça aux éclats. Franchement, il n’aurait jamais imaginé la revoir dans cet état un jour. Le Code Phénix, leur rupture, la mort de leurs proches… Tout aurait pu laisser présager qu’ils ne seraient jamais amenés à se recroiser dans des circonstances aussi… ridicules ? Etait-ce le mot ? Peut-être, parce que Nara ne semblait pas avoir fini de rire. C’était si bon à voir. Cependant, elle finit bien par se reprendre, et là, elle regarda Albus droit dans les yeux, ce qui ne manqua pas de le rendre un peu moins confiant. Il passa une main dans ses cheveux, et il vit qu’il y demeurait de la mousse. Non mais il n’était absolument pas présentable, il aurait limite préféré que ça soit un mangemort, parce que c’était un peu trop gênant là. Il se hissa vers le rebord de la bassine et s’y assit, terminant de se retirer de la mousse de la tête et des bras, tout en se remémorant rapidement les circonstances de leur dernière confrontation. Il n’avait pas tenu sa parole, encore une fois. Il ne l’avait pas oublié, il n’avait pas cessé de l’aimer. Et il avait comme l’impression que c’était pareil du côté de Nara. Elle n’avait pas franchement l’air décidée lorsqu’elle l’avait embrassé une dernière fois avant de le laisser comme un idiot à ne plus se souvenir de son nom. C’était une séparation moins brutale que la première mais tout aussi douloureuse, même si sur le coup Albus était déterminé à ne plus la revoir. Là, il n’en n’était plus très sûr. Trois mois étaient passés et il avait eu le temps de bien penser à tout ça, mais au final tout ce qu’il avait réussi à faire c’était douter.

Il jeta un coup d’œil à la dérobée à Nara. PUTAIN SA MERE LE CANON. Bon, oui, vous vous en doutez. Ils avaient été tous les deux d’accord pour sauter le pas, mais n’avaient jamais eu l’occasion d’expérimenter des choses plus intimes que des simples baisers, vous voyez quoi. Et ce faisant, Albus n’avait pas vraiment eu l’occasion, en quatre mois de relation… d’observer Nara en petite tenue. Non mais là c’était une grande première, il faudrait peut-être marquer ce jour d’une pierre blanche parce que messieurs mesdames le cORPS DE CETTE MEUF EST JUSTE PARFAIT. Voilà c’était dit. Et il fallait dire aussi que les sous-vêtements de la demoiselle la mettaient plutôt bien en valeur… Tutut, je vous arrête tout de suite : Albus n’est pas de nature perverse et n’a pas pour habitude de reluquer les fesses  et baver sur les seins du monde entier. Eh non, et pourtant, il aurait pu. Il avait eu même l’occasion de faire bien plus que ça... héhé ce n’était pas les filles qui manquaient de taper à sa porte (non sans déconner, il y avait juste Emily qui l’avait un peu dragué avant qu’elle sorte avec un nain bleu mais ça s’arrêtait là). Non mais là pour tout vous dire, il se retenait de ne pas baisser la tête vers les atouts de l’espagnole. Il était curieux (même s’il s’était toujours douté que Nara avait un corps de rêve).

« Euh trforbg » Fut les premières paroles qu’Albus parvint à prononcer. Il secoua la tête il cligna des yeux, se fixa un point d’accroche entre les sourcils de Nara et continua : « Désolé, j’ai cru que c’était un Mangemort, j’ai fait… la première chose connerie qui m’est passé par la tête. » Ses yeux semblaient décidément hors de contrôle, tentant de temps à autres de regarder au-delà des limites que sa conscience lui avait fixé. Mais il se ressaisissait à chaque fois. Il finit par abandonner et trouva qu’il était beaucoup plus facile de fixer le bassin que son ex, radieuse et sexy à souhait et dont il était à l’évidence toujours amoureux. Il repensa à son rire, cristallin merveilleux qui résonnait encore à ses oreilles. Il avait tellement envie de l’entendre à nouveau. Il savait que sa sœur était morte, et que cette nouvelle l’avait détruite. Il l’avait souvent évité, mais parfois son regard se posait sans même qu’il en ait conscience sur elle… et il ne pouvait nier que ça faisait longtemps qu’il ne l’avait plus vu ouvrir la bouche, ou avoir une expression dégageant autre chose qu’une glaciale neutralité. Il s’était inquiété pour elle, mais visiblement, à l’instar d’Albus, elle paraissait avoir fait son deuil. Peut-être même plus.

Un blanc s’installa lentement, mais il devint peu à peu pesant. Après tout, ils étaient toujours séparés, et ils n’étaient plus censé s’adresser la parole (du moins, Albus avait tout fait pour). La revoir ainsi c’était juste de la torture supplémentaire. Il ne pouvait pas la quitter comme ça, sans avoir prit au moins de ses nouvelles. Aucun des deux n’était allé voir l’autre à la mort d’Harry comme de Lara. C’était le strict minimum à faire.

« Ça va ? » demanda-t-il, pour meubler le silence. Il n’attendait pas vraiment de réponse à cette question. Il la regarda de nouveau ; s’attarda un peu trop ; sentit le rouge lui monter au joues et finalement détourna le regard. Elle devait penser que s’il restait ici c’était juste pour qu’il puisse la mâter. En général, dès qu’il la voyait arriver, il commençait déjà à partir… Là il aurait déjà du prendre la poudre d’escampette depuis un bon bout de temps. « Tu sais... » Commença-t-il, hésitant sur la suite. Il se rapprocha d’elle, ouvrit la bouche, puis la referma. Il ne pouvait plus reculer. De toute façon, ce n’était pas son genre de revenir en arrière. Il murmura : «  Je me suis fait du souci pour toi. » Elle aurait pu mourir tranquille sans savoir ça, mais Albus tenait à le préciser. « Vraiment. » Insista-t-il, après un instant. « Je n’aime pas l’idée que tu puisses penser… que te voir dans cet état tout l’été ne m’a rien fait.   » Alerte rouge les gars, conversation déprimante en vue. Il avait envie de revoir son sourire ; pas de lui rappeler sa sœur défunte. « Mais je vois que mine de rien t’es toujours prête à te foutre de ma gueule dès que l’occasion se présente, ça fait plaisir. » Ajouta-t-il sur un ton un peu plus léger, en la regardant avec un petit sourire, à peine visible. Elle était toujours rayonnante, même dans les pires moments. Elle avait effectivement maigri, mais malgré tout elle avait gardé un teint estival qui lui allait à ravir. Tout comme son débardeur moulant à souhait.

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MessageSujet: Re: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptyMer 6 Nov - 12:33

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Albus ∞ Naranja


C'était franchement bizarre de se retrouver là, avec Albus tout près d'elle. Cela faisait des semaines et des semaines qu'il l'évitait. Depuis la rupture, ils s'étaient retrouvés qu'une seule fois en tête à tête et on ne pouvait pas dire que cela s'était très bien passé. Au début, Nara avait tenté de garder son sang-froid, de ne pas s'énerver, de rester zen et impassible mais ça avait été de courte durée, et cela s'était révélé impossible. Elle avait eu du mal à rester de marbre face à lui parce qu'elle désirait tant retrouver la chaleur de ses bras, le goût sucré de ses lèvres, ce qu'elle avait d'ailleurs fait sans que cela ne provoque chez Albus la réaction escomptée. Elle avait cru qu'il répondrait à son étreinte, à son baiser, mais il lui avait simplement dit qu'il ne fallait pas, et elle était partie. Depuis, tant de choses avaient changé... Quelques jours après les examens, Nara avait appris avec douleur la mort du père d'Albus. La mort d'Harry Potter. Cela avait tellement choqué la jeune espagnole qu'elle n'avait pu bouger avant que Maddie ne la fasse réagir. Son décès était pour Nara tellement inconcevable qu'elle en avait eu mal au cœur durant des jours. Elle avait souvent cherché à aller voir le Gryffondor, mais elle ignorait si elle était la personne qu'il souhaitait voir, alors elle n'avait rien fait. Et puis, Lara était morte. Se murant dans sa propre douleur, elle avouait avec égoïsme qu'elle n'y avait plus vraiment pensé après cela. Même si ça allait un peu mieux depuis quelques jours, on ne pouvait pas dire que c'était la grande forme tout de même. Alors, elle avait laissé filer le temps, espérant qu'il arrange les choses et apaisent ses cauchemars. Ça commençait à payer d'ailleurs.

Elle continua à scruter Albus avec attention, plongeant son regard chocolat dans ses grands yeux verts, et durant quelques secondes, elle se perdit dans leur contemplation. Ses prunelles émeraudes, c'était ce qui avait tout de suite plu à Nara lorqu'elle l'avait rencontré, et jamais elle ne pouvait se lasser de les regarder. Sortie de sa rêverie, elle remarqua alors qu'il avait l'air étonné de la voir, peut-être même un peu gêné. Mais il souriait. En même temps, vu comment elle venait de rire aux éclats il y a quelques secondes c'était compréhensible... Nara appréciait le spectacle. Cela faisait vraiment du bien de voir une sourire sur son visage, vraiment du bien. Tout comme elle, il avait passé des moments difficiles, et le poids de la souffrance s'était lu sur son visage durant des semaines. Enfin, c'est ce qu'elle avait cru y voir... Peut-être qu'elle se trompait après tout... Avant, elle aurait pu mettre sa main à couper en pariant sur les sentiments d'Albus, mais maintenant... Elle ne le comprenait plus, et n'avait plus aucune certitude. Alors elle préférait ne pas se faire des films inutilement lorsqu'il la regardait. Il l'avait quitté, il était passé à autre chose. Point final. Fin de l'histoire. Elle le regarda se hisser sur le rebord du bain, et ne put s'empêcher de regarder l'eau couler lentement sur ses épaules, son torse et dans le creux de ses reins... Avalant durement sa salive, elle avait du mal à détourner le regard. Elle sentit une chaleur indescriptible irradier alors tout son corps. Jamais elle n'avait ressenti autant d'émotions contradictoires et étranges dans la même seconde. Par Merlin, qu'est-ce qu'il était beau... Prise d'une irrépressible envie de le toucher, Nara dut user de toute la bonne volonté du monde pour s'en empêcher. Heureusement pour elle, il n'avait rien remarquer de son malaise, trop occupé à finir de retirer la mousse qui subsistait encore dans ses cheveux, et sur son corps. C'est alors qu'elle aperçut les longues cicatrices qui barraient son dos. PUTAIN c'était quoi ça ? Une profonde inquiétude s'immisça en elle aussi vite qu'on lance un sortilège. Qui lui avait fait ça ? Pourquoi ? Secouant la tête, elle ferma les yeux. Elle savait bien ce que c'était. Putain de mangemorts. Enfoirés. Connards. Nara avait bien envie de leur expliquer son point de vue. Ils n'avaient pas le droit de blesser l'homme qu'elle aimait. Mais qu'est-ce qu'elle pouvait bien y faire elle ? La petite Poufsouffle sérieusement ? « Euh trforbg » Nara fronça les sourcils. Hein quoi ? Il ne partait pas ? Qu'est-ce qu'il racontait ? Perdue, Nara le regarda, mais cette fois, il la fixait elle aussi. Sensation étrange qu'était celle qu'elle ressentait à ce moment précis... « Désolé, j’ai cru que c’était un Mangemort, j’ai fait… la première chose connerie qui m’est passé par la tête. » Nara secoua la tête. Un mangemort qui allait dans la salle de bains des préfets, il ne manquerait sérieusement plus que cela. Il fallait l'avouer aussi, sauter dans le bain était stupide. Nara aurait sans doute réagi différemment : elle se serait caché dans ses serviettes et aurait attendu. En pensant à cela, elle se rendit compte qu'elle avait toujours son journal et son baladeur dans les mains. Elle les posa près d'elle, puis releva les yeux vers elle. Elle sentit son regard sur son corps, et elle se rendit alors compte comment elle était habillée, ou plutôt comment elle n'était pas habillée. Merde merde merde. Ramenant brusquement ses jambes contre sa poitrine pour tenter de se cacher un peu, elle croisa ses bras frêles autour de ses genoux. Un silence s'installa entre eux. Naranja n'avait vraiment pas envie de le briser. En fait, elle jeta même un coup d’œil vers la porte, se demandant si elle ne devait pas s'en aller. La situation était trop étrange. Une gêne immense commençait à l'envahir. Elle se sentait même rougir. C'était stupide. Il fallait prendre une décision, et vite. Juste au moment où elle allait se relever, Albus demanda : « Ça va ? » Nara détestait tellement cette question bateau et stupide, qu'on lançait souvent instinctivement, en écoutant d'ailleurs souvent à peine la réponse. Son regard planté au plafond, Nara chercha à savoir si elle allait bien. Concrètement, si elle avait à donner une réponse, elle répondrait qu'elle s'était déjà sentie mieux, mais qu'elle s'était déjà sentie bien plus mal. « Tu sais... » Il semblait hésitant. Elle se reconcentra sur lui et eut presque un mouvement de recul lorsqu'il se dirigea vers elle. Non, non, non reste loin s'il-te-plaît, pensa-t-elle. Elle n'était pas certaine de pouvoir rester stoïque et de marbre s'il s'approchait encore d'elle... Dans un murmure, il ajouta : «  Je me suis fait du souci pour toi. Vraiment. » Mais qu'est-ce qu'il lui faisait là ? C'était le moment foutage de gueule ou quoi ? Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Pourquoi disait-il cela ? Des centaines d'autres questions se répandirent à la vitesse de l'éclair au fin fond de son esprit. Tais-toi Albus, tais-toi, pria-t-elle durant quelques secondes. Mais il continua : « Je n’aime pas l’idée que tu puisses penser… que te voir dans cet état tout l’été ne m’a rien fait. » Relevant brusquement la tête vers lui, ne comprenant rien à la situation, elle passa la main dans ses cheveux. Il l'avait observé durant l'été. C'était impossible. Parce qu'elle avait pratiquement passé toutes ses journées à le regarder lui. Scruter Albus lui avait permis d'éviter de penser à Lara, alors dès qu'elle avait eu l'occasion de le faire, elle l'avait fait. « Mais je vois que mine de rien t’es toujours prête à te foutre de ma gueule dès que l’occasion se présente, ça fait plaisir. » Un sourire s'étala sur les lèvres d'Albus, et elle ne put s'empêcher d'y répondre de la même manière. Brusquement, elle se racla la gorge et murmura : « Al'... » Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Parce qu'elle l'aimait. Simplement. C'était tout bête. Réserver ses premiers mots pour lui n'avait pas été programmé, loin de là, et pourtant, cela lui semblait être comme une évidence. Elle toussa légèrement, sa voix était trop rauque. Ses cordes vocales étaient douloureuses. « Je... » Elle passa sa main à sa gorge et durant quelques secondes, ses yeux se perdirent. Si quelqu'un avait pu lire dans son regard à ce moment précis, il n'aurait rien vu de plus dans ses prunelles que la perte de ses moyens qui l’assiégeait. Elle le regarda, troublée, cherchant la moindre explication de plus à son problème, sans qu'elle ne vienne pour autant. Elle ouvrit de nouveau la bouche et murmura doucement : « Je suis désolé... je... je... » Vraiment, c'était vraiment plus dur que ce qu'elle avait cru. Nerveuse, elle passa ses doigts dans ses cheveux et commença à les rassembler en une tresse, comme elle le faisait souvent pour se détendre un peu et se concentrer. « No es fácil, verdad ? » Son air interloqué surprit Naranja. Il n'y avait rien de compliqué dans ce qu'elle venait de dire non ? Se frappant brutalement la tête, elle comprit qu'elle avait parlé en espagnol. Pourquoi les mots venaient toujours plus facilement dans sa langue maternelle ? Cela faisait des années qu'elle était en Angleterre, et même en Espagne, sa mère avait toujours fait un point d'honneur à ce que tous ses enfants conversent en anglais aussi facilement que les natifs. Pourtant, pourtant, pourtant... Il demeurait bien des fois où l'espagnol était la seul chose qui rappelait à Nara qu'elle ne serait jamais une bonne et pure anglaise. Et ce n'était pas plus mal dans le fond. « Disculpe ! Euh... pardon, désolé... C'est juste que... J'ai plus trop l'habitude tout ça... mais, merci. » Elle leva les yeux vers lui et ajouta : « Je me suis inquiétée aussi... mais, je... enfin, je n'ai pas... tu vois... » Se triturant les mains, elle savait que son discours était plus que confus et incohérent. Mais ses pensées se bousculaient, et aucun mots ne venait naturellement. « Moi non plus... pour ton père... je... je comprends. Et je suis désolé. » Sérieux ma pauvre Nara, qu'est-ce que tu crois ? Va pas lui dire ce qu'il ne faut surtout pas lui dire ! chuchota la petite conscience à l'oreille de la jeune espagnole. Non, il ne fallait pas parler de ça, faire remonter les souvenirs douloureux. Se reprenant, elle surenchérit : « T'aurais vu ta tête, je te promets que tu n'aurais pas pu t'empêcher de rire toi aussi... En tout cas merci parce que... ça faisait longtemps que j'avais pas ri comme ça. Et... c'est vrai que ça fait du bien. » Nara se força à ne pas le regarder. Si elle le faisait, les citrouilles étaient cuites, et elle ne répondrait plus de rien. Mais comme toujours, son corps n'en fit qu'à sa tête et elle chercha de nouveau un contact visuel avec Albus. Un brusque amas de souvenirs heureux avec lui resurgirent brutalement dans sa mémoire : sa main dans ses longs cheveux bruns, ses lèvres sur les siennes, sur son cou, ses doigts autour des siens, ses bras autour de sa poitrine, ses mots d'amour et ses promesses. La gorge serrée, elle n'arrivait plus à parler, ni à décrocher son regard du sien. Elle se sentait déjà perdue et pourtant, les mots se bousculaient déjà dans sa bouche. Dans un soupir, elle dit : « Al'... » Elle avait toujours aimé l'appeler comme ça. Volontairement, elle regarda ses pieds et murmura en espagnol : « Escucha bien amor lo que te digo, pues creo no habrá otra ocasion para decirte que no me arrepiento de haberte entregado el corazon. » Puis elle lui sourit sincèrement, comme si c'était une évidence. Il valait mieux qu'il ne comprenne pas. C'était mieux comme ça après tout. Les paroles de cette vieille chanson qu'écoutait souvent sa mère lui était revenue soudainement en mémoire, elle est avait eu envie de les partager avec lui, même s'il ne pouvait saisir le sens des mots. Elle l'aimait toujours, lui pas, fin de l'histoire. Mais c'était dur d'aimer en silence. Elle aurait préféré qu'il sorte définitivement de sa vie, qu'elle puisse passer à autre chose. Mais c'était impossible. Surtout lorsque le garçon qu'elle aimait était devant elle, plus beau que jamais, la scrutant de ses grands yeux verts et qu'elle n'avait qu'une seule envie, se jeter dans ses bras.
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MessageSujet: Re: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptyMar 12 Nov - 3:23


DEPUIS QUE TU ES PARTIE, LA VERITE C'EST QUE JE DORS PLUS,
JE NE RIS PLUS, JE NE SORS PLUS, JE NE VIS PLUS...
LA VERITE, C'EST QUE J'EN PEUX PLUS.

