declan yaxley et zahara mcclary

Le manoir des McClary était certainement l'un des endroits les plus rassurants pour les enfants de ces propriétaires. Ce fut pour cela, que la jeune Zahara, ne s'était pas encore mise à se chercher un appartement pour elle. Même si cela faisait deux ans qu'elle avait quitté Poudlard, elle vivait encore chez ses parents, estimant qu'elle n'avait pas encore besoin de partir vivre seule. Néanmoins, ce n'était pas si ceux-ci étaient assez ennuyeux avec elle et souhaitiez savoir tout ce qu'elle faisait quand ils étaient là. Bien au contraire, ils la laissaient vaquer à ses occupations sans s'en préoccuper à moins que ce soit quelque chose qui requiert leur attention. Comme par exemple une décision, qu'elle avait prise quelque peu à la va vite et qui n'était certainement pas la meilleure idée pour elle d'après eux. Cependant, Neveah n'était pas présente, certainement en mission, sa fille l'ignorait d'ailleurs, malgré le fait qu'elle fasse dorénavant partie des rangs du Seigneur des Ténèbres comme eux, ses parents ne lui parlaient pas forcement des missions qui leur étaient demandées. Certaines fois, c'était le cas, à la suite de la mission, si elle posait des questions, mais sans une petite curiosité de la part de la blonde, elle ne saurait rien. Il fallait parfois qu'elle devine elle-même qu'ils y étaient partis, sans quoi elle ne le saurait pas. Enfin, ce n'était pas comme si elle s'inquiétait pour ses parents, bien au contraire, elle savait qu'elle n'avait rien à craindre. Ils revenaient toujours. Donc aucune panique ne sortait de l'aînée des McClary, surtout qu'elle devait tout de même veiller sur sa benjamine. Cependant, leur écart d'âge considérable, laissait une certaine distance entre les deux filles de la famille, puisqu'elle avait tendance à rester éloignée d'elle, même si Dorothy l'admirait. Elle le savait, la petite fille lui avait même avoué un jour qu'elle souhaiterait être comme elle plus tard. C'était toujours un plaisir à entendre de la part d'un enfant, sauf que Zahara, ne souhaitait pas que sa petite-soeur, prenne tous les aspects de sa personnalité. Comme par exemple sa facilité à ne s'attacher à aucun homme avec qui elle passait ses nuits. D'ailleurs, elle ne voulait pas que Dorothy fasse comme elle, en allant voir trop d'hommes.

La benjamine de la famille regarda son père à la fin du repas en le questionnant du regard afin de demander la permission de sortir de table. Chose qui fit sourire son ainée. Ils n'avaient pas fini quant à eux, mais elle était certaine que malgré la rudesse d'éducation de Keith McClary, il laisserait sa fille partir alors que celle-ci avait terminée. Un seul mouvement de tête de son père et la petite fille fila de la salle à manger. « Je peux donc vous parlez de cette annonce que j'ai à vous faire Père. » L'aînée n'était guère très rassurée à l'idée d'annoncer à son père qu'elle allait quitter le ministère, surtout qu'elle était presque certaine qu'il avait déjà du en entendre parler. Elle laissa un silence pendant quelques secondes alors que son paternel dériva son attention de son assiette à a fille. Se sentant prête elle l'annonça, autant le faire tout de suite, cela serait le plus simple que de tourner autour du pot. « Je quitte le ministère. » L'air impassible de Keith McClary n'aida pas la blonde à se sentir à l'aise, bien au contraire, elle jouait avec sa fourchette. Une façon d'essayer de rester calme. Pourtant, Zahara n'était pas le genre de fille anxieuse, néanmoins, annoncer ce genre de choses à celui qui l'avait élevé relevait du miracle. « Explique toi. » Le ton du père était sec et impartial, ne laissant aucune chance à sa fille d'essayer d'anticiper une quelconque réaction. « On m'a offert une opportunité que je devais saisir. » Ce n'était certainement pas la meilleure des réponses qu'elle pouvait lui donner et encore moins celle qu'il désirait. La blonde tentait de calmer son angoisse, mais peut importe si elle avait un objet entre ses doigts rien n'y faisait, elle avait peur de la réaction de son père. « Le Maître des potions veut m'en apprendre plus... » Elle ne pu continuer sa phrase puisque son géniteur la coupa. « Poudlard ? A la place du ministère tu me prends pour un troll sans cervelle ? Et ton ambition Zahara ?! » La jeune femme baisa les yeux, le ton de son père la renvoyait presque à son enfance, lorsque celui-ci la disputait pour une quelconque bêtise qu'elle avait pu faire. Malgré qu'il parlait à l'aide d'interrogations, elle savait bien qu'elle n'en étaient pas. C'étaient des affirmations qu'il lui donnait. « Je ne pouvais pas dire non, ce serait gâcher mon don en potions de ne pas l'exploiter Père. » Si certaines personnes qui connaissaient le caractère de Zahara et son franc parlé, bah là, en la voyant ils seraient certainement tous étonnés. Elle qui était loin d'avoir peur de toujours avouer ce qu'elle pensait, là, elle n'osait pas, elle avait pris une petite voix enfantine d'ailleurs. Ne supportant pas vraiment déplaire à son père, lui à qui elle vouait cette admiration constante, son frère avait comme modèle Lord Voldemort et Zahara et bien pour celle-ci le sien avait toujours été son père, voire sa mère de temps en temps. « Tu te relègues seule à une place de minable. » La jeune femme ne dit rien, prenant la phrase de son père comme si elle ne lui avait rien fait. Même si elle avait mal, extrêmement mal qu'il le voit de cette manière. L'aînée de Keith McClary le décevait et elle n'aimait pas cela, elle haïssait être cet enfant là. « Même un sang-de-bourbes pourrait le faire. » Alors, cette partie là, était la pire chose que son père pouvait lui dire, la comparé à un non sorcier était complètement épouvantable. Surtout pour le sang pur qu'elle était, c'était inadmissible, qu'il ait ne serait-ce penser à le faire d'ailleurs.

