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 Bam ! Et tu reviens sur terre. × Lew

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Ewen McDonagh

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MessageSujet: Bam ! Et tu reviens sur terre. × Lew   Bam ! Et tu reviens sur terre. × Lew EmptyVen 21 Sep - 11:16

« McDonagh, je peux savoir ce que vous êtes en train de faire à la place d'écouter ce que je suis en train de dire ? » Le dit McDonagh devint tout rouge. Ce n'était pas dans son habitude de se faire remarquer. Il n'en revenait pas. Il se demandait bien ce qui avait pu lui prendre de se mettre à bavarder avec son voisin. D'ordinaire, il était calme, sage et invisible. Invisible mais seulement aux yeux du professeur. Les autres élèves le remarquaient pour son coté mystérieux, ils se demandaient tous qui il était vraiment. Ewen était un mystère pour la plupart des élèves et un fantôme pour les professeurs. C'est ça de n'être ni bon, ni mauvais. Mais Ewen s'en fichait. Il n'aimait pas se faire remarquer par les professeurs, il n'avait pas envie d'être leur chouchou mais pas non plus de se faire remarquer. Le serdaigle sentit les regards des autres élèves de la classe se tourner vers lui. Il baissa la tête. « Je...je sais pas...Je suis désolé. » C'était bref. Le sixième année espérait que le professeur allait passer l'éponge. Pour une fois qu'il parlait, ce n'était pas comme certains autres de sa classe. Il était tout de même bien plus souvent sage que pas sage. Heureusement le professeur jeta juste un regard dans sa direction l'air de dire, je t'ai à l'œil mais n'ajouta rien. Le professeur Blake avait été sympathique sur ce coup là. Mais Ewen réfléchit en se disant qu'après tout, il n'avait pas été le seul fautif dans cette affaire. Il tourna la tête vers son voisin qui lui fit un petit sourire désolé. Désolé, tu parles, il devait bien être content de n'avoir reçu aucunes remarques.

Après ces petites péripéties, Ewen suivit parfaitement la fin du cours. Il n'osait même plus tourner la tête vers son voisin de peur de se faire coller ou d'avoir une punition. Il ne voulait pas de tout ça. Il avait d'autres choses à faire de ses soirées. Trainer avec des amis, chercher des infos sur des gens ou bien faire d'autres petites magouilles en tout genre. Mais ce soir là, il n'avait pas grand chose de prévu. Il traina donc avec des amis à lui pendant un petit moment puis se rendit ensuite dans sa salle commune. Il n'avait plus rien à faire alors autant qu'il fasse ses petits devoirs tranquillement. Ewen n'était pas un grand travailleur comme pouvaient l'être certaines personnes dans sa classe mais il faisait toujours ses devoirs. D'ailleurs il ne lui serait jamais venu à l'idée de ne pas rendre ce que le professeur lui avait demandé de rendre. Et oui, toujours du bon coté, de celui où il est plus facile de vivre. C'était pour ça qu'il avait rejoint les obscurs mais cela secrètement, c'était également pour cela qu'il était toujours sage. Il se rendait bien compte qu'il fallait rester du coté où on avait le moins de problème pour être tranquille.

« Métamorphoses » C'était le sujet du livre qui se tenait devant lui. Et c'était également le sujet du devoir qu'il allait devoir rendre un peu plus tard. Alors, autant le commencer rapidement, il aurait plus de temps pour faire d'autres choses ensuite. Il n'y passa pas tellement de temps. Il avait envie de faire autre chose, de se bouger. Lorsqu'il voyait ceux qui faisaient du quidditch, il les enviait par moment, mais le sport n'était pas vraiment son truc. Il avait envie de faire quelque chose d'autre, de changement, mais sans savoir exactement quoi, ce n'était pas évident. Lui, il aurait voulu avoir une passion. Bien sûr, il avait déjà celle de chercher des informations sur les autres, mais il désirait passer aussi un peu plus de temps en compagnie des autres, avoir avec eux une passion, sans pour autant avoir à leur cacher ce qu'il était en train de faire. Mais pour le moment, il n'avait rien trouvé qui aurait pu lui convenir.

Il sortit donc et alla se balader dans les couloirs. Il pensait qu'avec un peu de chance, il pourrait trouver quelqu'un avec qui il pourrait discuter, s'amuser, ou bien tout simplement trainer. Ce fut long, c'était dur de trouver quelqu'un avec qui il s'entendait un minimum. Il croisa des poufsouffles qui étaient en bande. Des premières ou deuxièmes années à en voir leur petite taille. Au détour d'un couloir, il tomba sur Louis Weasley. Louis, son ancien ami, celui qui l'avait aidé au cours de l'attaque du loup-garou, celui avec qui il voulait redevenir ami. Les deux sixièmes années avaient vraiment été proches à un moment. Bien sûr c'était avant qu'il ne quitte Lucy sans raison. Et la famille passe avant l'amitié. Mais le serdaigle ne désespérait pas. Un jour, il lui reparlerait vraiment. Un jour...

BAAAMM ! Il venait de rentrer dans quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Un peu désorienté suite au choc, Ewen releva la tête. Devant lui se tenait un de ses camarades de dortoir. « Désolé, j'étais perdu dans mes pensées. » C'est bête comme excuse, mais c'était la vérité. Pensant à Louis et à Lucy par la même occasion, Ewen n'avait pas vu que Lew arrivait en sens inverse. « Ca va ? T'as rien ? » Il posait la question, mais lui avait un peu mal à la tête à cause du choc. Mais bon, ça allait partir. Et puis, il réfléchit. Il était justement en train de chercher quelqu'un avec qui rentrer. Si ce n'était pas une coïncidence ça ! Ewen s'entendait assez bien avec le serdaigle dans lequel il était rentré. Ils passaient beaucoup de temps ensemble à discuter de tout et de rien. Par moment, Ewen le trouvait spécial, mais jamais lorsqu'il était avec lui. C'était plutôt lorsqu'il était en compagnie d'autres personnes. Il décida donc de l'accompagner dans la direction où il se dirigeait, certainement vers la salle commune d'ailleurs. Ils pourraient en profiter pour discuter un peu plus tranquillement au calme dans un couloir sans avoir le bruit de tous les autres élèves de la salle commune. « T'étais où tout à l'heure, je cherchais des gens et la salle commune était vide. » Et oui, Ewen, c'est un curieux. Toujours à se demander où étaient, ce que faisaient les gens. Il était comme ça, on ne pourrait jamais le changer. Enfin, pour l'instant, il se pourrait qu'il change, mais ce n'était pas à l'ordre du jour.

