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 Entrevue bottage de cul... (PV Lew)

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MessageSujet: Entrevue bottage de cul... (PV Lew)   Entrevue bottage de cul... (PV Lew) EmptyDim 30 Sep - 5:52

- Merci de votre attention et bonne journée ! ... .... ... Monsieur Weryk, Restez quelques instants s'il vous plait !

Les derniers mots avaient sonnés mais ils étaient nombreux à avoir rangé leurs affaires avant même l'annonce de la fin du cours.
Le flot des élèves, sans grande motivation, disparaissait par la porte de bois, alors que le jeune Serdaigle échangeait quelques mots avec ses camarades.
Elle attendit une minute puis deux puis cinq avant de s'approcher du groupe encore à la porte pour les inviter à sortir d'un bref geste de la main... S'ils ne se dépêchaient pas, ils seraient, en plus, en retard au prochain cours.

Grace inscrivit un mot sur son parchemin et le plia. Un bel oiseau de papier se mit à flotter dans les airs...

- Avec quel Professeur avez-vous cours tout à l'heure Monsieur Weryk ?

Passant par la fenêtre, le volatile s'enfuit vers le bureau que lui indiquait l'élève, prévenant ainsi de son possible retard, et de l'excuse valable qu'il avait.
La jeune femme s'approcha de son bureau, s'assit sur son fauteuil de cuir brun et, d'un discret mais gracieux signe de main indiqua le siège en face d'elle à son étudiant. Que devait-elle penser de ce Serdaigle là ? En cours, il était discret, mais très aimable et respectueux. Même s'il paraissait cacher quelque chose, il savait se tenir dans le groupe, aller vers les autres sans trop en dévoiler. Une retenue d'une grande élégance...

Elle observa le jeune homme encore un instant.

Dans le silence.

Il s'était assis.

Et ne parlait pas.

D'un geste de sa baguette, elle fit apparaître une théière et deux petits bols de céramique noire sur le guéridon de bois à côté de lui. Il souriait encore, timidement. Ne fut pas surpris. Attentif à tous ce qu'il entourait. Mais sans indiscrétion.

- Pourriez-vous nous servir le thé ?

La question tomba avec un naturel rassurant et évident. Pourtant, ce n'était là qu'un test pour observer ses réactions, attitudes, et avoir quelques révélations sur son éducation ou son caractère.
Elle saisi la boline chaude, et, avec gravité planta son regard dans celui du garçon face à elle... Ses yeux semblaient dévoiler un passé trouble, sur fond froid et intriguant. A coup de secrets de famille, elle découvrirait qui il était.
Mais, elle revint à la raison qui l'avait amenée à l'interpeller. Une mise au point s'imposait, car dès ce premier cours, elle avait bien repéré qu'il n'exploitait absolument pas son potentiel.

- Avez-vous un problème particulier, Monsieur Weryk, avec la matière que j'enseigne ?

Elle s'était redressée, prête à entendre tout ce qu'il avait à dire sur la divination, sa vision de cette discipline et ses attentes. Entendre même ce qu'il ne dirait pas. En tout cas, pas verbalement.
La céramique du bol vient épouser ses lèvres alors qu'elle attendait une réponse. Son thé pris un goût de fruits rouges et de lilas. Ce thé magique était décidément très surprenant, s'adaptant aux goûts et envies de chacun.

Un courant d'air vif pénétra dans la pièce, et, toujours dans l'attente de l'explication du jeune homme, elle ferma les fenêtres de sa baguette, puis jeta quelques étincelles dans la cheminée. La naissance de petites flammes réchauffa doucement le coin de la pièce et offrit une nouvelle lumière à la situation... Une situation qu'il lui fallait vite démêler.
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MessageSujet: Re: Entrevue bottage de cul... (PV Lew)   Entrevue bottage de cul... (PV Lew) EmptyMar 2 Oct - 10:01

