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 Fais-moi rire, petite vipère [Cora]

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MessageSujet: Fais-moi rire, petite vipère [Cora]   Fais-moi rire, petite vipère [Cora] EmptyMar 16 Avr - 1:31

Fais-moi rire, petite vipère [Cora] Tumblr_ln2txmKGvn1qgozwxo1_500William&Cora

Le mal est entré, meilleur ennemi
Il sait m'abandonner, Me ramener près de lui
Je n'veux pas rester sage, J'aime le souffre et l'envie
Abuser de mon âge, Je n'veux pas rester sage
Le mal est ma lueur, Son ombre est ma couleur
Le mal est ma lueur, Mon parfum son odeur
Prend ton mal en douceur...
@Dolly

Une traduction de runes anciennes et le temps semblait désormais étirer son fil de plus en plus lentement. Le visage penché sur son parchemin, William travaillait sur ce texte énigmatique depuis deux bonnes heures, obstiné et concentré, ne relevant la tête que pour vérifier l’une ou l’autre interprétation, dans l’un des trois livres ouverts devant lui. Un silence de cathédrale régnait dans l’immense bibliothèque de Poudlard quand il avait commencé, en cette fin d’après-midi maussade, mais l’arrivée d’une bande de deuxième année, était venue troubler sa quiétude. Agacé par leurs conversations, leurs rires et leur bonne humeur, il leur avait lancé quelques regards noirs, qui avaient eu le mérite de les calmer quelques minutes… Mais quelques minutes seulement. Ce genre de petites vermines se croyaient toujours invincible, en groupe… Cette fois cependant, ils allaient morfler, cette bande de salle gosses abrutis et l’Obscur allait se lever, quand son attention fut détournée par l’arrivée d’une petite blonde à l’allure aussi innocente, qu’elle en réalité être sournoise.

Un sourire vint étirer les lèvres de William, alors qu’il regardait Cora venir s’installer à côté de lui. Elle ne lui avait rien demandé avant de s’asseoir, il l’avait laissée faire. Entre eux, c’était comme ça et ça ne lassait jamais d’en étonner plus d’un. Une telle preuve de complicité n’avait rien d’habituel, quand on connaissait un minimum l’héritier, de Theodore Nott. Sa solitude, il la cultivait pour calmer une patience, qui ne tenait souvent qu’à un fil. De toute manière, dans cette école, bien peu de gens trouvaient réellement grâce à ses yeux.

A la table d’à côté, les deuxièmes années s’étaient finalement éclipsés, pour ne laisser que l’un d’entre eux, seul, devant une montagne de manuels scolaires. A sa veste, il arborait le blason des Poufsouffles et sur sa chaise, une écharpe d’un jaune criard semblait leur hurler, son appartenance à la maison d’Helga. Petit, blond, les cheveux ébouriffés, il portait des chaussures usées jusqu’à la trame, des secondes, voir, troisième mains probablement et à sa manche, aucun sigle distinctif. Ce gamin-là puait le né-moldu ou la filiation de seconde zone à plein nez. Tout en le fixant, William posa sa plume sur son parchemin, avant de s’étirer, laissant finalement l’une de ses mains sur le dossier de la chaise, où s’était installée Cora.

« J’m’ennuie ! »

C’était sorti comme un cri du cœur, dans un long soupir. En ce moment, tout le monde se tenait à carreau, à cause des nouvelles directives. On leur avait annoncé qu’un traitre se trouvait à Poudlard et Lord Voldemort était bien décidé à mettre la main sur cet espion, qui ne manquait probablement rien pour attendre. Les interrogatoires avaient déjà commencé et la plupart des résistants se tenaient tranquilles. Distraitement, le pouce de William était venu taquiner l’épaule de son amie d’enfance, sans même qu’il ne s’en rende vraiment compte. C’était naturel et il n’avait jamais rien vu d’ambigu là-dedans. Ses sourcils se froncèrent pourtant légèrement, quand le deuxième année se leva, chargé de plusieurs livres, pour se diriger vers quelques rayonnage éloignés de la bibliothèque. Un sourire carnassier sur les lèvres, il l’avait désigné d’un mouvement de la tête à Cora, avant de se lever. Pas la peine de se lancer dans un long discours, elle avait probablement déjà compris où il voulait en venir et le suivrait certainement. Elle n’était jamais en reste pour donner une bonne leçon, à petit impudent ou tout simplement, pour le plaisir de ce jeu malsain, auquel ils s’étaient déjà abandonnés, tellement de fois, depuis qu’ils se connaissait.