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MessageSujet: Re: Bam ! Et tu reviens sur terre. × Lew   Bam ! Et tu reviens sur terre. × Lew EmptyMar 25 Sep - 8:08

Ewen Ҩ Lew
« On pourrait penser que nous nous sommes mal assortis…»


« McDonagh » Lew sursauta, avala bruyamment sa salive et se tourna vers son camarade, le cœur battant à la chamade. Il était déjà dans un autre monde, les paroles du professeur Blake lui chatouillaient à peine les oreilles – à chaque fois qu’on faisait la remarque à quelqu’un, il se sentait systématiquement concerné, comme si c’était de sa faute à lui que la remarque tombait. Pourtant, il n’était en rien coupable, cette fois encore, des paroles du professeur. Sur le coup, il lui fallut un peu de temps pour réaliser qui le professeur rappelait à l’ordre : Ewen McDonagh. D’ordinaire, et, pour le fréquenter depuis six ans Lew pouvait l’affirmer, ce n’était pas Ewen qu’on remarquait en cours. Jamais. Il était comme ça, transparent pour les professeurs. Une sorte de fantôme qui, répandant une aura mystérieuse tout autour de soi, se faisait remarquer par tous, sauf ceux qui pouvaient l’entraver. Et ça, c’était fantastique selon le polonais. A vrai dire, il aurait bien aimé être né ainsi, avoir cette espèce de talent tellement particulier, et non pas être l’un de ces agaçants élèves qui, avant même que le cours ne commencent, ont déjà une trentaine de questions pour le professeur. Il soupira silencieusement, adressa un léger sourire à son camarade de dortoir et se retourna pour continue à suivre le cours, sans même remarquer qu’il était le dernier à le faire. Il pouvait affirmer, sans même l’avoir vu, qu’Ewen ne faisait pas de chahut seul, il le connaissait suffisamment pour. Il nota dans un coin de sa tête qu’il devrait lui demander la réalité sur ce qu’il s’était passé, mais raya l’idée aussitôt : de toute façon, il était loin d’avoir le courage ou l’audace pour pointer du doigt l’éventuel autre coupable. Durant le cours entier, ses pensées n’ont cessé de vagabonder, repensant aux derniers évènements, tandis que sa main écrivait mollement ce que le professeur dictait. Quelque chose lui toucha le côté droit. Il sursauta légèrement, revenant sur terre, et se tourna vers sa voisine. Rose lui adressa un regard qui était plus que significatif : cesse de rêver et suit le cours. Il soupira, lui adressa un maigre sourire et se tourna vers le professeur. Il lui aura fallu deux mots pour qu’il se replonge dans ses pensées. Non, décidément, il n’arrivait pas à suivre le cours de Métamorphose...

Le cours finit, c’est encore une fois Rose qui l’arracha à ses rêveries. Il était seul dans la salle avec elle, tous les autres ont dut partir. Le Serdaigle adressa un sourire franc à sa rivale, pris ses affaires et quitta la salle, murmurant un maigre Merci sur le seuil de la porte. Il se passa la main sur le visage, bailla bruyamment. Décidément, ne pas avoir dormi de la nuit pour s’avancer dans ses devoirs de DFCB n’était pas la meilleure idée, il le regrettait amèrement même. Il soupira. C’était le dernier cours de sa journée, il était donc libre. Le regard lourd, il se dirigea sans trop grande conviction vers nulle part. Il irait bien là où ses jambes le conduiraient, peu importe. Sans trop savoir combien de temps il a marché, il remarqua le changement brusque du décor autour de lui. Les toilettes pour filles de Mimi Geignarde. Il hésita un instant, puis entra sans cérémonies. De toute façon, elles étaient souvent vides, et puis, ce n’est pas comme si ça le dérangeait d’aller dans ce genre d’endroit. Déjà qu’on le trouvait étrange, le voir sortir de toilettes pour filles ne choquait personne, et dieu sait que c’est assez souvent que cela arrivait. Il se dirigea vers les robinets, passa de l’eau sur son visage, soupira. Même l’eau glaciale n’arrivait pas à le réveiller – visiblement c’était tout sauf son jour. Plus par lassitude que réelle curiosité malsaine, il se dirigea vers les cabines, le visage le plus proche du sol possible. Vides. Toutes étaient vides, sauf une, dans le fond, dans laquelle une cigarette à moitié fumée se perdait, seule. Il ouvrit la porte de la cabine, s’assit à même le sol et fixa la petite chose moldue que quelqu’un avait oublié. Il ne pourrait dire combien de temps il est resté là, à la fixer, se torturant par l’hésitation. Devait-il la prendre et la finir, la laisser achever son rôle, ce pour quoi elle a été créée ? Devait-il plutôt la laisser tomber dans l’eau des toilettes, tirer la chasse et oublier ce qu’il a vu ? Il n’a jamais fumé, certes, mais il a déjà vu d’autres le faire et, un peu par peur, un peu par manque d’assertivité, il n’a jamais osé en demander. Il entendit des gens se rapprocher, paniqua, ramassa la petite chose et, hésitant une fois de plus, la laissa tomber dans les toilettes avant de tirer hâtivement la chasse d’eau. Il sorti de la cabine, l’air de rien, lança un sourire vague aux deux jeunes filles, peut-être des deuxième années, qui venaient de l’interrompre – elles rougirent violemment - puis alla se laver les mains, repassa de l’eau sur son visage, et quitta les toilettes, les écoutant glousser légèrement.

Il était reparti pour trainer là où ses pieds voudraient bien le mener, du moins c’était ce qu’il pensait. Il rencontra assez vite Louis. Son souffle se coupa, son cœur manqua un battement. Louis, son Louis, son meilleur ami, celui qu’il aimait. Il... Non, il était inutile de se perdre dans des rêveries stériles, il le savait. Ca ne donnerait rien, ça ne donnait jamais rien. Il adressa un maigre sourire au Poufsouffle et tenta, tant bien que mal, de continuer son chemin, mais c’était raté – le Weasley lui parlait déjà de quelque chose. Lew savait que, respect exige, il devait écouter, répondre, être agréable et vouloir passer du temps avec son Louis, mais il n’avait vraiment pas la tête à cacher tout ce que le jeune homme provoquait en lui. Tous ces sursauts de joie lorsqu’il était heureux, toute cette peine lorsqu’il était triste... Lew décuplait, pour soi-même, les émotions que lui faisait parvenir son ami. Il le regarda parler, écouta plus ou moins attentivement, l’esprit ailleurs, répondit quelques fois même, ne cessa de sourire, mais son cœur était à tout sauf la joie. Seule Lily savait ce qu’il ressentait pour Louis, mais il se demandait de plus en plus si Louis était absolument aveugle tandis que tout le monde autour se doutait de quelque chose, ou alors s’il était un tel génie de la mascarade – douce ironie pour quelqu’un qui ne sait pas mentir – que personne ne s’en doutait. Dans le fond, ça commençait à lui peser de plus en plus, tout ce Grand Secret. Il sentait le besoin croissant, depuis un an déjà, de partager ce qu’il ressentait, mais la question « Avec Qui ? » se posait toute seule. Lily connaissait le sommet de l’iceberg, mais c’est elle qui l’a fait émerger, à quoi bon l’embêter avec le reste ? Fred, Liv et Lucy étaient bien trop près de Louis pour leur en parler, il se voyait mal débarquer avec ça auprès de Blake ou Juyne... Il lui restait Rose. Il soupira – c’était une solution qu’il appréhendait beaucoup, mais, à côté, elle était sa meilleure rivale, n’était-elle pas la seule à pouvoir lui donner une vision claire, nette et précise ? Il soupira. Louis le regardait étrangement, comme s’il attendait une réponse, mais Lew était trop perdu sans ses pensées pour la lui donner. Il le regarda, les yeux remplis de désolation, puis murmura, à peine audible : « Désolé... Je... Je suis fatigué. Je devrais aller me coucher, on se verra un autre jour. » Il disparu avant même que Louis n’ai put répondre. C’était un mensonge, il savait que Louis le savait, la fatigue s’était évaporée à même leur rencontre, mais il ne sentait vraiment pas d’humeur à lui parler. Il avait plutôt besoin de quelque chose de léger, de non engageant – c’était... Son esprit reparti dans d’obscures rêveries tandis qu’il avança vers une destination encore inconnue, à moitié livide, à moitié flasque.

