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 Comme on se rencontre...euh...retrouve ! [Pv Ariadne]

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MessageSujet: Comme on se rencontre...euh...retrouve ! [Pv Ariadne]   Comme on se rencontre...euh...retrouve ! [Pv Ariadne] EmptyLun 22 Avr - 11:32

L'après-midi était déjà bien entamée, en cette journée de congé. Pas de cours, aujourd'hui, même si Clementine l'avait complètement oublié et cherchait désespérément sa salle de classe, son sac de cours battant contre son flanc. Elle courait dans un sens, puis dans l'autre, effaçant de sa mémoire le parcours qu'elle venait de suivre et le recommençant en pensant qu'elle allait finir par retrouver son chemin. En sueur, épuisée par l'effort physique qu'elle venait de fournir, la jeune fille s'appuya contre un mur en tentant de reprendre son souffle, déposant son lourd sac au sol. Comme elle n'était jamais vraiment sûre du cours qu'elle allait suivre, elle préférait prendre toutes ses affaires avec elle afin de ne jamais se sentir lésée. Elle déambulait donc en étant bien chargée, malgré le sort de réduction qu'elle avait apposé à certaines de ses fournitures afin d'alléger un peu leur poids, d'où son actuel état de fatigue. Clementine ne comprenait pas pourquoi elle était incapable de retrouver sa salle. Toutes celles qu'elle avait vu étaient vides d'élèves...Elle était probablement en retard, sa salle devait être déjà remplie, le professeur donnant son cours. Clementine grimaça à cette idée. Elle n'aimait pas se faire remarquer d'une certaine façon et, plus encore, elle détestait le regard compatissant ou méprisant que l'enseignant lui lançait, en général, lorsqu'elle arrivait après les autres, aussi épuisée qu'elle l'était à présent. Cela la mettait mal à l'aise...N'importe quel autre élève aurait été puni ou renvoyé pour son retard, mais on avait pris quelques dispositions pour elle et, même si cela ne plaisait pas à tous, un retard ne constituait pas, pour la jeune fille, un motif suffisant pour la virer du cours. Quelque part, cela blessait Clemie de ne pas être traitée comme les autres...Elle aurait voulu pouvoir se fondre dans la masse et suivre ses études comme une élève normale. Mais elle était différente...Elle n'avait pas d'autre choix que celui d'accepter la situation, son statut qu'elle jugeait parfois, avec dureté, comme "infamant".
Soudain, elle comprit la raison pour laquelle elle ne parvenait pas à trouver sa salle. Evidemment...En plein jour de congé, c'était juste...impossible...
Un rire sans joie franchit le seuil de ses lèvres pulpeuses. Ridicule...C'était...ridicule...
Alors qu'elle ramassait ses affaires, se demandant ce qu'elle allait pouvoir faire, fatiguée comme elle était, des pas se firent entendre et une jeune fille, plus jeune qu'elle, fit son apparition. Elle lui sourit poliment, lui servit un "Bonjour" aimable avant de réaliser quelle était l'identité de la personne qui se trouvait devant elle. D'un ton glacial, elle souffla son prénom, resserrant ses ongles manucurés autour de la lanière de son sac :


"Moriarty..."

Ses yeux pétillants se mirent à briller de haine et elle se tint prête à subir ses remarques ou ses taquineries déplaisantes. De toute manière, une entrevue avec la jeune demoiselle ne connaissait jamais un "Happy Ending". Clementine avait été la cible de ses moqueries dès son arrivée au château et elle avait détesté la troisième année autant que celle-ci semblait la haïr.

"Tu n'as rien de constructif à faire, Moriarty ? Je te dirais bien d'aller à la bibliothèque, mais je crains que la simple vue de ses livres ne fasse éclater ta petite cervelle de blonde et de moineau hystérique..."

