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 LISETH + la vie c'est pas un conte de fées...

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MessageSujet: LISETH + la vie c'est pas un conte de fées...   LISETH + la vie c'est pas un conte de fées... EmptyMar 17 Sep - 5:41

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Oui, c'est comme ça, il y a des jours où l'on ne vit pas. C'est comme ça, il y a des jours où rien ne va, Des jours de plein soleil où l'on a si froid Que les plus pauvres joies vous glissent entre les doigts. Ça fait mal d'apprendre à quitter ceux qui nous quittent, d'apprendre à les aimer en silence, le dos tourné, les yeux baissés. De devoir apprendre à son coeur la force de se vider tout en demeurant habité.


Chaque matin était plus dur que le précédent. Chaque matin, Seth se levait, et quand il se regardait devant la glace, il se trouvait un nouveau pli d’anxiété au front. Chaque matin, Seth contemplait religieusement la photo de sa fille placardée sur un mur de sa chambre. Chaque matin, Seth maudissait ses collègues qui lui avaient encore refilé tout le sale boulot et qui buvaient du café matin midi soir. Mais aussi chaque matin, Seth espérait que Lara ne l’aperçoive pas. Parce que croiser son regard réveillait de trop mauvais souvenir, parce que la voir ainsi lui brisait le cœur un peu plus chaque fois. Du jour au lendemain, sa vie si paisible était devenue un véritable… calvaire. Il prit sa sacoche et, à pas de velours, tenta de s’éclipser discrètement. Mais Lara fut plus rapide : elle apparut devant lui et le fit presque sursauter : « Tu n’es plus obligé de faire doucement en partant pour pas me réveiller… Tu sais, les fantômes ça ne dort pas. Et puis Lola n’est plus là. » Seth esquissa un triste sourire. Elle était si belle. Même sans son teint halé, même sans ses lèvres sanguines. « Je dois y aller, on m’attend au bureau. Je t’embrasserais bien mais… » Il laissa sa phrase en suspend et ferma la porte de la maison derrière lui. Il n’avait eu que rarement le temps de penser à leur situation des plus… saugrenues. En fait, il ne se laissait que rarement le temps d’y penser. Il ne voulait tout simplement pas le faire. C’était sa femme, oui. Elle était morte. Il était désespérément amoureux d’elle. Lara avait cru bien faire en décidant de ne pas quitter la Terre… Elle pensait que Seth serait heureux de l’avoir à ses côtés jusqu’à la fin de ses jours. Et lui, qu’en pensait-il ? Il ne savait pas. Il était censé être content… Non ? Au fond, il se sentait vide et creux.  Voir Lara fantôme, ce n’était clairement pas pareil. Il n’osait rien dire à Lara. Ça lui faisait mal de se rappeler à chaque fois le jour où il avait découvert son corps sans vie. Du coup, Seth s’était donné corps et âme dans son travail mais aussi dans sa « mission ». Ni dimanche, ni vacances.

Seth transplana jusqu’à devant le Ministère de la magie. Des soucis plein la tête, il regagna ensuite son bureau. Une page blanche l’attendait, fidèle à son poste. Il n’avait jamais été aussi peu productif qu’à présent. Il pouvait écrire un article en l’espace de quelques heures s’il était bien informé et bien inspiré. Il avait pour habitude d’avoir ses articles à la une du LIWY. D’après son patron, il était un des meilleurs éléments de la rédaction. Et pourtant, ça faisait des mois que ses articles essuyaient refus sur refus. Il avait perdu sa plume, il avait perdu sa vivacité. En deux mois, Seth prit physiquement dix ans de plus. Il avait perdu tout ce qui le démarquait de ses collègues. On n’allait pas tarder à le renvoyer, s’il continuait comme ça… Enfin, pour l’instant, il tentait de rebondir. Il avait l’intention de se rendre à Poudlard histoire de faire un article sur le traitre de Poudlard, William Blake et il avait besoin de témoignages de ses collègues. Ensuite, il irait questionner ses supposés proches en Angleterre, et pourquoi pas ailleurs dans le monde s’il y en avait. Il était déterminé cette fois ci, à remonter la pente et à faire un article digne de ce nom. Ca l’aiderait surement à oublier ses autres soucis.