Zahara en voulait à son père de lui avoir annoncé cela de cette manière. Elle se sentait bafouée et ne pouvait guère réagir, elle ne savait pas comment se défendre, elle en avait aucune idée d'ailleurs. Malheureusement une réponse fusa entre ses lèvres avant qu'elle ne puisse réaliser qu'elle lui parlait. « C'est ma vie Père ! Et cela ne peut que m'aider si je veux travailler dans ce domaine. Le ministère n'était qu'une roue de secours que votre place m'a apportée. » Zahara compris qu'elle avait trop parlé et surtout d'une manière qui ne plaisait pas à son paternel au regard qu'il lui fit. « Tu insinues que c'est de ma faute ? » La jeune femme secoua énergiquement sa tête, elle avait dit une belle connerie là. Il fallait qu'elle trouve un moyen de se racheter auprès de lui, elle n'oserait jamais le dénigrer ou quoi que ce soit. La place qu'il avait été parfaite lorsque l'on y pensait, c'était certainement pour cela qu'elle ne pouvait pas se plaindre de cela. « Mes meilleures capacités sont prises en compte, Yaxley m'a choisi pour mon don. » La jeune blonde sentit sa voix faiblir à mesure qu'elle répondait à son père et son visage se décomposer à chaque fois qu'elle osait un regard vers celui-ci. « Tu quittes le ministère Zahra, tu n'auras plus jamais une telle opportunité que celle que l'on t'avait offerte. » La jeune femme avait conscience de cela, mais ne devait-elle pas privilégier ses envies ? Ses passions ? N'était-ce pas ce qu'il lui avait dit lorsqu'elle était enfant et qu'elle entrait à Poudlard ? Si pourtant on aurait dit qu'il l'avait oublié tout ce qu'il lui avait appris. « Je t'interdis de gâcher ta vie ! » Elle ne le voyait pas de la même manière que lui, bien sûr elle n'avait pas la maturité ni l'expérience de son père et la blonde préférait pouvoir profiter de sa vie tant qu'elle le pouvait. Malheureusement, elle fit quelque chose qu'elle risquait de regretter, avant que son père eu décidé que la conversation était close. Tant qu'elle n'aurait pas renoncé à cette idée, il ne la laisserait pas partir. Pourtant, ce fut certainement l'une des premières fois qu'elle n'attendit pas le signal. Se levant et quittant la pièce, elle transplana en direction de Pré-au-lard.

Zahara était énervée et ne voulait pas voir son père, elle ne voulait plus le voir tant que les choses ne c'étaient pas tassées et qu'aucun d'eux ne s'était calmés. Il valait mieux qu'elle parte plutôt que de s'énerver contre lui. Etrangement, elle n'était pas arrivée cette fois devant le bar A la Marque qui était un peu comme sa deuxième maison, depuis son départ de Poudlard. Mais devant la Tête de Sanglier, la jeune femme s'arrêta et décida d'y entrer. La plupart des regards se tournèrent vers elle, elle s'en fichait totalement, de toute manière, elle avait beau être une jeune femme, elle pouvait autant se trouver là que certains d'entre eux. Oui cela pouvait paraître peu accueillant comme endroit, mais avec l'état d'esprit dans lequel se trouvait la blonde, cela ne pouvait que lui faire du bien. Surtout qu'elle était certaine d'être tranquille et qu'aucun de ces gros lards ne s'approcheraient d'elle. Allant s'asseoir au niveau du bar, en oubliant complètement les regards des différents hommes. Elle commanda un whisky pur feu qu'elle en une seule gorgée et oui elle avait une sacrée descente la petite. Zahara fit un signe au barmen qu'il lui en serve un deuxième lorsque l'homme à côté d'elle commença à lui parler. « Ce taudis n'est pas vraiment pour une jeune femme comme vous. » La McClary le regarda en émettant un petit rire, peut-être bien, il n'avait pas forcément tors, mais ça elle n'acquiescerait pas. Haussant les épaules, elle regarda sur le bar si son verre était prêt, elle fit de même. « Ce n'est pas très raisonnable avec ces lourdauds dans le coin. » Cela aussi la belle blonde le savait bien, mais bon en même temps, elle savait comment se défendre et avait suffisamment de petites fioles dans son sac pour en avoir au moins une qui pourrait lui faire gagner un peu de temps. « Qui me dit que vous n'en faites pas partie ? » La mangemorte le regarda avec un petit air angélique, vous savez celui qui peut faire craquer beaucoup d'hommes et le rendre fous par la suite ? Et hop de cette manière, on a un homme dans sa poche sans rien faire, juste un sourire, une petite attitude et il rentre dans nos filets. Tout d'un coup il se pencha vers, si c'était une technique de drague, il faudrait qu'il la revoie un peu, c'était pas terrible. Mais il s'arrêta avant d'être au niveau de l'oreille de la jolie blonde et lui susurra. « Peut-être ce petit sourire ? » Zahara le poussa un petit peu afin qu'il se recule et sourit satisfaite, alors il voulait jouer ? Elle était d'accord et prête.

Spoiler:

En tant que professeur de Potions à Poudlard, Declan enseignait à chaque classe et connaissait tout ses élèves. C’était sa troisième année d’enseignement et il commençait à repérer les élèves doués, les élèves à problèmes et les élèves moyens. Il avait d’ailleurs dans ses affaires une liste de chaque niveau dans chaque maison. Les noms des élèves, la nature de leurs sangs et leurs capacités y étaient consignées. Cette liste était très utile et il la consultait souvent, ne s’en éloignait jamais. Cette liste déterminait les élèves qui l’intéressait et ceux dont l’avenir lui importait peu. « Monsieur Yaxley, c’est vrai que vous vous tapez l’assistante ? » dit un petit fauteur de troubles de quatrième année à Gryffondor. Declan jeta un rapide coup d’œil à sa liste. Tyler Reynolds, sang-mêlé. Ce petit là lui en avait sorti des bonnes toute l’année et le pire dans tout ça, c’était qu’il n’était pas médiocre en potions. Il n’était pas discipliné et s’était déjà fait envoyé en retenue plus d’une dizaine de fois. Declan haussa un sourcil devant la demande de son élève, dans un premier temps, il songeait à s’énerver, mais décida de réagir calmement. « Même si c’était le cas, ce ne sont pas vos affaires, Reynolds. Remettez-vous au travail. » Apparemment, il n’avait pas choisi la bonne réaction, car certains élèves se mirent à rire en se regardant. D’autres filles avaient même rougies. Voilà comment on commençait des rumeurs. Declan soupira et se remit à corriger ses copies pendant que ses élèves lisaient les pages qu’il avait indiqué de lire dans le manuel. Sa vie privée ne regardait pas les élèves, mais il comprenait que certains se posent des questions sur l’arrivée de Zahara, surtout que Zahara et lui ne cachent pas le fait qu’ils se connaissent d’avant. Certains élèves sont bien trop curieux. Des murmures s’élevèrent et Declan détestait quand ses élèves discutaient de tout, sauf du cours. Là, ils étaient en train de parler de lui, et c’était encore pire. « Que ça soit clair pour tout le monde, le prochain qui pose une question de ce genre à mademoiselle McClary ou à moi-même ira en retenu jusqu’à la fin de sa scolarité. » dit Declan, d’un ton énervé, le doigt pointé sur ses élèves. Il ne l’avait pas encore remarqué, mais il s’était levé. D’un coup, le silence revint dans la salle et chaque élève retourna à son livre. Son ton avait du être assez menaçant pour qu’on le prenne au sérieux. Declan était capable de faire ce genre de choses et les élèves le savaient. Il pouvait appliquer les menaces qu’il proclamait. Le reste du cours se déroula bien silencieusement, même pendant la partie pratique. Declan imposait bien son autorité.