► made to love, john legend.

Albus continuait de la regarder du coin des yeux. Il n’avait jamais vraiment pu l’oublier. Il y avait bien certains jours où il y avait pensé moins qu’à l’ordinaire, durant l’été, mais il avait toujours su qu’elle n’avait pas quitté ses pensées.
Au fond, ça faisait à peine un an qu’ils se connaissaient. C’était un beau jour de septembre qu’elle s’était présentée à lui, comme la petite fouineuse de Poudlard. Si au début, il la trouvait un peu chiante, il était peu à peu tombé sous le charme de chaque phrase, chaque mot, chaque syllabe qu’elle prononçait. Il s’était laissé séduire par la manière dont elle croisait les bras ou tortillait ses cheveux entre ses doigts lorsqu’elle était contrariée, ou nerveuse. Il avait toujours trouvé adorable la lueur maligne qui animait son regard, comment ses lèvres bougeaient lorsqu’elle parlait en espagnol. Il adorait quand elle le frappait de ses petits poings lorsqu’il faisait l’idiot, et quand elle le traitait de tous les noms d’oiseaux en fronçant les sourcils. Ce fut d’ailleurs lors de l’une de leurs nombreuses petites disputes qu’il l’embrassa pour la première fois. Elle avait un peu trop parlé, et il ne se gêna pas pour l’interrompre, en espérait ne pas se faire rembarrer pour son insolence.

Je dis « pour la première fois » parce qu’ils s’étaient déjà embrassés avant, lors de leurs « cours » histoire qu’il s’entraine, mais ça ne comptait évidemment pas. Ils s’étaient aussi embrassés lorsqu’ils avaient commencé à sortir ensemble, mais là encore c’était différent. Non. Là, il avait senti son cœur s’emballer anormalement et il avait compris que tout son être ne réclamait qu’elle… Et qu’il était amoureux de manière irrévocable de cette petite enquiquineuse.

Albus cligna des yeux, se tirant de sa rêverie. Il ne s’était pas rendu compte qu’il la fixait intensément depuis plusieurs minutes à présent ; elle devait se poser des questions. Il détourna légèrement la tête, en rougissant légèrement. Elle devait vraiment le prendre pour un obsédé. Mais était-ce sa faute si elle était aussi canon en tenue aussi légère ?

Albus savait que Nara n’avait pas parlé depuis plusieurs mois, Madelyn le lui avait fait signifier. Il ne s’attendait donc pas à grand-chose de sa part. De toute manière, il ne s’attendait à rien du tout… Enfin, il aurait aimé ne s’attendre à rien du tout. La vérité, soyons honnête : il ne demandait qu’à la ravoir pour lui tout seul. Et les autres n’avaient qu’à aller se faire foutre. Se retrouver seul avec elle lui faisait comprendre à quel point son absence avait été dérangeante.

« Al'... » Il fronça les sourcils, rapportant rapidement son attention sur son ex petite amie. Elle venait bien de parler, là ? Il n’était pas fou ? « Je suis désolé... je... je... » Effectivement… Sa voix était bizarre. Nara commença à jouer avec ses cheveux. Un de ses petits tics dont il ne se lassait pas. Albus se concentra tenter de saisir les bribes de mots que Nara semblait avoir du mal à prononcer. Après tant de mois de silence… Etait-ce seulement maintenant qu’elle décidait de reparler ? «No es fácil, verdad ? » Albus fronça le nez, ne comprenant que dalle. Il ne s’était jamais intéressé de près à l’espagnol et connaissait quelques jurons, tout au plus, de la langue natale de Nara. Vous vous doutez bien que… Nara semblait avoir compris qu’elle s’était trompée de langue et elle se frappa la tête violemment, ce qui inquiéta un peu Albus. « Hé attention ! » Ca ne lui ressemblait pas d’être aussi hésitante. La Nara qu’il connaissait était sûre d’elle, entreprenante, et disait le fond de sa pensée sans retenue. La mort de sa sœur avait dû vraiment la traumatiser. Tout comme la mort d’Harry l’avait été pour lui… Aujourd’hui, on avait deux jeunes adultes changés. Albus n’était plus aussi naïf et impulsif, Nara était devenue plus secrète. Etait-ce une mauvaise chose dans le fond ? « Disculpe ! Euh... pardon, désolé... C'est juste que... J'ai plus trop l'habitude tout ça... mais, merci. Je me suis inquiétée aussi... mais, je... enfin, je n'ai pas... tu vois... » Elle n’avait a pas osé non plus aller le voir. C’était tout fait normal… Albus avait essayé d’être le plus clair possible avec elle (en vain, évidemment), mais elle avait tout de même comprit qu’il faisait de son mieux pour que ça soit définitivement fini entre eux. Elle avait dû avoir peur qu’en allant vers lui, qu’il ne croit qu’elle cherchait une excuse pour se rapprocher de lui, profiter de sa faiblesse... « Moi non plus... pour ton père... je... je comprends. Et je suis désolé. » Albus hocha la tête, mais n’ajouta rien. Il n’avait pas envie de s’attarder sur le sujet. Ils avaient tous deux perdus un proche, et avaient fait de leur mieux pour aller de l’avant. Nara semblait avoir lu dans ses pensées car elle ajouta, sur le ton de la plaisanterie : «T'aurais vu ta tête, je te promets que tu n'aurais pas pu t'empêcher de rire toi aussi... En tout cas merci parce que... ça faisait longtemps que j'avais pas ri comme ça. Et... c'est vrai que ça fait du bien. » Ne sachant que rajouter de plus qu’un sourire, Albus se tut. L’espagnole continuait, quelques instants plus tard. « Al'... » Albus aimait bien comment elle prononçait son nom. C’était tellement rare que ça soit fait avec autant d’amour, aussi bien de rancœur. Il n’y avait décidément qu’elle qui arrivait à affoler son cœur en une syllabe.« Escucha bien amor lo que te digo, pues creo no habrá otra ocasion para decirte que no me arrepiento de haberte entregado el corazon. » Nara lui sourit. Evidemment, il n’avait pas pigé un mot de ce qu’elle venait de dire. Il ne releva pas ; elle l’avait sûrement fait exprès.

Albus frissonna. Un courant d’air venait de passer, et seule la présence de Nara était parvenue à lui faire oublier qu’il venait à peine de sortir de l’eau. Il se leva chercher une serviette qui était entreposée dans une étagère non loin. Il hésita quelques secondes à chercher une excuse puis en profiter pour partir. Mais où était le mal s’il restait quelques minutes à parler avec elle ? Maintenant qu’elle avait retrouvé la parole, Albus était curieux de l’entendre à nouveau s’exprimer. Ils pouvaient toujours parler, non, même s’ils n’étaient plus en couple ? Il revint vers elle, mais un léger coup d’œil lui permit de réaliser qu’elle était beaucoup moins habillée qu’il ne l’aurait imaginé -de dos du moins. Détournant vivement ses yeux et pinçant les lèvres, Albus jeta la serviette qui lui était destinée à la base, à Nara. Voyant qu’elle ne semblait pas comprendre, il se justifia vaguement : « Euh, vaudrait mieux que tu te couvres. Fait froid. » Il chercha une autre serviette pour lui-même, s’en enveloppa, et revint à ses côtés.

Un silence plutôt pesant s’installait. Albus commençait à regretter d’être revenu. Il n’avait rien à lui dire, et Nara probablement non plus.

« C’est moi qui suis désolé. » Dit-il simplement. Il y avait encore trop de tension entre eux. Il n’avait pas envie de remettre tout ça sur le tapis, mais apparemment c’était la seule chose à faire s’ils voulaient discuter normalement. « Tu peux pas savoir comme je m’en veux… Je t’ai laissé au pire moment… Je t’ai fait mal. Tu m’aimais –enfin je crois. Tu m’aimes peut-être encore, j’en sais rien… J’aurais aimé être là pour toi quand… » Un courage venu de nulle part lui donna la force de soulever une mèche de ses cheveux et de la ranger derrière son oreille. « …c’est arrivé. Je sais bien que les regrets ça sert à rien, mais quand je te regarde comme ça, je peux pas m’empêcher d’en avoir plein. Tu es… » Il se tut. Il allait peut-être trop loin dans ses confessions. Il venait se rendre compte qu’il s’était approché encore plus que tout à l’heure en revenant s’assoir. Leurs jambes nues se touchaient presque. Il n’était clairement pas revenu dans l’objectif de la séduire à nouveau. Qu’est-ce qu’il était en train de faire par Merlin ? Il avait tellement voulu l’oublier, et qu’elle l’oublie… pourquoi faisait-il exactement l’inverse de ce qu’il était censé faire ? Un autre courant d’air le fit frissonner. A moins que ça ne soit la présence de Nara ?
« Je me sens con. » Avoua-t-il finalement. Il se sentait con pour plein de choses. Mais principalement parce qu’il avait cru naïvement que s’il arrêtait de voir Nara, plus rien ne pourrait l’atteindre –or, c’était même tout le contraire. Sa sœur était morte malgré tout, et le fait de ne plus être avec elle l’avait bloqué ; il n’avait pas su trouver la force d’aller la consoler. Il se sentait aussi con parce qu’il n’aimait pas su tenir sa promesse et qu’il l’aimait encore. Mais aussi parce qu’il était là, incapable de la laisser -incapable de la regarder autrement qu’amoureusement.

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MessageSujet: Re: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptyMar 12 Nov - 13:14

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Albus ∞ Naranja


Albus n'avait rien compris, et c'était tant mieux. Elle n'avait pas le droit de lui dire qu'il lui manquait. Elle n'avait pas le droit de lui dire qu'elle l'aimait toujours, envers et contre tout, et que malgré la rupture, malgré tout ce qu'il lui avait dit, elle n'arrivait tout simplement à vivre avec son absence. Finalement, elle préférait même vivre dans son absence plutôt que dans son indifférence. Et là, il aurait pu se lever, se sécher, se rhabiller puis s'en aller. Pourtant, il était resté. Elle était perdue, elle avait du mal à le comprendre. Lors de leur dernière discussion, il lui avait pourtant bien fait comprendre qu'il fallait qu'il l'oublie, et que lui, c'était ce qu'il allait faire. Après, elle ne lui avait jamais rien promis, et puis, de toute manière, elle n'aurait pas pu le faire. L'oublier ? Franchement, cela lui avait apparu impossible. Même lorsque Lara était morte, qu'elle s'était enfermée dans sa bulle, dans ce mutisme intenable, elle avait toujours gardé une petite pensée pour lui au fond d'elle  même. Parfois même, se remémorer tous les bons moments passés ensemble lui avait permis de tenir bon, de ne pas sombrer un peu plus dans la dépression, en se disant qu'un jour, elle retrouverait l'amour. Que ce soit dans les bras d'Albus ou d'un autre. Même si pour le moment, elle ne se voyait absolument pas en aimer un autre que lui. C'était la première fois qu'elle était si attachée à un homme. Elle n'avait jamais ressenti ce qu'elle avait ressenti lorsqu'il l'avait quitté. Une déchirure, un profond mal-être, comme si on lui arrachait une partie de son propre cœur. Au bout d'un moment, elle avait finalement réussi à vivre avec, même si le pincement de son palpitant persistait toujours et encore lorsqu'elle l’apercevait au détour d'un couloir. Et l'avoir à ce moment précis en face d'elle ravivait la flemme qui brûlait toujours en elle. Pourquoi était-il là d'abord ? Pourquoi avait-il eu la même idée qu'elle ? Pourquoi n'était-il pas avec Blake et Pete à Pré-au-Lard ? Comme tout le monde ? Parce que monsieur Potter junior ne faisait rien comme tout le monde. Voilà la réponse à la question. Comme Naranja, à ce qu'il semblait.

Lorsqu'elle commença à parler, Nara put voir qu'Albus semblait... disons, surpris. Elle-même l'était. Pourquoi lui et pas un autre ? C'était pas le moment de se poser des questions qui de toute manière ne trouveraient sans doute pas de réponse ce soir, alors autant ne pas se prendre la tête. Mais en réalité, toutes les pensées de Nara semblaient troublées. Elle n'arrivait à rien, elle était trop hésitante, trop lente. Jamais elle n'aurait cru que retrouver le langage serait une épreuve. Mais une fois les premiers mots prononcés, elle se sentit mieux. Un peu mieux. Parler en espagnol lui fit même du bien. Au fil des années, l'espagnol lui avait souvent permis de dire tout ce qu'elle ne pouvait dire : insulter les gens qu'elle détestait, dire le fin fond de sa pensée sur ses professeurs mangemorts, dire aux gens qu'elle n'avait plus le droit d'aimer qu'ils étaient toujours et encore dans son petit cœur... Comme pour lui.. Elle désirait tellement qu'il lui dise qu'il voulait de nouveau être avec elle. Elle était tellement amoureuse de lui qu'elle retomberait dans ses bras sans aucune hésitation. Elle devenait faible lorsqu'il s'agissait de lui, et elle s'en fichait. C'était ça, les sentiments. On oubliait tout ce qu'on était, et on donnait tout à l'autre, ses qualités et ses défauts également.

Le regard de Nara se perdit dans le vide lorsque le silence s'installa entre eux. À vrai dire, la jeune Poufsouffle n'avait pas très envie de parler car elle avait l'impression de passer pour la fille qui s'accrochait à son ex. Et lui ne voulait plus d'elle alors... il allait falloir qu'elle se fasse une raison. Une bonne fois pour toute. Mais pourquoi tout était toujours aussi compliqué ? Il se leva soudainement, et Nara demanda : « Tu... » Non, ne pars je t'en prie, Albus, ne pars pas s'il-te-plaît pria-t-elle en silence. Au moins, lorsqu'il était ici, elle pouvait le regarder, elle pouvait imaginer qu'elle était dans ses bras, qu'elle l'embrassait, que tout était comme avant. C'était dur de le regarder lorsqu'ils étaient entourés d'autres élèves ou professeurs car Nara le fixait parfois durant de longues minutes et se coupait du monde extérieur. C'était mal. Et malsain. Parfois, elle avait eu l'impression qu'il la regardait aussi. Elle nourrissait de nombreux espoirs sur eux, et cela lui faisait du mal. Alors non, elle ne voulait pas qu'il parte. Elle le suivit des yeux jusqu'à l'étagère où des serviettes étaient entreposées. Rien que de le regarder lui faisait mal au cœur... Il fallait l'avouer, Albus lui plaisait comme ce n'était pas possible. Sa gorge se serra brusquement. Fermant les yeux rapidement pour arrêter de se faire du mal pour rien, elle reçut la serviette lancée par Albus en pleine figure. Incrédule, elle demanda : « Que.. » Il ajouta rapidement : « Euh, vaudrait mieux que tu te couvres. Fait froid. » Haussant les sourcils, elle répondit : « Merci. Mais j'ai pas froid. » Elle la glissa tout de même la serviette sur ses épaules, histoire de. Regardant les bulles du bain, Naranja commençait à se sentir mal à l'aise. C'était la première fois qu'elle se sentait si mal en sa compagnie. D'ordinaire, ils avaient toujours milles choses à se dire. Nara était une pipelette lorsqu'elle s'y mettait... Mais là... La situation devenait pesante. Plusieurs fois, la jeune fille jeta un coup d'oeil vers ses affaires, hésitant à partir. Mais à chaque fois, elle se résignait. Elle ne pouvait pas partir. Elle n'y arriverait pas.