G. Dewis Ҩ L. Weryk
« L’éducation : Ce qui révèle aux sages et dissimule aux sots leur incompréhension. ~ A. Bierce »


Divination. Un cours fade, moyennement utile. Lew avait beau essayé de vouloir se concentrer, il n’y arrivait tout simplement pas. C’était de plus en plus fréquent, dernièrement, certes, mais il a toujours eu une bonne raison, quelque chose qui lui occupait vraiment l’esprit. En Divination, c’était différent. Il n’y arrivait tout simplement pas. Bien sûr, il faisait tous les devoirs, savait répondre aux questions mais, sincèrement, s’il devait devenir devin un jour, ça ne serait pas grâce à ces cours. Ouvrir son esprit. Contacter le spirituel. Pourquoi ne pas faire la danse de la pluie aussi ? Ah, c’est vrai, il y a une formule pour ça au moins. Il soupira légèrement, suivant de son regard vide le professeur Dewis. Il ignorait combien de temps il restait encore avant le cours suivant, mais c’était certainement trop à ses yeux. Il recommença à voyager, guidé par un flot de pensées toutes plus vides les unes que les autres. « Monsieur Weryk, Restez quelques instants s'il vous plait ! » Entendre son nom força en lui une réaction désagréable. Son cœur commençait déjà à s’agiter, battre bien plus vite qu’il ne devrait. Avait-il fait quelque chose ? Ou alors... N’avait-il justement pas fait quelque chose ? Il leva les yeux au ciel. A ce rythme là, il allait manquer le cours de soin aux créatures magiques. Quoique... ce n’était peut-être pas la pire des choses qui devait lui arriver aujourd’hui, quelques minutes avec le professeur de divination. Dans le fond, elle était relativement gentille, calme aussi. Il ne se rappelait pas d’avoir vu la jeune femme devant lui énervée, ne serait-ce qu’une fois. Ensuite, Lew ne pouvait affirmer qu’il suivait vraiment les cours, donc il a très bien pu manquer ce genre d’évènement. Il rangea ses affaires, mollement, suivit les autres élèves. Ewen était entrain de lui demander quelque chose, il écoutait à peine – il sentait le regard du professeur. Un regard insistant. Cinq minutes étaient passées, peut-être, qu’elle faisait déjà sortir Ewen et l’autre Serdaigle qui, visiblement, l’attendait. Lew soupira discrètement. Il n’allait pas y échapper, mais au moins il échapperait à une quelconque agression venant de la part de bestiole qu’il aurait préféré ne jamais avoir rencontré. « Avec quel Professeur avez-vous cours tout à l'heure Monsieur Weryk ? » Avalant bruyamment sa salive, il indiqua d’un doigt tremblant la lisière de la forêt. Il savait que ça voulait tout dire et regarda, mitigé, le petit oiseau en papier s’envoler. Il se décrispa un peu, assez au moins pour rendre plus naturel son sourire éternel. Il suivait les yeux Madame Dewis qui s’asseyait dans le fauteuil, obtempéra sans poser de question quand elle l’invita à faire de même. Que pouvait-elle bien lui vouloir ? Il essayait de paraitre naturel. Non, c’était le mauvais mot – il ne pouvait le dire ainsi. Il y avait bien trop peu de naturel en lui pour penser ça. Détendu. Oui, ça sonne tout de suite mieux. Il voulait se montrer détendu. Son cœur battait tellement fort dans sa poitrine qu’il avait l’impression qu’il essayait de s’enfuir. Comment faire jouer les apparences quand une chose si vitale vous trahit-elle ? Il ferma les yeux un instant, essayant de se calmer : miracle, pour une fois que ça semblait fonctionner. Lorsque la théière apparut, il n’eut aucune réaction – il vivait près de la magie assez souvent pour être habitué à toutes sortes de choses arrivant de nulle part. Lorsqu’on lui demande de servir le thé, il obéit une fois de plus, sans mot dire. Il n’allait pas parler avant qu’on ne l’y invite, c’était un manque de respect absolu. En soit, ça ne l’aurait absolument pas dérangé de passer toute l’entrevue dans ce silence de mort. Une étrange impression lui faisait croire que moins il en dirait, mieux ce serait. Il se souri intérieurement – et si c’était là une prévision du futur ? Il préférait naturellement éviter le regard appuyé de la jeune femme.