A la fin du cours, Declan rangea ses affaires pendant que les élèves sortaient de la classe. Il mit un peu de temps à tout ranger parce qu’il fallait aussi nettoyer la classe. Normalement, c’était Zahara qui devrait le faire, mais elle ne travaillait pas encore ce jour là. Elle n’avait pour l’instant assisté qu’à un ou deux cours, en guise de test. Et elle s’en sortait plutôt bien. Ils faisaient une bonne équipe. Et Declan était heureux de la voir plus qu’avant. Il ne le montrait pas devant ses élèves, bien sûr. Il avait le privilège de la voir ailleurs que dans son lit et cette fois, elle ne pouvait pas fuir. Une fois qu’il eut terminé de tout remettre en place, il se dirigea vers son bureau pour y ranger ses propres affaires : copies corrigées, copies qui demandaient encore réflexion et copies qu’il n’avait pas encore regardé. Il s’installa à son bureau et regarda le programme de ses prochains cours en essayant d’y apporter des améliorations. Bientôt, il ne serait plus seul en cours, il fallait qu’il prenne l’assistance de Zahara en considération. Il avait hâte. Declan mit une demi-heure à tout mettre en ordre. Il pouvait enfin rentrer chez lui. Le programme de la journée s’achevait. Le professeur ferma son bureau à l’aide d’un sort. Il ne permettrait à aucun élève d’y pénétrer sans son autorisation. Il y gardait parfois des documents plus ou moins secrets concernant ses missions. Dans les couloirs, il croisa quelques élèves. Il les salua parfois, préférant en ignorer d’autres. Declan avait clairement des préférences et il ne le cachait pas. Les élèves au sang-pur et doués en potions constituaient l’élite, les élèves au sang-mêlé et n’éprouvant aucun intérêt pour sa matière le répugnait. Il tolérait les élèves au sang-mêlé mais doués en potions. Même si leur sang ne leur permettait pas d’arriver au maximum de leurs capacités, ils pouvaient toujours être des atouts en tant que Mangemort. Ils ne seraient jamais en haut de l’échelle, voilà tout. Declan quitta Poudlard et marcha en direction de Pré-au-Lard. Un peu d’exercice ne le dérangeait pas, il était plutôt sportif. Il arriva assez rapidement au village. C’était à présent son village, puisqu’il y habitait depuis quelques années. Il aimait beaucoup Pré-au-Lard. Il s’y sentait chez lui. Declan marchait à son rythme, il n’était pas pressé. Il regardait un peu partout, pour voir s’il croisait des connaissances. Un peu de socialisation ne lui ferait pas de mal.

En passant devant la Tête de Sanglier, et en jetant un coup d’œil par la fenêtre – sale, soit dit en passant, Declan aperçut Zahara. Ni une, ni deux, il changea ses plans de rentrer tranquillement chez lui et passa la porte du bar miteux, qu’il appréciait malgré tout, même s’il préférait de loin A la Marque. Il fut surpris de voir Zahara à la tête de Sanglier plutôt qu’A la Marque où travaillait sa meilleure amie. Sa curiosité le démangeait. Sur le pas de la porte, il l’observa. Elle était belle avec ses beaux et longs cheveux blonds tombant en cascade sur ses épaules. Declan l’avait presque vu grandir et elle était devenue vraiment une magnifique jeune femme. Elle avait aussi un corps vraiment parfait, un sourire et un regard à tomber. Plus il s’approchait et plus quelque chose clochait. Il aperçut soudain un homme, bien trop proche de la belle blonde. Ils souriaient tous les deux et avaient l’air plutôt complices. Declan avait fait venir Zahara à Poudlard pour qu’elle l’assiste dans ses cours, pas pour qu’elle fricote avec les inconnus dans des bars. Il savait bien en plus de ça que Zahara avait beaucoup de succès auprès des hommes. En s’approchant, Declan vu l’homme se pencher vers Zahara et lui susurrer quelque chose à l’oreille. A l’intérieur, il bouillait. Zahara n’était pas à lui, elle était libre de faire ce qu’elle voulait, mais quand même. Il faudrait qu’il ait une petite discussion avec elle. Il eut un léger sourire en la voyant repousser un peu l’homme, mais elle n’avait pas l’air moins accessible pour autant. Declan le voyait, elle prenait plaisir à plaire à cet homme et il détestait ça. Cette rage le poussa à aller les interrompre, mais sa raison lui disait d’agir autrement. Alors il alla s’asseoir au bar, à côté d’elle. Elle était maintenant entourée des deux hommes. Il verrait qui elle choisirait. C’était quand même lui qui était, en quelque sorte, son patron à présent. « Zahara. » dit Declan en guise de salut. Plus froid et neutre comme entrée en matière, c’était difficile à faire. Au moins à présent, elle savait qu’il était là. Declan fit signe au barman d’approcher et commanda un Whisky Pur Feu. Il se demandait si sa présence allait gêner Zahara dans son petit jeu avec l’homme. En fait, il n’allait pas attendre. Il n’était pas vraiment patient. Son verre devant lui, il le descendit d’un coup. Il releva ses manches. Juste après, il se tourna vers l’homme à qui il tendit la main, mettant bien en évidence la Marque des Ténèbres. « Declan Yaxley, professeur de Potions à l’école de magie Poudlard. Et vous êtes.. ? » Declan le regarda d’un œil mauvais. Il se fichait pas mal de savoir qui il était, à vrai dire. Declan ignorait si Zahara avait dit qu’elle était son assistante, mais l’homme devait se demander à présent quel était le lien entre ces deux là. Un peu hésitant, l’homme lui serra la main et s’apprêta à se présenter. « Peu importe. » le coupa Declan. Il n’aura de toute façon jamais retenu son nom car il n’avait aucune importance. Declan commanda au barman un deuxième verre. Rapide, il venait à peine d’arriver.