« C’est moi qui suis désolé. » Un regard étonné apparut sur le visage de Nara. De quoi parlait-il exactement ? Du désolant qu'ils s'étaient tapés à leur exposé ? Si c'était de ça qu'il parlait, cela faisait bien longtemps que Nara avait oublié. « Désolé de quoi ? » préféra-t-elle demander.  « Tu peux pas savoir comme je m’en veux… Je t’ai laissé au pire moment… Je t’ai fait mal. Tu m’aimais –enfin je crois. Tu m’aimes peut-être encore, j’en sais rien… J’aurais aimé être là pour toi quand… » La ferme Albus, la ferme, par pitié, tout mais pas ça, tout mais pas ça. Parle pas de Lara, parle pas de Lara cria Nara dans sa tête, mais elle était comme bloquée. Elle n'arrivait plus à ouvrir la bouche. Elle ne voulait pas parler de cela. Elle baissa la tête doucement, regardant ses jambes nues. Tiens, elle avait même oublié qu'elle avait enlevé sa robe... Resserrant brusquement la serviette autour de son corps par pudeur, Nara repassa sans le vouloir à la conversation qu'ils avaient eu sur les toits, il y avait des mois de cela. Son regard se porta sur Albus. Le dévisageant de haut en bas, une douce chaleur envahit son corps entier, venant même lui chatouiller le ventre. Avalant durement sa salive, elle se rendit soudainement compte qu'elle le désirait. Elle désirait vraiment. Albus approcha alors sa main de son visage et souleva une de ses mèches pour la ranger délicatement derrière l'une de ses oreilles. Pourquoi tu fais ça ! Arrête! hurla Nara encore une fois. Mais pourquoi faisait-il tout pour la déstabiliser et la rendre encore plus nerveuse... Elle en oubliait même ses mots... « …c’est arrivé. Je sais bien que les regrets ça sert à rien, mais quand je te regarde comme ça, je peux pas m’empêcher d’en avoir plein. Tu es… » Il se tut. « Je suis ? » demanda-t-elle ? Ne sachant pas quoi dire d'autres, elle se contenta de réfléchir. C'était difficile de le faire alors qu'il était si proche d'elle. « Je me sens con. » Un sourire s'empara des lèvres de la jeune fille. « C'est parce que tu l'es. » Clair, simple, concis. Fallait pas en dire plus. Un petit rire débile et nerveux s'échappa de sa bouche. Elle avait toujours adoré le taquiner, l'embêter. Rien que pour l'entendre ensuite se plaindre qu'elle était injuste avec lui. Puis, elle décida de tout dire. Tout ce qu'elle avait sur le cœur. Au moins, il ne pourra pas lui reprocher d'avoir tout gardé pour elle. « Écoute Albus. C'est vrai que ce que t'as fait, j'ai eu du mal à encaisser. Surtout qu'au final, tu m'as quitté pour de la merde. Tout ça parce que t'avais pas confiance, ou que tu avais peur, peu importe, c'est plus vraiment la question au jour d'aujourd'hui. » C'est vrai que désormais, la question n'était plus celle-là. « J'ai fini par l'accepter tu sais. Façon, je saurais jamais vraiment pourquoi t'as fait ça alors... J'cherche plus. » Nara toussa de nouveau. Ça faisait mal à la gorge de parler. Mais elle n'avait pas encore fini. Il fallait qu'elle sache, une bonne fois pour toute. « T'en as vraiment ? Des regrets ? À propos de quoi ? De moi, de toi, de nous ? » Elle leva les yeux vers lui et rapidement, détourna le regard. C'était juste impossible de rester impassible lorsque ses prunelles vertes la dévisageaient de la sorte. Elle avait l'impression qu'elle comptait encore pour lui, et cela faisait mal. Un calvaire. Elle avait trop chaud, vraiment trop chaud. Elle retira la serviette de ses épaules. C'était intenable. Et puis, les vapeurs du bain lui montaient également à la tête... Instinctivement, elle commença à retirer son débardeur, révélant son ventre plat et se rappela soudainement qu'Albus était toujours là. Putain mais quelle conne.
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Albus S. Potter


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MessageSujet: Re: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptyMar 19 Nov - 7:41


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Il fallait qu’il s’arrête un moment, qu’il prenne le temps de penser à ce qu’il faisait. On aurait dit qu’après des mois de privation il s’autorisait à la voir, à lui parler -enfin. A la toucher, lui remettre une petite mèche en ordre. Un petit geste qui ne signifiait peut-être pas grand-chose, mais ça pouvait soulever des interrogations. Pourquoi maintenant ? Parce que le hasard, ou plutôt le destin semblait décidé à les réunir et Albus avait tout bêtement foncé sans plus réfléchir. Parce que ça semblait tellement évident qu’ils ne pouvaient pas juste se croiser comme ça sans rien faire. Pourtant plus il restait, et plus il se sentait amoureux et plus il se sentait coupable à la fois. Il venait de lui avouer le fond de sa pensée -qu’il regrettait amèrement de l’avoir largué, sisi. Il lui avait peut être donné de faux espoirs mais plus il restait ainsi à ses côtés, plus il se disait qu’en fait… Ça pouvait être tellement plus simple. Il pouvait revenir vers elle. Qu’est-ce qui l’en empêchait ? Juste… tous les prétextes qu’il lui avait balancé à la figure lorsqu’il avait rompu. Ce serait revenir sur sa parole, mais son orgueil mis à part, c’était bien plus que ça. Il l’avait fait en pensant à Nara en priorité. Il ne se voyait vraiment pas revenir vers elle en lui disant « maintenant j’ai changé d’avis, je ne pense plus à toi mais à moi, et à l’amour égoïste que je te porte ».

La réaction de Nara fit froncer les sourcils d’Albus, interloqué. « C'est parce que tu l'es. » Elle rit un peu ; un si joli son aux oreilles du Gryffondor. Ce n’était pas la réaction attendue, mais tant mieux d’un côté. S’il l’avait rendue mélancolique, s’il l’avait fait pleurer… Il s’en serait vraiment voulu. Il n’y avait rien de pire que de réaliser qu’on faisait pleurer quelqu’un.

« Écoute Albus. C'est vrai que ce que t'as fait, j'ai eu du mal à encaisser. Surtout qu'au final, tu m'as quitté pour de la merde. Tout ça parce que t'avais pas confiance, ou que tu avais peur, peu importe, c'est plus vraiment la question au jour d'aujourd'hui. » Albus restait silencieux, mais hocha la tête poliment. Que rajouter de plus ? Elle avait raison, il avait mal fait de remettre ça sur le tapis. Il n’y avait plus rien à expliquer. « J'ai fini par l'accepter tu sais. Façon, je saurais jamais vraiment pourquoi t'as fait ça alors... J'cherche plus. » Euh, pardon ? Là, Albus eut l’impression de fondre comme de la glace au soleil. Il avait buggé sur la première phrase. Il avait mal entendu ou quoi ?!

Elle l’avait accepté. HOPHOPHOP minute ça voulait dire quoi ça ? Elle s’était faite à l’idée qu’Albus ne voulait plus d’elle ? Elle l’avait oublié ? Elle ne l’aimait plus ? Elle en aimait un autre ? SCORPIUS. Il allait le buter. D’accord, le raccourci était vite fait, mais quand même, il y avait de quoi s’inquiéter ! Non mais sérieux, il allait le buter. Il avait remarqué qu’il lui tournait un petit peu autour, mais il n’avait jamais pensé que ça irait si loin. Ils avaient toujours été très rivaux mais de là à… Enfin, où était le mal étant donné qu’ils n’étaient plus ensemble ? Il ne pouvait pas interdire aux autres de la consoler alors que lui-même n’avait pas le courage de le faire… Enfin Albus, ressaisis toi, t’es en train de t’inventer tout un monde. Elle vient juste de dire qu’elle a accepté l’idée que tu l’aies quitté. Pourquoi se mettre dans un tel état ?

Albus ne laissait rien transparaitre de ses sentiments, mais au fond il se sentait un peu… troublé ? triste ? déboussolé ? trahi ? en colère ?  Double dose d’égoïsme vous allez me dire, mais oui c’était plus fort que lui, il n’avait pas vraiment envie que Nara ne l’oublie. C’était dit. Esprit contradictoire bonjour, de ce côté-là on faisait difficilement pire. Albus avait une sorte de nœud à l’estomac –et croyez-moi, ce n’était pas seulement parce que Nara était à côté de lui. Elle s’était fait à son absence, elle avait tourné la page. Elle avait reconstruit sa vie en se disant qu’Albus n’en ferait définitivement plus partie. Pourquoi se sentit-il si mal à cette idée ? Il avait envie de se donner des claques.

Mon pauvre Albus, t’es clairement à rayer. Nara leva les yeux vers lui, mais les détourna rapidement. Elle semblait elle aussi hésiter, fuir comme chercher son regard, son attention. « T'en as vraiment ? Des regrets ? À propos de quoi ? De moi, de toi, de nous ? » Elle venait de lui poser une question piège, mais il ne devait pas s’en étonner. Il fallait dire qu’il l’avait un peu vu venir celle-là. Nara enleva son débardeur. Normal… Devait-il s’en réjouir ou s’en inquiéter ? Elle ne s’était jamais déshabillée devant lui du temps où ils étaient ensemble, il ne comprenait pas pourquoi elle le faisait maintenant. Il s’efforça de rester de marbre, et fit celui qui n’avait rien remarqué (très difficile, vraiment difficile les gars. Vous auriez été sur place vous auriez compris pourquoi).

« Oui. » Avoua-t-il après un moment. Il sentait vraiment son cœur en miettes. « Je regrette… » Il se pencha. Vers elle. Tout prêt de son visage. Il s’apprêtait à faire un bond dans le passé, à faire ressurgir leurs souvenirs.  Tout n’était qu’une question de centimètres. Il s’apprêtait à… Albus se mordit la lèvre à la dernière minute avant de détourner le visage. Il fit mine de toussoter puis se gratta la tête maladroitement. Question tact, on avait vu mieux. Putain mais qu’est-ce qu’il avait failli faire là ?

« Je regrette bah euh » Il ne savait plus trop ce qu’il faisait. Il se sentait complètement à l’ouest. Il ne l’avait pas embrassé mais c’était tout comme -actuellement il n’en menait pas large. « Je regrette… James, euh, dans la résistance. » Albus. Je t’en supplie. Arrête de dire de la merde. Non mais qu’est-ce qu’il était en train de raconter. « Les morts et… tout… » De mieux en mieux. Là Albus sentit que son cas était vraiment irrécupérable. Il se dit qu’il était peut-être temps d’arrêter de se donner en spectacle de la sorte. « Je ferais mieux d’y aller. » Jamais plus sage parole n’était sortie de sa bouche. Il se leva et rassembla ses vêtements. Désormais presque sec, il enfila son pantalon puis entreprit de boutonner la chemise blanche de son uniforme, dos à Nara. Il pensa à cette dernière, qui était venue tout simplement prendre un bain à la base et qui se retrouvait à discuter avec un ex un peu trop collant. Il avait réussi à survivre deux mois entiers sans lui parler, et là, sa simple présence faisait qu’il était incapable de continuer sur cette même lancée. Loin des yeux, loin du cœur dit-on. Il avait fallu qu’il la voie pour que tout lui revienne avec une rapidité déconcertante.

Il jeta un petit coup d’œil derrière lui –ça lui permit de se rendre compte qu’elle l’observait discrètement. Leurs regards se croisèrent une nouvelle fois ; ce fut le l’échange de trop. Les mots sortirent de sa bouche sans même qu’il ne les pense au préalable : « En fait, je regrette de t’aimer autant. » Lui dit-il, les yeux dans les yeux. Il s’agenouilla à ses côtés, et prit s’empara de son visage, avec deux mains, sous le regard étonné de l’espagnole. « Parce que ça aurait rendu les choses vraiment plus faciles si c’était pas.. » Il en avait carrément raz le bol, mais vraiment de chez vraiment. Marre de faire des efforts, marre de se casser la gueule à chaque fois. Là il fit ce dont il n’avait eu de cesse de rêver ces derniers mois : Il posa ses lèvres sur les siennes et s’accorda -leur accorda- ce baiser dont il avait tant rêvé. Bah quoi ? Il n’avait pas le droit ?


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Naranja L. d'Alvarez

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MessageSujet: Re: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptyMer 20 Nov - 0:39

I know you suffered, but I don't want you to hide.
Albus ∞ Naranja


Rougissant comme une collégienne, Naranja croisa de nouveau ses bras autour de ses genoux. Elle était gênée comme ce n'était pas permis de l'être. Pourquoi avait-il fallu qu'il ait la même idée qu'elle ? Pourquoi avait-il fallu qu'elle tombe sur lui ? Il y avait des centaines d'élèves à Poudlard. Pourquoi lui ? Bon d'accord, normalement, cette salle de bain était restreinte aux seuls préfets, mais comme Nara était là, et lui aussi, apparemment, elle était accessible à beaucoup plus de gens qu'elle n'avait pu le croire au début. Mais de toute manière, là n'était pas la question. La question était plutôt de savoir pourquoi elle ne s'était pas enfuie en courant dès qu'elle l'avait vu. Non pas qu'elle souhaitait l'éviter, mais plutôt parce que sa présence même lui rappelait tout ce qu'elle avait perdu, et surtout tout ce qu'elle aimerait tant retrouver. Alors oui, être dans le même pièce était un véritable supplice, un véritable torture. Surtout depuis qu'elle était résolue et qu'elle avait intégré l'idée qu'il ne l'aimait pas, qu'il ne l'avait peut-être même jamais aimé. Il avait eu deux mois et bien plus pour revenir vers elle s'il l'avait voulu. Il n'avait pas levé le petit doigt, au grand désespoir de l'espagnole. Il n'avait plus rien à attendre de lui et elle le savait. Mais entre le savoir et l'accepter, il y avait encore un long chemin à parcourir. Parfois, elle se disait qu'elle aurait du aller le voir pour tenter de le reconquérir, mais elle avait renoncé. Elle n'avait pas du tout envie de rentrer dans le trip 'la fille qui s'accroche à son ex et qui veut le récupérer par tous les moyens'. Alors elle avait laissé tomber. Et puis, de toute manière, il aurait refusé... Elle avait déjà tenté de faire le premier pas lorsqu'ils s'étaient retrouvés pour leur exposé : elle l'avait embrassé, et c'était limite s'il ne l'avait pas repoussé. Le ton était donné, tout était clair. Alors qu'elle prononçait ses derniers mots, Albus semblait ne plus être dans son état normal. Il avait l'air d'un cinglé près à tuer quelqu'un. Mais Nara n'y prêta que peu d'attention, trop occupée à réfléchir et à mettre de l'ordre dans ses idées. C'était une très mauvaise idée d'être restée ici. Elle regrettait tellement. Elle se doutait que cela allait mal tourner. Il allait partir d'une minute à l'autre, et elle allait pleurer. Parce qu'encore une fois, il allait lui faire du mal. Pour le moment, il lui faisait espérer, il lui faisait croire qu'elle comptait encore pour lui en restant à ses côtés. Nara avait toujours eu du mal à rester en bons termes avec ses ex. Elle avait tout de même mis presque deux ans à reparler quasiment normalement avec Hermès... Mais avec Albus, c'était encore pire parce que son attachement pour lui était trop fort. Lorsqu'elle leva les yeux vers lui, il esquiva. Pourquoi ne tenait-il pas la regarder dans les yeux ? Qu'avait-il peur d'y découvrir ? Peut-être il avait peur de succomber de nouveau ? Ma pauvre Nara, arrête de te monter un film, pensa la petite conscience de l'espagnole. Elle continua : Il t'a quittée. Quittée. Q-U-I-T-T-É-E. C'est fini. Comprendes ? Non, Nara avait toujours du mal à comprendre. Et quand elle ne comprenait pas, elle insistait. C'était bête. Mais c'était comme ça. Il ne fallait pas chercher une logique chez le jeune Poufsouffle, parce qu'il n'y en avait pas non plus. Elle aimait Albus, point final.