BAM ! Un choc violent le fit sortir de ses rêveries, cette fois-ci. Il n’écoutait qu’à moitié les excuses du garçon qu’il reconnu comme Ewen. Douce coïncidence. « Ca va ? T’as rien ? » Lew le toisa rapidement, le regard encore un peu vide. « Non, rien. Toi ? » Il parlait en demi-mots, encore un peu sonné à vrai dire, mais bon. Il aimait bien Ewen, à vrai dire. Toutes ses pensées sur cette aura mystique et ténébreuse n’étaient, dans le fond, qu’un charabia qu’il ne comprenait pas, des mots qui se sont placés ensemble seuls. Pour lui, Ewen c’était Ewen, celui avec qui il partageait un dortoir depuis le premier jour à Poudlard, celui avec qui il adorait discuter, celui qui avait toujours quelque chose d’intéressant à dire. Dans le fond, c’était un peu étrange en soi, une relation établie sur le dialogue et presque uniquement sur lui, mais Lew ne s’en souciait guère. Il continua a se diriger dans le vide d’avant, avec néanmoins dans l’idée de trouver un endroit calme où une discussion soutenue pourrait avoir lieu – le couvre-feu n’arrivait pas avant un petit bout de temps.« T'étais où tout à l'heure, je cherchais des gens et la salle commune était vide. » Il hésita avant de répondre, dire qu’il avait passé une bonne partie de son temps à méditer devant une demie-cigarette n’était vraiment pas une idée correcte. Il adressa donc un regard défiant l’évidence accompagné d’un sourire vide au Serdaigle. « Louis. » Au détour d’un couloir, il trouva un petit banc sous une fenêtre, presque emprisonné entre deux colonnes allant droit au plafond. Parfait fut le premier mot à lui venir à l’esprit. Il s’installa rapidement, dos contre une colonne, pieds légèrement pliés, et attendit qu’Ewen fasse de même. L’endroit était calme, vide, idéal. « J’étais avec Louis. » Il prononça ces paroles comme si elles voulaient tout dire et, dans le fond, c’était le cas. Le meilleur dans tout ça étant, bien sûr, que ce n’était pas vraiment un mensonge, donc ça lui passait assez bien entre les dents. Son sourire s’illumina et de la coquille vide d’antan il devint un sourire franc et chaleureux, invitant à la discussion. « C’est quand même fou ce couvre-feu, ça nous gâche une bonne partie de la soirée. Encore un peu, les cours nous viendront par hiboux et on ne pourra sortir des dortoirs. » Il frappa de la main sur le petit blanc en pierre, agita l’autre dans les airs. C’était erratique, et il savait bien qu’il ne sortait que rarement le soir (pour ne pas dire jamais), mais de tout, c’était le couvre-feu qui le frustrait le plus. Ewen et lui étaient impartiaux non ? « Je me demande de ce qu’il en sera de toute cette folie des clans, pas toi ? Je veux dire, ils ont passé une alliance, certes, mais si jamais une personne, une seule, dit quoi que ce soit, révèle quoi que ce soit... Tu penses que l’alliance tiendra ? Je veux dire. Ca semble stupide non ? Ca ne fera qu’envenimer le tout ! Et l’attaque sur Lochtowski. Oh mon dieu l’attaque sur Lochtowski ! » Ca faisait énormément de bien de parler au jeune garçon. En général, il se privait largement des grandes discussions, préférant acquiescer de la tête ou répondre par des demi-phrases, mais avec Ewen ça ne marchait pas comme ça. Les discours étaient un tantinet structurés, construits et avaient un but, bien que toujours indéfini. Lew sentait grandir au fond de lui l’envie de se libérer de tout. Il était assez proche de l’autre Serdaigle, mais peut-être pas assez pour toucher à Louis. Enfin, il l’ignorait à vrai dire et était bien trop curieux de voir comment la discussion allait avancer pour prévoir à l’avance. « Franchement, ce qui se passe dans cette école est... Impossible à comprendre. Enfin bon, je parle, je parle et je parle encore, tu m’en vois désolé – ça fait assez... Longtemps que je suis resté silencieux, ça pèse. » Encore une justification. Plus il y repensait, plus il pensait que, finalement, il aura passé sa vie entière à se justifier, et que ça n’allait pas changer de si tôt. Il posa sa main gauche sur son front, se donnant un air bovaryste ridicule puis, se redressant subitement, adressa un sourire encore plus chaleureux, quelque peu idiot, à l’autre garçon. Dans le fond, ça lui a pas mal manqué de parler, juste parler, et il sentait qu’il pourrait rester ici à parler même dans le vide, même sans la garantie que quelqu’un l’écoute. Libre. Il se sentait un peu plus Libre. Enfin, il espérait que ça ne se voyait pas trop mais il ignorait absolument tout de l'image que les autres avaient de lui.

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Ewen McDonagh

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MessageSujet: Re: Bam ! Et tu reviens sur terre. × Lew   Bam ! Et tu reviens sur terre. × Lew EmptyLun 8 Oct - 8:52

Ewen n'aurait pas pu dire le contraire, il était sonné. Il n'avait pas tout de suite reconnu la personne dans laquelle il était rentrée et là il lui fallait un peu de temps pour retrouver ses esprits. Il avait quand même réussi à s'excuser et à vérifier que son ami n'avait rien. Mais tout de même, il aurait mentit si il avait dit qu'il se portait à merveille. Il se demandait encore comment il avait pu rentrer aussi fort dans Lew. C'était ça d'être plongé dans ses pensées. En plus, il ne pouvait pas dire que c'était des pensées particulièrement joyeuses qu'il avait eu. Penser à Lucy ou même à Louis n'était pas souvent gai. Et encore, ça c'était amélioré un petit peu avec l'un des deux. Heureusement qu'il venait de tomber sur le sixième année qui se trouvait désormais en face de lui. Il allait pouvoir discuter un peu. Il était l'une des personnes dont il était le plus proche. C'était assez normal, ils passaient toutes leurs soirées ensemble. C'était ça d'être dans le même couloir. Ils aimaient discuter, de tout, de rien, de leur vie. Ewen lui confiait même parfois des choses sur lui, mais seulement des choses peu intéressantes. Il n'allait tout de même pas aller jusqu'à lui raconter vraiment sa vie. Il fallait qu'il entretienne le coté mystérieux qu'il avait. Et puis, si il lui disait ce qu'il était vraiment ça ne lui plairait pas. Il se disait impartial. Ils ne parlaient jamais des clans à deux. Qu'est-ce qu'il lui dirait s'il apprenait du jour au lendemain qu'il lui avait mentit depuis à peu près trois ans et qu'il était l'un des espions des obscurs ? Peut-être rien mais les Weasley et la résistance seraient tout de suite mis au courant. Il ne pouvait pas se permettre que ça se sache. Si c'était le cas, s'en était fini de lui. Il ne servirait plus à grand-chose. Ça faisait trois ans que tous le croyaient impartial et donc lui parlaient. Un faux pas et il perdrait beaucoup. « Non, rien. Toi ? » Comment allait-il ? À part qu'il était sonné et qu'il avait aussi un peu mal là où il s'était tapé ça allait. Il regarda la personne à qui il cachait tant de choses tout en lui en disant un peu. « Ca va. Je suis seulement un peu sonné. » Il y avait pire dans la vie que la petite bosse qu'il aurait peut-être le lendemain, il n'allait pas commencer à se plaindre. Et puis, depuis qu'il s'était fait attaquer par un loup-garou, il ne voyait plus rien de la même façon. Il se rappelait tout de ce jour-là. L'atterrissage dans le lac, l'horrible soirée, son arrivée dans l'infirmerie, la dispute entre les deux autres serdaigles et Louis, lui-même soutenant son ancien ami, la porte qui était défoncée par le loup-garou. Et puis, son horreur, le moment où il avait eu le plus peur de sa vie. Le sortilège du saucisson, lui attaché au mur avec le loup qui se rapprochait. La douleur lorsque les griffes étaient rentrées dans son abdomen, le sang qu'il sentait couler sur sa peau, le cri de Mirka, l'aide de Louis, et puis son réveil avec une infirmière, Victoire à ses cotés. Il n'avait jamais eu plus mal que ce jour-là. Il était heureux de s'en être sorti. Il savait qu'il devait sa vie sauve à ses amis qui étaient là ce jour-là et surtout à Louis. Il avait su quoi faire alors que les deux serdaigles n'avaient pas très bien réagit.