« Vous vous connaissez depuis longtemps ? » demanda Declan aux deux complices, presque l’air de rien. Il récupéra son deuxième verre. Même s’il cachait son jeu, on pouvait facilement lire de la jalousie sur ses traits et dans son ton. Il fit tourner son verre dans sa main. Voulait-il vraiment connaître la réponse ? Non. « Peu importe. » dit-il à nouveau, conscient qu’on devait le regarder étrangement à changer d’avis toutes les trente secondes. Mais il se fichait bien de ce qu’on pouvait penser de lui. Il se passa une main dans les cheveux, vieux réflexe pour se les remettre en place. De toute évidence, il avait jeté un froid entre l’inconnu et la belle blonde et il en était plus que ravi. « Est-ce comme ça que vous occupez votre temps libre, mademoiselle McClary ? A draguer de vulgaires.. vous êtes quoi déjà ? » demanda-t-il à l’homme. Mais il se tourna à nouveau vers Zahara, sans attendre la réponse du gars, probablement sans emploi ou occupant un emploi très précaire, probablement pas de sang-pur non plus. Declan était trop poli pour traiter Zahara de traînée, mais ce n’était pas très loin de ce qu’il suggérait. « Tu vas devoir être plus sérieuse, je ne t’ai pas engagée à la légère. » ajouta Declan, plus directement, ré-adoptant le tutoiement qu’ils utilisaient en privé. En classe, ils se vouvoieraient, mais pas dans le privé. Declan parlait bien sûr de son comportement avec les hommes, mais aussi de ses tenues. Elle ressemblait à une déesse, bien sûr, mais ce n’était pas une tenue adaptée aux élèves. Et si elle tombait sur l’un d’eux ? Bon, ils n’avaient pas l’autorisation d’aller à Pré-au-Lard tous les jours, mais quand même. En fait, c’était sa jalousie qui parlait. Il ne voulait Zahara que pour lui. Avec elle, il se découvrait égoïste. « Rappelles toi que ta réputation, c’est ma réputation maintenant que tu m’assistes. Le Seigneur des Ténèbres compte sur nous. » Declan regardait Zahara avec beaucoup de sérieux. Ils n’avaient pas encore eu le temps de beaucoup se voir depuis qu’il lui avait proposé le poste et il voulait s’assurer qu’elle n’avait pas accepté uniquement dans le seul but de s’amuser à nouveau à Poudlard. Il savait qu’elle faisait un trafic de potions et espérait qu’elle n’avait pas accepté la position d’assistante seulement pour ses affaires. Au fond de lui, il espérait qu’elle ait accepté de venir pour lui, mais il doutait de ça. Zahara était jeune, elle le lui avait bien fait comprendre en limitant le temps qu’ils passaient tous les deux quand elle venait chez lui. Ils n’avaient jamais parlés de sentiments, parce qu’il ne voulait pas la faire fuir, mais la conversation arriverait bien un jour. Declan but à nouveau une gorgée de Whisky Pur Feu. Il regarda l’homme qui le fixait. Il avait l’air de se sentir de trop, d’avoir un peu peur de Declan et en même temps, d’essayer d’impressionner Zahara. L’inconnu était plus jeune que Declan, définitivement, mais il n’avait pas sa prestance, son charisme. Si Zahara préférait un gars comme lui, tant pis pour elle. Declan était un type bien, plus ou moins, il était de sang-pur, d’une famille plutôt bonne, il était un Mangemort de confiance à qui l’on confiait des responsabilités. Les filles se retournaient parfois sur son passage, même les plus jeunes que Zahara. Il était professeur, un métier pas trop déplaisant mais il l’était devenu car le Seigneur des Ténèbres le lui avait demandé en personne. « Vous voulez ma photo ? » demanda Declan à l’inconnu, qui lui lança un faux sourire sarcastique. Si seulement il pouvait déserter et le laisser seul avec la belle Zahara. Si seulement il pouvait se permettre d’embarquer la demoiselle, de lui promettre monts et merveilles et de la faire tomber amoureuse de lui. Mais l’amour ne marchait pas comme ça. C’était à elle de faire son choix. Il ne pouvait pas l’imposer. S’il l’étouffait trop, elle finirait par le fuir et il ne le tolèrerait pas.

Spoiler:

Le fait de connaître ses atouts pour la jeune McClary était certainement une chose qu'elle appréciait. Comme le fait que bon nombre de membres de la gente masculine puissent se retourner à son passage et ne voir qu'elle à certains moment. Comment voulez-vous qu'elle n'en profite pas alors qu'elle l'avait toujours fait et qu'elle avait toujours ce qu'elle souhaitait ou qui elle voulait. Et là elle comptait s'amuser avec le sorcier qui était à ses côtés, afin d'oublier tout ce qui pouvait la tracasser. Un sourire en coin se dessinait sur le visage de la jolie blonde, fixait l'homme depuis un petit moment déjà alors, qu'ils se regardaient l'un et l'autre, le regard de celui-ci se dirigea sur autre chose que Zahara. Enfin, une autre personne, qui était dans le dos de l'assistante de potions, elle ne regarda pas immédiatement, mais compris très vite de qui il s'agissait. « Zahara. » Declan était là, elle se retourna vers lui comme si elle ne l'avait pas vu depuis des années et le regardait d'un air inquisiteur. Le ton qu'il avait utilisé ce n'était pas habituel, pas avec elle, elle n'aimait pas ça d'ailleurs, elle prit un air boudeur en le regardant. Le problème avec l'aînée des McClary était qu'elle avait tendance à être une enfant pourrie gâtée et donc elle se vexait pour très peu de choses.

Alors, qu'elle le regardait avec ce petit air sur le visage, il allait tout gâcher sur ce qui se passait entre elle et le sorcier. Cependant, elle ne dirait rien, enfin pas en public, si jamais elle se retrouvait seule avec lui, elle ne se gênerait certainement pas. Alors qu'il passa devant Zahara en tendant sa main à l'homme qui accompagnait la blonde celle-ci dû reculer il montrait sa marque cela la fit sourire. Sérieusement ? Comme si les gens ne reconnaîtraient pas son nom, tout du moins son patronyme. « Declan Yaxley, professeur de Potions à l'école de magie Poudlard. Et vous êtes.. ? » Zahara se demandait ce qui arrivait au maître des potions, pourquoi il agissait de cette manière, surtout avec elle dans les parages. Elle avait bien précisé qu'elle était loin d'être le genre de femme à n'avoir qu'un amant et qu'elle souhaitait s'amuser en profitant de sa jeunesse. Ne l'avait-il pas compris ? Cette façon de faire, pour elle montrait le contraire, mais elle resta silencieuse, d'ailleurs, elle n'avait aucune idée de qui il était. « Peu importe. » Il ne voulait pas savoir finalement, pourtant Declan aimait bien maitriser ce genre de situation, donc cela en étonna son assistance. Soit, elle ne connaissait pas vraiment, enfin pas totalement, mais ce qu'elle avait déjà vu de lui montrer qu'il aimait avoir le contrôle de la situation et donc ne pas connaître le nom de l'homme était assez étrange. Elle ne le comprenait plus vraiment, ne voyait guère où il voulait en venir avec le sorcier. « Vous vous connaissez depuis longtemps ? » Zahara regarda l'homme puis Yaxley, se demandant si c'était bien de répondre finalement, vu le ton qu'il utilisait. Étrangement, il la déroutait là, chose qui était rare, elle ne voulait pas oser lui dire la vérité, pour quelle raison ? Peut-être simplement le préserver ? Enfin oui c'était certainement seulement pour cela, mais bon elle ne s'en rendait pas totalement compte. De toute manière ils n'avaient dit qu'ils seraient exclusifs, donc elle avait le droit de faire ce qu'elle voulait. « Peu importe. » La jeune blonde le regarda d'un air inquiet elle se demandait ce qui lui prenait à toujours changer d'avis de cette manière, c'était des plus étonnant venant de lui. « Declan... » Cela sorti sans qu'elle ne puisse faire quelque chose, d'une manière qui montrait qu'elle se demandait ce qui lui arrivait étrangement, elle n'était pas sèche ni froide. Alors, qu'il venait la déranger dans son petit moment avec le sorcier. Néanmoins, généralement elle se serait énervée, mais là c'était différent, elle sentait que quelque chose clochait.