À sa question 'as-tu des regrets', Nara s'attendait à une réponse négative bien entendu. Pour la conforter un peu plus dans ses bonnes résolutions. « Oui. » Tombant de haut, Nara avala sa salive de travers et faillit s'étouffer. QUOI ! Alerte rouge dans le cœur de Nara. Celui commença à s'accélérer brutalement et à avoir des ratés. « Je regrette… » Le cœur en vrac, le cerveau disjoncté, Nara vit le visage d'Albus s'approcher d'elle dangereusement et sa respiration se coupa. Instinctivement, elle ferma les yeux, espérant un baiser qui ne viendrait pas. Elle les réouvrit quelques secondes plus tard en entendant Potter tousser. Putain, elle allait le buter ce mec. Encore une fois, il venait de lui briser le cœur. Encore une fois, elle avait mal à cause de lui. Pourquoi faisait-il cela ? Ne pouvait-il pas se contenter de la laisser seule dans sa douleur ? Pourquoi n'arrivait-il pas à la laisser tranquille ? À chaque fois qu'elle pensait qu'il n'y avait décidément plus rien entre eux, il arrivait et faisait quelque chose qui la surprenait et qui la faisait douter. Elle en avait marre de lui et de son inconstance. Elle aurait aimé qu'il sache vraiment ce qu'il voulait et non pas qu'il la ballade comme il le faisait. «  Je regrette bah euh... Je regrette… James, euh, dans la résistance. Les morts et… tout… » Des paroles, des paroles, toujours des paroles... Tu ferais tellement mieux de te taire Albus, parce que tu t'enfonces. pensa Nara au plus profond d'elle-même. Triste et à la fois désabusée, elle n'arrivait plus à l'écouter. Il était irrécupérable et elle se sentait coupable et stupide d'aimer un garçon comme lui. Elle ferma les yeux, totalement perdue et déboussolée. Jamais il n'avait agi de la sorte avec elle. Par conséquent, elle ne savait tout bonnement pas comment réagir. Pourquoi tout était-il toujours compliqué ? Pourquoi cela ne pouvait pas être simple comme de l'eau de roche ?  « Je ferais mieux d’y aller. » Nara hocha la tête. « Ouais. »Il n'avait franchement rien de mieux à faire. C'était la bonne décision à prendre, et elle le remerciait secrètement de s'en aller, abrégeant ainsi des souffrances inutiles. Elle ne put néanmoins s'empêcher de le regarder se lever, se rhabiller rapidement, même s'il lui tournait le dos. La gorge sèche et serrée, Nara se faisait du mal pour rien mais elle n'arrivait pas à détourner son regard de lui. Par Merlin, qu'est-ce qu'elle l'aimait... Il se retourna et leurs yeux se croisèrent. Nara voulu détourner le regard, comme il l'avait fait tout à l'heure, mais elle n'y arrivait pas.  « En fait, je regrette de t’aimer autant. » Déconcertée, Nara resta tétanisée. Son cœur s'arrêta. Elle devint livide. Si c'était encore une autre manière de lui faire du mal, c'était réussi... Cependant, un espoir fou et malsain qu'elle n'arrivait pas à refréner commença à germer dans son esprit. Il se rapprocha d'elle. Oh par Merlin et Morgane. Ses doigts touchèrent la peau de son visage. Il prenait tellement l'espagnole de court qu'elle n'arrivait plus à articuler le moindre petit mot. « Parce que ça aurait rendu les choses vraiment plus faciles si c’était pas.. » Nara ne sut pas si elle avait mal compris la phrase ou si elle s'arrêtait tout simplement là parce qu'Albus l'embrassa. Sans réfléchir, Nara se redressa et se serra contre lui en approfondissant le baiser. Toutes ses bonnes résolutions furent jetés aux orties, car pour le moment, la seule chose qui l'intéressait c'était ses lèvres si sucrées contre les siennes. Ses bras entourèrent son cou et ses doigts s'acharnèrent dans ses cheveux sans ménagement. Ce baiser avait tellement le goût du désespoir que c'en était déchirant. Elle sentit une larme traître couler sur sa joue. Elle ne comprenait plus, tout se mélangeait en elle : l'amour, la haine, tout s'embrouillait. Ceux qui disaient qu'entre ces deux sentiments il n'y avait qu'un pas avaient totalement raison. Nara ne savait plus où elle en était. Ses mains quittèrent son cou pour s'aventurer doucement sous sa chemise. Toucher sa peau lui fit comme un électrochoc, et elle comprit qu'elle faisait une connerie monumentale. Elle rompit le baiser soudainement. Elle le repoussa, se leva et récupéra ses affaires. Enfilant sa robe avec fureur et frénésie, elle garda le silence. Putain. Putain. Putain ? Elle lissa les plis qui s'étaient formés sur ses vêtements, se retournant brusquement et se rapprocha doucement de lui. Son air incrédule montrait bien à quel point il ne comprenait pas son changement brusque de comportement. Oh oui, il allait vite se rendre compte à quel point elle était énervée. Elle leva la main pour lui mettre une énième claque, mais elle se ravisa. Tapant du pied, elle cria : « Faut que tu saches ce que tu veux Potter ! » Elle l'appelait par son nom de famille, donc, ça allait barder. C'était rare qu'elle agisse de la sorte. Mais elle était tellement en colère. Tellement furieuse. « Pour qui tu te prends hein ? T'as cru que j'étais le genre de fille qu'on largue et qu'on reprend quand ça te chante ? » Elle avait sa dignité quand même. Elle en avait plus qu'assez de lui et de ses incertitudes. Il fallait mettre les points sur les i, une bonne fois pour toute. « OUI, c'est vrai, JE T'AIME. » Elle secoua la tête, tant ses sentiments pour lui la submergeait. Elle le détestait tellement à ce moment précis. Elle avait pas voulu tomber amoureuse de lui, et il regrettait le jour où elle l'avait abordé pour la première fois. Car c'était ce jour précisément qu'elle avait elle-même creusé sa tombe. « Mais tu ne peux pas jouer avec mes sentiments comme ça ! Tu peux pas jouer avec moi comme ça ! » Il fallait un ultimatum. Elle ne pouvait plus vivre dans cette ambiguïté constante qui se produisait dès qu'ils se retrouvaient seuls tous les deux. Elle croisa les bras et chercha ses mots. Le regardant avec franchise et détermination, elle ne le laisserait pas partir sans avoir obtenu une réponse claire et concise, alors, elle demanda finalement : « Tu choisis Potter, t'es avec moi, ou tu ne l'es pas. »

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Albus S. Potter


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MessageSujet: Re: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptyMar 7 Jan - 10:29


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Bon Albus tu nous expliques un moment ce que tu fais ? T’es plus avec elle. Tu lui as dit que c’était terminé. Tu lui rabâches les oreilles avec ça depuis des mois. Elle t’a embrassé et tu l’as limite repoussé. Et maintenant tu penses que, parce que tu l’as décidé, tu as le droit de l’embrasser ? Et puis quoi encore. Il aurait été maitre de sa conscience il se serait interrompu et serait parti en s’excusant. Ça ne se faisait pas. C’était limite macho comme position, et pourtant Albus était assez loin de l’être. Mais là, sa raison n’était tout simplement plus là, il n’était plus maître de lui-même. Il se laissait guider par ses sentiments, il faisait ce qui lui plaisait. Et là, il avait envie de l’embrasser. Depuis. Toujours. Encore. Et. Encore. C’était descriptible ce qu’il ressentait en ce moment. La culpabilité était partie, il ne restait plus que le désir –et l’amour infini qu’il lui portait. Tous ses sens criaient « Nara ! Nara ! » et ne réclamaient que ses baisers. Oui, il l’aimait tout simplement à mourir. Et plus leur baiser durait, plus il s’intensifiait, plus il réalisait à quel point ça l’avait manqué. Plus rien ne comptait en cet instant. Il se sentait enfin chez lui, avec elle. C’était doux, délicieux même, et Nara n’avait pas hésité à répondre à son baiser, à rendre les choses encore meilleures. Il la tenait tout contre elle, il caressait (enfin !) ses cheveux si soyeux, il se risquait toucher quelques parties nues de son corps. De son visage, il descendit par ses bras jusque son dos, ses hanches… Oui, des pensées disons assez impudiques lui ont traversé l’esprit à ce moment-là. Il n’osa néanmoins pas aller plus loin, de peur de se prendre une claque monumentale. Chaque chose en son temps.

Ce fut cependant bref. Il crut apercevoir une larme… Il se raidit et quelques secondes plus tard Nara interrompit le baiser. Elle avait bien fait, en théorie –il y avait encore trop de choses qui méritaient d’être expliquées. Enfin, c’était légitime, mais Albus n’avait pas envie d’être au clair là-dessus. Il voulait juste être avec Nara et ne pas se soucier du reste. Il voulait l’embrasser pour toujours et fuir ses responsabilités.

Ils s’étaient assis le temps du baiser, mais Albus se releva au rythme de Nara. Elle enfila sa robe, et Albus se sentit pour le coup un peu honteux d’avoir ainsi « profité » de son corps. Elle ne s’était certainement pas déshabillée volontairement devant lui. Il ferma les yeux, soupira lentement, anticipant mentalement ce que pourrait bien lui balancer Nara à la gueule. Il avait vainement eu l’espoir qu’elle ne se pose pas plus de questions que ça. Mais Nara n’était pas ce genre de fille qui se taisait et faisait ce qu’on voulait d’elle. Non, c’était bien son genre de poser mille question, de vouloir tout contrôler, de ne pas se faire avoir. Et c’était bien comme ça qu’il l’aimait, et pas autrement. Il s’humecta les lèvres, ayant gardé un soupçon de celles de Nara. Il savait que ça allait chauffer pour lui. Il avait gaffé. Comme toujours vous me direz. Elle leva la main, comme si elle s’apprêter à le gifler. Jamais deux sans trois, dit-on. Il s’approcha d’elle, se mit à une vingtaine de centimètre d’elle. C’était le moment d’assumer, de recevoir sa punition. Qu’elle le gifle. Il l’avait cherché. Albus ne regrettait pas ce baiser. Il en avait rarement vécu d’aussi intense.

« Faut que tu saches ce que tu veux Potter ! Pour qui tu te prends hein ? T'as cru que j'étais le genre de fille qu'on largue et qu'on reprend quand ça te chante ? » Elle avait raison, oui, comme presque toujours… Ce n’était pas bien ce qu’il lui faisait vivre, il en avait conscience. « OUI, c'est vrai, JE T'AIME. » Et moi donc, pensa-t-il tristement. « Mais tu ne peux pas jouer avec mes sentiments comme ça ! Tu peux pas jouer avec moi comme ça ! » Un moment passa sans qui ni l’un ni l’autre ne trouva quoi dire. Elle avait vrai sur toute la ligne, Albus Potter n’était qu’un manipulateur. Ça ne lui ressemblait tellement pas de jouer comme ça avec les gens. C’était donc à ça que menait l’égoïsme ? Il n’aimait pas que Nara ait cette vision de lui. Il détestait avoir l’air du méchant alors qu’en réalité il n’avait voulu que le bien de Nara… Enfin était-ce toujours le cas ? A partir du moment où il avait décidé de rester en sa compagnie ici, il n’avait pensé qu’à lui. Alors s’il te plait Albus, arrête nous tes états d’âmes. Arrête de faire ton bon samaritain, t’es humain toi aussi. Tu vas pas nous dire que tu l’as embrassé parce que t’avais pitié d’elle non plus. « Tu choisis Potter, t'es avec moi, ou tu ne l'es pas. » Qu’attendait-il de tout ça ? Qu’espérait-il ? Qu’elle lui retombe dans les bras ? OUI ! Enfin non. Evidemment que non. Il ne savait pas trop. Albus bouge de là, tu sers à rien. Reviens quand tu sauras ce que tu veux. Albus prit la main de Nara, et enlaça ses doigts aux siens. Il savait au moins une chose. Il ne voulait plus la quitter.

« Pardon. ». Ce pardon valait pour tant de choses ; il n’avait plus la force de les énumérer. « J’ai failli à toutes mes promesses. Je t’ai dit que je ferais tout pour que notre relation dure. » Il fit une pause. Il se souvint avoir prononcé ces mots un jour sur les toits de Poudlard. Ils étaient encore loin de s’imaginer les drames qui allaient suivre. Albus n’avait aucune excuse valable pour le coup. Il l’avait abandonné parce qu’il désirait avant tout la protéger. Mais ça avait été plus qu’inutile, il fallait bien le dire. « Je t’ai également promis que j’essaierais de t’oublier. » Albus serra sa main, un peu plus fort. « La vérité, c’est que je n’ai jamais su imaginer un avenir dans lequel tu n’étais pas. » Albus hésita à continuer. Il se confiait beaucoup trop. Il n’aurait pourtant pas du. C’était trop tard pour reculer. Il s’était plus que trahi. « Et quelque part, au fond de moi, je n’ai jamais vraiment voulu faire cet effort... » Il resta un moment à ne rien faire si ce n’est l’attraper par la main, la retenir. Il ne savait pas trop quoi ajouter. Il décida de jouer les cartes sur table et de tout lui avouer ; « J’ai besoin de ton sourire. Ta chaleur. Les battements de ton coeur. Tes baisers. Ton amour. J’ai besoin de toi. J’ai même… » Il ajouta plus doucement, en lui soufflant presque à l’oreille : « …envie de toi. De plus en plus. En ce moment même. » Il n’y avait plus aucune honte. C’était la vérité. Il la désirait réellement, elle et uniquement elle. « Ça ne me ressemble pas de ne pas savoir ce que je veux. Pourtant, au fond, quand j’y réfléchis, c’est tout le contraire. » Il leva les yeux aux ciel, et émit un petit rire. « Quand je pense à tout ce que j’ai dis, me sens stupide. Comme tu me l’as si souvent dit et répété encore -stupide. » Albus tripota une longues mèches de cheveux de Nara. « Je veux être avec toi. Je veux oublier le passé, recommencer sur de nouvelles bases. Je veux que tu sois le pilier de ma vie. Enfin, je veux… » Il soupira en collant son front au sien. « Que tu le veuilles aussi. Que tu sois prête à me pardonner. » Il caressa sa joue. « Je t’aime. » Avoua-t-il pour finir, mais ce n’était pas une surprise, après tout. Parce que c’était l’enjeu de tout ça, depuis le début. Tous ses efforts pour se tenir éloigné de Nara n’avaient servi à rien si ce n’est qu’à leur faire encore plus de mal. Et le bonheur dans tout ça, il était où ? Pour Albus, c’était évident : avec elle. Il aurait voulu évidemment l’embrasser, oui, mais il voulait avoir son consentement. Parce qu’il fallait dire qu’il l’avait un peu pris par surprise tout à l’heure, et qu’il s’en voulait encore.


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Naranja L. d'Alvarez

Guerra, caza, y amores, por un placer, mil dolores Modo
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MessageSujet: Re: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptyDim 12 Jan - 13:30

I can't fight you any more, it's you I'm fighting for.
Albus ∞ Naranja


Nara se sentait totalement perdue. Déboussolée. Elle ne comprenait plus rien, et de toute manière, elle n'était pas certaine de le vouloir. Albus était quelqu'un de tellement inconstant que c'en était déstabilisant. Elle n'en pouvait plus. Elle était fatiguée de tous ces jeux qui n'avaient ni queue ni tête, de tous ces jeux qui la rendaient un peu plus perplexe à chaque fois et qui la troublaient chaque jour davantage. Pourquoi ne pouvait-il pas être franc une bonne fois pour toutes ? À cet instant précis, alors qu'elle se détachait de lui, de son étreinte et de ses lèvres, elle le détestait tellement. Elle le haïssait de lui faire subir autant de souffrances inutiles. Nara se sentait nulle. Affreusement nulle et faible. Parce qu'il ne lui avait fallu qu'un baiser, qu'un simple et tout petit baiser pour qu'elle abandonne ses bonnes résolutions, qu'elle lâche la petite voix dans sa tête qui lui intimait qu'elle avait tord de revenir vers lui. Bref, elle avait jeté sa bonne conscience à la poubelle pour quelques instants éphémères avec lui. Parce qu'il ne fallait pas rêver. Il allait de nouveau partir et s'en aller. Rien n'avait changé. Rien. C'était même pire. Albus perdait les membres de sa famille un par un. Il n'avait pas besoin d'elle. Il avait besoin de Pete, il avait besoin de Blake, il avait besoin de sa petite sœur. Pas d'elle. Elle pouvait comprendre qu'il ait peur qu'elle meure à son tour. Mais personne n'était à l'abri. Pas maintenant. Plus maintenant. Pas avec les temps qui courraient. Des gens innocents mourraient sans raison tous les jours. Comme Lara. Alors peu importait le fait que Nara sorte avec Albus ou non, elle n'était plus en sécurité à Poudlard. Comme tous les autres élèves dont le sang était douteux de toute manière. Les autres, ceux dont le sang était pur, on les laissait tranquille parce qu'il y avait toujours moyen de se cacher derrière un nom célèbre, un nom qui ne faisait pas tâche comme celui des Potter ou des Weasley, un nom qui hurlait de tout son être sa fière appartenance et son allégeance au seigneur des ténèbres. Un nom qui décidément ne sonnait pas espagnol comme celui des d'Alvarez.