« Louis. » Ce fut le mot qui le tira de ses pensées. Il se rappela alors qu'il lui avait demandé où il était. C'est vrai qu'il avait cherché des gens partout. C'était toujours comme ça. Lorsque l'on voulait être seul, il n'y avait pas moyen d'être tranquille mais dès lors que l'on avait envie de parler, il n'y avait plus personne aux alentours. Il s'assit aux cotés de son ami sur un petit banc dans le renfoncement du mur. Ils seraient tranquille pour parler un peu. « J’étais avec Louis. » Ewen avait déjà compris la première fois mais il ne dit rien. D'ailleurs, il n'était pas étonné de cette réponse. Après tout, Louis était le meilleur ami de Lew, il n'était donc pas étonnant pour le sixième année qu'ils passent du temps ensemble. Mais il trouvait la façon de parler de son camarade de dortoir un peu étrange. C'était certainement à cause du choc, il n'avait plus les idées trop claires. Et puis, il vit le visage de son ami qui s'illuminait. Il semblait plus heureux, un peu moins étrange. Ewen sourit. Il préférait discuter avec lui lorsqu'il était comme ça et il voyait sur son visage qu'il en avait envie. « C’est quand même fou ce couvre-feu, ça nous gâche une bonne partie de la soirée. Encore un peu, les cours nous viendront par hiboux et on ne pourra sortir des dortoirs. » L'enquêteur eut un léger sourire qu'il ne put retenir en pensant que Lew n'était pas le premier à sortir. Il ne devait pas être trop peiné par cette légère restriction de sortie. Mais il approuvait. C'était nul. Il avait l'impression de ne plus être libre. C'était horrible pour lui. « Je suis d'accord avec toi. Mais écoute qu'est-ce qu'on y peut. C'est pas nous les imbéciles qui avons foutu le feu à la bibliothèque. Ah ça, les obscurs ont fait fort ce jour-là. » Il venait de faire comme s'il était vraiment impartial. Ce n'était pas très dur lorsque l'on parlait de la politique dans le château parce qu'il ne la soutenait pas. Certes, il était obscur mais il ne soutenait pas vraiment le lord. Il se rangeait du coté où il pouvait tirer le plus grand avantage. Et en ce moment c'était dans le camp des obscurs. Mais il savait aussi qu'il ne serait jamais un vrai mangemort. Il n'était pas Xander attendant avec impatience ses dix-huit ans juste pour avoir sa marque. Il ferait tout pour bien se faire voir du Lord, mais pas trop. En fait, il ferait comme avec les professeurs. Il serait transparent. Il ne se ferait pas remarquer et surtout il profiterait du système.

 Je me demande de ce qu’il en sera de toute cette folie des clans, pas toi ? Je veux dire, ils ont passé une alliance, certes, mais si jamais une personne, une seule, dit quoi que ce soit, révèle quoi que ce soit... Tu penses que l’alliance tiendra ? Je veux dire. Ca semble stupide non ? Ca ne fera qu’envenimer le tout ! Et l’attaque sur Lochtowski. Oh mon dieu l’attaque sur Lochtowski ! » C'était quoi ce sujet de conversation ? Jamais, ou presque, ils n'avaient parlé des clans à deux. Ils parlaient souvent d'autre chose, ils avaient d'autres sujets de conversation et ça arrangeait bien le jeune homme. Parler des clans, c'était dur de ne pas donné son avis à travers ça. C'était un exercice très difficile. Il était évident de toute façon que l'alliance ne durerait pas. Il était impossible qu'elle tienne. Mais tout de même. Et puis l'attaque sur Lochtowski, c'était autre chose. D'ailleurs personne ne savait qui c'était. Ewen bien sûr avait commencé à faire des petites recherches, fidèle à son caractère mais elle avait été si bien menée qu'il n'avait pour l'instant, et je dis bien pour l'instant, rien trouvé. Parce qu'il trouverait certainement quelque chose. C'était pour cela qu'il était doué. Ewen était à présent pas très, très à l'aise. C'était l'une des premières fois avec son camarade de dortoir. Mais il ne savait pas trop comment réagir. « Franchement, ce qui se passe dans cette école est... Impossible à comprendre. Enfin bon, je parle, je parle et je parle encore, tu m’en vois désolé – ça fait assez... Longtemps que je suis resté silencieux, ça pèse. » Le serdaigle était bien content que le sixième année qui se tenait en face de lui ajoute quelque chose. C'était très dur pour lui. Il avait du mal à cacher qui il était vraiment. C'était très dur. D'ailleurs, c'était pour ça qu'il s'était planté avec Lucy. Quand il y repensait en se disant qu'il pourrait être en train de filer le parfait amour dans ses bras mais qu'il avait fait tout foiré, il avait envie de pleurer. Il avait été lamentable. Il sourit en voyant son ami faire des gestes théâtrales et devant son sourire qui ressemblait à une grimace. Enfin pas vraiment. Mais s'il semblait sincère et l'invitait à répondre, il était aussi un peu débile.