« Est-ce comme ça que vous occupez votre temps libre, mademoiselle McClary ? A draguer de vulgaires.. vous êtes quoi déjà ?[/color] » Sérieusement, il osait lui parler de cette manière, alors qu'il ne se gênait pas à le faire avec des élèves ? Zahara devait rester calme, même si pour le coup il l'avait vexé, comme si cela le regardait de toute manière qui elle draguait. Elle faisait ce qu'elle voulait et ce n'était pas lui qui allait lui dicter ses règles pour ce genre de choses. La blonde fusilla le mangemort du regard, bah oui il l'énervait et elle n'aimait pas ça, donc elle avait tendance à être méchante à ce moment-là Remarque la question qu'il posait à l'homme, elle n'avait aucune idée de la réponse et était persuadée qu'il ne serait pas de sang-pur cela se voyait, à moins qu'il cache bien son jeu. « Tu vas devoir être plus sérieuse, je ne t'ai pas engagée à la légère. » Sérieuse ? Comme si elle ne l'était pas, il ne savait pas comment elle travaillait avec lui. Surtout qu'elle aussi bien le droit que lui de se retrouver dans ce bar. Non mais, il abusait peut être un peu de son pouvoir sur elle là non ? Oui certainement, sauf qu'il ne faisait que la brusquer contre lui, le fait qu'il utilise cette option de plaisait guère à la fille McClary, d'ailleurs, pourquoi il s'était remis à la tutoyer ? C'était étrange, il la déroutait vraiment et elle n'aimait pas cela, réellement pas. « Rappelles toi que ta réputation, c'est ma réputation maintenant que tu m'assistes. Le Seigneur des Ténèbres compte sur nous. » Alors, ce genre de phrase auraient très bien sonné dans la bouche de Keith McClary le père de la jeune femme et elle repensa donc à la conversation qu'ils avaient eu. Elle baissa instinctivement les yeux vers le verre qui était posé devant elle, elle hésita un instant et le pris pour le vider d'un coup, elle en avait besoin, bon ce n'était pas raisonnable, mais en même temps, elle s'en fichait bien de tout ce qui pouvait le sembler ou non. Elle laissa les deux hommes dans leur échanges de regards, sans le remarquer vraiment, elle était ailleurs, bien loin de ce bar miteux dans lequel elle se trouvait. « Vous voulez ma photo ? » La voix de Declan la sortie des souvenirs de la conversation qu'elle avait eu avec son père, elle le regarda un instant en se demandant ce qui lui prenait ce soir. Elle ne l'avait jamais vu de cette manière et cela l'inquiétait assez. Alors, qu'elle commença à se tourner pouvoir l'autre homme qui était présent à ses côtés, celui-ci ramassait ses affaires et donnaient de l'argent au barman avant de se diriger vers la sortie. « Je peux savoir ce qu'il te prend ? » Zahara regarda le professeur de potions d'un air accusateur, elle lui en voulait d'avoir fait fuir le sorcier. Comme s'il était obligé de casser son plan, surtout qu'elle n'avait encore rien fait c'était cela pour elle le pire. Elle tapota sur le bar pour montrer son dérangement.

« Je n'ai pas accepté pour que tu me surveilles ! » La jeune femme répondit d'une manière assez sèche, elle utilisait le même ton qu'il avait pris avec elle. Lui rendant l'appareil, elle n'aimait pas qu'on essaye de la remettre en place de cette manière et lui, le faisait alors cela, ne pouvait que déplaire à la jeune femme. Surtout qu'il n'avait rien à dire, oui il était son patron, mais sa vie privée ne le regardait pas, elle avait tout de même le droit de faire ce qu'elle voulait. Et puis ce n'était pas comme si Zahara allait épouser ce type, seulement parce qu'il lui parlait, d'ailleurs, elle ne l'aurait peut-être même pas suivi par la suite. « Ni pour que mon père estime que c'est une terrible erreur. » Sur ce point-là, la blonde regarda le mangemort d'un air accusateur, estimant que c'était sa faute à lui, si elle venait d'avoir une dispute avec son père. S'il ne lui avait jamais proposé ce poste, rien de cela ne se serait passé et elle serait tranquille. « D'ailleurs, je ne suis pas certaine qu'il soit ravis te revoir. » Enfin, elle en était certaine, elle savait que son père rejetterait la faute sur Declan, vis-à-vis de son choix, parce qu'il l'avait poussé à lui dire oui et il n'aimait pas cela. « Et tu n'as pas à te mettre à me réprimander, j'ai assez avec lui. » Zahara parlait bien évidemment de son père et elle estimait que Yaxley n'avait pas besoin de faire la même chose que lui. Il n'était pas son père, d'accord dorénavant il était son supérieur c'était vrai, mais elle ne changerait pas pour autant son attitude seulement pour lui, il ne devait pas rêver non plus tout de même. « Je peux savoir pourquoi tu t'es mis à mes côtés ? » Un air inquisiteur se posa sur le visage de la jeune femme qui avait besoin de connaître la réponse, n'aimait pas trop ce qu'il était en train de faire.

Declan voyait très bien que son arrivée ne plaisait pas à Zahara, surtout l’intrusion qu’il avait fait en s’asseyant à côté d’elle alors qu’elle était occupée à draguer ce pauvre homme de l’autre côté d’elle. Mais il se fichait bien de ce qu’elle pouvait lui reprocher. Il ne voulait pas qu’elle drague d’autres hommes que lui car il était amoureux d’elle, un amour qui tournait parfois à l’obsession. Declan se présenta à l’homme tout en montrant sa marque pour bien lui faire comprendre à qui il avait affaire. Il ne rigolait pas. Le professeur savait très bien que Zahara était jeune, qu’elle ne voulait pas se poser avec un homme, mais il n’arrivait pas à le comprendre. Avec lui, elle serait tellement mieux qu’à passer d’hommes en hommes. Il la traiterait bien, elle le savait. Il avait beaucoup de respect pour elle. Elle pouvait facilement voir qu’il était amoureux d’elle, il ne le cachait pas même s’il ne le lui avait jamais réellement dit. Declan voulait que Zahara réalise tout ça. Puis il demanda à l’homme depuis combien de temps Zahara et lui se connaissaient. Mais à nouveau, ne voulant pas connaître la réponse, il se ravisa. Il n’avait pas pour habitude de changer autant d’avis mais concernant Zahara, il n’y avait rien d’habituel. Comment lui faire comprendre qu’elle comptait pour lui plus que tout et qu’il voulait passer le reste de ses jours avec elle ? Elle était tout simplement parfaite pour lui. Elle sembla s’inquiéter de son comportement, vu le regard qu’elle lui lança. « Declan.. » dit-elle doucement. Elle avait l’air plus inquiète qu’énervée et pourtant, elle avait de quoi être en colère puisqu’il lui cassait son coup. Mais ce n’était pas parce qu’elle lui accordait un peu d’attention qu’il changerait son comportement. Zahara ne finirait pas la soirée avec cet homme, il ne la laisserait pas faire. Quand il avait le dos tournée, elle faisait peut-être ce qu’elle voulait mais il ne voulait pas le savoir. Là, avoir vu l’homme, c’était trop. Alors Declan continua son petit jeu pour les éloigner. Zahara le fusilla du regard quand il insinua qu’elle n’avait pas de goût. Puis il joua la carte du supérieur hiérarchique. Declan ne savait pas s’il s’y prenait bien mais il continua en parlant de leurs réputations et du Seigneur des Ténèbres. D’un coup, Zahara baissa les yeux et vida son verre. Declan savait qu’il avait touché un point sensible. Il continua donc de boire à son tour et sentit le regard de l’homme sur lui. Tournant la tête vers lui, il le provoqua en lui demandant s’il voulait sa photo. Et soudain, Declan gagna la bataille de regards. L’autre homme, se sentant sans doute menacé et sentant bien qu’il n’aurait rien de Zahara ce soir, décida de s’en aller. C’était une sage décision et Declan eut un léger sourire sur les lèvres. Il était content d’avoir gagné.