Nara n'était pas le genre de fille passive qui restait dans son coin en attendant que cela passe. Elle avait besoin de réponses nettes, précises, et surtout franches. Il fallait qu'elle sache une fois pour toute à quel manège le jeune Potter jouait-il. Il fallait qu'elle sache enfin à quoi elle devait s'en tenir. Ce n'était pas possible autrement. Pour tourner la page, il fallait qu'elle cesse de toujours tout ramener à lui. Et si elle faisait cela, c'était parce qu'au fond d'elle, il y avait toujours cette infime lueur d'espoir qui luttait et qui voulait toujours croire qu'Albus reviendrait vers elle un jour. Et tant que cet espoir demeurerait, Nara ne pourrait pas passer à autre chose. Elle avait besoin qu'il soit dur avec elle. Qu'il ne mente pas. Qu'il n'omette rien. Qu'il soit franc, rien qu'une fois. Elle ne demandait que cela. Il fallait qu'elle oublie. Le seul moyen de le faire était de briser ce dernier lien qui subsistait entre eux. Merlin savait à quel point celui-ci était fragile. Alors elle attendit. Elle attendit qu'il lui dise tout cela. Mais son intuition lui confia qu'il n'en avait peut-être pas envie. Pourquoi n'était-il pas parti tout-à-l'heure ? Pourquoi était-il resté pour lui dire ce qu'il venait de lui dire ? Pourquoi l'avait-il embrassé ? Il cherchait sa mort ou quoi ? Parce que oui, le petit cœur de Nara avait eu plusieurs ratés et avait bien failli s'arrêter une bonne dizaine de fois. Il était mauvais pour elle dans le sens où il la faisait souffrir comme personne ne l'avait jamais fait avant. Mais il était bon pour elle dans le sens où il la faisait vibrer et vivre comme personne ne l'avait fait avant. Bref. Albus était quelqu'un de foncièrement singulier, même s'il ne savait pas ce qu'il voulait. Où s'il le savait, il ne voulait pas le lui avouer. Le temps filait doucement. Les secondes passaient, puis les minutes, mais rie ne venait briser le silence. Nara avait toujours ses yeux fixés sur les émeraudes du Gryffondor. Jamais elle ne se déroberait. Plus maintenant, pas maintenant. Au bout d'un moment qui lui sembla être une éternité, Albus lui prit la main. Le regard de l'espagnole passa de ses yeux à ses doigts, puis de ses doigts à ses yeux. Elle ne comprenait plus. Il fallait qu'il parle. PARLE ALBUS PUTAIN, cria Nara au fin fond d'elle-même. Elle ne supportait plus ses silences, ni la morosité qui régnait dans cette pièce. Bêtement, elle serra les doigts d'Albus, comme si cette légère étreinte allait lui rendre tout ce qu'elle avait perdu ces derniers temps. « Pardon. » Nara continua à le scruter avec attention. Il y avait tellement de raisons pour lesquelles il devrait s'excuser auprès d'elle que Nara ignorait vraiment pour quoi il lui demandait pardon. Était-ce pour l'avoir quitté comme on jette son premier balai dès qu'un premier obstacle s'était glissé entre eux ? Ou parce qu'il lui avait menti ? Ou peut-être était-ce parce qu'il l'avait embrassé ? Nara ne savait plus. Tout se mélangeait dans son esprit, tout était si confus. Rien n'était clair. Comme d'habitude de toute manière. « J’ai failli à toutes mes promesses. Je t’ai dit que je ferais tout pour que notre relation dure. » Ça, c'était vrai. Fermant les yeux, Nara les revoyait soudainement sur les toits de Poudlard, où tout était encore si simple. Le temps où Lara n'était pas morte. Le temps où Voldemort n'avait pas encore décimé la famille d'Albus. Le temps où Lucy était encore dans le bon camp. Le temps où tout était plus facile. Elle se souvenait de ses promesses, de ses projets d'avenir lorsqu'il avait projeté les mois futurs en sa compagnie. C'était le temps de l'insouciance. Nara avait l'impression d'avoir vieilli de cent ans depuis. Pourtant, c'était il y a à peine quelques mois. Une éternité lorsqu'on regardait tout ce qu'il s'était passé depuis. « Je t’ai également promis que j’essaierais de t’oublier. » Secouant la tête, Nara voulait effacer ces souvenirs de sa tête. Elle n'avait jamais pu l'oublier elle. C'était quoi cette promesse à la con ? Personnellement, Nara n'avait jamais pu s'imaginer tenter d'effacer Albus de sa tête. Il accentua la pression sur ses doigts et la petite poufsouffle commença réellement à croire qu'il tenait vraiment encore à elle. C'était impossible qu'il joue avec ses sentiments de la sorte. Impossible. Juste impossible. « La vérité, c’est que je n’ai jamais su imaginer un avenir dans lequel tu n’étais pas.  Et quelque part, au fond de moi, je n’ai jamais vraiment voulu faire cet effort... » Décontenancée, Nara faillit tomber par terre sous le coup de la révélation. QUOI QUOI QUOI ? C'était quoi le délire là ? La jeune fille s'arrêta de respirer. Son cœur se stoppa. Fermant les yeux, elle était trop perdue. Son cerveau venait de se déconnecter. Plus rien n'avait d'importance à ce moment précis parce qu'elle n'entendait plus rien. Plus rien. Elle avait eu raison d'espérer au final ? Elle avait eu raison ? Non ? Il l'aimait ? Il l'aimait toujours ? Dix milles questions sans réponses se bousculèrent dans l'esprit de l'espagnole. Elle avait besoin qu'il le lui dise clairement, sans faux-semblants, parce que Nara pouvait parfois avoir le cerveau lent lorsqu'il s'agissait de sentiments. Il fallait qu'il explicite tout rapidement. Nara allait le lui demander, lorsqu'il déclara dans un murmure : « J’ai besoin de ton sourire. Ta chaleur. Les battements de ton coeur. Tes baisers. Ton amour. J’ai besoin de toi. J’ai même… » Nara se sentit fondre. Son cœur palpita de nouveau sous le coup des confessions qu'il lui faisait. Il aimait tout ce qui faisait qu'elle se sentait elle. Elle avait tellement besoin de lui elle aussi. Tellement. Il lui chuchotta soudainement à l'oreille : « …envie de toi. De plus en plus. En ce moment même. » Se sentant rougir jusqu'aux oreilles, Nara se rendit compte qu'elle aussi le désirait plus que jamais. Une douce chaleur envahit son ventre et des palpitations firent trembler son estomac. Un frisson la traversa soudainement lorsqu'elle s'imagina coucher avec Albus. Elle en avait tellement envie aussi. Elle chercha à établir un contact visuel avec lui, mais elle ne put le maintenir longtemps parce qu'elle sentait la flamme du désir qu'elle ressentait pour lui brûler dans ses prunelles, et peut-être que lui n'avait aucune honte à le lui dire, mais elle, elle se sentait gênée. Affreusement gênée. « Ça ne me ressemble pas de ne pas savoir ce que je veux. Pourtant, au fond, quand j’y réfléchis, c’est tout le contraire. Quand je pense à tout ce que j’ai dis, me sens stupide. Comme tu me l’as si souvent dit et répété encore -stupide. » Il fallait l'avouer, c'était vrai. D'habitude, il savait ce qu'il voulait. Pourquoi c'était différent maintenant ? Pourquoi c'était différent avec elle ? Elle le laissa jouer avec une de ses mèches de cheveux, et une fois de plus, son corps tout entier frissonna. Il ne pouvait ignorer l'effet qu'il lui faisait... C'était tout bonnement impossible... « Je veux être avec toi. Je veux oublier le passé, recommencer sur de nouvelles bases. Je veux que tu sois le pilier de ma vie. Enfin, je veux… » La déclaration d'amour d'Albus toucha Nara au plus profond de son être. Jamais elle ne pourrait aimer quelqu'un comme elle l'aimait lui. Pas après ça. Il soupira si profondément que Nara comprit que comme elle, il était dépassé par tout cela. Il était dépassé par les sentiments qu'il ressentait à son égard. Ils n'avaient que dix-sept ans putain. Pourtant, Nara l'aimait d'un amour inconditionnel. Les derniers temps avaient été difficiles. Mais elle l'avait laissé tranquille, parce que c'est ce qu'il avait voulu. Elle avait été prête à sacrifier son propre bonheur pour le sien. Sans rien demander au retour. Tout ça par amour. Nara le regarda de nouveau. Il s'approcha un peu plus d'elle et posa tendrement son front au sien. Nara pouvait sentir son souffle chaud sur ses lèvres, et elle eut du mal à se retenir de ne pas l'embrasser. Mais il semblait avoir encore autre chose à dire. Alors elle gardait le silence. Elle avait attendu et espéré pendant des mois qu'il lui dise ces mots là. Alors c'était quoi quelques secondes de plus sérieusement ? « Que tu le veuilles aussi. » Comment pouvait-elle ne pas le vouloir ? Comment pouvait-elle ne pas vouloir retrouver la seule chose qui l'avait fait sentir aussi vivante ?  « Que tu sois prête à me pardonner. » Pardonner ? Mais c'était déjà fait. Jamais elle n'avait su lui dire non. Jamais. D'ordinaire, Nara était tellement rancunière et bordée. Mais avec Albus, c'était tellement différent. Elle se sentait faible. C'était ça l'amour. Elle en était persuadée. Les doigts d'Albus caressèrent avec une douceur infinie sa joue et les jambes de Nara faiblirent. Elle aimait tellement son contact... Elle porta ses mains au cou de celui qui lui faisait perdre la tête et effleura doucement sa peau. « Je t’aime. » Typiquement ce qu'il ne fallait pas dire. Les yeux clos, Nara ne put empêcher les larmes de couler sur ses pommettes. Secouant de nouveau la tête, elle déclara : « Mais qu'est-ce que t'es con putain. » Rouvrant ses paupières, elle le scruta et posa ses lèvres sur les siennes. Mais ce n'était pas un baiser fougueux comme tout à l'heure, mais plutôt un baiser tendre et simple. Nara tentait à travers celui-ci lui faire comprendre qu'elle l'aimait aussi. Qu'elle lui en voulait pas. Qu'elle lui pardonnait tout. Qu'elle s'en fichait. Qu'elle voulait être avec lui. Point final. « Toujours en train de me faire pleurer toi. Pourtant, j'suis pas une... euh, comment on dit... llorón, sabes. Ah non, tu sais pas... Bref... » Mais, pour ne pas qu'il culpabilise, elle se colla soudainement à lui, l'enlaça et murmura : « Tais-toi, ne dis plus un mot... » Posant délicatement sa tête sur son épaule, Nara huma son odeur masculine si suave qu'elle affectionnait tant et qui lui avait tellement manqué. Pendant plusieurs secondes, elle ne prononça pas un seul mot elle non plus. Elle voulait profiter du moment. Le graver à jamais dans sa mémoire : le moment où elle l'avait retrouvé. Dans un soupir, dans un murmure, elle dit : « Je t'aime aussi... Je t'aime Albus. Me quitte plus jamais, je t'en prie. Je te veux toi et seulement toi aussi longtemps que toi tu voudras de moi. Moi aussi, je veux être tout ce que tu as dit, ton pilier, ta force, ton ancre peu importe, c'est toi que je veux, et je serais toujours là pour toi, toujours... » D'habitude, il ne faut jamais dire toujours, parce que ça porte malheur, mais Nara n'avait pu s'y résoudre. « Même si je me sens tellement conne de te pardonner après tout ce que tu m'avais fait... Enfin, après que tu m'ais fait souffrir comme tu l'as fait... Mais en vérité, je serais bien incapable de te dire non parce que... parce que... Parce que. » Parce qu'elle l'aimait, tout simplement. Pourquoi chercher d'autres explications ? À quoi cela pouvait bien leur servir ? Ils avaient d'autres choses à penser... Leur avenir était tellement incertain... C'était la guerre. Des gens mourraient tous les jours. Des gens biens. Des résistants. Des membres de la famille d'Albus. Lara. Il fallait profiter, profiter de la vie. Profiter l'un de l'autre avant qu'il ne soit trop tard. Nara ne voulait pas mourir avec des regrets. La vie était trop courte, trop courte pour la gâcher. Pire, elle ne voulait pas se réveiller avec des regrets à quarante ans. Enfin, si elle survivait jusque là... Elle pouvait perdre la vie demain, ou dans les mois à venir. Rien n'était acquis. « Je... » Profiter. Profiter. Profiter. «  Al'... Je... » Elle releva le menton vers lui, et plongea son regard dans ses yeux. Elle savait qu'il pouvait lire dans ses iris la fièvre qui l'animait. Le désir aussi. Jamais elle ne s'était sentie aussi fébrile de toute sa vie.   « On ne sait pas ce que la vie nous réserve non ? On sait tous les deux que de nos jours... avec la guerre... » Nul besoin de continuer, il savait ce qu'elle tentait de dire. Chaque vie était précieuse. Elle le regarda de nouveau, tremblant d'avance. Ce qu'elle allait lui dire était délicat pour elle, elle n'y était pas habituée.   « J'ai envie de toi moi aussi. J'ai toujours voulu que ça soit toi. Mais... » Voilà, elle l'avait dit. Ses doigts vinrent chatouiller sa nuque et sans qu'elle ne le commande, elle le força à se pencher vers elle. L'embrassant avec une passion qu'elle ne se connaissait pas, Nara s'abandonna au flot de sensations qui la submergeaient. Passant avec douceur ses doigts froids sous sa chemise, elle se sentait vraiment bien. Néanmoins, elle stoppa le baiser, posa son front contre celui du Gryffondor, et murmura : « Si tu veux pas, je t'en voudrais pas. »

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Albus S. Potter


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MessageSujet: Re: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptyDim 2 Fév - 1:58


YOUR HEART'S AGAINST MY CHEST,
YOUR LIPS PRESSED IN MY NECK
I'M FALLING FOR YOUR EYES
I'M IN LOVE NOW

► kiss me like you wanna be loved.

Il l’aimait. Il le lui avait dit une fois de plus. Sa raison avait totalement lâché prise mais son cœur était sincère avec elle. Pour lui ses sentiments étaient une évidence, mais peut-être pas pour Nara qui avait dû penser le contraire plus d’une fois (en même temps c’est pas comme s’il avait été très explicite ces derniers temps). En prononçant ces mots, il savait qu’il n’y avait plus de retour en arrière possible. C’était terminé. L’Albus hésitant et lâche que vous avez connu n’est plus. Il avait cru que mettre fin à cette relation l’aiderait quelque part aussi, à aller de l’avant et à se concentrer sur le plus important, la Résistance, sa famille… Ce pour quoi il se battait depuis toujours. Il avait presque oublié qu’il se battait aussi pour elle. Que sa famille, c’était peut-être aussi elle. Albus aimait Nara ; Nara avait peut-être définitivement tourné la « page Albus », mais tant pis. Il savait au moins que si elle le rejetait ça serait plus facile de l’oublier (si c’était possible de le faire). Et qu’il aurait enfin une véritable raison de buter Scorpius.

Ces mots lui venaient naturellement –si c’était pas de la sincérité ça ! Albus c’était quelqu’un de romantique, mine de rien. Il avait toujours été un peu effrayé par le rejet et ne savait pas s’y prendre c’est tout. Mais quand il aime, il aime point. Il n’avait plus envie de mentir sur ses sentiments, ni sur quoi que ce soit d’ailleurs.

Albus se mordit hargneusement les lèvres en réalisant que Nara pleurait. Il avait beau dire n’importe quoi, ça ne changerait pas. Il espéra de tout cœur que ça soit des larmes de joie et non pas de… des larmes dues au souvenir de tout ce qu’elle avait enduré par sa faute. Albus ferma les yeux et sentit son sentiment de culpabilité grimper à grande vitesse. Les gens ne se rendaient pas compte que voir pleurer c’était vraiment dur, surtout quand on est la cause de ces larmes.