« Avez-vous un problème particulier, Monsieur Weryk, avec la matière que j'enseigne ? » Son visage perdit de sa rigidité, la récupéra aussi tôt. Il a été légèrement déstabilisé par la question. Aurait-elle remarqué qu’il ne suivait que partiellement ? Ou alors a-t-il vraiment fait quelque chose qui lui vaille tout ça ? Lorsqu’il regarda Madame Dewis boire, il mima son geste, regretta sur le coup. Il savait qu’une surprise crispée s’était affichée sur son visage – thé magique. Comme il détestait le thé magique, toujours à être là, avoir le goût de croissant français et de confiture de fruit – un goût de Louis. C’était vraiment la dernière chose dont il avait besoin, actuellement, de rajouter Louis à l’équation de la rencontre. Il reposa sa tasse, un peu brutalement qu’il ne l’aurait voulut, et recommença à suivre des yeux les gestes du professeur. Il voulait réfléchir à une réponse pas trop crue, mais qui pourtant serait vraie. Le mensonge, non seulement il détestait ça, mais en plus il avait vraiment du mal à trouver des facéties viables. Finalement, il regretta un peu de ne pas être actuellement en cours de soin aux créatures. Au moins là-bas, il ne risquait que sa santé avec toutes ces bêtes qui le détestaient. Ici, c’était toute sa réputation qui était en jeu. Génial. Il se mordit la lèvre inférieure, tournant encore les phrases dans sa tête. C’était là un exercice plus délicat encore que les potions – peser des ingrédients est beaucoup plus stable et matériel que peser des mots. Y avait-il au moins une balance pour ces derniers ? Il soupira en regardant la cheminée s’allumer. Ses cicatrices étaient à peu près toutes très cicatrisées, donc ça ne le gênait pas plus que ça – encore qu’il aimait bien sentir l’air frais, surtout dans cette salle. Il leva discrètement les yeux vers ce visage qu’il cherchait à éviter depuis quelques bonnes minutes, soupira timidement devant la détermination qui s’affichait dans ce regard si troublant. La cheminée crépitait doucement, la chaleur se répandait déjà dans la salle, créant une atmosphère qui semblait tellement insupportable au jeune Serdaigle, quelque peu étouffante, âpre aussi. Il avala sa salive avec aversion – le goût du thé s’était vraiment bien imprégné dans sa bouche, et il ne pouvait cesser de s’imaginer Louis devant lui, à côté de lui, à le soutenir. Non, il ne fallait pas. Cette obsession était des plus maladives. Il inspira un bon coup, toisa le regard de la femme en face de lui. Il fallait répondre, elle commençait déjà peut-être à s’impatienter.

« Eh bien je... » Les mots arrivaient à sa langue avec une délicatesse subtile. Il ne parlait pas spécialement fort mais il s’imaginait bien qu’avec toute l’attention que lui portait le professeur Dewis, elle devait entendre on ne peut mieux. « C’est que... Vous voyez – ou peut-être pas d’ailleurs – je rêve de devenir médicomage et... » Il étouffa la petite pique dans sa tête, mais pas assez pour la taire. Heureux soit-il qu’il ait réussi à la chuchoter seulement. Son cœur battait de plus en plus vite. Venait-il de manquer de respect à un professeur ? Et si on le renvoyait pour ça ? Si ça s’inscrivait sur son dossier ? Si... Il essaya de se raisonner un peu. Son esprit avait la fâcheuse tendance à sur-réagir face à ce genre de situation. Il continua dans sa lancée : « Enfin, je ne vois pas en quoi prédire l’avenir pourrait être utile pour ce genre de métier. » Dans la médecine, certes, prévoir les complications possibles était nécessaire, mais on préférait largement utilisé des méthodes plus conventionnelles que la lecture dans la boule de cristal. « Vous êtes toujours là à nous dire d’ouvrir notre esprit, le laisser libre. Je ne peux pas ! J’ai fait ce que je suis en le fermant, justement. » Vos méthodes sont douteuses et peu pédagogique – à lire entre les lignes, c’était ce qu’il pensait vraiment, mais jamais, oh non jamais il n’aurait l’audace de répondre de la sorte à un professeur. Le respect qu’obligeait la fonction était bien trop grand. Il ne voulait aucun problème avec l’autorité. Il baissa les yeux une fois de plus, dans un sentiment de honte certaine. Il n’aimait vraiment pas cette entrevue, et sentait déjà venir les heures de colle à outrance s’il continuait dans cette voie. Dans une grimace légère, il décida de reboire un peu de thé, remplir le vide qu’imposaient ses paroles. Le professeur Dewis ne répondait pas encore, sentant qu’il n’avait pas finit – ou alors le savait-elle, ayant lu ça dans le cosmos interstitiel ? Il souri allègrement à cette pensée, un sourire qu’il ne parvint pas à masquer. Il savait vraiment être désagréable quand il s’y mettait en fait, une vraie mégère. « Enfin, à moins que vous ne soyez capable de m’assurer que mon futur n’aura absolument rien à voir avec la médicomagie et que, au final, je deviendrais voyant. » Il se croqua la langue avec force. L’euphorie du moment l’avait un peu désinhibé, mais de là à... Il préférait ne pas y penser. Lew Reposa la table sur la tasse, repensant à son ton tellement provoquant. Il la reprit, comblant le vide de ses mots. Il n’avait plus rien à dire, mais il espérait qu’alourdir le silence qui recommençait à planer sur la salle réduirait les conséquences de ses mots.