Pour oublier ses soucis, enfin pour tenter d’y remédier, il y avait aussi un autre moyen. Il avait rendez-vous à Sainte Mangouste d’ici quelques heures avec une psychomage de confiance. En effet, c’était la petite sœur de Jeremiah McGregor, un bon ami, même s’il restait quelque peu méfiant à son égard (comme avec tout le monde d’ailleurs). Tamara avait tout de suite brisé la glace entre eux, et Seth avait réussi à se confier… un peu. Elle savait que Lara était toujours sur Terre, sous forme de fantôme. C’était déjà ça, alors que lui avait pour habitude de tout garder pour lui-même. Il espérait qu’avec son aide, il parviendrait à y voir plus clair dans ses sentiments refoulés, dans sa lutte intérieure qu’il menait chaque jour pour ne pas se casser d’ici en laissant tout tomber. Pour l’instant, il ne voyait aucun progrès, mais Tamara ne perdait pas espoir. Elle l’encourageait à parler, elle se montrait patiente et compréhensive. C’était rare de trouver des gens comme ça, en ces temps sombres.

Seth, après sa journée de travail, jeta un coup d’œil à sa montre à douze aiguilles. Il avait du temps devant lui avant son rendez-vous avec miss McGregor. Il hésita à passer à la maison pour se changer. Il n’aimait pas trop se promener avec sa tenue de boulot, surtout qu’avec l’été qui approchait, ça devenait de plus en plus encombrant. Mais la simple idée de croiser le visage de Lara suffit à lui faire changer d’avis. Il se rendit donc en avance à Sainte Mangouste. Avec un peu de chance, il n’y avait pas beaucoup de monde et elle pourrait le prendre plus tôt, ce qui lui laisserait l’occasion de se rendre chez les Phénix qui avaient une réunion organisée ce soir.

La salle d’attente était vide. Bon signe. Il s’installa tranquillement et sortit un parchemin qu’il avait rédigé plus tôt dans la journée. Il entreprit de corriger quelques tournures de phrases, quelques fautes d’orthographes par-ci par-là. Par Merlin, comme tout ceci était ennuyant. Il regrettait le bon temps où il passait ses après-midi à se « métamorphomager », à échanger des informations contre de l’argent, à fuir les personnes qui voulaient sa peau, faire du chantage aux malfrats (ou pas d’ailleurs). Il n’avait plus trop le temps de tout ça maintenant qu’il s’était pleinement engagé dans chez les Phénix comme les Mangemorts. Mais le jeu en valait la chandelle.

Des pas se firent entendre en provenance du couloir, Seth se raidit un peu, mais ne leva pas la tête pour autant. Il craignait de croiser le regard de quelqu’un qu’il connaissait. Son métier lui faisait connaitre pas mal de gens, et il n’avait pas encore trouvé d’excuse plausible pour justifier sa présence ici. Ca l’inquiétait beaucoup plus que lorsqu’il devait faire un deal avec un cambrioleur armé par exemple. Ici, il ne pouvait pas se métamorphoser, et il devait assumer son identité.
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Liz Tunt

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MessageSujet: Re: LISETH + la vie c'est pas un conte de fées...   LISETH + la vie c'est pas un conte de fées... EmptyLun 6 Jan - 7:35