« Mais qu'est-ce que t'es con putain. » Il ne vit rien arriver –normal patate, il avait les yeux fermés. Il mit même plusieurs secondes à réaliser que Nara l’avait embrassé. Il rouvrit les yeux au moment où elle rompit le contact et ne put retenir un large sourire. Le premier sourire sincère depuis bien trop longtemps. Mais il partit bien vite lorsqu’il entendit les mots suivants : «Toujours en train de me faire pleurer toi. Pourtant, j'suis pas une... euh, comment on dit... llorón, sabes. Ah non, tu sais pas... Bref... » Il la prit dans ses bras en soupirant tristement. « Je suppose que c’est une chose qu’il faudrait que je change un de ces quatre. T’as pas des conseils ou… » «Tais-toi, ne dis plus un mot... » OK chef ! Albus ne se fit pas prier, il avait envie d’en finir au plus vite avec les problèmes de chagrin et de larmes.. Il la serra dans ses bras tandis qu’elle posait la tête sur son épaule. Il passa sa main dans les cheveux de Nara. Détendu en apparence, à l’intérieur ça cogitait grave. Bien qu’il en meure d’envie, il hésitait à l’embrasser de nouveau, il sentait qu’il manquait quelque chose. Une vraie réponse. Qui ne tarda pas : « Je t'aime aussi... Je t'aime Albus. Me quitte plus jamais, je t'en prie. Je te veux toi et seulement toi aussi longtemps que toi tu voudras de moi. Moi aussi, je veux être tout ce que tu as dit, ton pilier, ta force, ton ancre peu importe, c'est toi que je veux, et je serais toujours là pour toi, toujours... » Albus retrouva son sourire. Alors ça y est. Ça allait vraiment recommencer, comme depuis le début ? Probablement pas Elle prononçait son nom avec tendresse, ça n’était pas arrivé depuis longtemps.. «Même si je me sens tellement conne de te pardonner après tout ce que tu m'avais fait... Enfin, après que tu m'ais fait souffrir comme tu l'as fait... Mais en vérité, je serais bien incapable de te dire non parce que... parce que... Parce que. » Il ne voulait pas en entendre plus et la freina d’un baiser avant qu’elle ne ressasse davantage le passé. Chut, avait-il envie de dire. C’était fini. Fini, fini et fini. Ou plutôt, ça ne faisait que commencer. Il la gardait tout contre lui, décidé à ne plus jamais la lâcher. «Je... Al'... Je... » Nara planta ses yeux dans les yeux. Il était heureux de pouvoir enfin le faire sans se sentir coupable, sans devoir détourner le regard, sans se dire qu’il était peut-être un peu trop insistant, sans se dire qu’il la regardait un peu trop amoureusement pour un ex. Ce genre de truc qu’on ne peut s’autoriser qu’en couple, ça l’avait manqué. Oui, vous avez bien lu. COUPLE. NARABUS IS BACK les gars, encore plus fort plus intense que jamais. Vous voulez une preuve ? ahah. «On ne sait pas ce que la vie nous réserve non ? On sait tous les deux que de nos jours... avec la guerre... » Albus hocha la tête, un peu perturbé par ce qu’il venait de voir dans les yeux de sa bien-aimée. Ils n’avaient peut-être pas été aussi proches depuis des mois mais finalement en un regard ils se comprenaient et savait où elle venait en venir. Elle confirma son hypothèse avec des mots : «J'ai envie de toi moi aussi. J'ai toujours voulu que ça soit toi. Mais... » Albus la contempla en se demandant s’il avait bien compris. Parce que bon, c’était pas tous les jours qu’on passait des rires aux larmes au l… Enfin bref, ça allait peut-être un peu vite ? Enfin PAS QUE CA LE DERANGE HEIN. Mais il ne voulait pas qu’elle ait de regrets après. Après tout ce qu’il lui avait fait… Enfin ils avaient décidé d’attendre mais c’était vrai qu’à force bah, ça faisait longtemps. Ok, techniquement ils n’avaient été ensemble que quatre mois, mais ils étaient amoureux depuis bientôt sept. Alors chut hein. Raah. Les contradictions se bousculaient en le Gryffondor. Quand elle l’embrassa il sentit son corps fondre. Waouh. Depuis quand elle embrassait comme ça ? Un frisson lui parcourut l’échine. Elle posa son front contre le sien. «Si tu veux pas, je t'en voudrais pas. » Albus leva les yeux au ciel et la ramena vers lui. Mais non bien sûr qu’il voulait, depuis le temps. « T’es sûre de toi ? » Dis oui dis ouiii. Ouais c’est pas le moment de revenir en arrière, là trop tard. Avant qu’elle puisse répondre quoique ce soit, il embrassa ses cheveux puis son front, puis son nez, puis sa bouche. Ses lèvres glissèrent jusqu’à son cou gracile. Il murmura : « C’est quand tu veux. » Pourquoi pas ce soir ? Ou tout de suite ? Ouais je pourrais piquer les capotes de Pete, bon, il va se poser des questions maaais je pourrais toujours lui dire que je l’ai fait avec quelqu’un d’autre, depuis le temps qu’il me pousse à oublier Nara il serait content. « On se posera dans un coin tranquille à l’abri des regards. Enfin vaudrait mieux, t’sais. » Il esquissa un sourire. Pas pervers naaan. Si un peu quand même ? Albus mon grand il faut te lâcher, t’as dix-sept ans quoi. Il serait temps que tu t’intéresses aux choses de la vie. « A ce sujet euh… » Albus hésitait. Il n’avait pas fait part de ce détail à Nara et ça risquait de casser l’ambiance qui était en train de monter en température et qui était loin d’être déplaisant. « Tu ne penses pas qu’on devrait garder tout ça… enfin nous… » secret ?Il se mordit la lèvre. Al t’es en train de foutre ta fin d’après-midi en l’air. Fais pas ton Pete. Elle est chaude là, profite de la vie mec ! Albus se donna une claque mentale, puis une deuxième. Elle allait croire qu’il appréhendait. Pff même pas peur, il rêvait du corps de Nara depuis des mois vous croyez quoi et puis il s’entrainait avec sa m… LALALALALALAAAAA on a rien entendu. BREF on baise quand tu veux baby, moi j’suis open. Troisième gifle mentale. Conscience salace casse toi.

Il la regarda droit dans les yeux, posa ses mains sur les hanches de l’espagnole. Il avait eu un moment de flottement, mais en bon procrastinateur qu’il était, il se dit qu’ils parleraient des conditions de leur couple plus tard. Ils étaient bien là. Très bien même. « Ça te dis un bain bien mousseux ? C’est que j’ai froid moi, on est en fin d’été et puis j’étais dans l’eau avant que tu viennes. » Et que bon, on peut faire des trucs assez sympa dans l’eau aussi... Ouais ouais Albus on te vois venir calme un peu tes hormones. Il n’attendit pas la réponse de Nara et retira son haut, prêt pour la baignade. Vas-y mâte regarde ce que t’as raté pendant trois mois. SBAFF.


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Naranja L. d'Alvarez

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MessageSujet: Re: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptySam 8 Fév - 7:57

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Nara se s'était plus sentie aussi bien depuis des mois. Elle avait vécu des moments difficiles et s'était renfermée sur elle-même, mais aujourd'hui, et c'était un peu grâce à lui, elle apercevait une fine lueur d'espoir dans son malheur : malheur qu'Albus partageait certainement. Lui également avait perdu des membres de sa famille. Son père, ses oncles et ses tantes, ses cousins qui étaient enfermés à Azkhaban, son frère qui était en cavale depuis sa sortie de Poudlard... La vie n'était pas facile pour lui. Nara avait du mal à imaginer la douleur morale qu'il avait du ressentir et comment il arrivait à se tenir encore debout après cette dure épreuve. Parce que Nara s'était totalement effondrée après l'annonce de la mort de sa sœur, alors si elle avait eu à endurer toutes ses pertes, elle ne s'en serait sans doute pas remise. Chez les d'Alvarez, et peut-être même chez tous les espagnols en particulier, on était très famille, elle avait déjà eu l'impression de mourir mille fois en apprenant le décès de Lara alors... Mais il n'était plus question de cela, on oubliait jamais ceux qu'on avait aimé, mais il fallait désormais vivre dans le présent, et Nara venait seulement de s'en rendre compte. Elle en avait perdu du temps à attendre que ça aille mieux. Il aurait mieux fallu qu'elle prenne le taureau par les cornes et qu'elle tente d'avancer de son propre chef. Mais la vie était toujours bien plus compliquée que cela. Mais par chance, Naranja était vraiment bien entourée : elle avait des amis qui l'aimaient et qui étaient là pour elle dans les bons comme dans les mauvais moments. Et puis, maintenant, de nouveau, il y avait Albus. Elle avait longtemps cru que ce retour en arrière serait impossible. Il avait été clair ces derniers mois. Enfin, oui et non, il n'avait absolument pas été clair puisqu'il l'avait quitté comme ça, sans rien expliquer et sans rien dire. Mais elle avait toujours accepté sa décision, même si elle ne lui convenait pas. Nara ne put continuer de penser davantage parce qu'Albus l'embrassa. Elle remit tout cela à plus tard, pour le moment, elle avait beaucoup mieux à faire. Comme profiter de la vie, et profiter de lui. Il la regarda et Nara se sentir fondre. Il ne l'avait jamais regardé comme ça. « T’es sûre de toi ? » À cet instant précis, Nara commença légèrement à douter. Non pas qu'elle craignait qu'Albus la blesse ou autre chose, mais plutôt parce qu'elle avait juste totalement peur. Elle avait la frousse, c'était certain. Dans sa tête, elle était prête à faire l'amour avec lui, mais son corps l'était-il aussi ? Les frissons qu'elle ressentait lorsqu'il la touchait pouvaient peut-être lui donner la preuve qu'elle l'était. Néanmoins, Nara se mordit tout de même la langue. Elle trouvait ça super bizarre de le faire tout de suite maintenant, alors que cela ne faisait que deux minutes et demi qu'ils s'étaient remis ensemble. Même si elle en avait terriblement envie. Elle l'entendit dire : « C’est quand tu veux. » Angoisse totale. Nara commença à trembler et à flipper comme elle n'avait jamais eu peur de sa vie. Elle avait le droit de dire non maintenant pas vrai ? Oh putain, et si il lui en voulait ? Si c'était le cas, c'était un vrai con. La jeune espagnole cogitait. C'était décidé, elle ne voulait pas perdre sa virginité ce soir. Oh que si elle le voulait. Deux voix dans sa tête se battaient en duel et elle ne savait plus laquelle écouter. L'une lui demandait pourquoi voulait-elle attendre alors qu'ils s'aimaient tous les deux, qu'Albus était à moitié nu, qu'elle bavait sur lui comme un gamin devant une glace au chocolat supplément caramel s'il vous plaît ( quelle comparaison de merde d'ailleurs ), qu'elle le désirait depuis des mois et qu'elle n'avait jamais été aussi proche de lui depuis des moi. L'autre petite voix lui donnait elle aussi la réponse, et celle-ci était plutôt claire et limpide : elle n'avait plus aussi confiance qu'en lui qu'elle avait pu l'être auparavant. Elle imaginait des milliers de scénarios catastrophes dans sa tête. Et si juste après l'acte il la jugeait finalement indigne de lui ? S'il la trouvait trop nulle et décidait de trouver une autre fille ? Et si il lui avait fait tout ce petit cirque uniquement pour se débarrasser de la chose et pouvoir ensuite coucher avec n'importe qui d'autres ? Et si il la quittait de nouveau dans deux semaines, jugeant qu'il avait pris la mauvaise décision en se remettant avec elle ? Et si et si et si... Nara était peut-être quelqu'un de vieux jeu mais elle assumait totalement. Elle ne savait plus trop quoi faire finalement. Elle attendit alors. Elle allait bien voir comment les choses allaient tourner.

« On se posera dans un coin tranquille à l’abri des regards. Enfin vaudrait mieux, t’sais. » Un petit rire totalement nerveux s'échappa de sa bouche. Il valait mieux quand même. Imaginez l'horreur si quelqu'un débarquait ? Genre quelqu'un que Nara pouvait pas blairer, genre mhum... Genre sa sœur, OMG, il manquerait plus que ça. Ou pire, une de ses amies, comme les deux Maddie, ou Ken ? Oula, elle ne pourrait plus les regarder en face après ça. OU PIRE QUE TOUT. Pete. Nara aurait préféré s'enterrer vivante dans une tombe plutôt que cela n'arrive. Mais bref. Cela n'allait pas se passer comme ça. Tout se passerait bien, elle en était persuadée. Et elle était prête. Bon, après tous, ils avaient dix-sept ans, et c'était des choses de leur âge non ? Madelyn l'avait déjà fait elle. Nara n'avait jamais demandé de détails mais bon, à ce qu'elle en savait, cela ne lui avait pas paru désagréable. Mais Albus avait utilisé le futur, il avait employé le futur. C'était peut-être pas pour tout de suite finalement. Nara ne savait plus trop où elle en était. Elle le fixa et il demanda: « A ce sujet euh… Tu ne penses pas qu’on devrait garder tout ça… enfin nous… » Nara fronça les sourcils, ne comprenant pas trop où il voulait en venir. Même pas du tout. Elle allait lui demander ce qu'il voulait dire par là, lui demander de finir sa phrase, mais il la regarda droit dans les yeux, et posa ses mains chaudes sur ses hanches. Nara s'abandonna aux flots de sensations qui envahissaient son corps et ne dit rien, et ne pensa plus à rien. La jeune fille lui sourit doucement, et amoureusement, posa doucement sa tête contre son torse. Elle était tellement ravie d'être là. Il fallait l'avouer, Nara n'avait pas été très drôle ces derniers temps, mais revoir Albus et surtout lui parler lui donnait l'impression qu'elle avait en quelque sorte passé un cap. Elle avait perdu sa sœur, et ce pour toujours, mais elle avait regagné le cœur d'Albus, et ce jusque ce qu'il décide qu'il voulait être avec elle. L'homme dont elle était tombée amoureuse était un homme inconstant, et Nara craignait qu'il ne l'abandonne une fois de plus. Mais pour le moment, ils étaient ensemble non ? Et puis, il avait qu'à essayer de la quitter de nouveau, et elle lui ferait payer de s'être encore foutu d'elle. La colère espagnole s'abattrait sur lui, et il regrettera d'être venu au monde, c'était certain. Il n'avait vraiment gouté au courroux des gens du Sud, et il ne valait mieux pas pour lui. Mais bon, pour le moment, il avait l'air d'être sincère avec elle non ? Et même si elle était un peu dépassée par la tournure qu'avaient pris les événements, elle était heureuse à cet instant, et comptait bien en profiter. « Ça te dit un bain bien mousseux ? » Nara rigola. « Tu sais à la base, je venais quand même là pour ça. » Comme quoi, une simple rencontre pouvait tout changer, et cette conversation avec Albus venait vraiment de rebousculer la vie de la jeune espagnole, du tout au rien. « C’est que j’ai froid moi, on est en fin d’été et puis j’étais dans l’eau avant que tu viennes. » Nara allait répondre que c'était une bonne idée mais il prit les devants et retira son tee-shirt. La jeune fille sentit sa gorge s'assécher doucement. Des tas de sentiments contradictoires la traversaient actuellement, alors elle décida d'arrêter de penser, et de vivre tout simplement. Elle s'approcha de lui et l'enlaça. Touchant avec délicatesse les cicatrices qui ornaient son dos, elle embrassa chaque parcelle de sa peau maltraitée par les Mangemorts. Simplement, elle lui dit :  « Je t'aime. » Avant même qu'il n'ait le temps de lui répondre, elle ôta de nouveau sa robe et sauta avec grâce dans l'eau. Nara n'avait pas grandi en Espagne pour rien. Elle savait nager mieux que personne et elle plongeait comme les grands nageurs moldus héhé et ouais, tout le monde n'en est pas capable. Son corps entra en contact avec l'eau chaude et elle se sentit comme un bébé dans les bras de sa mère. Quasi automatiquement, ses muscles se détendirent. Restant sous l'eau durant de longues secondes, Nara recommença à réfléchir. NON. Les réflexions, ça suffisait pour aujourd'hui. Elle remonta doucement à la surface et se frotta les yeux, et ses paupières avant de se souvenir qu'elle devait sans doute ressembler à un sacré panda avec son maquillage qui coulait de partout. Puis, elle se rappela qu'elle ne s'était pas maquillé ce matin, ni hier ni depuis longtemps en fait. Il fallait l'avouer, Nara n'avait pas trop pris soin d'elle ces derniers temps. Il allait peut-être falloir qu'elle arrête de se laisser aller maintenant qu'elle était de nouveau en couple. Elle se figea soudainement. OMG. Elle commença à toucher ses jambes. OUF. Au moins elle était épilée. Et partout ailleurs aussi d'ailleurs alalalalala, vive les sortilèges d'épilation moi je vous dis. Imaginez la honte si Albus l'avait vu poilue comme le yeti, beurk, de quoi dégoûter n'importe qui, on est d'accord. Un véritable tue l'amour. Après ça, c'était sûr que le jeune Potter n'aurait plus voulu la toucher, les hommes n'aimaient pas les poils, surtout sur les corps de femmes. Que c'était injuste. Elle leva les yeux vers lui, toujours au bord de l'eau et demanda : « Tu ne viens pas ? Bah allez, saute ! » Nara éclata de rire en demandant : « Quoi tu sais pas nager c'est ça ? T'as peur que je te batte au jeu du "qui retient sa respiration le plus possible c'est ça" ? Je te rappelle que je t'ai vu à la l’œuvre tout à l'heure et c'était pas très glorieux. » Alors que ce n'était absolument pas drôle, la jeune espagnole rigola de nouveau, et se laissa même prendre dans un fou rire qu'elle n'arrivait pas à refréner jusqu'à ce qu'un bruit sourd l'interrompe. Elle se calma aussitôt et demanda:  « Qu'est-ce que c'est ? » Albus lui tendit soudainement les bras et Nara les attrapa plus par réflexe que par autre chose. Elle sentit la force de son petit ami (oula, petit ami, c'était si bon de dire de nouveau ça) la propulser hors du bain. Ne comprenant pas vraiment ce qu'il faisait et à quoi il jouait, Nara le regarda attraper leurs affaires et l'entraîner dans une sorte d'armoire minuscule et exiguë. Il la poussa à l'intérieur et se colla contre elle tout en ferma la porte. En d'autres circonstances, la jeune espagnole aurait pu trouver ça terriblement excitant, mais là, pas vraiment. Frissonnant, elle venait tout de même de sortir de l'eau, Nara se frictionna les bras doucement. Puis, elle demanda alors dans un murmure : « Mais qu'est-ce que tu me fais là ? » Et à nouveau, tout devint clair. Elle soupira et plus pour elle que pour lui, formula ce qu'il pensait certainement et ce qu'il ne voulait pas lui dire : « T'as honte qu'on nous voit de nouveau ensemble c'est ça... » Nara baissa la tête et sentit une larme furtive couler sur sa joue. Voilà, son cauchemar se réalisait de nouveau. « Laisse-tomber c'est bon... Ne dis rien, j'ai compris... »