Un sourire froid se dessina sur les lèvres de Clementine. Les hostilités étaient lancées...Le duel pouvait commencer...
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Chelsea M. Moriarty

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MessageSujet: Re: Comme on se rencontre...euh...retrouve ! [Pv Ariadne]   Comme on se rencontre...euh...retrouve ! [Pv Ariadne] EmptyMar 23 Avr - 10:18

Les événements étaient si bousculés que les journées s’enchaînaient à une vitesse folle, le week-end montrait déjà le bout de son nez alors que la poufsouffle avait l’impression d’être mardi. Bon, il y avait peut être le fait que le mercredi ils avaient divination et qu’elle adorait cette matière. La troisième année rangea son emploi du temps, sortit ses lunettes de soleil par principe et quitta le dortoir. Il ne faisait pas particulièrement beau ni particulièrement chaud, mais au moins il faisait bon et quand il y avait un air de vacances, la gamine aimait bien faire bronzette. Pas sur qu’elle chope des coups de soleil aujourd’hui mais puisqu’elle n’avait rien à faire. Elle traversa le hall et sorti. Les temps étaient sombres à l’intérieur du château, mais même le mage noir ne pouvait empêcher le soleil de se cacher. Ariadne s’arrêta un instant, si, en réalité il en était capable. Elle fit tomber ses lunettes sur ses yeux au moment où elle traversa les portes du château et descendit les marches deux à deux pour arriver plus vite sur l’herbe. Elle décida de s’asseoir sur le ponton et de mettre les pieds dans l’eau, c’était le meilleur lieu pour se faire des amis. Une fois assise, elle enleva ses chaussures, puis ses chaussettes et déposa le tout à côté. Délicatement elle mit un orteil dans l’eau du lac. Uh, il ne faisait pas chaud dans l’eau, euphémisme, il faisait froid. Elle se mordit la lèvre et fit entrer le pied totalement dans l’eau stagnante, après quelques instants, elle finirait par s’y habituer… « Tu vas attraper froid… » chantonna une voix à ses côtés. D’un ton purement enfantin elle répondit, en se bouchant les oreilles. « Lalala, je ne t’entends pas » Alors que le jeune homme s’asseyait à côté d’elle. Avec les filles elle trouvait toujours quelque chose à redire et pour être une véritable amie, il en fallait beaucoup. Alors qu’avec les garçons, elle avait toujours eu un point t’attache plus important, comme si elle avait besoin de plaire. En réalité elle savait qu’elle plairait plus tard, mais là elle était encore trop jeune, elle n’était pas assez formée et les gamins de treize ans n’avaient -normalement- pas encore l’esprit à cela. Alors Ariadne se contentait d’être adorable avec les jeunes hommes afin de préparer son entrée dans la cours des grands plus tard. Elle allait répliquer une nouvelle connerie quand elle éternua. « Je t’aurai bien dit ‘je te l’avais dit’ mais ça serait trop facile. » Et, pour montrer combien elle était mature, elle lui tira la langue. « Sèche-moi les pieds plutôt, parce que sinon je vais attraper vraiment mal. » Elle avait une voix angélique. Elle tendit ses pieds trempés devant le nez du jeune homme pour qu’il lance un sortilège. Le sixième année rigola d’abord, mais devant son air de chien battu, il finit par accepter. « Merci mille cinq cent fois, t’es trop génial. » minauda-t-elle en lui faisant un bisou sur la joue pour le remercier. Puis elle remit ses chaussettes et ses chaussures. Elle avait compris la leçon : il était temps qu’elle aille chercher un pull. « Bon, j’adore discuter avec toi mais j’ai un emploi du temps de mi-nis-tre. Je te laisse barboter. » Et elle partit en riant. Elle était vraiment bête quand elle s’y mettait. Ariadne remonta les marches et fonça dans sa salle commune pour échanger ses lunettes de soleil contre un pull. Vivement l’été soupira-t-elle.