« Ah toi aussi tu as du mal à comprendre. Ça me rassure de ne pas être le seul. » C'est vrai qu'il avait parfait du mal à suivre. Pour ça, il ne mentait pas encore. Mais ça n'allait pas tarder à se gater. « Le pire c'est quand même cette attaque. J'ai aucune idée de qui elle peut venir, mais elle était hyper bien organisée. Même Lochtowski n'a pas reconnu une seule des personnes, tu te rends compte ? Et t'imagines ils deviennent plus violent ? On se fait attaquer ? » Ewen paniquait quand même un tout petit peu à cause de ça. Il fallait quand même osé s'attaquer à un prof. C'était limite héroïque ou complétement malade. Ceux qui avaient fait ça l'étaient très certainement. « Tu sais pour les clans, je suis bien content d'être impartial. Tu vois, comme ça on a pas à se mêler de tout leur bazar bizarre et de leurs petites magouilles. » C'était si simple pour l'instant. Mais qu'avait-il vraiment dit ? Rien du tout. Ils avaient toujours des conversations d'un certain niveau, il devait donc un peu développer, parler des alliances et tout. Ça ne lui plaisait pas. Jamais, il n'avait discuté clans avec une personne qui n'était pas du sien. Et d'ailleurs, peu de personnes savaient. Scorpius était au courant mais il était l'un des rares avec le chef à savoir son vrai clan. Il était un espion, c'était son rôle de cacher son clan à tous. Il lui fit un petit sourire très crispé. Ce n'était pas tous les jours que le sixième année n'était pas en confiance ou ne savait pas trop quoi faire. Il détestait cacher des choses. Mais c'était nécessaire. « Et puis tu sais, ils magouillent dans leur clan, entre clan. Attends, l'alliance, elle t'a pas fait rire quand tu en as entendu parler. C'était idiot. Ils arrêtent de se taper sur les doigts. Mais c'est évident qu'il ne fallait pas de ça. Tu l'imagines toi, l'ainé Weasley rester calme pendant des mois entiers ? Il continue de faire ses blagues et sur les obscurs évidemment. Il va pas les faire sur ceux de son clan. C'est le même principe qu'avant pour lui, sauf que c'est plus des attaques, c'est des farces. » Il se rendit compte un peu trop tard qu'il montrait fortement au ton de sa voix qu'il n'approuvait pas du tout le comportement du blagueur des résistants. Mais il posait tellement de soucis aux obscurs. Cette alliance, lui il s'en moquait, elle était comme inexistante dans ses actions même si elle l'était dans ses paroles. « Alors non, c'est évident que ça tiendra pas à cause de comportement comme ceux de certains et ceux des deux cotés. Que l'un ou l'autre fasse une gaffe en crachant le morceau ou pas, cette alliance ne durera pas. A la rentrée prochaine elle sera oubliée. Et puis, j'ai jamais compris pourquoi les obscurs avaient accepté. Parce que même s'ils étaient en danger, c'était un peu bizarre d'accepter tu trouves pas ? Eux, ils soutiennent le lord, ils auraient tout gagné. Les résistants auraient été dissous et auraient eu des supers punitions mais je ne suis pas sûr que les obscurs auraient grand-chose. Après tout, ça aurait été idiot de la part du lord de punir ceux qui le soutenaient. » Il se tut. Oui, il avait été choqué lorsqu'il avait appris l'alliance. Elle était idiote et il le disait. Mais il le disait en tant qu'impartial, enfin il tentait. Il espérait que Lew n'aurait pas senti la très légère rancœur qu'il pouvait avoir envers les obscurs et surtout leur chef d'avoir accepté. Il n'avait pas aimé cette décision, il l'a trouvait idiote. Surtout qu'en plus même s'il y avait l'alliance, lui n'avait pas été mis au repos. Mais bon, il n'allait pas ajouté quelque chose sur les espions qui bossaient toujours dans l'ombre sinon c'en était fini de lui.

« Tu sais moins aussi ça me fait du bien de parler de temps en temps. Alors ne t'excuse pas pour ça. J'aime pas trop parler de mes problèmes persos, il ne concerne que moi et c'est parfois un peu dur d'en parler, mais ça fait du bien de parler d'autre chose dans ces moments là. Alors je te comprends. Et si tu as parfois besoin d'écoute tu pourras toujours compter sur moi, tu le sais non ? Sinon à quoi ça sert les amis... » Il se tut. C'est vrai que Lew était plus proche d'autre personnes que de lui mais il comptait quand même dans les personnes avec qui il passait le plus de temps. C'était avec lui qu'il discutait tous les soirs avant de dormir, lui l'un des premiers à lui dire bonjour le matin. Ils se croisaient tout le temps dans la salle commune, étaient ensemble en cours. Alors oui, il avait peut-être Lily et Louis pour meilleurs amis mais au temps passé ensemble, Lew en passait peut-être plus avec Ewen. Le serdaigle pensa alors avec une légère tristesse que malgré tout ce temps, il ne savait pratiquement rien de lui. Peut-être que c'était pour cela qu'il n'avait pas vraiment de meilleur ami. Le trouvaient-ils tous trop distant ? Trop étrange et mystérieux ? Peut-être qu'il ne leur disait pas assez de choses. Mais quand il voyait que déjà il y avait des sujets desquels il avait du mal à parler c'était dur d'être deux personnes à la fois et surtout ça pouvait jouer des tours. De très mauvais tours. Ewen espérait que le sujet de conversation que son ami avait mis sur le tapis n'allait pas lui en jouer un, si ce n'était pas déjà le cas.
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MessageSujet: Re: Bam ! Et tu reviens sur terre. × Lew   Bam ! Et tu reviens sur terre. × Lew EmptyMer 31 Oct - 13:36

Ewen Ҩ Lew
« On dit que la pensée nait du doute, mais si c’était le doute qui naissait de la pensée ? »


Silencieux, Lew gigotait un peu sur le banc à la recherche d’une position confortable pour s’assoir, quelque peu à l’image d’un chat. Il était attentif, cherchait la discussion, savait qu’il la trouverait. Des peu de Serdaigles qu’il fréquentait, Ewen était très certainement parmi les favoris. Le polonais ne put s’empêcher de sourire à la réponse de son camarade concernant la bibliothèque – il ne savait que trop bien qu’il n’était pas du genre à sortir, Ewen devait en être pleinement conscient aussi. Seulement, il essayait de changer, de quitter un peu la zone de confort qu’il s’était établit – son corps portait la légion de marques, toutes prêtes à l’affirmer, en quelques sortes. Il avait nourri, nourrissait toujours d’ailleurs, l’espoir que son changement viendrait à travers les autres – qu’il lui fallait s’accrocher à autrui pour évoluer, sortir de la solitude. Accessoirement, il savait aussi que, loin d’être conformiste, il était de ces personnes qui nageaient avec le système, le suivait et gardaient leurs questions pour elles, préférant se fondre dans la masse et ne pas sortir du rang par sécurité. Ne pas profiter du système, laisser le système profiter de soi, attendre que le système le rende ou un changement majeur. S’il poussait un peu, il savait qu’il pourrait justifier l’intégralité de son comportement ou presque par cette mentalité, mais qu’importe – lorsqu’il était avec Ewen, il n’y avait aucun système autre qui existait, juste l’archi-structure de la conversation, les hauts et les bas, les arguments et les échanges. Lorsque Lew souleva l’alliance et l’attaque sur le professeur, il ne put s’empêcher de noter quelque part dans sa tête une légère crispation traversant son camarade – bah, un détail inutile probablement, mais de ce genre de détails qui restent dans la tête alors qu’on fait de notre mieux pour les ignorer. « Ah toi aussi tu as du mal à comprendre. Ça me rassure de ne pas être le seul. » Le Serdaigle lui adressé un sourire crispé, satisfait de voir que son avis était partagé. Combien même jamais ils n’essayaient de se convaincre mutuellement et, par-dessus tout ils ne cherchaient pas l’approbation dans les paroles d’autrui, il était toujours plaisant de savoir quelqu’un penser pareil. « Le pire c'est quand même cette attaque. J'ai aucune idée de qui elle peut venir, mais elle était hyper bien organisée. Même Lochtowski n'a pas reconnu une seule des personnes, tu te rends compte ? Et t'imagines ils deviennent plus violent ? On se fait attaquer ? » Un frisson de déplaisir à peine masquer traversa le jeune homme. C’était une crainte qu’il avait aussi et que, très sincèrement, il aurait préféré ne partager avec personne. Au final, si plusieurs personnes pensaient pareil de façon logique, elles ne pouvaient qu’avoir raison, n’est ce pas ? Pourvu que non.