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MessageSujet: Re: Entrevue bottage de cul... (PV Lew)   Entrevue bottage de cul... (PV Lew) EmptyMer 3 Oct - 11:26

Grace sourit en entendant la voix bredouillante du garçon. Des sons faibles, cachés dans son souffle presque muet. Les épaules légèrement penchées vers l'avant, les mains comme agrippées autour de la boline chaude, et un regard parfois absent caractérisaient, en cet instant, le jeune Serdaigle. Ses mots semblaient être pesés, mesurés, réfléchis, mais, malgré tout, ils manquaient incroyablement de maturité et d'analyse. Et c'est toujours sur cette note de fade et fausse réflexion qu'il continua avec un peu plus d'assurance...
"Enfin, je ne vois pas en quoi prédire l’avenir pourrait être utile pour ce genre de métier... Vous êtes toujours là à nous dire d’ouvrir notre esprit, le laisser libre. Je ne peux pas ! J’ai fait ce que je suis en le fermant, justement."
Et fermé il l'était. Dans son discours transparaissait l'inexpérience qui était la sienne... il n'avait, après tout, que seize ans se dit-elle. Peu importait ce qu'il avait pu vivre par le passé - elle n'en avait qu'une trop brève idée - il n'avait pas l'intelligence et le regard aussi critique qu'il pensait.

Le silence s'installa alors que, peu convaincue et même pas convaincue du tout par le discours du garçon, elle attendait la suite de sa puérile démonstration. Une seconde, puis deux. Le thé lui donnait ce regard vide qu'elle avait observé plus tôt. Une troisième seconde, une minute déjà écoulée, lorsque, sous l'insistante nonchalance du Professeur, il continua.

"Enfin, à moins que vous ne soyez capable de m’assurer que mon futur n’aura absolument rien à voir avec la médicomagie et que, au final, je deviendrais voyant."
Il semblait convaincu par son discours. Oui, il y croyait, ne se mentait pas à lui même. Un garçon honnête comme elle l'avait supposé puis remarqué... à quelque chose près. Le coin droit de sa lèvre se redressa sur son visage, amusée par les dernières paroles du jeune homme. Ce n'était plus de l'immaturité qu'elle constatait à présent, mais une incompréhension d'un naturel presque insolent. Grace appréciait l'honnêteté du jeune homme, et en réfléchissant, l'espace de quelques secondes, se rendit compte qu'elle l'avait peut-être surestimé : il était comme les autres, incapable de saisir le sens des pédagogies et techniques d'enseignement. Elle ne pouvait en vouloir ni à Lew ni aux autres étudiants, ils n'étaient après tout absolument pas formés à cette nécessaire compréhension du système... et elle ne souhaitait pas s'étendre sur le sujet. Elle se redressa cependant, jeta encore un regard teinté d'un rire insonore à son élève rencogné dans son siège et d'un voix aussi douce et fluette que la sienne l'interrogea.