Il ne mit pas longtemps à retrouver la trace de sa petite proie du jour, tant elle avançait doucement, handicapée par le poids des gros livres à ses bras, la vue également obstruée par la hauteur de la pile. Maladroit, il manqua bien tout renverser en se crochant les pieds tout seul dans ses lacets, mais réussi à se rattraper de justesse. Brave petit blaireau… Le sourire de William redoubla en voyant arriver Cora à sa hauteur et à pas de loup, il suivit le gamin jusqu’à l’un des rayons les plus éloignés, traitant de magies anciennes et pour la plupart, complètement oubliées. Il faisait sombre, ce coin de la bibliothèque était rempli de poussière et restant à distance, l’Obscur s’appuya avec nonchalance contre l’une des étagères, pour regarder le garçonnet ranger consciencieusement, tous les gros bouquins qu’il avait rapporté.

Un regard à sa complice, une lueur de malveillance au fond de ses prunelles, d’un bleu rendu sombre par le peu de lumière, William s’était finalement redressé, au moment où le petit Poufsouffle se retournait, pour s’arrêter net, en apercevant ses deux aînés, juste au bout de l’allée. La peur visible sur ses traits d’enfants ne fit qu’amuser davantage l’héritier Nott et c’est tout sourire, qu’il se pencha vers Cora, pour lui souffler quelques mots à l’oreille.

« Fais-moi rire Mademoiselle McMillan »

Ce qu’il préférait chez elle ? Cette méchanceté gratuite, qui se déversait d’habitude sur le petit Arthur, un frère qu’elle n’avait jamais aimé, mais aussi, sur tous ce qu’ils pouvaient compter d’ennemis ou d’impurs en ses murs, souillés par bien trop de sang-de-bourbe et autres vermines. Paniqué, leur future victime avait regardé derrière elle, pour se rendre compte qu’elle s’était prise au piège elle-même. Un cul-de-sac ! Au bout des longues étagères se dressait, implacable, le lourd mur de vieilles pierres. Le petit blond recula quand même, comme s’il avait pu se sauver… Il était fait comme un rat et eux, ils allaient bien s’amuser.

Qu’il pleure, il sentait déjà la peur et si Cora maniait une arme mieux que personne, c’était sa jolie langue de vipère.


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MessageSujet: Re: Fais-moi rire, petite vipère [Cora]   Fais-moi rire, petite vipère [Cora] EmptyLun 22 Avr - 6:14

Fais-moi rire, petite vipère [Cora] Tumblr_mfcmdtnsRi1rkk081o1_500
Where there is a flame
Someone's bound to get burned
But just because it burns
Doesn't mean you're gonna die


Cher père,
je t’écris aujourd’hui afin de te faire part des dernières nouvelles qui courent dans les couloirs du château. Il semblerait qu’un traître fasse partie du personnel, un espion de l’Ordre…Je ne peux comprendre cet engouement à se battre pour des causes si peu honorables, cette tolérance qu’ils essaient, encore et toujours, d’abreuver aux gens nobles et respectables tels que nous sommes. Vous seriez très déçu également d’apprendre que les fréquentations d’Arthur ne s’améliorent pas et que de jour en jour, il me couvre de honte, il déshonore notre famille par le simple fait d’exister. Je ne peux me considérer pas comme sa sœur, Anton non plus d’ailleurs, mais Ian semble y être toujours plus attaché. Ô père, dîtes-moi comment me comporter à ce sujet, je ne puis me contenir plus longtemps, Ian semble pourtant si bon, si sage, si convaincu de nos idéaux. Peut-être n’est-ce qu’un masque ? Vous devriez lui écrire, tentez, je vous en prie, de le raisonner car ma parole n’a pas le pouvoir escompté. J’aimerais tant qu’il comprenne, qu’il se reprenne… tout n’est pas encore perdu ? Rassurez-moi, j’en ai besoin.
Saluez mère de ma part. Je vous embrasse tous les deux.
Cora

PS : Il me semble avoir oublié une broche aux couleurs des Serpentards sur la commode de ma chambre lors de notre dernière visite, pourriez-vous me la faire suivre avec votre prochaine réponse ?