Une fois habillée elle jugea préférable de rester dans le château et se balada dans les couloirs, elle chercha une occupation. Et c’est dans les couloirs qu’elle la trouva. Un sourire s’étala sur ses délicates lèvres quand elle remarqua la jeune fille en train de ramasser ses livres. Clementine. C’était étrange leur relation. Au tout début Ariadne la taquinait méchamment. En même temps c’était une poufsouffle bizarre qui était venue en cours d’année. Puis, après coup, elle s’était rendu compte qu’elle avait des réels problèmes. Bon, d’accord, Zack était intervenu pour lui dire que son comportement n’avait pas été digne de la famille Moriarty et comme son frère était son modèle, elle avait été obligée de revoir ses actions. Depuis elle essayait d’être gentille avec la nouvelle, seulement être gentil avec quelqu’un qui vous en veut c’est horriblement dur. C’était tellement mieux d’être méchant. Enfin elle n’était pas cruelle non plus avec la cinquième année, juste acerbe. « Bonjouur. » finit-elle par lâcher, plutôt enjouée. La réponse de la jeune fille ne se fit pas attendre et elle répondit de même. Puis elle se retourna et lâcha un second mot. « Moriarty... » C’était simple, clair et limpide comme de l’eau de roche. Ariadne était arrivée, pleine de bonne volonté -ou presque- et l’autre ruinait ses efforts. Comment voulait-elle qu’elle soit gentille après ça ? Ariadne hésita un instant, devait-elle être aimable ou pas ? Elle regarda derrière son épaule : personne. Bon, elle n’avait pas de public, elle laissa donc une chance à la poufsouffle, si sa prochaine phrase était gentil, elle répondrait de même. « Tu n'as rien de constructif à faire, Moriarty ? Je te dirais bien d'aller à la bibliothèque, mais je crains que la simple vue de ses livres ne fasse éclater ta petite cervelle de blonde et de moineau hystérique... » BINGO. Bon, il fallait dire que la poufsouffle savait à l’avance que Clementine ne serait pas sympa, maaais elle lui avait laissé la possibilité. Souriant de toutes ses dents Ariadne s’apprêta à répondre quand elle remarqua que la jeune fille ramassait des livres. Ses livres sûrement. Qui prenait ses affaires de cours un samedi ? Se baissant, elle ramassa un bouquin de soin aux créatures magiques, dommage c’était sa matière détestée. « Oh, attends, je vais t’aider. Ça doit être lourd à porter tout ça, pauvre choupette. » Elle tendit le livre et, avant qu’elle ne puisse le ramasser, lui fit tomber sur le pied. « Surtout qu’on est samedi, c’est bien con d’être débile non ? » Son visage était tout à fait hypocrite, elle avait un air ennuyé, alors qu’en réalité elle se foutait juste de sa gueule. Clementine n’avait pas besoin d’explication pour le comprendre, c’était ça l’avantage de taquiner des personnes plus âgées, elles possédaient un fort second degré. « Et sinon, je crains que mon cerveau marche mieux que le tiens, parce que vois-tu, moi je n’oublie pas les sortilèges que je veux lancer. » Sans vérifier de nouveau qu’aucun surveillant ne se trouvait dans les parages, la gamine lança. « rictusempra. » ok, ce sortilège faisait rire la personne touchée mais elle n’avait pas eu d’idées plus brillantes. Et puis, en riant si fort, Clementine avait lâché tous les livres qu’elle tenait en main, c’était toujours cela. Elle offrit un visage angélique à son amie-ennemie en cessant le sortilège et lui demanda. « Oh c’est bête, je suis vraiment navrée. Attends je vais t’aider. Et ne profiter pour faire un tri. Divination tu gardes, potion, moyen bof, et soin aux créatures magique, hum. » Elle avait listé les noms des bouquins en montrant le livre du doigt à chaque fois, mais pour le dernier elle s’était baissée et le tenait maintenant bien fermement dans ses petites mains. . « A la poubelle. » Et elle le jeta du plus fort qu’elle le put à travers le couloir. Oui, ce livre ne méritait rien de mieux, nah.
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MessageSujet: Re: Comme on se rencontre...euh...retrouve ! [Pv Ariadne]   Comme on se rencontre...euh...retrouve ! [Pv Ariadne] EmptyMar 23 Avr - 18:53