- Que pensez-vous que j'enseigne en cette salle de classe Monsieur Weryk ? L'art de deviner s'il va ou non faire beau ? La manière la plus adéquat de découper un cadavre pour y lire le futur ? L'énergie qu'il vous faut implanter dans un bout de papier pour le rendre aussi magique que votre baguette ?

Elle laissa ses mots pesés un instant. Ils rebondissaient contre les murs de pierre, alourdissaient l'air ambiant, mais, ils n'attendaient aucune réponse. Car de toute façon, il n'était pas assez compétent pour répondre.

- Oui, je vous apprends cela, mais tant d'autres choses encore... l'avenir n'est qu'une infime partie de la divination... Vous savez, la plupart des étudiants de cette école considèrent injustement l'art divinatoire comme une matière secondaire, passe temps amusant où se détendre entre amis, en simple, un salon de thé gratuit où vous reposer dans l'attente du début des vrais cours. Et les trois quarts d'entre eux, incapable de saisir le sens du mot divination -que ce soit par idiotie ou incompétence - ont raison. Quelques élèves cependant pensent la même chose et ont tort. C'est votre cas, car vous êtes, je pense, suffisamment capable pour vous servir de mon art au quotidien. En médicomagie comme dans votre vie personnelle.

Aucune haine, rancoeur ou colère n'avait pointé dans sa voix, car, elle considérait qu'il n'était pas responsable de son manque de confiance et de discernement. Quelques gouttes de pluie se firent entendre à l'extérieur, ce qui donna à l'environnement alentour un sinistre fond sonore, en profond décalage avec le discours du Professeur. Les mains du garçon se détendirent, son visage se décrispa légèrement et ses épaules relâchèrent un peu de leur tension. Elle n'avait pas encore gagné, mais il avait au moins entendu ce qu'elle avait à dire. Ses paroles feraient un bout de chemin, en prenant un peu de temps. Grace ne pouvait plus le lâcher si elle voulait qu'il progresse autant qu'il était possible de progresser à son âge.
Les crépitements de la cheminée rappelèrent à la femme que dans cette dimension de la réalité, le temps contrôlait le monde, et qu'elle n'avait qu'un infime morceau de l'éternité pour encourager le Serdaigle à se mobiliser. En l'espace d'une respiration, elle avait établi une stratégie à mettre en place, à moyen et long terme pour botter convenablement le cul de ce timide plein d'assurance. La mélodie humide de l'extérieur avait changé de ton, s'associant au vent pour créer une symphonie de cris et d'avertissement. Elle se laissa bercer par cette douce musique, s'appuyant un peu plus profondément dans son fauteuil, vidant un peu plus son bol. Dans l'observation continuelle de tout ce que disait le corps de l'étudiant... Il ne disait rien, voulait le silence, mais le mouvement de ses doigts sur la céramique noire, l'intensité perdue de son regard, la fausseté de son sourire effacé dévoilait de lui de très nombreuses choses. Aussi, elle reposa ses bras sur les accoudoirs alors que ses lèvres allaient s'entrouvrir pour parler. Sa main délicate se leva pour le stopper et ajouter une dernière phrase avant d'entendre sa réponse, sa réflexion, son intention.

- Ne soyez pas trop indulgent avec vous même, vous risqueriez de tomber dans la nullité la plus commune et ennuyante... changez un instant seulement de regard...

Elle laissa son mot résonner et reposa ses doigts vernis sur sa jambe, le coude toujours appuyé sur le fauteuil de cuir. Elle n'attendait maintenant plus que sa réponse pour réajuster cet entretien à son niveau de compréhension et de vivacité. Ses prochains propos seraient décisifs sur le mérite ou non qu'il avait à retenir son attention.
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MessageSujet: Re: Entrevue bottage de cul... (PV Lew)   Entrevue bottage de cul... (PV Lew) EmptyMer 24 Oct - 23:38