L’écriture italique et soignée de la blonde pouvait se reconnaître sur le vieux bout de parchemin jauni. La missive partirait dans quelques instants. La fière vipère scella sa missive d’une enveloppe soigneusement pliée et cacheta la fermeture par un blason de cire rouge, celui même de ses ancêtres, celui des McMillan. Elle se dirigeait d’un pas décidé et pressé en direction des hauteurs de la volière. Elle ne savait plus comment faire bonne figure, comment faire honneur à son nom, alors que son cadet entachait leur réputation de jour en jour. Anton n’était pas d’une grande aide, trop occupée à jouer les bourreaux des cœurs pour se soucier de cette cause pourtant ô combien importante. Ian lui faisait du souci. Elle avait un dessein précis pour son cadet duquel elle ne voulait pas le voir s’éloigner et elle savait pertinemment que pour cela, elle devait à tout prix éloigner le Serdaigle de son jumeau. Elle portait, à son bras, également un grand livre dont la couverture neuve montrait encore la valeur. De riches lettres d’or ornaient la couverture et laissait entrevoir une ancienne écriture gothique : « Voldemort en quelques dates. » Une bibliographie récente écrite par un écrivain en vogue ces derniers temps. Ce livre était un présent de sa mère, envoyé quelques jours plus tôt pour un futur exposé, qu’elle devait rédiger dans le mois. Elle arriva en haut de la volière et attacha d’un bout de ficelle, avec soin, sa missive à la patte droite de la chouette grise de la famille et lui caressa le flanc pour que celle-ci s’envole. Elle connaissait le chemin et Cora espérait une réponse de ses géniteurs dans les plus brefs délais. Ces tracas causés par Arthur étaient entrain de s’emparer de son quotidien, ce qu’elle avait bien du mal à supporter. Elle avait besoin d’aide. Bonne chose de faite. Elle redescendit les quelques étages qui la séparaient à présent de la bibliothèque afin de s’y rendre pour commencer rédiger son devoir. Elle s’arrêta quelques instants devant la fenêtre ouverte sur l’extérieur qui précédait la porte d’entrée de l’immense lieu de travail et resta ainsi un moment, dubitative. La journée était pluvieuse et le temps ne se réchauffait guère à l’approche des beaux jours. Il était encore loin le temps des grands buffets dans la cour du manoir de ses parents, encore bien trop loin le temps des jolies robes et des jolies coiffures. Quelle plaie. L’hiver n’était pas une bonne saison pour sortir ses plus grandes parures. Certes, il y’avait eu le bal de Noël auquel elle s’était rendue en compagnie de son frère cadet Anton, mais l’unique occasion n’avait pas été assez pour la vipère qui raffolait de cette impression de grandeur, qui aimait par dessus tout être ornée de toutes ces richesses que les trois quarts des élèves du château ne possédaient pas. Elle pénétra alors dans la cathédrale des esprits et aperçût au loin son ami le plus cher, son tendre ami d’enfance, William. Tous deux avaient toujours été très liés, très complices, ils se comprenaient souvent sans n’avoir besoin de dire un mot, ils pensaient en cœur, les mêmes idées noires emplissaient leurs esprits aveuglés. Elle s’approcha de lui et glissa sa tête dans le creux de son épaule pour lui murmurer à l’oreille : « Quelle charmante compagnie. » avant de prendre place à ses côtés. Elle plongea alors son regard dans celui de son ami, montrant ainsi toute la déception qu’elle éprouvait en cette journée pluvieuse. Elle était soucieuse ces dernières semaines et son ami avait eu le loisir de le remarquer. Voyant les aises que se permettait à présent son aîné, Cora comprit instinctivement qu’il avait quelque chose derrière la tête. « J’m’ennuie ! » Cette simple phrase, aussi courte soit-elle, vint effacer les doutes que la blonde pouvait encore avoir en tête. Celui qui se tenait en face d’elle n’était autre que William Nott, il ne pouvait pas ne rien avoir derrière la tête, il avait toujours quelque chose de saugrenu à proposer, des divertissements peu catholiques parfois… Comme le jour où il lui avait proposé un jeu, bien des années auparavant, sommant sa cadette de faire marcher son imagination et de se représenter l’une de ses poupées comme une sang de bourbe. Ils avaient fini par lui mettre le feu dans la cour avant de se faire crier dessus par la gouvernante qui pourtant, à leurs yeux d’enfants perturbateurs, n’avait rien à dire. C’est alors que, d’un signe de tête, il lui désigna le pauvre deuxième année qui malencontreusement était resté. Un éclair traversa le regard clair de la vipère qui comprit aussitôt. Comment aurait-elle pu ne pas comprendre ? Tout avait toujours été si clair entre les deux terribles amis. Le sourire qui naquît alors sur les lèvres de Cora n’avait rien de sain. Elle semblait être en cet instant possédée. A ce qu’elle pouvait avoir horreur des Poufsouffles. De tous, c’étaient bien eux qu’elle haïssait le plus, avec pour seule et unique exception, la petite Ariadne qu’elle estimait assez pour ne pas la détester. Cette haine viscérale venait très certainement du fait que tous ces malotrus arboraient fièrement les mêmes couleurs qu’Arthur et qu’une bonne partie d’entre eux n’était pas innocent au sujet du déshonneur que les fréquentations de son cadet déposait sur l’intégralité de la famille. Elle se leva également, suivant l’exemple de son aîné, et glissa son bras frêle dans le sien. Certains les disaient amants, les apparences en démontraient tellement que le doute était difficile à maintenir, pourtant tous deux savait l’ineptie de ces rumeurs, tous deux savaient à quel point ces rumeurs étaient ridicules. Un ami. Il suffit d’un véritable ami pour donner un nom à l’amitié. Pour Cora, c’était William. Il s’arrêta alors, s’appuya contre une étagère et c’est alors qu’elle prit congé de la sécurité que lui procurait son bras. Elle se tenait droite, rigide, froide et fière comme à son habitude et dévisageait le pauvre animal qui en se retournant, se retrouva piégé entre les deux vipères et le gros mur de pierres qui se trouvait juste derrière lui. Et oui mon lapin, cul de sac. Un sourire diabolique se dessina alors sur la bouche pincée de la jeune femme qui rêvait déjà de la saveur exquise que cette mauvaise farce laisserait sur sa peau.
« Fais-moi rire Mademoiselle McMillan » Elle adressa alors un regard entendu à son aîné et s’approcha de l’enfant qui déjà, semblait être mort de peur.