Clementine grogna de douleur quand le lourd livre de Soin aux Créatures magiques tomba sur son pied. Elle se contorsionna pour le masser, jetant un regard furieux à la petite Poufsouffle. Ca, c'était vraiment bas, comme attaque...Très Serpentard. De sa remarque, Ariadne broya minutieusement son petit coeur entre ses doigts et Clementine dut lutter contre son hypersensibilité pour ne pas laisser paraître le fait que cela l'avait profondément touchée. Elle lui adressa un sourire hypocrite, le maintenant plus difficilement lorsqu'Ariadne remit sur le tapis sa propension à oublier les choses les plus basiques. Alors que la Cinquième année allait souffler à sa cadette qu'elle, au moins, elle savait les jeter, ses sorts, la fillette lui démontra tout son savoir-faire à l'aide d'un sort que Clementine jugea particulièrement vicieux. Rictusempra...Elle n'eut pas le temps de se demander à quoi il pouvait bien servir qu'elle était déjà pliée en deux, éclatant d'un rire incontrôlable, alors que la totalité de ses livres de cours se répandait sur le sol. Elle posa un genou à terre, peinant à respirer. Qu'est-ce qu'Ariadne avait l'intention de faire ? La faire mourir de rire, littéralement ? C'était vraiment une agonie horrible...et affreusement humiliante. Un soulagement certain l'envahit quand la jeune fille mit fin à son calvaire et Clementine releva vers elle des yeux pleins de larmes, qu'elle n'avait pas pu retenir lors de sa crise de fou rire. Elle murmura furieusement qu'elle allait s'occuper de son cas, avant d'écarquiller les yeux en la voyant faire. Clementine courut alors pour récupérer son livre de soin aux créatures magiques, mais elle s'arrêta après quelques pas, perdue, déboussolée. Elle cherchait quelque chose, oui...Mais quoi ? Qu'est-ce que cette fille avait bien pu balancer ? Le souvenir s'était effrité, d'un seul coup, et Clementine était à présent incapable de se rappeler ce qu'elle était censée trouver, ce qu'Ariadne lui avait pris et avait jeté aussi négligemment...
Tentant de cacher l'angoisse qui se lisait pourtant sur ses traits, elle revint sur ses pas et marmonna :


"Je...Je n'en ai pas besoin...C'est pas important..."

Une fois ceci déclaré, elle sortit sa baguette, prête à en découdre avec la fillette, mais elle se rendit compte que celle-ci avait eu raison et qu'elle ne se rappelait absolument d'aucun sort qu'elle aurait pu jeter. Elle avait bien le Lumos, mais à part aveugler un peu son adversaire, s'il était puissant, ça ne valait rien en sort offensif. Alors, Clementine en vint à la technique la plus primaire qui puisse exister. Elle s'avança, toisa sa cadette de toute sa hauteur avant de lever sa main manucurée et de l'asséner sur sa joue droite. Elle s'efforça d'y laisser des traces de griffes, avant de souffler sur ses ongles légèrement abîmés et de déclarer :

"Comme ça, on est quittes. Oeil pour oeil, dent pour...hem...dent. Et je te préviens, petite idiote : jamais plus tu n'aborderas ce sujet en ma présence. Ce que je suis, ça ne te regarde pas. Je peux encore griffer, fais gaffe !"

Clementine agita ses doigts fins, avant de rassembler lentement ses affaires. Son livre de Soin aux Créatures magiques lui manquait...Elle courut le chercher, avant de revenir à la fillette et de lui jeter un regard noir :

"Tu as l'intention de rapporter ce qui vient de se passer à qui de droit ? Ca t'irait joliment bien d'être une balance, toi qui fais tout pour pourrir mon existence..."

Les bras de Clementine tremblaient sous le poids des livres, mais elle ne céda pas, décidée à se confronter à sa cadette et à gagner ce duel, cette joute de l'esprit.
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MessageSujet: Re: Comme on se rencontre...euh...retrouve ! [Pv Ariadne]   Comme on se rencontre...euh...retrouve ! [Pv Ariadne] EmptyMer 1 Mai - 3:07