G. Dewis Ҩ L. Weryk
« Les questions n'ayant pas de réponse sont celles dont on en exige le plus une. »


Sage. Sous la panique, Lew clignait des yeux beaucoup plus que nécessaire, tapotant frénétiquement la céramique entre ses mains et suivant du regard, entre deux clignements, la jeune professeure. Il se sentait épié et perdu, ses pensées cherchant sans cesse à le ramener dans son propre monde, tandis que sa lucidité se débattait afin qu’il reste concentrer. Le seul fait d’avoir été arrêté après un cours était quelque de suffisamment terrible pour le jeune homme. Sa conviction, son cœur et ses pensées ne faisaient que des vagues horribles – il aurait été bien incapable de continuer ses tirades. Lorsqu’elle se leva, il se raidit. A son sourire, il s’enfonça encore plus dans le fauteuil. Il n’écoutait que partiellement tout ce qui était dit, luttant avec l’envie d’éteindre son esprit, de quitter cet endroit au plus vite. Il commençait à avoir mal à force d’essayer de rentrer le plus profondément possible, si bien qu’il dut se résoudre à abandonner. « C'est votre cas, car vous êtes, je pense, suffisamment capable pour vous servir de mon art au quotidien. En médicomagie comme dans votre vie personnelle. » Ces paroles furent rentré son esprit en effervescence, étaient-elles peut-être les seuls qu’il avait un tant soit peu entendues et comprises. Il devait se l’avouer une fois de plus, il ne comprenait plus. Il était de ces personnes qui aimaient tout prévoir, tout anticiper – et pourtant loin de lui était l’idée de la divination, c’est sur la logique que reposait son esprit. Il venait de perdre, l’espace d’un instant, le sol ferme sur lequel il reposait généralement. Combien même il essayait, il devait l’avouer – il lui était impossible de penser à ce qui risquait d’arriver. Une pénitence ? Un châtiment ? Pourtant... Il ne pouvait se résoudre entièrement à envisager cette idée, la jeune femme était bien trop douce, bien trop ailleurs pour lui faire ce genre de choses. Il retournait ces mots dans sa tête, encore et toujours, sans arriver à voir ce que la jeune femme voulait dire par là. Il but une gorgée de thé, grimaça à nouveau. Lorsqu’il la vit se perdre dans ses pensées, il sortit des siennes, gagné soudain par une lucidité qui lui était déjà tellement plus familière. Le voilà qu’il s’agitait légèrement sur le fauteuil, écoutant les sons se propageant tout autour : s’il n’osait se l’avouer, le silence devait bien être sa plus grande crainte. Quand Madame Dewis s’installa à nouveau sur le fauteuil, Lew se raidit une fois de plus. Plus aucune agitation, plus aucun signe de vie si ce n’est sa respiration, légèrement saccadée, qui coupait l’atmosphère épaisse de la petite salle. Regard vide, sourire échoué sur le vide de son esprit – il ne se retrouvait que partiellement dans ce qu’il était, se sentant perdre le peu de contrôle sur son corps qu’il avait toujours. Certaines cicatrices lui rappelèrent leur existence, le démangèrent – il dut lutter pour ne pas se gratter. Il essaya de répondre, se changer les idées – avait-il seulement une idée de ce qu’il voulait dire ?