Elle s’approcha alors de leur proie du jour et lui caressa la joue d’un geste provocant : « Et bien mon petit, aurais-tu peur de nous ? » Evidemment qu’il avait peur, mais il devait le dire, Cora voulait l’entendre sortir de sa bouche à lui… Sauf qu’il ne disait rien, il était trop effrayé pour répliquer quoi que ce soit « Tu sais que rien que par la couleur du blason que tu arbores fièrement tu fais honte à toute cette école ? » Elle regarda alors William et lança d’un ton un peu dubitatif : « Non parce qu’il ne faut vraiment servir à rien pour être envoyé chez les blaireaux, tu ne penses pas Will ? » Elle caressa alors les cheveux du garçonnet qui mesurait une bonne tête de moins qu’elle et, prise d’une hallucination désagréable, elle eu la vilaine impression que celui qui se trouvait en face d’elle n’était autre qu’Arthur. Elle s’approcha un peu de la bibliothèque et lit les titres des livres que le jaune et noir avait déposé. Un a un, d’un doigt malicieux, elle les fit tomber de l’étagère. D’une voix dédaigneuse et méprisante elle ajouta : « C’est comme ça qu’on t’a appris à ranger dans les quartiers pauvres d’un Londres moldu ? » Elle regarda par terre et d’une voix presque agressive, elle haussa légèrement le ton : « Ramasses pauvre tâche ! » L’enfant tremblait et ne savait véritablement comment réagir. Merde, c’était pas si compliqué ce qu’elle lui demandait non ? « Tiens tu sembles être désobéissant en plus… » Elle regarda alors son ami d’un regard défiant et, tout en haussant les épaules, elle l’invita à rentrer dans le jeu à son tour : « Bon je te l’avais dit gentiment pourtant. William je suis fatiguée, comment peut-on être aussi débile ? Il a besoin d’une bonne leçon tu ne crois pas ? » Le gamin se dressa alors et avec le peu de courage dont il pouvait faire preuve, il essaya de se défendre : « Non mais je les avais ranger moi ces livres ! » Commet avait-il pu défier les deux vipères ? Il devrait le payer. Cher. Très cher. Et le Nott n’était souvent pas des plus tendres avec ce genre de vermine.