« Tu sais pour les clans, je suis bien content d'être impartial. Tu vois, comme ça on a pas à se mêler de tout leur bazar bizarre et de leurs petites magouilles. » Lew aurait voulu répondre, injecter quelque chose qui venait de germer dans son esprit à la conversation mais se ravisa. Il n’aurait pas été sage de formuler ce doute, il le savait déjà, et pourtant l’envie grandissait en lui de plus en plus. Impartiaux. Ils étaient impartiaux, neutres dans une guerre qui demandait l’engagement de chacun, neutres dans un terrai où la neutralité n’était et n’avait rien de bon. Non, il n’était pas content d’être neutre. Quelque peu absent, il écouta toute la tirade d’Ewen sur Fred, les blagues, l’instabilité et les magouilles. L’autre garçon s’emportait quelque peu, suffisamment pour forcer toute l’attention de Lew là-dessus. Avait-il une quelconque rancœur envers Fred ? Probablement, comme pas mal de l’école – combien il cherchait généralement les obscurs avec ses farces, il savait être agaçant quand il se déchainait tout de même. Non, il y avait quelque de plus, il semblait tellement plus au courant que Lew aussi... Enfin, il avait une réputation de fouineur, ce n’était pas particulièrement nouveau, pourtant... Quelque chose perturbait Lew. Ewen partagerait-il plus les idées des obscurs, tout comme lui partageait plus celles des résistants ? Etait-ce là la raison pour laquelle il était légèrement crispé lorsqu’il avait lancé le sujet ? Les fréquentations de Lew n’étaient pas nombreuses, suffisamment connues aussi pour savoir qu’il trainait majoritairement, si ce n’est pratique qu’avec des résistants. Il passa sa main dans les cheveux, ne cessa de sourire. Cette discussion saurait être très intéressante. «[colo=darkcyan] Parce que même s'ils étaient en danger, c'était un peu bizarre d'accepter tu trouves pas ? Eux, ils soutiennent le lord, ils auraient tout gagné. Les résistants auraient été dissous et auraient eu des supers punitions mais je ne suis pas sûr que les obscurs auraient grand-chose. Après tout, ça aurait été idiot de la part du lord de punir ceux qui le soutenaient.[/color] » Il fit claquer sa langue contre dents, secoua la tête à la négative. Il n’était pas tout à fait d’accord sur ce point. Il hésita à parler, un moment, sachant sur quelle conclusion cela l’amènerait, mais l’envie de répondre était bien trop forte, trop intense pour savoir résister. « Non, je ne suis pas d’accord. » Il ferma les yeux un instant. Etait-il absolument sûr de ce qu’il avançait ? Certainement pas, pourtant il fallait le dire, c’était dans l’échange et au feu des désaccords que se forgeaient les résultats justes. « La loi est la loi, ils veulent nous forger un caractère, parmi tant d’autre choses rajouta-t-il dans sa tête, ils ont été clair, ce ne sera pas sur l’idéologie mais les actions que sera porté le châtiment. Les obscurs contribuaient au moins autant que les résistants à la guerre entre élèves, ils ont désobéis ! » Il s’emporta quelque peu, se retint, reprit son souffle. Il tenait énormément à la loi et au respect des règles en général, s’emportait facilement quand il en était question, et savait, par delà tout, qu’il était très simple de manipuler ces dernières afin de leur faire dire tout ce qu’on voulait. Un habile jeu du langage dont personne ne se privait, servant à enfermer encore plus les gens respectant les règles et sachant lire à travers, tout en trouvant plus de prétextes pour châtier les plus récalcitrants. « Le plus stupide, dans toute cette alliance, c’est nous. Les impartiaux, les innocents, ceux qui n’en veulent rien. Si un obscur tombe à cause d’un résistant, il peut égaliser la punition, voir la dévier. De même dans l’autre côté. Nous sommes ceux contre lesquels il n’y a AUCUNE laisse, nous craignions encore moins à dévoiler la vérité. La question important se pose, maintenant. Sommes-nous des feuilles de papier sur lesquelles il est libre d’écrire, de gribouiller et d’emporter ensuite chez soi, ou sommes-nous des obstacles qu’il vaudrait mieux éliminer ? Théoriquement, aucun des clans ne voudraient et ne devraient risquer avec nous, à être impartiaux nous sommes des alliés de choix, mais nous restons libres, bien trop libre. En y pensant logiquement, il est déjà surprenant qu’il n’y ait rien qui soit fait pour nous contraindre au silence – on refuse de se mêler au conflit, mais ça ne veut pas dire qu’on n’en pense rien du tout ! Si demain un fanatique de la paix allait tout dénoncer espérant ‘bien faire’ et ‘calmer le jeu’, que pourraient donc dire les autres ? Rien. Que pourraient-ils faire ? Faudrait-il qu’ils soient encore là pour pouvoir agir, mais même – rien une fois de plus. Nous sommes le Joker, le gardien du statu quo, non ? » Il se mordit délicatement la lèvre inférieure. Il espérait s’être trompé dans ses conclusions, dans son raisonnement aussi. Si les impartiaux étaient un obstacle, il ne savait que trop bien que c’était partiel. Tous, ou presque, penchaient plus vers l’un ou l’autre des groupes, que ce soit par idéologie ou par fréquentation.

« Tu sais moins aussi ça me fait du bien de parler de temps en temps. Alors ne t'excuse pas pour ça. J'aime pas trop parler de mes problèmes persos, il ne concerne que moi et c'est parfois un peu dur d'en parler, mais ça fait du bien de parler d'autre chose dans ces moments là. Alors je te comprends. Et si tu as parfois besoin d'écoute tu pourras toujours compter sur moi, tu le sais non ? Sinon à quoi ça sert les amis... » Une vague chaleur frappa le cœur de Lew. Ewen se rendait-il seulement compte à quel point il avait le don de faire plaisir avec ces paroles ? C’était un doux baume, une idylle touchée. Bien sûr qu’ils étaient amis, il s’en doutait, mais l’entendre de la bouche du garçon, le voir devenir officiel, dans sa tête, était un énorme cadeau. Son sourire se décrispa encore plus, gagna en chaleur aussi – bah, il irradiait le bonheur et ça se sentait, c’était particulièrement rare chez lui. Enchanté, charmé, il se délectait de la phrase, se la répétant dans sa tête à une vitesse et une fréquence folle : « Sinon, à quoi ces les amis... » Il se retint de peu de sauter au cou du garçon, hésita un instant aussi, ne sachant plus trop quoi dire. Ce n’était pas quelque chose qu’il avait anticipé, pas le moins du monde même. Il inspira profondément. « Tu sais... Tu es un ami pour moi aussi, c’est vrai. » Il lui adressa un sourire plus radieux encore, allant jusqu’à plisser des yeux tellement il souriait. Il se sentait un peu ridicule, étrange peut-être, mais que lui importait – le bon enfant en lui venait d’être réveillé, le peu de joyeux dans sa nature refaisant surface avec force : les petits plaisirs étaient les meilleurs. « De même, je serais toujours là pour t’écouter, t’aider aussi si tu veux. Tu peux compter sur moi. » Un léger silence, quelque peu gêné, suivit les paroles du jeune garçon. Il avait un peu sur-réagi, s’était comporté comme une fille non ? L’atmosphère se raidit d’un coup, mais il n’y prêta guère attention, encore emporté par le flot de joie qui enivrait son esprit. « J’ai cru comprendre... » Il s’arrêta un instant, hésitant délicatement – il s’aventurait sur un terrain peut-être dangereux. « Que tu penchais plus vers les obscurs ? » Se rendant compte de la stupidité de sa question – peut-être aurait-il du garder ça pour lui – Lew tenta de se rattraper avec hâte. « Enfin, pas que je te juge ou quoi, je ne juge jamais les gens, juste que j’ai eu cette impression. C’est pas plus mal, tu sais, d’avoir une opinion tout en restant impartial. Enfin, de toute façon, juger sur ça c’est absolument stupide. Tu me dirais que tu es le bras droit du chef des obscurs que ça ne changerait rien pour moi, je t’assure ! C’est juste... Désolé, je suis un peu trop curieux. Enfin, tu sais que tu peux tout me dire non ? Si tu veux bien sûr, je n’essaye absolument pas de te forcer à quoi que ce soit, mais même pour tes problèmes personnels, je serais là ! Enfin, ne prends pas ça mal ! Je... » Réalisant doucement que tout ce qu’il disait ne faisait que l’enfoncer un peu plus, Lew décida de se taire. Pourquoi avait-il toujours le don de sortir d’une situation en se plongeant, tête la première, dans dix autres bien pires ? Il soupira, espérant qu’Ewen prendrait son comportement pour plus ridicule que sérieux, combien même sérieux il l’était vraiment.