Grace l’interrompit d’un geste délicat mais autoritaire, le réduisant à un silence absolu. Lorsqu’elle parla, il n’entendit plus qu’elle : il n’y avait plus de cheminée ou d’extérieur, juste les lèvres de la jeune femme, les mouvements de sa langue. « Ne soyez pas trop indulgent avec vous même, vous risqueriez de tomber dans la nullité la plus commune et ennuyante... changez un instant seulement de regard... » Un sourire hargneux se dessina sur ses lèvres, symbole qu’il n’avait pas entièrement abandonné la lutte peut-être. Non, il secoua légèrement la tête, il était incapable de tenir tête, encore moins de lutter. Ne pas être indulgent avec soi-même. Avait-il seulement connu un instant durant une quelconque indulgence envers sa personne ? Ses muscles se contractèrent légèrement, son visage de crispa. Il n’a jamais été indulgent, toujours cherché à s’exposer le plus possible – au fond, il ne souciait guère d’avoir des ennuis, tant qu’il permettait à d’autres de les éviter. Il se ressaisit, ses traits se détendirent. Il inspira profondément. S’il formulait la bonne réponse, peut-être le laisserait-elle enfin sortir, peut-être pourrait retourner dans sa zone de confort ? « Vous vous trompez Professeur. » Il insista sur le dernier mot, se tut un instant. Le jeu de balance avait changé de donne, il ne s’agissait plus de garder l’équilibre mais de peser, insister suffisamment pour que l’un des deux côtés abandonne, se décroche et touche le sol, laissant l’autre dans des cieux élevés. Devait-il vraiment précisé qu’il n’avait aucune envie d’être ici ? « Vous vous... » Il haussa les sourcils. « ...Trompez. » Ne pas trop exagérer, quelque chose au fond lui disait de ne pas trop exagérer. « Il n’y a rien d’indulgent, rien de positif. Les pensées ne sont que des murmures de l’âme, on essaye bien trop souvent de les taire alors que, justement, elles devraient s’exprimer. Changer de regard est une façon comme une autre de les modifier. Je considère flattant que vous placiez tant en moi, néanmoins j’ai bien peur de vous décevoir. » Il s’arrêta un moment, toisant la jeune femme d’un regard soudainement assombri, puis repris, vidant ses yeux de toute émotion. « C’est à la force de la conviction que je sais mesurer mes capacités, pensez-vous être capable de les remettre en question ? » Il ferma les yeux quelques instants, se décida une fois de plus à continuer. « Vous êtes comme eux, tous, adultes ayant oublier ce que la jeunesse veut bien être. Vous vous croyez tellement supérieur, profitant de l’autorité de l’âge, que vous admettez que le respect coule de source, cessez de lutter afin de le mériter. Si mon éducation exige que sa fonctionne, vous vous leurrez en pensant que les autres sont mêmes. » Il inspira profondément, sa sincérité allait probablement lui valoir des problèmes, une fois de plus – néanmoins, il était déjà bien trop avancé afin de se rétracter maintenant, ce serait une marque de faiblesse argumentaire. « C’est vous qui devriez perdre votre indulgence, changer votre regard comme vous le dites si bien. »

Poli, le long de toutes ses phrases il était resté poli. Aucune hargne, aucun vice, seulement de la politesse. Il n’y avait pas de système lors de ce cours, il n’y avait rien qui avait le mérite d’être suivi, outre le programme, contrairement au cours de potions par exemple. Il but une dernière gorgée de sa tasse, hésita à la reposer, décida finalement qu’il valait mieux la garder. Il évitait à nouveau le regard de la jeune femme, le sien plongé dans le fond de sa céramique, ses doigts tapotant de nouveau, cette fois un rythme qu’il semblait se remémorer.

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MessageSujet: Re: Entrevue bottage de cul... (PV Lew)   Entrevue bottage de cul... (PV Lew) EmptyDim 25 Nov - 13:25

Amusée. Elle éclata d'un rire plus surprenant qu'à son habitude. Il était drôle, avait de l'humour, un certain respect faussement maîtrisé. Il ne comprenait pas. Rien. Absurde élève. Comme s'il maîtrisait déjà ses soi-disant capacités... comme s'il avait juste conscience de ce qu'il était.
Devait-elle lui montrer la vraie vie ? La choquer dès cet instant pour qu'il comprenne qu'il n'était rien en ce monde ? "Je considère flattant que vous placiez tant en moi, néanmoins j’ai bien peur de vous décevoir." Evidemment qu'il allait le décevoir, c'était plus que prévisible... c'est d'ailleurs ce qu'elle avait murmuré. Avait-il entendu ?
Et ses envolées lyriques qui laissaient voir une éducation qui se voulait bonne et un niveau intellectuel qui n'était pas le sien. Il avait, après réflexion, mal interprété ses paroles : il se croyait peut-être puissant ou digne d'un intérêt trop prononcé.

Il agissait comme s'il souhaitait lui apprendre la divination et le métier de devin... naïf. Sans aucune méchanceté ou insolence de sa part. Elle se trompait. Il avait insisté.