Ce matin-là, en se réveillant dans son lit pourtant si confortable, Liz n’allait pas bien car elle avait mal dormi. Cela pour une simple raison, comme toutes les nuits liant un vendredi à un samedi, la demoiselle dormait mal, elle effet, le samedi, elle avait rendez-vous. Pas n’importe quel rendez-vous, pas le genre de rendez-vous galant de midinettes affamées – même si cela lui aurait plu, mais sa timidité maladive lui interdisait ce genre d’exercice – plutôt un rendez-vous médical en fait. Les yeux ouverts sur le plafond, les mains jointes sur sa couverture rose immaculée Liz se répétait dans sa tête la même ribambelle de choses. « Tout allait très bien se passer » se disait-elle. « Inutile de paniquer » se répétait-elle inlassablement, le nombre de fois nécessaire. Un nombre pair, bien entendu. Elizabeth prit tous ses cheveux et les noua en une queue de cheval maitrisée avec le chouchou rose qu’elle trouva sur sa table de nuit, à la même place que d’habitude. Balançant ses jambes jointes sur le côté du lit, elle étira consciencieusement ses bras et son dos, lissa son haut de pyjama et les draps qui l’entouraient du plat de la main. Enfin debout elle fit soigneusement son lit, vérifia si tout dans sa chambre était en place, deux fois, puis sortit vers la cuisine pour prendre son petit déjeuner. Ce qui constituait son petit-déjeuner était rangé de façon géométrique sur le plateau qu’elle apporta jusqu’à la table basse du salon, l’endroit où elle prenait tous ses repas. De toute façon, aujourd’hui et comme tous les samedis, la couturière serait des plus toquées, alors il fallait bien s’y faire, rien ne la stressait plus au monde que ces entretiens en tête à tête avec un psy qui la fixait sans la lâcher, notant ce qu’elle disait. Rien si ce n’était les confrontations directes aux beaux garçons. Ou les clientes exigeantes et désagréables. Ou les animaux en colère. Ou… plein d’autres choses en fait. Mais voilà ce matin, dans son esprit encore embrumé de songes, mademoiselle Tunt n’avait que le visage de son psy en tête. On trempe, on mange. On trempe, on mange. Pas de pitié pour les tranches de brioches, surtout pas pour celles qui mettent des miettes partout. Elle fronça les sourcils à la vue en slow motion d’une vilaine miette de brioche tombant sur son beau tapis. Peu importe, elle attrapa l’aspirateur de table à portée de main et fit furieusement disparaître l’insurgée. Soulagée, elle reposa l’aspirateur, bien perpendiculaire aux coins du tapis, et termina son repas. L’ex-Gryffondor n’avait pas pour habitude d’être une professionnelle du ménage, elle n’était pas maniaque. Mais encore une fois, c’était un des effets que provoquait l’appréhension des séances du samedi. Le plateau nettoyé et rangé, Liz fila dans la salle de bain, franchissant la distance qui séparait les deux pièces par les habituels douze pas du samedi matin. Elle prit une douche pour se laver le corps, mais pas les cheveux, les cheveux c’était tous les deux jours. Devant son miroir après la douche, elle n’était pas satisfaite, sa queue de cheval – qui était haute – n’était pas droite, elle partait sur la gauche et refusait de rester bien au milieu. Ça n’allait pas. Liz détacha ses cheveux et les rattacha. Toujours pas. Elle se racla la gorge, tentant de garder son calme. La couturière détacha à nouveau ses cheveux, les brossa pendant cinq minutes, très exactement cinq minutes, puis les attacha à nouveau. Le résultat était satisfaisant, Liz poussa un soupir et força un sourire. Mieux. Bien mieux. Ses dents lavées, sa peau hydratée, ses yeux maquillés d’une légère ombre, elle corrigea sa manucure puis enfila une jolie robe taille empire pourpre, des collants noir pailletés et des talons accordés à la robe. Elle était fin prête. Et très très en avance, le rendez-vous n’étant qu’en fin d’après-midi. Il était à peine onze heures et demie. Soit, elle n’avait qu’à regarder quelque chose à la télé. Elle se mit en sous-vêtements – de peur de froisser sa robe en s’affalant devant sa télé. Elle zappa, zappa et zappa encore. Rien ne l’intéressait de toute façon, elle fixait l’écran, s’appliquant à appuyer sur le bouton à intervalle régulier, ne pas dépasser du tempo, c’était l’important. Ses prunelles étaient vides, elles ne réagissaient pas parce que Liz ne voulait plus réagir, elle avait l’esprit constamment rempli de choses qu’elle devait faire, les faire comme il fallait, sinon rien n’allait bien se passer. Dans sa tête c’était comme ça, c’était nécessaire, si elle se trompait dans le tempo, sa journée allait mal se passer, peut-être que beaucoup