« Je peux savoir ce qu'il te prend ? » demanda d’un coup Zahara à Declan quand l’autre homme quitta le bar. Oh, elle n’avait pas l’air très contente, contrairement à Declan qui ne pouvait effacer son sourire satisfait. Il savait que ce n’était qu’une petite victoire et que Zahara pouvait avoir qui elle voulait dans son lit et quand elle le voulait mais il préférait ne pas y penser. La pauvre demoiselle avait l’air très frustrée. Pourtant, si elle regardait un peu mieux, elle verrait qu’elle avait face à elle l’homme qui la désirait le plus. Mais elle était mignonne avec ce petit air agacé sur le visage. « Je n'ai pas accepté pour que tu me surveilles ! » continua la jeune femme. Elle parlait bien sûr de son poste d’assistante à Poudlard. Lui par contre lui avait demandé ça en partie pour la surveiller et elle devait s’en douter. Bien sûr, elle pensait peut-être qu’il ne surveillait que son petit trafique de potions mais non, il surveillait aussi les fréquentations qu’elle avait. Declan haussa les épaules, avec un sourire. Peu importe ce qu’elle lui dirait, il continuerait à vouloir prendre soin d’elle, à vouloir la protéger et l’avoir rien que pour lui. Il se demandait pourquoi d’un coup elle était si frustrée qu’il fasse attention à elle. « Ni pour que mon père estime que c'est une terrible erreur. » Declan plissa les yeux en essayant de comprendre où Zahara voulait en venir. Elle le regardait avec un air terriblement accusateur. Est-ce que son père lui avait dit que c’était une terrible erreur ? Il faudrait qu’il aille discuter avec lui et de la mission que le Seigneur des Ténèbres lui avait confié. Le Keith McClary qu’il connaissait accepterait que sa fille mène une telle mission, même si elle ne lui était pas directement adressée. S’il le fallait, il augmenterait son salaire en diminuant le sien. « D'ailleurs, je ne suis pas certaine qu'il soit ravi te revoir. » Declan était sceptique. Keith et lui n’avaient jamais eu de différent et s’entendaient plutôt bien. Il se demandait si le père de Zahara le voyait différemment maintenant qu’il employait sa fille. Declan était un homme de bonne famille, de sang-pur et plutôt respecté. Il pourrait rendre sa fille heureuse si elle l’acceptait dans sa vie. « Et tu n'as pas à te mettre à me réprimander, j'ai assez avec lui. » Il avait l’impression que Zahara avait eu une sacrée dispute avec son père pour lui dire tout ça. Il ignorait quand elle avait eu lui mais vu la rancœur qu’elle avait, cela devait être assez récent. Declan fit signe au barman de leur servir à nouveau un verre et qu’il paierait. Ce n’était peut-être pas raisonnable mais ils habitaient tout près et il tenait assez bien l’alcool. Il raccompagnerait Zahara chez elle et sa meilleure amie, avec qui elle vivait, si elle était là, prendrait soin d’elle par la suite.

« Je peux savoir pourquoi tu t'es mis à mes côtés ? » Zahara venait de lui poser cette question et elle avait l’air très sérieuse. C’était une bonne question mais Declan était sûr qu’elle devait déjà se douter de la réponse. Seulement, il ne tenait pas à le lui dire en face, il voulait qu’elle s’en rende compte elle-même. Il était amoureux d’elle, il la voulait rien que pour lui, il voulait passer du temps avec elle, il la trouvait sublime, il aimait sa voix, il aimait l’embêter. Il y avait encore de multiples raisons. « Tu sais très bien pourquoi. » dit-il à la jeune femme. Il tourna alors son regard vers elle et leva un sourcil. Elle n’avait pas l’air de saisir ce qu’il disait, ou alors elle faisait bien semblant. Declan soupira. Quel idée avait-il eu de tomber amoureux d’une gamine comme Zahara. Elle n’avait que vingt ans et lui en avait neuf de plus qu’elle, presque dix. « Je fais attention à toi, c’est tout. » ajouta-t-il avec un léger sourire. C’était bien plus que ça, il ne faisait pas seulement attention à elle, il la protégeait parce qu’il l’aimait. Declan but une nouvelle gorgée de son verre puis se tourna vers la jeune femme. Il lui prit la main. Normalement, Declan évitait les démonstrations en public, surtout qu’elle n’avait pas l’intention de s’engager officiellement avec lui, mais il sentait bien que quelque chose la tracassait. Il voulait qu’elle lui parle, il pouvait très bien écouter. « Tu t’es disputée avec ton père, c’est ça ? Si tu veux, je peux aller lui parler. Il comprendra. » Du moins Declan l’espérait. Il ne voulait pas se mettre le père de la belle Zahara à dos. Il ne voulait pas non plus qu’elle se mette son père à dos. La famille, c’est important. Declan referma son emprise sur les mains de la jeune femme à l’aide de sa seconde main. « Je suis de ton côté Zahara, tu peux me faire confiance. Arrêtes de me repousser dès que tu en as l’occasion. » Il parlait bien sûr des nuits qu’ils avaient passés ensembles et où Zahara n’était jamais restée jusqu’au matin ou des discussions qu’il avait essayé d’avoir avec elle mais où elle le repoussa. Il avait déduit qu’elle avait peur de s’attacher à lui, elle se sentait trop jeune et il le savait. Elle lui avait dit plusieurs fois qu’elle faisait ce qu’elle voulait à son âge, elle sentait bien que Declan voulait plus que ça.