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Ewen McDonagh

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MessageSujet: Re: Bam ! Et tu reviens sur terre. × Lew   Bam ! Et tu reviens sur terre. × Lew EmptyMar 11 Déc - 11:44

Le Code Phénix. C’était un sujet important de discussion à Poudlard. Ce mot était dans toutes les bouches. Tous en avaient peur et redoutaient une attaque. Et surtout personne ne se doutait de qui se cachaient derrière les noms des lapins. Des attaques bien organisées, des noms de code pourris, et des cibles toujours touchées. On ne comptait plus le nombre d’attaques. Toutes étaient contre des mangemorts, des professeurs ou des membres influents de Poudlard. Des préfets, des obscurs… La liste était longue et Ewen espérait que son nom n’allait pas l’allonger. Après tout, il était presque évident que les attaques venaient de la résistance. Il n’y aurait eu qu’une attaque contre des obscurs, ça aurait pu passer mais là, il n’y avait vraiment eu qu’eux de viser. Le serdaigle voyait bien que son ami n’était pas non plus très rassuré par tout ça. Mais le sixième année ne voyait pas trop pourquoi il serait visé. Il était très proche des résistants. Il n’avait rien à craindre, enfin normalement. Que lui, c’était plus ambigu. Il était proche des résistants mais également proche des obscurs, ce que n’était pas du tout Lew. Et puis, il s’était fortement disputé avec eux, ça n’aidait pas non plus.

Ewen avait tenté de cacher son jeu, de cacher qu’il était obscur. Mais ce n’était pas évident. En même temps, Lew n’était pas du tout dans les clans, il ne verrait peut-être rien. C’était un risque que le fouineur avait prit. Mais c’était risqué. D’ailleurs, il aurait bien évité le sujet. Mais bon, ce n’était pas facile d’éviter un sujet comme celui-là. Il était presque certain que dans ce cas, le meilleur ami de Louis se serait douté de quelque chose. Alors il avait donné son avis. Peut-être un peu trop d’ailleurs. Il l’avait donné sur le sujet dont il parlait, sur les questions qu’on lui avait posé, mais ce n’était pas des questions anodines pour lui. Alors oui, il était d’accord que les obscurs n’auraient jamais dû accepter l’alliance. Parce que même s’il l’avait dit, le Lord n’aurait rien pu faire de grave contre ses soutiens. Sinon, il savait très bien qu’il les aurait perdus. Il aurait perdu le soutien des enfants et peut-être même celui des parents. « Non, je ne suis pas d’accord. » Ainsi il ne partageait pas son point de vue sur l’alliance et le fait qu’ils n’auraient rien eux. Ce n’était pas très étonnant. En tout cas, Ewen ne l’était pas. Il avait bien remarqué que Lew était plus résistant qu’obscur contrairement à lui. Enfin, lui, il profitait du système, c’était différent. Il ne partageait pas non plus entièrement les idées des obscurs et surtout pas celles du Lord. Pour lui, ce n’était qu’une guerre puérile entre des enfants. Mais jamais, il ne serait mangemort, il n’en était pas capable il le savait. Ou il le serait pour son métier, pour faire ce qu’il voulait mais il ne voulait en aucun cas être dans la garde rapprochée de Voldemort. On lui avait proposé un marché, il l’avait accepté. Pour l’instant, c’était tout ce qu’il avait fait.

Ewen allait rajouter quelque chose mais il se tut. Il voulait avoir le point de vue complet de son camarade de dortoir. « La loi est la loi, ils veulent nous forger un caractère, ils ont été clair, ce ne sera pas sur l’idéologie mais les actions que sera porté le châtiment. Les obscurs contribuaient au moins autant que les résistants à la guerre entre élèves, ils ont désobéis ! » Ewen avait senti qu’il s’emportait, un peu comme lui avant. Il eut un sourire. C’était étrange qu’il reste chez les impartiaux. Il avait quand même choisit son clan même s’il ne faisait rien. L’ex de Lucy partageait son point de vue, il savait qu’ils avaient eux aussi désobéis. Mais il voulait aller jusqu’au bout de sa pensée. « Mais Lew, ne sois pas naïf. Tu crois sincèrement qu’ils auraient puni les obscurs autant que les résistants ? Ouvre les yeux. Ils sont de leur coté, ils auraient une fois de plus gagné quelque chose. Le Lord n’a pas envie de perdre ses soutiens. En voyant qu’ils étaient de son coté, il ne leur aurait très certainement rien fait, même s’il aurait peut-être dissout le groupe. Que les résistants, avec Potter à leur tête et tous les Weasley, tu ne crois pas qu’ils auraient eu une plus grosse punition ? » Il se tut. C’était presqu’une évidence pour lui. Mais il se trompait peut-être. Après tout, on ne sait jamais… En attendant, c’était l’idée qu’il avait de la chose.

« Le plus stupide, dans toute cette alliance, c’est nous. Les impartiaux, les innocents, ceux qui n’en veulent rien. Si un obscur tombe à cause d’un résistant, il peut égaliser la punition, voir la dévier. De même dans l’autre côté. Nous sommes ceux contre lesquels il n’y a AUCUNE laisse, nous craignions encore moins à dévoiler la vérité. La question important se pose, maintenant. Sommes-nous des feuilles de papier sur lesquelles il est libre d’écrire, de gribouiller et d’emporter ensuite chez soi, ou sommes-nous des obstacles qu’il vaudrait mieux éliminer ? Théoriquement, aucun des clans ne voudraient et ne devraient risquer avec nous, à être impartiaux nous sommes des alliés de choix, mais nous restons libres, bien trop libre. En y pensant logiquement, il est déjà surprenant qu’il n’y ait rien qui soit fait pour nous contraindre au silence – on refuse de se mêler au conflit, mais ça ne veut pas dire qu’on n’en pense rien du tout ! Si demain un fanatique de la paix allait tout dénoncer espérant ‘bien faire’ et ‘calmer le jeu’, que pourraient donc dire les autres ? Rien. Que pourraient-ils faire ? Faudrait-il qu’ils soient encore là pour pouvoir agir, mais même – rien une fois de plus. Nous sommes le Joker, le gardien du statu quo, non ? » C’était très, très, très intelligent. Et dire que personne n’y avait vraiment pensé avant. Les impartiaux pouvaient faire tout ce qu’ils voulaient. Ils pourraient très bien les dénoncer. Ewen hocha silencieusement la tête. C’était tellement évident. « Oui, on décide de tout, on contrôle tout, enfin, on pourrait. » Il fit une petite pause, se demandant pourquoi personne n’avait jamais parlé. Surtout lorsque les clans étaient en danger, ça aurait été le meilleur moment pour le faire. La réponse s’imposa dans son esprit. Elle était tellement débile et simple. Ils voulaient rester en dehors et s’ils les dénonçaient, ils rentreraient dans le conflit. Ils seraient le troisième clan dans le château. Et puis, il n’y avait personne de vraiment impartial. Tout le monde avait des penchants, favorisant un clan ou l’autre. C’était comme les neutres à l’extérieur, ils n’existaient pas. Ils se taisaient juste. « Mais tu vois, on ne le fait pas. Parce que si on le faisait, on aurait les deux clans à dos et on ne serait plus impartiaux. On serait un troisième clan qui s’organiserait en plus des deux autres. On a un vrai pouvoir, mais il n’est pas là. Ce qui est le plus idiot chez nous, c’est qu’on est lâche. On a tous nos idées, mais on ne se bat pas pour elle. Alors qu’il est évident que chaque impartial à le cœur qui penche plus d’un coté que de l’autre. »