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MessageSujet: Re: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptyVen 14 Fév - 0:16

Il y a quelques heures seulement ils n’avaient jamais été aussi éloignés et désormais ils n’avaient jamais été aussi proches. Comme si le fait d’avoir été tenus autant à l’écart l’un de l’autre pendant des mois avait accru leur volonté de . Nara retira le T-shirt d’Albus puis l’enlaça, en caressant et embrassant ses cicatrices. Il ressentait encore un léger picotement à leur contact, mais les lèvres de Nara sur ses plaies aidaient à l’oublier et faisaient presque l’effet d’un baume. «Je t'aime. » Lui dit-elle encore et il lui répondit d’un beau sourire, le sourire d’un homme heureux. Il était en train de se demander s’il ne devrait pas retirer la robe de Nara quand celle-ci le devança et plongea superbement dans l’eau, laissant un Albus bouche bée. Il eut ainsi le loisir de l’observer pénétrer dans l’eau avec la grâce d’une sirène, et tout aussi belle et envoûtante d’ailleurs. Il allait avoir l’air d’un hippopotame à côté (oui, Albus ne savait pas plonger, honte à lui). Et de toute manière, il avait une bien meilleure vue comme ça héhé. Il resta donc les bras croisés avec un petit sourire à regarder la belle Nara remonter à la surface, sa peau bronzée, ses gestes gracieux, ses courbes délicates… Bon, il y avait certes de la mousse partout dans ses cheveux mais ça n’empêchait pas à Nara d’avoir la classe d’un mannequin. Au bout d’un moment, remarquant qu’Albus se faisait attendre, Nara lui demanda : « Tu ne viens pas ? Bah allez, saute ! » Elle continua à le narguer. « Quoi tu sais pas nager c'est ça ? T'as peur que je te batte au jeu du "qui retient sa respiration le plus possible c'est ça" ? Je te rappelle que je t'ai vu à la l’œuvre tout à l'heure et c'était pas très glorieux. » Albus s’agenouilla contre le rebord et propulsa un peu d’eau en direction de Nara pour la taquiner. Il rit en sa compagnie, un peu gêné. « Tss n’importe quoi ! Attends juste une minute… » Il était en train de défaire la boucle de sa ceinture quand il entendit un bruit. Oh non. Par pitié pas ça. C’était vraiment pas le moment. « Qu'est-ce que c'est ? » Ils fallait qu’ils s’en aillent d’urgence… Personne ne devait les voir. « Remonte ! Vite !! » Lui souffla-t-il, tous les sens en alerte. Il hissa Nara au bord du bassin et l’entraina vers la première cachette qui se présenta à lui : une armoire pour entreposer les peignoirs et serviettes. Ils se serrèrent à l’intérieur. Et non, Albus était tellement occupé à vérifier si personne n’approchait qu’il n’eut même pas le temps d’apprécier le contact du corps de la brune contre le sien. « Mais qu'est-ce que tu me fais là ? » « CHUT ! » lui murmura-t-il, en tendant toujours l’oreille attentivement. «T'as honte qu'on nous voit de nouveau ensemble c'est ça... » « Chut ! Quoi ? Mais pas du tout ! » Il posa une main sur son épaule pendant qu’il plissait les yeux pour entrevoir l’extérieur. « Laisse-tomber c'est bon... Ne dis rien, j'ai compris... » Albus leva les yeux, un peu sur les nerfs mais surtout paniqué à l’idée qu’on les trouve ensemble. « Je t’en prie, tais-toi ! C’est pas du tout ce que tu crois. » Il regarda encore par la porte entrouverte. Ce n’était que le chat de la concierge. Albus soupira de soulagement et laissa aller contre le fond de l’armoire. Il regarda Nara qui ne semblait pas contente. Pas du tout même. « Attends je vais t’expliquer. » Il sortit sa tête de l’armoire et jeta un coup d’œil furtif mais attentif à droite et à gauche puis osa enfin sortir. Il ne savait pas comment le lui dire. Ça lui semblait tellement gonflé maintenant de ne pas le lui en avoir parlé avant.
« Ecoute, et s’il te plait laisse-moi parler jusqu’au bout. » Il prit par la main Nara et la fit sortir de l’armoire. Il déposa un léger baiser sur ses lèvres sans quitter sa main. Il la regarda droit dans les yeux. « Je continue de penser que tu risques beaucoup moins si tu n’es pas avec moi. » De son autre main il essuya avec son pouce la petite larme qui avait coulé sur la joue de l’espagnole. « Mais peut-être que si les gens pensent qu’on ne s’est pas remis ensemble… Peut-être que si on arrive à cacher notre relation… Alors là, ça serait différent. » Nara n’allait pas apprécier. Il sentait que ça allait mal passer ; elle n’était pas du genre à aimer faire des cachoteries. Et puis ce n’était pas comme s’il ne lui en avait pas fait beaucoup ces derniers temps. Et qu’il soit doué pour ça. Ils fonçaient peut-être dans un mur. Albus se jura de faire le nécessaire pour que ça fonctionne.

« Comment est-ce que je pourrais avoir honte de toi ? Donne-moi une bonne raison... Je n’arrive pas à croire que tu aies pu penser ça ! Je suis tellement heureux d’être de nouveau avec toi que je crierais bien du haut de la tour d’astronomie mon amour pour toi. » Ses joues s’empourprèrent légèrement en formulant ces mots. Il rajouta un peu plus doucement en regardant ailleurs : « Mais on va éviter hein… » Albus ramena son regard, troublé, vers elle. « Je t’en supplie, dis-moi que tu es d’accord. Au moins pour ça. C’est la dernière chose que je te demande. » Lui implora-t-elle. Il ne savait pas ce qu’il ferait si elle refusait. « Ça ne changera rien pour nous deux, je te le promets. » Il risquait la gifle en lui demandant ça. Il essayait de ne pas penser à ce qu’ils devraient faire si elle refusait. Il insisterait. Il tenterait de la convaincre. Ça ne pouvait pas être autrement. Il ne pouvait pas prendre de le risque de l’exposer à nouveau de la sorte. C’est mon unique condition.
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Naranja L. d'Alvarez

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MessageSujet: Re: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptySam 22 Fév - 10:38

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« CHUT ! » lui murmura-t-il sur le ton qui ne permettait aucune conversation. Mais Nara n'était pas le genre de fille qui se laissait faire alors elle surenchérit. Elle en avait marre de ce petit con de Potter qui ne savait pas ce qu'il voulait et qui par dessus le marché, avait honte d'elle. Nara commença à penser qu'elle avait vraiment eu tord de tomber amoureuse de lui, parce qu'un garçon qui ne voulait pas se montrer en public avec elle la mettait dans une position affreusement dégradante et humiliante. Elle ne voulait pas d'une relation comme celle là.  « Chut ! Quoi ? Mais pas du tout ! » déclara-t-il ensuite, posant sa main sur son épaule, comme pour qu'elle se taise. Mais s'il croyait que Nara allait se la fermer parce qu'il lui demandait, il se mettait la baguette dans l’œil le petit Albus. Personne n'avait jamais dicté à Nara sa conduite, et ce n'était pas lui qui allait commencer par Merlin ! « Je t’en prie, tais-toi ! C’est pas du tout ce que tu crois. » Comment ça ce n'était pas ce qu'elle croyait ? « Attends je vais t’expliquer. » C'était clair et simple comme de l'eau de roche, il n'y avait pas à chercher midi à quatorze heures putain ! « Garde ta salive pour toi, il n'y a rien à expliquer. » Il la regarda, ne semblant pas comprendre ce qu'il lui prenait. Elle avait le droit d'être en colère bordel ! C'était même légitime. Au bout d'un moment, elle cessa de l'écouter et s'enferma dans sa bulle, elle ne voulait pas s'énerver contre lui mais pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Elle n'en pouvait plus de ces changements d'humeur incessants. Il y a quelques secondes à peine, elle était dans ses bras, ils s'embrassaient, Nara vivait ses meilleurs moments depuis longtemps, et elle était heureuse, et là, il ne voulait déjà plus d'elle, la cachait comme une vulgaire amante ou une pute qu'on payait pour un cinq à sept. Oui, Nara exagérait, oui Nara était vexée qu'il ne la prenne que pour une vulgaire potiche, et elle ne comptait pas se laisser faire. Elle était sur le point de sortir du placard et se casser lorsqu'il prit les devants. Il lui prit la main, sortit de leur cachette et commença à parler : « Écoute, et s’il te plaît laisse-moi parler jusqu’au bout. » Nara secoua la tête. Elle n'avait pas envie de l'écouter. Elle n'avait plus envie. Néanmoins, elle lui laissa une chance :  « D'accord, après je me casse. Comme ça tu seras débarrassé au moins. » Nara pensait ce qu'elle disait, elle pensait toujours ce qu'elle disait. Elle en avait plus qu'assez. Il se pencha vers elle et ses lèvres rencontrèrent doucement les siennes. EUH oui ? C'est quoi le délire là ? Nara ne comprenait plus rien. Elle était encore plus perdue, et se disait que sincèrement, Albus était vraiment trop bizarre et inconstant. Il l'énervait, il l'énervait tellement. Il planta son regard dans le sien, et Nara le défia elle aussi. Elle n'allait certainement pas baisser les yeux la première.  « Je continue de penser que tu risques beaucoup moins si tu n’es pas avec moi.» Nara avala durement sa salive. Voilà, encore une fois, il l'avait prise pour une bille et avait joué avec ses sentiments. Il avait encore changé d'avis. Nara inspira fortement, montrant à quel point elle était agacée. Elle chuchota plus pour elle-même que pour lui : « Mais vas-y trouves des excuses pourries pour me jeter de nouveau je t'en prie... Tu fais ça tellement bien... » Nara bouillonnait tellement. La tension qu'il y avait en elle était trop instable. Elle allait exploser. « Mais peut-être que si les gens pensent qu’on ne s’est pas remis ensemble… Peut-être que si on arrive à cacher notre relation… Alors là, ça serait différent. » Nara fronça les sourcils. EUH pardon ? Qu'est-ce qu'il était en train de lui proposer là ? Se planquer ? Une relation comme celle de Pete et de Blake ? Nara n'aimait pas ça, mais PAS ÇA DU TOUT. Se cacher, faire comme si de rien n'était devant les autres ? La jeune espagnole n'en avait vraiment pas envie. Déboussolée, elle ne savait plus trop quoi faire, elle préférait juste se taire pour l'instant, chose réellement incroyable chez elle, qui aimait beaucoup ramener sa citrouille, en toutes circonstances. Mais là, on pouvait dire qu'elle n'avait rien à redire ça cela. Elle baissa les yeux vers le sol. « Comment est-ce que je pourrais avoir honte de toi ? Donne-moi une bonne raison... Je n’arrive pas à croire que tu aies pu penser ça ! Je suis tellement heureux d’être de nouveau avec toi que je crierais bien du haut de la tour d’astronomie mon amour pour toi. » Relevant tout de suite la tête, elle vit les joues pâles d'Albus rougirent et Nara ne put s'empêcher de sourire et de laisser échapper un petit rire. « Mais on va éviter hein… Je t’en supplie, dis-moi que tu es d’accord. Au moins pour ça. C’est la dernière chose que je te demande. » À la limite de l'imploration, Nara n'était pas certaine de pouvoir résister longtemps à ses yeux là. Elle était de nouveau perdue. De toute manière, avec Albus, elle savait déjà qu'elle devrait se remettre en question à chaque instant. Parce qu'avec lui, c'était des fois noir, le lendemain c'était plutôt blanc, et parfois même, au sein d'une même conversation, d'une même phrase, il retournait sa veste. Nara avait parfois -souvent- du mal à le suivre. « Ça ne changera rien pour nous deux, je te le promets. » Nara ouvrit la bouche et la ferma quelques secondes plus tard. Il lui fallait du temps pour se faire à cette idée. Elle lâcha sa main, attrapa une serviette qui traînait et se couvrit. Elle avait un peu froid. Puis, elle s'assit sur le rebord du bain et attendit qu'il la rejoigne.  « Je sais pas Albus... C'est faux de penser que rien ne changera. » Nara se voyait déjà dans la grande salle, à faire semblant de l'ignorer comme c'était le cas depuis la rupture, ne pas lui sourire ni l'embrasser lorsqu'ils se croiseraient, ne pas pouvoir le serrer dans ses bras lorsqu'elle en avait envie, devoir attendre d'être dans un endroit seul et isolé pour cela, regarder les autres couples se ternir la main et être ensemble et se dire qu'elle ne pourrait plus jamais faire ça avec lui. Ce n'était pas rien. Ce n'était pas rien du tout. Voulait-il vraiment être avec elle au point de vouloir se cacher ? « Je sais pas si ça pourra marcher comme ça Albus. Tu me connais. Enfin, j'ai besoin d'exprimer mes sentiments. J'ai besoin de tout ça. » Elle fixa un point au loin, soupira fortement, et ajouta :  « Mais, je t'aime. » Elle ajouta :  « Je veux bien essayer quand même... » Naranja glissa ses mains autour de ses hanches et se frictionna le corps. Elle avait juste trop froid. Elle était même frigorifiée. Mais avant qu'il ne dise quoi que ce soit, elle déclara : « Attends, je te promets d'essayer, pas de réussir... Je ne sais pas si... » Elle leva les yeux vers lui et croisa ses iris émeraudes et s'en attendre plus longtemps, elle se jeta dans ses bras, profitant de ce contact dont elle avait été tant privé ces derniers temps. Ce n'était pas vraiment la peine de faire semblant. Elle ne pourrait jamais se passer de lui. Jamais. « Sérieusement, ça fait vraiment beaucoup pour une seule conversation... » La jeune Poufsouffle venait de passer par des tonnes d'émotions contradictoires, de l'indifférence à l'incompréhension, en passant par l'amour, la reconnaissance, la colère et le déni. Et tout cela en dix minutes. Bref, ce n'était pas évident. Elle ajouta alors, parce qu'elle devait lui dire : « Je vais avoir du mal à faire ça... Mais je vais vraiment essayer... Je te promets, si ça peut nous permettre d'être ensemble mais... » Bien sûr, il y avait toujours un mais. Dans toute nouvelle relation, il y avait toujours des mais. « Je peux quand même le dire aux filles ? Et à Ken ? Je suis pas certaine de réussir à leur cacher ça... Ils me connaissent trop... Ils vont me capter si je leur mens... » Elle murmura: « J'aime pas trop l'idée de mentir... Encore moins de leur mentir... » Ken, à qui elle disait tout, allait la sentir venir à dix kilomètres à la ronde, mais ne demanderait rien. Madelyn essayera de lui tirer les vers du nez, ce qu'elle finira de toute manière par faire, parce que résister à Madelyn Rosebury était tout bonnement impossible. Maddison se tairait, mais fera sa tête 'je sais que tu me caches quelque chose et je suis déçue que tu ne m'en fasses pas part'. Bref. Rien de facile.