« Allez viens, je te raccompagne chez Athénora.. on discutera en chemin. » Declan déposa quelques billets sur le comptoir et conduit Zahara vers la sortie en posa sa main sur son épaule. Il voulait lui montrer qu’il n’était pas qu’un supérieur ou qu’un amant, il pouvait aussi être un ami si elle le laissait l’être. Elle semblait avoir du mal à lui faire confiance et pourtant, il ne lui voulait aucun mal. « Raconte moi ce qu’il s’est passé. » dit-il tout en marchant à ses côtés. Il ne lui tenait pas la main, il ne la tenait plus par l’épaule non plus. Tant qu’elle refusait de lui être exclusive, il préférait ne pas montrer aux autres qu’ils se fréquentaient. C’était une question de principe. Si elle voulait qu’il lui donne plus, alors elle devait elle aussi lui en donner plus.

« Je t'interdis de gâcher ta vie ! » Ces mots sortant de la bouche de Keith McClary résonnait dans la tête de sa fille aînée. Ce genre de choses, elle ne s'attendait pas à l'entendre un jour de la part de son père, elle qui avait toujours été une fille modèle. Devenir en un instant le trublion de famille ne lui allait guère. Zahara avait besoin de son père et d'être certaine qu'il la regarde toujours avec fierté, surtout lorsqu'il la présentait à qui que ce soit. La blonde n'avait pas l'habitude qu'il la réprimande d'une telle manière, elle avait toujours suivi ses envies et n'avait fait aucun faux pas. Elle estimait d'ailleurs que d'accepter le poste que lui offrait Yaxley n'en était pas un non plus, bien entendu cela différerait avec le fait de partir en voyage. Mais elle s'en fichait, elle était prête pour ce nouvel objectif, néanmoins, la question qui se posait était à quel point elle l'avait déçu. Décevoir son père pour Zahara était certainement la pire des choses qui pouvait lui arriver, puisqu'elle préférait le rendre fier d'elle. Elle qui admirait son père plus que personne d'autre, alors savoir qu'elle le décevait lui faisait plus de mal qu'autre chose. Il fallait qu'elle oublie cette dispute et cela ne serait pas grâce à Declan, cela l'étonnerait fort bien. Oui parce que c'était en partie à cause de lui que celle-ci avait été déclenchée. S'il ne lui avait jamais offert ce poste, elle n'aurait jamais eu lieu et Keith ne serait pas déçu de son aîné.

La jeune femme ne comprenait pas vraiment à quel jeu jouait le maître des potions, elle ne savait guère ce qu'il attendait précisément d'elle à ce moment-là. Oui elle avait compris qu'il ne voulait pas qu'elle finisse dans le lit du sorcier ce qui se serait passé s'il ne s'en était pas mêlé. Elle lui en voulait d'ailleurs pour ce point précis, comme si elle ne pouvait pas s'amuser si elle en avait envie. Ce n'était parce que dorénavant elle travaillait pour lui qu'elle allait arrêter ces agissements avec la gente masculine. Loin de là, était son idée. De toute manière tout était de la faute de Declan de toute manière, s'il n'avait jamais voulu la prendre comme assistante il n'y aurait eu aucun problème entre le père et la fille. Il ne lui en voudrait pas et elle serait encore tranquille et personne ne serait susceptible de savoir pour ses petits trafics. Alors que maintenant puisque Yaxley était au courant, elle devait faire plus qu'attention, d'ailleurs, comment avait-il réussi à le savoir ? Elle n'en avait aucune idée, mais elle trouverait un moyen de le découvrir de toute manière, elle le lui ferait tout avouer et il ne pourrait rien y faire. Le fait que le sorcier soit parti devait faire plaisir au sang-pur qui avait pour ainsi dire gagné l'affrontement qu'elle avait laissé se produire. De toute manière, inconsciemment, il était certain qu'elle choisirait le mangemort, elle avait cette attirance envers lui qu'elle ne pouvait maîtriser. Comme lorsqu'ils s'étaient retrouvés ensemble en Biélorussie et qu'elle l'avait tout de même assez allumé de manière à ce qu'il craque pour elle. « Tu sais très bien pourquoi. » Zahara regarda le sorcier sans ciller, elle lui en voulait, il le savait très bien, elle ne comptait pas lui pardonner de suite d'ailleurs, il devrait lui-même se faire pardonner. S'il voulait qu'elle arrête de lui en vouloir, parce que la blonde ne ferait pas elle-même le premier pas, qu'il ne compte pas là-dessus. La jeune femme n'aimait pas cette sensation qu'elle avait avec lui, comme s'il ressentait une sensation de propriété vis-à-vis d'elle. Et c'était une chose qu'elle ne supportait pas, elle n'appartenait à personne et n'appartiendrait jamais à quelqu'un. Il fallait qu'il se mette cela en tête. « Je fais attention à toi, c'est tout. » Peut être bien que c'était ce qu'il faisait, mais elle était loin d'être encore une enfant dorénavant. Elle pouvait faire attention à elle toute seule. Comme si elle avait besoin d'un protecteur maintenant ? Zahara ne supportait pas cette manière qu'avait Declan de faire avec elle, faire attention à la blonde ? Oui bah, qu'il fasse attention à lui et à ça qui pouvait lui arriver, si jamais Keith le voyait. Parce qu'à ce moment précis, la fille de celui-ci n'était pas certaine que son père soit tout aussi clément que d'habitude avec le sang-pur.

La blonde ne répondait pas au maître des potions, même si elle avait envie, elle ne le faisait pas. Étrangement, elle voulait le punir de cette manière, en l'ignorant, c'était ce qu'elle comptait faire. Puisqu'il avait fait fuir le sorcier, elle ne serait pas clémente avec lui et ferait comme s'il n'était pas à ses côtés. Sauf qu'elle ne s'attendait guère à ce qu'il allait faire, la surprise était de taille pour Zahara. Le fait qu'il lui prenne la main dans un pareil endroit n'allait pas en contraire de tout ce qu'il lui avait dit précisément. Qu'il était son patron et qu'elle devait rester à sa place ? La blonde tourna la tête vers le mangemort d'un air inquisiteur, se demandant ce qui lui arrivait ce jour-là, elle ne comprenait plus rien. Et perdre le contrôle était loin d'être au goût de la jeune femme. Néanmoins, elle le laissa faire et n'enleva pas sa main de celle de Yaxley, sauf que même si elle essayait elle en serait incapable. Etant donné que Zahara ne savait comment réagir à ce qu'il était en train de faire. Chose qu'elle ne supportait pas d'ailleurs, puisqu'elle se sentait impuissante face à lui et cette sensation l'horrifiait. « Tu t'es disputée avec ton père, c'est ça ? Si tu veux, je peux aller lui parler. Il comprendra. » Alors, ce point-là, la blonde n'en était pas certaine, elle était persuadée qu'au début il aurait plus de mal quand même que Yaxley pouvait croire. Elle fit une moue décontenancée, elle ne savait pas si la meilleure idée était de le laisser y aller ou bien de l'en empêcher. Parce qu'elle doutait vraiment du fait que son père soit près à affronter le maître des potions sur ce sujet. Il était tout de même celui qui avait sorti de la voix qui était tracée pour sa fille et cela était bien loin de lui plaire. D'ailleurs le fait qu'il prenne ses mains dans les siennes inquiétait un tant soit peu la blonde. Elle ne savait toujours pas comment réagir, s'il fallait qu'elle le repousse ou non, s'il fallait qu'elle le remercie ou non. Zahara était perdue et à ce moment-là Declan, ne faisait rien pour arranger les problèmes, bien au contraire. « Je suis de ton côté Zahara, tu peux me faire confiance. Arrêtes de me repousser dès que tu en as l'occasion. » La jeune femme baissa les yeux vers ses genoux, elle ne savait pas quoi lui répondre, il était bien trop doux pour qu'elle le repousse comme il le disait. Cela serait totalement injuste pour lui, en plus, cette manie qu'elle avait avec les gens, lorsqu'elle commençait à s'attacher à eux était certainement la pire qu'elle puisse avoir. Sauf qu'elle n'était pas prête à la savait et elle avait peur, peur de ce qu'il lui demanderait, chose qui l'effrayait. Il ne lui faisait pas peur à proprement parler, non c'était juste sa façon d'être avec elle et le fait qu'il soit insistant vis-à-vis d'une possible vie commune qui la faisait fuir. « Declan... » La blonde ne savait pas quoi lui dire, donc elle n'avait prononcé que son nom, dans un murmure, elle avait aucune idée de ce qu'elle devait ajouter dans sa phrase.