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MessageSujet: Re: Fais-moi rire, petite vipère [Cora]   Fais-moi rire, petite vipère [Cora] EmptyJeu 25 Avr - 21:08

Féline, délicieuse, diabolique ! William avait répondu à son sourire par le sien, sentant déjà l’impatience couler sous sa peau, à l’idée de voir son petit démon d’amie à l’œuvre. Elle s’était approchée du jeune Poufsouffle comme un prédateur sur sa proie, avant de laisser sa main glisser sur la joue de l’enfant, aussi douce que terrifiante. L’évidence de sa question amena un rire mauvais, à la gorge de l’Obscur. Bien sûr qu’il avait peur et il avait presque l’impression de le sentir jusqu’à lui, ce mélange de crainte et d’appréhension. Il était pris au piège, il le savait et les deux serpents qui tournaient autour de lui n’en feraient qu’une bouchée. Plus vieux, plus expérimentés et sans le moindre scrupule ! Cora voulait l’entendre avouer, ce petit blaireau affolé, qu’il avoue à quel point ses genoux pouvaient trembler, à l’instant même, et ce fut d’une voix dure, mais tranquille, qu’il appuya la demande de la jolie blonde.

- Dis-le !

Pas un mot, le gamin était véritablement pétrifié et la petite vipère se fit un malin plaisir de continuer son harcèlement, en évoquant la couleur à son uniforme, le jaune des Poufsouffles. En choisissant sa victime, William savait très bien qu’il ferait plaisir à son amie d’enfance. C’était la maison d’Arthur, ce petit frère qu’elle ne pouvait plus supporter, ce petit frère qui représentait le pire des fardeaux et lui faisait tellement honte. Elle s’inquiétait beaucoup de son évolution, de l’opprobre qu’il faisait peser sur la famille, en se déclarant aussi ouvertement contre les préceptes de Voldemort. Petit crétin sans envergure, il n’avait même pas l’intelligence de se taire, pour calmer la tempête… Une délicieuse tempête, qui s’employait désormais à le distraire du mieux qu’elle le pouvait.

Elle s’était tournée vers lui, toujours aussi diaboliquement calme, le prenant à témoin de l’inutilité de la maison d’Helga. William avait laissé échapper un rire soupiré, ne lâchant pas des yeux le tableau qu’offrait, le petit agneau et celle qui n’hésiterait pas à le sacrifier, sans le moindre remord. Faussement désinvolte, il avait haussé les épaules.

- Tu peux toujours essayer de lui trouver une utilité, à celui-là… Je m’ennuie toujours…

Et elle savait comment le distraire mieux que personne ! Cruauté, adrénaline et détermination… Il avait toujours su la pousser à bout, la mener toujours plus loin et jusque là, elle ne l’avait jamais déçue. William ne se salissait que rarement les mains, il préférait de loin voir les autres faire ça pour lui. C’était ça, finalement, le pouvoir, le vrai, comme Voldemort avait ses Mangemorts… Et Cora avait toujours été sa favorite. Aucune trace de pitié chez elle, jamais, quand elle s’attaquait à des sang-de-bourbe ou à tous ceux qui pouvaient lui rappeler Arthur, d’une manière ou d’une autre, à l’exception de Ian… Pour lui aussi elle s’inquiétait, mais elle s’inquiétait pour rien ! L’Obscur était assez bien placé pour savoir que le frère jumeau, de celui qui lui causait tant de honte, marcherait dans leurs traces, prendrait un jour leur relève à Poudlard ! Il y veillait et il en ferait tout ce que Cora rêvait, avant d’avoir quitté l’école… Pour elle ! Une sorte de cadeau… pour faire toujours monter la tension si bien, pour tromper son ennui avec autant d’adresse… et de cruauté gratuite.