de choses en dépendait, elle ne pouvait pas savoir ce qui se passerait si elle ne le faisait pas, et elle ne voulait pas prendre ce risque. Surtout pas aujourd’hui, aujourd’hui tout devait absolument bien se passer. Tout. Elle fit cela un certain temps, sans savoir pourquoi, mais sans réellement se poser de question, comme avec tous ses tocs. Voilà, c’était bon, elle avait assez zappé, tout allait bien. Comme il fallait. À sa montre il était maintenant un peu plus de quinze heures. Elle n’avait pas faim, et de toute façon en partant maintenant, elle serait un peu en avance, mais tant mieux. Elle irait à pieds, Sainte Mangouste était à quelques stations de métro de son appartement. La brune se rhabilla et, arrivée à la porte, elle lança un accio pour attirer à elle sa veste en tweed dans les mêmes tons que sa robe. Elle était bien habillée, c’était joli, ni vulgaire ni tape à l’œil, discret mais disposant d’un certain cachet. C’était tout elle. Elle se sentait bien.
Elizabeth n’aimait pas ce côté intrusif de la thérapie qu’elle suivait avec son psychologue mais Adem ne cessait jamais de lui répéter à quel point cela était fait pour son bien, et après tout, Adem savait de quoi il parlait et surtout, Adem était son grand-frère, il l’aimait et voulait son bien, alors il fallait lui faire confiance. C’était l’unique raison pour laquelle Liz allait en consultation d’ailleurs, Adem. Elle pensait à lui dans l’ascenseur en montant au sixième étage de l’hôpital pour sorcier de Londres, tout en regardant les chaussures de chacune des personnes qui rentraient ou sortait de la cage de métal. Elle avait ce TOC aussi, avec les chaussures. Parfois ça la prenait, surtout dans les situations de ce genre où elle n’avait rien d’autre à faire, alors elle s’y mettait et ne supportait pas de ne pas pouvoir voir les chaussures de quelqu’un. L’avertisseur sonna, elle était arrivée au sixième étage, d’ailleurs elle était maintenant seule dans l’ascenseur. Elle connaissait le chemin par cœur maintenant, cela faisait trois ans qu’elle avait un rendez-vous hebdomadaire. Elle s’était perdue la première fois, ce qui l’avait littéralement fichu dans un état effroyable de stress. Première séance inoubliable, autant pour elle que pour le praticien. Arrivé à la porte, elle dû s’arrêter, stoppée par la surprise qu’elle eut de voir que quelqu’un attendait aussi dans la salle d’attente. Surprise car, en trois ans, elle n’avait eu l’occasion de croiser que la femme de ménage deux ou trois fois. En effet, l’hôpital faisait en sorte que chacun puisse bénéficier du secret de sa thérapie. Liz appréciait énormément ce parti pris médical. Elle aurait en effet été mal à l’aise si elle avait dû croiser quelqu’un dans la salle d’attente et le revoir plus tard dans la rue, ou pire, au magasin. Elle se serait évanouie instantanément de honte. Mais là, ce qui la surprenait encore davantage, c’était le fait que la personne présente, elle la connaissait. Elle LE connaissait, plus précisément. Plantée dans l’entrée, elle ne put que bégayer. « S… S… Se… Seth ? » Son expression figée entre un sourire et une moue choquée. Que faisait-il ici ? Il devait s’être trompé d’endroit, d’étage. Il était la personne la plus saine d’esprit qu’elle connaisse. Liz se rappela qu’elle était figée, et qu’il fallait agir. Elle se dirigea vers lui, déposa un baiser sur sa joue puis s’assit sur le siège qui faisait face au sien. « Comment vas-tu ? Tu es sûr d’être au bon endroit ? » Elle sourit, un peu gênée, elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle le prenait pour un idiot, surtout pas, ce n’était pas le cas, simplement, l’erreur était humaine après tout. Les jambes croisées à niveau des chevilles, pieds sur le côté, comme une princesse, Liz lissa les plis de sa robe et retira doucement sa veste pour la poser sur son dossier, encore une fois très soigneusement. Un silence gêné, cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus, et elle aurait espéré changer cet état de fait ailleurs que chez le psy. « Comment va Lara ? Ça fait un bail, mine de rien ! » Sa chère cousine, presque sa jumelle tant elles avaient en commun. Physiquement très peu, après tout Lara était espagnole alors que Liz ne l’était que d’adoption, mais elles avaient les mêmes goûts, la même façon de penser, et s’il n’y avait pas Lara, Liz n’aurait sûrement plus que Jasmine pour se confier. Même si, effectivement, toutes deux n’avaient pas eu l’occasion de se voir depuis un certain temps, Lara ne lui en voudrait pas. D’autant plus que si Liz n’avait pas pris de nouvelles, Lara non plus.