Son rire ne su s'apaiser que lorsqu'elle vit l'expression du garçon. Ses chevilles croisées dans le but de cacher son malaise, ses épaules basses et ses avant-bras sur ses genoux. Son visage comme morcelé, il ne comprenait pas.
Et il fallait qu'elle baisse son niveau d'indulgence ? Cela reviendrai à augmenter encore un peu plus son exigence, déjà bien trop élevé pour de simples sorciers de bas étages comme ceux à qui elle enseignait. A travers ses quelques étouffements euphoriques, des souvenirs de sa vie d'avant lui revinrent ; des souvenirs lors desquels elle enseignait à de vrais talents, à de futur grands, ou lorsque son art lui permettait de voyager à la recherche des reliques perdues... chasseuse de rêves et d’artéfacts pour les puissants et les savants.

- Je crois que vous ne m'avez pas bien compris Mr Weryk. Mon âge n'a rien à voir avec mon savoir. Et je sais que vous vous estimez mal, que ce soit dans un sens ou dans l'autre. Vous n'exercerez jamais la médicomagie si vous n'acquérez pas d'autres capacités. Nous sommes dans un monde où il faut exceller en tout, et vous y êtes bien loin.

A travers le silence qu'elle laissa, elle l'observa, le regard au bord de la condescendance. Derrière le voile de bienséance, elle percerait bientôt l'épais nuage de faire semblant qu'il revêtait. Il se mentait à lui même mais refusait de l'avouer.

- J'ai presque envie de vous abandonner dans vos envolées lyriques et les... murmures de votre âme, mais ce serai faillir à la tâche que je m'impose.

Elle se leva, droite, fière, et lui tendit la main franchement.

- Si je vous le demandait, me suivriez-vous ? Poseriez-vous votre main dans la mienne ? Fermeriez-vous vos yeux ? ...je sais que oui, sans aucun doute. Mais pourquoi le feriez-vous ? Parce que je suis Professeur, ou parce que vous souhaitez en savoir plus sur vous ? Obligation ou curiosité ?
J'ai la réponse, votre réponse. Et vous ne pouvez nier qu'elle est la bonne. Mais votre esprit trop obtus ne vous permettrait pas de voir ce que j'ai à vous offrir. En attendant, contentez vous de me croire : je ne vais pas vous lâcher, et, dans quelques semaines, vous reviendrez me voir pour savoir.


Elle abaissa sa main. Lui tendit une nouvelle tasse de thé pleine, et, un parchemin, sortit d'on ne sait où.
Elle ne se rassit pas, ne s'éloigna que peu, pour venir derrière le fauteuil où siégeait son piteux hôte.

- Je vous aime bien Weryk, et je peux faire quelque chose de vous. Ne gâchez pas cela. Vous me voulez plus exigeante ? Commencez par faire le devoir inscrit sur le parchemin que vous tenez. Nous en reparlerons par la suite.

Elle appuyait ses deux mains sur le dossier de son fauteuil, de chaque côté de ses épaules tremblantes. Penchée au dessus de lui, elle ne voyait pas son visage, mais sentait simplement les émotions s'entremêler autour de son esprit brumeux.

- Vous ne serez libre de toute obligation envers moi qu'une fois que vous maîtriserez mon art. Quand vous excellerez. Vous allez en baver, souffrir, m'en vouloir, vous en vouloir, en vouloir à votre mère absente, puis en vous réveillant un matin, vous comprendrez. Enfin. Et vous serez libre et capable. Votre capacité c'est à moi de l'évaluer. A-t-on jamais vu un étudiant être objectif sur son potentiel ?

Le cri aigu du faucon vint ponctuer sa tirade. L'innocent enfant devait maintenant s'en aller. Elle se redressa, retrouva un peu de douceur dans la voix. L'invita à finir sa tasse tranquillement, et, quand il en aurai envie, à quitter sa salle.
Quoi qu'il arrive, elle serai présente pour répondre à ses doutes, à ses questions, à sa colère, à sa haine décharnée qui n'en finirait pas. Elle allait le réveiller ce petit ange, faire de lui l'homme qu'il devait devenir. Elle serai là, quoi qu'il arrive. Même lorsqu'il rechignerai... comme dans cet instant.


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