Ariadne venait de jeter le livre de la jeune fille à travers le couloir, comme si c’était une vieille chaussette et automatiquement Clementine s’était levée, pour aller le ramasser. Et soudain elle s’était arrêtée. Perdue au milieu du couloir. Comme si elle avait oublié et le pire : c’était véridique. Elle avait vraiment oublié, c’est pour cette raison que la jeune Moriarty se moquait au début de l’année de la cinquième année, mais maintenant elle trouvait cela un peu grave. Voilà pourquoi elle essayait d’être gentille mais c’était dur quand de l’autre côté, la poufsouffle refusait ses efforts. « Je...Je n'en ai pas besoin...C'est pas important... » ce n’était qu’un marmonnement et il ne lui était même pas destiné, mais Ariadne ne put s’empêcher de ricaner, elle était méchante, c’était horrible de faire cela, mais c’était sorti tout seul. Elle n’avait même pas eu besoin de se forcer. Peut être que Ian avait raison après tout, peut être qu’elle n’avait pas un bon fond et qu’elle ne méritait pas d’être sa fiancée. Elle ressentit un pincement au cœur, mais passa outre, elle ne devait pas montrer ses faiblesses, si jamais elle les trouvait -et s’en souvenait- elle pourrait lui faire vivre un enfer. Quoique cela pouvait être pire, si jamais elle lui répétait la même chose mais avec la naïveté d’une première fois parce qu’elle avait oublié qu’elle le lui avait déjà dit, Ariadne ne pourrait pas le supporter. IAN MCMILLAN était à elle, pourquoi ne voulait-il pas le comprendre. Alors, sans comprendre ce qu’il venait de se dérouler, la main de la noire s’écrasa sur sa joue. Ariadne se recula brusquement en portant la main à sa bouche, son dos s’arrêta quand elle ressentit le mur. Evidement le mur était bien trop proche et elle ressentit une douleur lancinante. Bon, c’était fini là ? Elle releva un visage haineux vers la jeune fille. « Comme ça, on est quittes. Oeil pour oeil, dent pour...hem...dent. Et je te préviens, petite idiote : jamais plus tu n'aborderas ce sujet en ma présence. Ce que je suis, ça ne te regarde pas. Je peux encore griffer, fais gaffe ! » Ouvrant la bouche d’un air outré, la troisième année fit semblant d’avoir peur. Elle remarqua que la poufsouffle avait compris qu’elle faisait semblant de faire semblant. Seulement en réalité, la gamine avait bien retenu la leçon, elle éviterait à l’avenir … de s’attaquer toute seule, avec un public c’était bien plus amusant. Avant qu’Ariadne ne comprenne ce qu’il se passait, Clementine était revenue, le livre de soin aux créatures en main. Elle s’était enfin souvenue, la poufsouffle leva les yeux au ciel, mais ne pipa mots. « Tu as l'intention de rapporter ce qui vient de se passer à qui de droit ? Ça t'irait joliment bien d'être une balance, toi qui fais tout pour pourrir mon existence... » Comptait-elle réellement lui faire peur et la menacer ? Bon, il faut dire que la cinquième année avait mis le doigt dans la plaie, Ariadne n’avait pas encore pensé à aller raconter aux autres ce qu’il venait de se dérouler, mais d’un autre côté qui s’en intéressait, beaucoup trop de monde la tenait en pitié. Et d’un autre côté, si elle continuait à critiquer avec justesse la blonde, cela n’allait pas lui plaire. « La balance que je suis s’ennuie ici, ya rien à raconter. Fin t’as juste oublié en cours de route un livre, mais qui s’en intéresse ? Ah si, ce qui est drôle c’est que tu as oublié que le samedi on avait pas cours, mais bon, ya des gens qui t’apprécient, j’arrive toujours pas à comprendre pourquoi. » Elle était cruelle dans ses paroles et cela ne la choquait pas plus que cela. Toute son éducation était à refaire, elle avait passé trop de temps à être une princesse. Le jour où elle se prendrait une vraie claque dans la gueule elle redescendrait peut être de son piédestal. Seulement rien n’était sûr. Elle regarda la jeune fille refaire son sac et un élan de pitié la traversa. « Ecoute, je. J’ai pas été sympa je sais c’est pas cool, mais faut pas m’en vouloir. » Les excuses n’arrivaient pas à traverser sa bouche, il faut dire aussi qu’elles ne seraient pas sincères, Ariadne ne savait pas être gentille avec les filles, elle ne savait que se les mettre dans les poches, peut être que si elle avait eu une mère tout se serait mieux passer. « Ouais bon t’as raison, c’est mieux quand je t’embête. » Elle répondait à la question silencieuse que la cinquième année venait sûrement de se poser, elle n’avait pas osé baisser les yeux pour la regarder en face et y lire son interrogation. « Non parce que sinon t’es toujours aussi peu douée pour refaire un sac. Les livres les plus gros on les mets derrières et les plus légers devant. » Elle soupira, la maniaque Moriarty venait de se remettre à parler, expliquant comment équilibrer les poids pour que le sac ne pèse pas six tonnes. Elle soupira devant l’incapacité de la jeune fille, pourtant quand elle réagissait c’était rapide, sa joue s’en souvenait diablement bien…

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