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Albus S. Potter


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Albus S. Potter


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MessageSujet: Re: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptyLun 3 Mar - 7:42

Le fait que Nara refuse de vouloir cacher leur relation était une possibilité. C’était difficile à admettre mais il ne pouvait pas ne pas lui laisser le choix. Cependant l’idée seule de revenir en arrière, de continuer exposer Nara comme ça aux yeux du monde comme si on attendait juste qu’on lui saute dessus pour l’attaquer le rendait hors de lui.

Elle ne semblait pas apprécier. Du tout. Albus était un peu gêné de la situation. Sur le coup, il n’avait pas pensé à préciser ça et maintenant qu’il le faisait c’était avec la délicatesse d’un hippogriffe dans la galerie des armures. Nara avait raison de lui faire la gueule, de lui en vouloir pour ça. Mais qu’est-ce que vous voulez, Albus est un empoté. Il avait du mal à convaincre, il n’avait jamais rien eu d’un stratège, d’un orateur. Même s’il voulait s’en donner des airs.

« Mais vas-y trouves des excuses pourries pour me jeter de nouveau je t'en prie... Tu fais ça tellement bien... » Cette phrase lui glaça le sang. C’était vraiment ça ce qu’elle pensait de lui ? qu’il n’était qu’un baratineur, incapable de tenir ses promesses ? Soit. Il était vrai qu’il n’avait pas beaucoup démontré le contraire, mais… Voilà, il était bien parti pour arranger tout ça et repartir sur de nouvelles bases. Une relation secrète, mais sincère. Franche. Il avait abandonné l’idée de lui faire des promesses parce qu’au final il était incapable de bien les tenir à la lettre. Mais il l’aimait, et voulait plus que tout être avec elle. Pourquoi ça ne pouvait pas être suffisant ?

Il avait l’impression d’être le méchant, le manipulateur. Celui qui usait de ses charmes pour que sa brune fasse tout exactement comme il voulait. Il avait l’impression que quelque part, il ne lui laissait pas trop le choix. Mais c’était faux. Absolument faux. Elle avait le choix. Ils avaient juste le choix entre deux extrêmes. Tout ce qu’Albus voulait, c’était être bien avec Nara. Qu’ils puissent s’aimer le mieux possible, avec le moins de dégâts possibles. C’était être ensemble caché, ou… ne pas être ensemble du tout. Cette pensée arracha à Albus une petite grimace que Nara ne sembla pas remarquer.

Le cœur d’Albus battait vite, il savait que tout dépendait, au fond, de la réponse de la brune. « Je sais pas Albus... C'est faux de penser que rien ne changera. » Albus ne dit rien, il écoutait. Elle avait raison quelque part en disant ça. Ce ne serait plus comme avant… Ils n’auraient déjà plus leur endroit habituel de réunion, ils ne pourraient plus s’aimer aussi librement qu’avant. Ca allait être difficile mais il allait falloir qu’ils fassent un effort de ce côté-là. Si leurs sentiments respectifs étaient sincères, ça ne serait pas bien difficile. « Je sais pas si ça pourra marcher comme ça Albus. Tu me connais. Enfin, j'ai besoin d'exprimer mes sentiments. J'ai besoin de tout ça.  » Il comprenait, Nara avait toujours été dans le genre « potineuse », bavarde, extravertie. Se cacher, ça serait une nouveauté. Ce serait peut-être même un challenge pour l’espagnole.  « Mais, je t'aime. »  Merlin qu’est-ce qu’il était plaisant d’entendre ces mots résonner à son oreille. « Je veux bien essayer quand même...  » Albus ne put retenir un sourire. Elle acceptait. Elle voulait bien tenter. Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, en ce jour de septembre Naranja Luz d’Alvarez et Albus Severus Potter se remettent officiellement officieusement ensemble. Nara esquissa un geste pour se réchauffer, et Albus se pencha vers l’armoire pour lui trouver une serviette, et il entoura Nara avec, en la serrant tout contre lui, son torse contre son dos. Il la garda, là, dans ses bras. Il était bien –ils étaient bien. « …T’es vraiment la meilleure des copines du monde, toi. » Dit-il doucement, à son oreille. « Attends, je te promets d'essayer, pas de réussir... Je ne sais pas si...  » Elle semblait hésitante. C’était totalement compréhensif, lui-même n’était pas sûr de pouvoir y parvenir. La discrétion c’était pas son truc et il finirait bien par se trahir d’une manière ou d’une autre, dans un avenir plus ou moins lointain... Mieux ne valait pas y penser. Dans un sursaut Nara se retourna et se lova dans ses bras. Gah. Bon ça. « Sérieusement, ça fait vraiment beaucoup pour une seule conversation... » Ca, Albus voulait bien le croire. Il avait suffit de quelques minutes pour qu’ils décident de se remettre ensemble et ça, ça n’était pas rien. Ces quelques minutes allaient changer tout le cours de leur année scolaire à Poudlard, et même de leur vie, et ce d’une manière irréversible.  « Je vais avoir du mal à faire ça... Mais je vais vraiment essayer... Je te promets, si ça peut nous permettre d'être ensemble mais... Je peux quand même le dire aux filles ? » Albus s’écarta d’elle en fronçant les sourcils. « …Bien sûr ! » Albus affectionnait Madelyn qui l’avait beaucoup aidé à remonter la pente par le passé, et qui faisait partie désormais de son cercle d’amis intime. Et Maddison aussi (qui, plus récemment, lui avait démontré l’instinct je dirais presque « maternel » et la loyauté qu’elle avait à l’égard sa meilleure amie). Il n’opposerait aucune objection à ce qu’elles sachent, toutes les deux. Elles étaient cool, ouais. « Et à Ken ?  » Pardon ? PARDON ?! « Je suis pas certaine de réussir à leur cacher ça... Ils me connaissent trop... Ils vont me capter si je leur mens...  J'aime pas trop l'idée de mentir... Encore moins deleur mentir... » Albus n’avait pas prévu de cacher la nouvelle à Blake (LOL NO, plus jamais rien cacher à princesse arc-en-ciel), ni à Lily (qu’il adorait). Ni Rose, sa cousine préférée de tous les temps. Mais Pete… Bon, il hésitait un peu, enfin il le lui dirait c’est sûr, mais il allait sûrement péter son petit câble. Chaque chose en son temps. Albus répondit d’un air hésitant, tout en réfléchissant aux conséquences que tout cela pourrait avoir sur leur avenir.  «… Euh. Oui, on peut dire à nos proches, enfin ils savent se taire, et puis ils sont impartiaux ou résistants, c’est pas comme si ça allait influencer quoique ce soit je pense. » Il n’y avait pas beaucoup de chance pour qu’ils ouvrent leur bouche. Albus leur faisait confiance. «… Mais… » Albus reprit plus bas. « …Ca t’embête si on attends un peu avant de dire ça à Shaun ? J’ai l’impression qu’il ne m’aime pas… M’enfin la dernière fois il a laissé entendre le fait que si je t’approchais, je risquais des membres en moins… Il va pas apprécier. Je pense. Hein. » Albus prit le visage de Nara dans ses mains, et dégagea quelques mèches mouillées. Il remarqua qu’elle tremblait un peu. « …T’as froid ? » Soucieux, il chercha une deuxième serviette, la donna  à Nara. Ses tremblements ne se calmaient pas. « …Viens par là, je vais te réchauffer. » Ils s’assirent sur un petit banc non loin du bassin, l’un contre l’autre, le bras d’Albus enroulant l’épaule de sa petite amie. Ils contemplaient les bulles qui faisaient un superbe spectacle multicolore dans, sur et à la surface de l’eau. « …Et sinon, j’ai raté beaucoup de truc du temps où on était plus ensemble ? Toi ouais, faut que tu saches que maintenant Blake ne m’en veut plus, tu te souviens comment elle me faisait la gueule ? elle me faisait culpabiliser d’un seul regard celle là. Et Lily aussi, on s’est rabibochées, j’ai arrêté de faire mon grand frère jaloux, et puis le fait qu’avec Blackwood ça soit terminé ça a pas mal aidé. Bref. Je suis bien content d’avoir retrouvé les femmes de ma vie.  » Commença Albus pour faire la conversation. Nara lui fit un coup de coude. «  …Toi comprise bien sûr. » Ajouta-il en lui pinçant la joue, comme une mamie gâteuse l’aurait fait à un bébé. Ils avaient tant de choses  à se dire, tant de temps à rattraper. Autant profiter de cet instant, où le château était presque vide pour être ensemble, rien qu’elle et lui.

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Naranja L. d'Alvarez

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MessageSujet: Re: cause after all, you're my wonderwall. (terminé)   cause after all, you're my wonderwall. (terminé) EmptyLun 3 Mar - 10:19

And in this moment I swear, we are infinite.
Albus ∞ Naranja


Nara sentit les bras d'Albus autour de son buste et elle attrapa ses mains chaudes. Elle se sentait vraiment bien. « T’es vraiment la meilleure des copines du monde, toi. » Ça c'était sûr. Nara était vraiment la plus géniale copine du monde, ça, c'est moi qui vous le dit. Il fallait avouer que lorsque cela concernait Albus, Nara faisait beaucoup de concessions, et se remettait énormément en questions pour lui. Elle ignorait pourquoi elle n'arrivait pas à lui dire non, dans une moindre mesure. Des fois, il l'énervait. Même plus que des fois, parce qu'il faisait n'importe quoi, et comme une idiote, elle laissait couler et elle lui pardonnait. Il fallait vraiment qu'elle l'aime pour ça, parce que c'était bien la première fois de sa vie qu'elle se sentait faible comme un marshmallow. Quelle comparaison, vous en convenez. Lorsqu'ils abordèrent le sujet de leur relation qui devait rester clandestine, Nara se vit vivre dans le secret chaque jour jusqu'à la de l'année scolaire, et elle prit peur. Jamais elle n'y arriverait. Du moins, pas toute seule. Elle avait besoin de ses amis et sans eux, elle n'était vraiment pas certaine de pouvoir garder tout cela pour elle. Nara était quelqu'un de très bavard. Certes, lorsqu'on lui confiait un véritable secret, elle pouvait tenir sa langue, bien évidemment, mais tout de même. C'était tout de même plus facile lorsqu'on avait quelqu'un avec qui partageait le mystère, au lieu de tout garder pour soi. Albus accepta tout de suite qu'elle en parle à Madelyn et Maddison mais pour Ken, c'était une autre paire de manche... Nara savait bien que son meilleur ami était un peu impulsif et qu'il avait probablement fait une scène à Albus lorsqu'il l'avait quitté. Ils n'en avaient jamais parlé tous les deux mais elle en était quasi certaine parce qu'il était comme ça, très protecteur envers elle. Ils avaient toujours été extrêmement proches, et la jeune espagnole lui disait tout, vraiment tout, bien plus de choses qu'aux deux Maddie d'ailleurs.  « Euh. Oui, on peut dire à nos proches, enfin ils savent se taire, et puis ils sont impartiaux ou résistants, c’est pas comme si ça allait influencer quoique ce soit je pense. » Nara acquiesça doucement. Elle était tout à fait d'accord avec ça. Ce n'était pas Madelyn et Maddison qui allaient cafter. Même si Maddison était une grosse pipelette (tout comme Nara, soyons clair), la jeune Poufsouffle était certaine qu'elle serait capable de ne le répéter à personne si elle lui disait que c'était vraiment très important. « Mais… » Nara haussa les sourcils. Quel était le soucis ? Elle attendit, mais il ne semblait pas vouloir parler alors elle demanda dans un murmure : « Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? » Albus, la voix basse et hésitante, reprit :  « Ça t’embête si on attends un peu avant de dire ça à Shaun ? J’ai l’impression qu’il ne m’aime pas… M’enfin la dernière fois il a laissé entendre le fait que si je t’approchais, je risquais des membres en moins… Il va pas apprécier. Je pense. Hein. » Nara se retourna pour le regarder et elle laissa Albus dégager quelques mèches encore mouillées derrière ses oreilles. Elle sourit et rigola dans sa moustache. Il était cinglé ce gars là, mais elle l'aimait tellement. « Non c'est vrai ? Il a fait ça ? Aahah, ça ne m'étonne pas vraiment de lui ! C'est pour me protéger des méchants garçons qui me font souffrir, tu sais bien... Non, mais sérieusement, ne t'en fais pas pour ça. Si je suis heureuse, alors il le sera aussi. Il veut juste me préserver tu sais. » Elle allait ajouter quelque chose lorsqu'un frisson assaillit son corps. Albus lui apporta une autre serviette mais elle était tout simplement frigorifiée. Ils s'assirent sur un banc et il lui promit qu'il allait la réchauffer. Son bras protecteur autour de son épaule, Nara se sentait un peu mieux.  « Et sinon, j’ai raté beaucoup de truc du temps où on était plus ensemble ? Toi ouais, faut que tu saches que maintenant Blake ne m’en veut plus, tu te souviens comment elle me faisait la gueule ? elle me faisait culpabiliser d’un seul regard celle là. » Nara acquiesça. Elle était vraiment contente que lui et Blake se soient réconciliés. Il l'adorait tellement, et Nara aussi d'ailleurs. « Oui, c'est ce que j'ai vu ! Je suis ravie pour vous. Ça devait dur sans elle non ? » C'était plus une affirmation qu'une question. Nara n'était pas le moins du monde jalouse, parce qu'elle savait qu'entre eux ce n'était que platonique. Comme elle et Ken non, alors elle n'avait vraiment aucun soucis à se faire de ce côté là. Il acquiesça et reprit : « Et Lily aussi, on s’est rabibochées, j’ai arrêté de faire mon grand frère jaloux, et puis le fait qu’avec Blackwood ça soit terminé ça a pas mal aidé. » Nara hocha doucement la tête. Il savait bien à quel point Albus était protecteur envers sa petite sœur, et elle le comprenait facilement. « Je veux bien te croire. Le désavantage d'être la dernière de sa famille c'est que tu peux pas vraiment jouer à la grande sœur chiante. Mais bon, je joue très bien ce rôle avec Esmeralda, donc c'est pas trop grave. » Nara pensait à sa petite nièce. Elle était tellement adorable cette petite. Elle en avait de la chance de l'avoir. Pour conclure, Albus dit : « Bref. Je suis bien content d’avoir retrouvé les femmes de ma vie.  » Nara lui donna un bon coup de coude dans les côtes, non mais oh. Elle était importante elle aussi non ? Sinon pourquoi aurait-il fait tout ce cirque pour qu'il se remette ensemble ? «  Toi comprise bien sûr. » Un sourire naquit sur les lèvres de la jeune fille. Il y avait intérêt qu'elle fasse partie intégrante de sa vie, sinon, il allait le regretter, foi de d'Alvarez. Ne jamais énerver une espagnole, encore moins une espagnole comme Nara qui partait au quart de tour pour un rien, et qui se mettait en boule à la moindre occasion. Il fallait l'avouer, Nara prenait tout trop à cœur et aussi tout au premier degré. Ce qui entraînait souvent des quiproquo énormes. Heureusement pour elle, elle était entourée de personnes compréhensives. Regardez Albus par exemple. Il l'aimait toujours malgré les deux baffes qu'elle lui avait données, la troisième qu'elle avait failli, les cris et les horreurs qu'elle lui avait balancés. Mais elle avait toujours eu cette mauvaise habitude de se refermer comme une huître lorsqu'on la blessait dans ses sentiments. « J'espère bien. » Tout à coup, elle se retourna vers lui et rigola. « Tu as vraiment la trouille de Ken avoue ! Et ça se dit à Gryffondor ! » Nara ricana doucement tandis qu'Albus bougonnait dans son coin et lui pinçait les hanches. Il commença à la chatouiller et Nara tenta de se soustraire à son emprise. Elle sut alors que même si rien ne serait comme avant, ils étaient ensemble, ils avaient une chance d'être heureux à nouveau. Même si pour cela, ils allaient devoir appliquer le proverbe 'pour vivre heureux, vivons cachés'. C'était loin d'être fini, ça n'allait pas être évident, ni facile, mais elle était prête à prendre le risque. Elle le regarda dans les yeux, et sourit bêtement. « Je suis heureuse. » Il n'y avait rien d'autres à ajouter pour le moment. Ils tournaient de nouveau une nouvelle page de leur histoire d'amour et ils en écrivaient une autre.

(terminé.)

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