Et puis viens la partie amitié. Lew était vraiment un ami pour le sixième année, alors il lui dit. C’était bien de pouvoir compter sur des gens mais aussi que eux sache qu’ils pouvaient compter sur cette personne en retour. Jamais il ne s’ennuierait en compagnie de Lew. Il lui faisait confiance après toutes ses années passées dans la même classe et dans le même dortoir. Et puis, Ewen avait besoin de personnes à qui parler de temps en temps. C’était devenu assez dur après sa rupture avec Lucy mais de plus en plus. Il n’arrivait plus à tout garder pour lui. Mais de là à en parler à n’importe qui. Il ne savait pas à qui il pouvait se confier. Mais lorsqu’il vit le sourire qui illumina le visage du deuxième serdaigle, il comprit que ses mots lui avaient fait très plaisir. Il voyait aussi qu’il ne savait pas trop comment réagir, mais il s’en moquait. Le bleu et argent souriant, ce qu’il lui avait dit lui avait plu et ça suffisait au jeune homme. « Tu sais... Tu es un ami pour moi aussi, c’est vrai. » Ewen était content que le tout soit partagé. Il souriait comme un gamin à qui on viendrait d’offrir quelque chose. Il était vrai qu’il n’était pas très doué pour les vraies amitiés. Mis à part Scorpius avec qui il s’entendait très bien, il était un peu distant avec les autres et en avait perdu beaucoup suite à une chose qu’il avait faite. Louis avait été un bon ami, ce n’était plus vraiment le cas même si ça revenait petit à petit. Mais Ewen était loin d’être idiot. Il savait très bien que ce ne serait plus jamais comme avant entre eux. « De même, je serais toujours là pour t’écouter, t’aider aussi si tu veux. Tu peux compter sur moi. » Ewen était content de l’entendre même s’il n’en avait jamais douté. Il savait depuis bien longtemps qu’il pouvait avoir confiance en Lew. Mais là, c’était dit, c’était clair, c’était mieux. Il ne savait pas vraiment quoi répondre. Il trouvait que leur conversation tournait comme s’ils avaient dix ans, mais il s’en moquait aussi, ça lui faisait du bien de parler et de savoir qu’ils pourraient toujours parler.

« J’ai cru comprendre... » Ewen se demandait vers quoi allait de nouveau tourner leur discussion. C’était ça qu’il aimait bien avec Lew. Ca ne tournait pas en rond, ils pouvaient passer du coq à l’âne mais c’était toujours intéressant. « Que tu penchais plus vers les obscurs ? » Ewen se raidit d’un seul coup. Il sentait l’air devenir pesant. Jamais il n’aurait cru que leur conversation irait jusque là. Il n’en revenait pas. Il préférait dix mille fois leurs phrases un peu bêtes d’avant à ça. Qu’est ce qu’il pouvait bien répondre à ça ? De toutes les questions possibles et imaginables, de tous les sujets de conversations intéressants qui pouvaient sortir c’était celui-là que Lew avait choisi. Bon il admettait qu’il n’avait pas été très doué dans ses réponses d’avant, pas doué du tout. Normalement il n’aurait du rien remarquer. Mais ce n’était pas évident, il avait fait des erreurs. Il allait tenter de se justifier tant bien que mal. Après tout, Lew penchait très certainement vers les résistants. « Enfin, pas que je te juge ou quoi, je ne juge jamais les gens, juste que j’ai eu cette impression. C’est pas plus mal, tu sais, d’avoir une opinion tout en restant impartial. Enfin, de toute façon, juger sur ça c’est absolument stupide. Tu me dirais que tu es le bras droit du chef des obscurs que ça ne changerait rien pour moi, je t’assure ! C’est juste... Désolé, je suis un peu trop curieux. Enfin, tu sais que tu peux tout me dire non ? Si tu veux bien sûr, je n’essaye absolument pas de te forcer à quoi que ce soit, mais même pour tes problèmes personnels, je serais là ! Enfin, ne prends pas ça mal ! Je... » Ouille, et en plus il s’enfonçait. Ewen avait bien noté qu’il avait essayé de se rattraper mais ce n’était pas très glorieux. Mais il ne savait plus quoi dire ou faire. Il y avait un grand silence entre eux. En fait, le jeune obscur ne savait pas s’il devait lui dire toute la vérité ou la garder pour lui. D’un coté, il avait peur qu’elle sorte de la bouche de Lew à un moment ou à un autre au cours d’une conversation mais d’un autre coté, il se disait qu’ils venaient de se dire qu’ils pouvaient tout se dire et ça lui ferait vraiment du bien d’en parler à quelqu’un. Il le gardait pour lui depuis si longtemps. Et grâce à ça, il pourrait lui expliquer toute son histoire avec Lucy. Celle dont il avait envie de parler mais ne pouvait jamais. Il voyait bien que Lew mourrait d’envie de savoir la vérité même s’il tentait de lui faire croire le contraire. Mais Ewen avait peur. Peur de sa réaction, peur qu’il ne lui reparle plus après ça. il souffla un grand coup avant de se lancer. Il avait besoin de courage. C’était presque un aveu qu’il allait faire. En dehors de Scorpius, pratiquement personne ne savait qu’il était un obscur. « Tu sais, on penche tous d’un coté ou de l’autre. On vient d’en parler, il n’y a personne de vraiment impartial. Je sais bien que toi, par exemple, tu es plus vers les résistants. Ça se voit. » Il avait dit ça avec un léger sourire. Un sourire qui disparut bien vite. Il se lança vraiment. « Mais moi je ne fais pas que pencher vers l’un des deux clans. » Il espérait que Lew avait compris. Il tentait de voir ce qu’il pensait mais il n’arrivait pas à savoir. Il était trop terrifié par la réaction qu’il aurait. Il lui avait dit que ça ne changerait rien même s’il était le bras droit des obscurs. Mais est-ce que c’était vraiment vrai ? Il avait des doutes. Maintenant qu’il s’était lancé, il fallait qu’il continue. « Tu vois, je suis un obscur depuis maintenant trois ans. Ils m’ont proposé une place d’espion. Ils disaient que j’étais doué pour les enquêtes. Et puis, Scorpius en faisait aussi partit, j’étais du bon coté tu comprends. Tu me prendras peut-être pour un lâche, mais j’ai choisi la facilité, comme beaucoup. Il y avait plus d’obscurs, il faisait un peu ma pub, j’étais bien vu de leur coté même si la plupart croit encore que je suis un impartial. Et tout le monde sait qu’il vaut mieux être plus proche des résistants que des obscurs. Alors je leur fais des enquêtes de temps en temps. Je suis pas hyper actif mais bon, c’est comme ça. » Il expira un bon coup. Quelques heures plus tôt, il n’aurait jamais cru qu’il aurait pu dire la vérité à quelqu’un. Ça lui semblait si impossible. Il se tut, redoutant ce qui allait suivre. Il aurait aussi voulu parler de Lucy, mais il préférait attendre un peu. Peut-être que Lew comprendrait sans qu’il n’ai à exprimer le tout.
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