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MessageSujet: Re: LISETH + la vie c'est pas un conte de fées...   LISETH + la vie c'est pas un conte de fées... EmptyJeu 9 Jan - 4:36

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Oui, c'est comme ça, il y a des jours où l'on ne vit pas. C'est comme ça, il y a des jours où rien ne va, Des jours de plein soleil où l'on a si froid Que les plus pauvres joies vous glissent entre les doigts. Ça fait mal d'apprendre à quitter ceux qui nous quittent, d'apprendre à les aimer en silence, le dos tourné, les yeux baissés. De devoir apprendre à son coeur la force de se vider tout en demeurant habité.


C’était étrange d’être là, dans son apparence normale, à faire quelque chose de presque… ordinaire, si l’on peut dire. Il avait perdu l’habitude des sorties et divertissements (mis à part pour voir Baby mais ça c’était autre chose) et ses seules sorties se limitaient au cadre strictement professionnel. Et souvent c’était sous les traits de Wyatt ou d’un personnage de sa création… Il ne sortait pas souvent en étant lui-même. Aussi bien dans son physique que dans son attitude. Car même lorsqu’il était « Seth » en apparence, il se retrouvait contraint à jouer au gentil Mangemort fidèle au Lord. Avant, il était lui-même uniquement en présence de sa femme, du temps où il ne jouait pas encore à l’agent double et qu’elle savait qu’il était Mangemort uniquement pour avoir un travail normal. Mais ça, c’était avant, oui.

Cette salle d’attente était par chance vide aujourd’hui, mais il n’était pas rare qu’il trouve à des heures plus tardives d’autres personnes, vieux comme jeunes, parfois des couples, parfois des enfants accompagnés de leurs parents. Voir des personnes ordinaires était quelque chose qui ne lui arrivait pas souvent (même si en l’occurrence c’était pour voir une psy). Ça ne le dérangeait pas plus que ça, lui qui s’était renfermé sur lui-même depuis la mort de Lara.

Vous l’aurez remarqué, il n’avait pas pris le soin de se métamorphoser. Il s’était dit que s’il voulait avoir une conscience tranquille et s’il était vraiment décidé à résoudre ses problèmes, il devait y aller franco, sans mentir. Seth avait eu des difficultés à se livrer au départ (en même temps tu m’étonnes vu la taille de la nouvelle « oui je viens parce que ma femme est un fantôme »), mais au fur et à mesure, avec l’aide de Tamara qui s’est montrée très compréhensive, il a réussi à se confier. De toute façon il connaissait Tamara depuis longtemps, c’était la sœur d’un de ses vieux amis de Poudlard, Jeremiah McGregor. Il avait confiance en elle, et il savait que, mis à part le secret professionnel, elle ne dirait rien à personne.

Cependant, assumer son identité ne signifiait pas qu’il désirait que tout le monde sache qu’il voyait un psy hein. C’était quand même quelque chose d’assez intime en dehors des raisons qui le poussaient à le faire et il ne voulait pas que ça se sache plus que ça. Vous comprenez donc son malaise en entendant que quelqu’un arrivait. Il tenta de rester impassible à la pensée qu’il pourrait s’agir d’une connaissance.