Elle s’était dirigée vers l’étagère, faisant tomber avec application et le plus calmement du monde, chacun des livres que le petit Poufsouffle avait si bien rangés… Soulignant bien son rang : Rien d’autre qu’un pauvre fils de Moldu… Rien ! Soudainement bien plus agressive, elle lui ordonna de tout ramasser et William avait pu voir la terreur de l’enfant, qui semblait totalement tétanisé. Elle en profita évidemment pour souligner le fait qu’il n’avait pas réagi à sa demande, malgré la douceur de son ordre… Les yeux brillants, elle s’était tournée vers son ami d’enfance, quémandant son aide… La pauvre, elle était si fatiguée.

Calmement, l’Obscur s’était redressé, pour s’approcher, le visage pleine d’une sévérité teintée d’amusement. Le gamin s’était tourné vers lui, cherchant visiblement à s’expliquer… Il les avait rangés, ses livres, c’était… C’était elle… La langue de William avait claqué contre son palais, alors qu’il secouait la tête négativement, comme s’il était en train de réprimander le pire des garnements.

- Visiblement non… Tu oserais accuser Mademoiselle McMillan ?

Sa voix était doucereuse, alors qu’il s’approchait à son tour du petit garçon, menaçant.

- Mais… Tu l’as pas vu ? Elle…

Il était encore plus bête que ce que William avait pu s’imaginer. C’était ça, le plus gros problème des Poufsouffle, ils ne savaient jamais quand il était temps de la fermer… Comme le petit Arthur ! Finalement, Cora et lui, allaient rendre service à ce petit crétin, dans un sens, en lui apprenant à la boucler mieux que ça et acquiescer, quand un supérieur s’adressait à lui ! Qui sait, cette leçon lui sauverait peut-être la vie, dans le futur. Le Serpentard avait passé une main derrière la nuque du gamin, enfonçant ses doigts brutalement dans son cou, pour lui faire relever la tête.

- Excuse-toi de ton impolitesse… Immédiatement !

William était plus fort, plus grand, plus vieux… Une odeur douceâtre de transpiration émanait désormais du Poufsouffle, qui voyait la situation lui échapper complètement. Ses yeux s’étaient fermés et ses mains, le long de son corps, tremblaient.

- Je m’excuse…

S’il s’était attendu à ce que sa reddition lui permette de s’en aller, il s’était lourdement trompé ! Pas du tout satisfait, William avait poussé d’un coup violent sur sa nuque, le faisant tomber par terre.

- C’est comme ça que tu t’excuses ? A genou saleté !

La voix de l’Obscur n’avait plus rien de caressante. Elle était froide, directive, cassante ! Le jeune Poufsouffle avait ramené ses pieds sous ses jambes, doucement, passant une main sur sa cuisse. Apparemment, il s’était fait mal en tombant… Ce n’était qu’un début. L’espace d’une seconde, le gamin avait hésité, jetant un coup d’œil sur la poche de son pantalon et William avait ricané…

- Tu l’as laissée à ta table de travail… Un vrai sorcier n’aurait jamais fait cette erreur…

L’Obscur avait sorti sa propre baguette, faisant jouer le bois d’orme sous le menton de l’enfant, dans une caresse terrifiante. Le Poufsouffle baissa finalement la tête, tourné dans la direction de Cora.

- Je m’excuse…

A terre, c’était bien ! C’était la place des gens de la condition de cet enfant là ! William avait relevé sa baguette, mais poussé du pied, sur les côtes du Poufsouffle.

- A qui est-ce que tu t’adresses, petite crevure ?

Le gamin tremblait désormais de tous ces membres, à genoux, au milieu de cette allée sinistre de la bibliothèque.

- Je m’excuse… Mademoiselle McMillan.

Le Serpentard avait esquissé un sourire en coin, avant de relever un regard perplexe sur Cora.

- Tu trouves ça suffisant ?

Certainement pas !
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MessageSujet: Re: Fais-moi rire, petite vipère [Cora]   Fais-moi rire, petite vipère [Cora] Empty

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