«S… S… Se… Seth ? » Bingo. Seth t’as remporté le gros lot. Une connaissance doublée d’une proche à Lara. Que dis-je ? Sa cousine. Enfin pas par le sang, mais c’était tout comme, elles avaient grandi ensemble. Elle allait lui en poser des questions. Mais bon, ça aurait être pire, il l’aimait bien, cette petite Elizabeth Tunt. Toute timide, toute mignonne. On aurait dit une enfant parfois dans sa manière de faire… Très maniaque. Seth ne mit pas longtemps à deviner pourquoi Liz devait être là. Mais elle, elle avait de quoi être surprise. Il tenta d’anticiper les questions qu’elle pourrait lui poser. Il lui fit un sourire et se leva de sa chaise pour lui faire la bise. «Comment vas-tu ? Tu es sûr d’être au bon endroit ? » Yep, il l’avait venu venir celle-ci. Il répondit le plus naturellement possible. « Oui, tu sais, chacun ses petits soucis personnels. » Si ça se trouve, elle n’allait pas lui demander plus de détails. Il pouvait toujours esquiver la question par une autre question, il était doué pour ça. Et puis Liz était tête en l’air, elle risquait d’oublier où ils étaient dans les cinq minutes suivantes.

En fait, il s’était attendu à tout sauf : «Comment va Lara ? Ça fait un bail, mine de rien !  » Oh purée. Encore une qui n’était pas au courant. Son visage se durcit. Il n’allait pas annoncer sa mort à tout le monde quand même ? Certes, ça n’avait pas fait la une des journaux et il n’avait pas crié sur tous les toits, mais ça faisait quand même six mois que Lara était morte. Etant donné comment Liz et Lara étaient proches, c’était vraiment étrange qu’elle ne sache pas. Enfin, vu comment Liz était étourdie d’un côté… C’était peut-être pas si étrange que ça.
Il hésita à ne pas le lui dire, mais il estima (ce fut tout le même un long temps d’hésitation qu’il prit) qu’elle était adulte et qu’elle n’avait aucune raison de ne pas savoir. « Ça va, ça va. » dit-il rapidement, voulant esquiver la question. Il était un peu déçu que Liz ne sache pas, ou du moins qu’elle ait continué sa routine quotidienne sans savoir que Lara n’était plus. Sa mort avait changé tellement de choses dans sa vie qu’il aurait presque pensé que c’était pareil pour les autres, encore plus pour les proches de sa femme. Il était vrai qu’ils avaient tendance à mener une vie de couple plutôt solitaire et casanière, mais de là à ce que même sa cousine adoptive ne sache pas, six mois plus tard qu’elle était morte…

Seth se prépara mentalement à entendre des sanglots au cas où elle reviendrait à la charge et qu’il n’aurait vraiment pas le choix de lui dire sa mort. Ce n’était ni la première, ni probablement la dernière fois qu’il faisait ce genre d’annonce. Oh si, il avait déjà annoncé des morts, boulot de mangemort doublé de rédacteur oblige. Il avait même failli créer des morts. Mais là vous imaginez que ce n’était pas la même chose. Il avait envie de s’épargner cette tâche aujourd’hui. Et puis, mettre Liz en pleurs quelques minutes avant son rendez-vous chez le psy ce n’était pas très malin.

Il tenta de récupérer son sourire. « Oui ça fait un bail Liz. Tu sais je suis plutôt occupé ces derniers temps, je n’ai plus tellement le temps de sortir. Parfois je me demande même à force de tourner à cent à l’heure H24 si je ne vais pas finir par devenir fou. C’est un peu pour ça que je suis là si tu veux tout savoir. » Il n’avait pas tort de ce côté-là. « Et toi tout va bien de ton côté ? » Il fit un signe de tête vers la porte du bureau de Tamara et après un regard discret pour vérifier s’ils étaient seuls, il ajouta : « Ya du progrès ? » Elle ne le lui avait pas dit clairement, mais il n’était pas dupe, c’était pour ses TOC qu’elle était venue ici.


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