« Allez viens, je te raccompagne chez Athénora.. on discutera en chemin. » La jeune femme se laissa faire et suivit Declan sans rien dire, elle mis juste son manteau histoire de ne pas avoir froid en sortant. D'ailleurs elle n'eu pas le temps de payer, elle regarda le mangemort d'un air quémandeur, à sa façon de la regarder, c'était comme si elle n'avait pas besoin de le faire. Comme si elle avait besoin qu'il l'aide afin de lui payer les verres qu'elle buvait, la jeune femme soupira. Mais ne dit rien, parce qu'elle se doutait qu'elle aurait le droit à un non catégorique si elle lui demandait combien elle lui devait. Sauf que Zahara ne supportait pas que quelqu'un agisse de cette manière, même si c'était pas plus mal au fond. « Raconte moi ce qu'il s'est passé. » La jeune femme hésitait à le faire, ce n'était pas le moment de ressasser cela, il fallait qu'elle arrête d'y penser, tout serait plus simple de cette manière, elle le savait très bien. La jeune femme regarda donc l'homme qui marchait à ses côtés un sourire aux lèvres et s'arrêta devant lui. « Qui te dis que j'ai envie d'aller chez Athé ? » La blonde voulait à tout pris éviter le sujet de la dispute avec son père, ce n'était pas avec lui qu'elle devait en parler. Pas avec elle la relation qu'entretenaient les deux hommes, elle ne voulait pas l'entacher. « Et puis comme tu le sais je suis loin d'être encore la gamine que tu as amenée pour sa première année à Poudlard. » Un petit sourire un coin se glissait sur le visage de son assistante, elle marchait en reculant, afin de faire face au maître des potions. Elle savait comment faire de toute manière pour le faire venir dans ses filets, c'était tellement simple d'ailleurs, que le jeu n'était presque plus amusant. Chose qui la décevait. Le fait qu'il soit aussi facile à avoir pour elle. « Je n'ai pas envie de t'ennuyer avec mes problèmes. » Zahara disait vrai elle ne voulait pas qu'il s'inquiète trop pour elle, même si cela lui plaisait au fond qu'il s'inquiète pour elle. C'était plaisant de se sentir protégée de cette manière pour elle, même si elle était bien loin de l'admettre, là était le problème lorsque l'on y pensait. Elle s'arrêta net. La blonde regarda le mangemort d'un air envieur et ne bougea plus afin qu'il s'approche de lui-même vers elle. « Embrasse-moi. » C'était tout ce qu'elle voulait à ce moment-là, bon bien sûr il avait gâché son plan avec le sorcier. Mais maintenant, c'était lui qui allait devoir le remplacer, même si elle doutait qu'il lui dise non.

Zahara ne voulait pas comprendre que Declan n’attendait qu’une chose, pouvoir prendre soin d’elle. Elle s’entêtait à le rejeter quand elle le pouvait, à mettre tout sur le compte de sa jeunesse. Mais en réalité, c’était elle le problème et pas son âge. Elle avait simplement peur de s’engager, de faire pleinement confiance à quelqu’un. Elle ne faisait pas confiance à Declan sinon elle l’accepterait. Zahara avait peur pour une raison qui échappait au professeur de potions. Il ne comprenait vraiment pas. Alors peut-être qu’elle ne l’aimait pas, qu’elle attendait de trouver le grand amour, qu’elle était une romantique dans l’âme. Mais lui était fou d’elle et ça se voyait. Si elle pouvait faire un peu attention à lui, elle verrait qu’il a tout à lui offrir et que même si elle ne l’aimait pas, elle trouverait auprès de lui tout ce dont elle avait besoin. Et puis elle ne le trouvait pas repoussant non plus, sinon elle n’aurait jamais atterri dans ses draps à plusieurs reprises. Au lieu de comprendre tout ça, elle l’ignorait, là. Il avait fait fuir son coup d’un soir et elle lui en voulait. Comme une gamine, elle faisait la tête. Alors peut-être qu’en effet, elle était toujours une gamine et qu’il était bien trop mature pour elle, mais il ne pouvait s’empêcher de l’aimer et d’y croire. Elle finirait bien par grandir, éventuellement. Il espérait que ce serait à ses côtés. Pour avoir un peu d’attention de la part de la belle blonde, Declan lui prit la main. Il n’avait pas l’habitude de ce genre de gestes en public, surtout qu’elle était son assistante mais il pensait que cela en valait la peine. Zahara n’allait pas très bien, il pouvait le voir et il s’en inquiétait. Peut-être qu’il pourrait l’aider ? Il tenta donc de la faire parler et lui demanda si elle s’était disputée avec son père. Le geste aida, Zahara le regardait à présent. Declan proposa même d’aller parler à Keith McClary, ce qui n’était pas une mince affaire. Il dit à la jeune femme qu’elle pouvait lui faire confiance et qu’elle arrête de le repousser. Declan était de son côté. Il fallait qu’elle se le rendre dans la tête. Zahara baissa les yeux, elle ne retira pas sa main non plus. « Declan.. » Le concerné eut un très léger sourire. La jeune femme ne savait pas quoi lui dire, il pouvait le comprendre et ne chercha pas plus loin. Il allait lui en demander plus de toute façon, il aurait ces informations. Il fallait simplement qu’il ne la brusque pas trop. Zahara était fragile sous ses airs de femme forte. Ainsi, Declan se leva, paya et accompagna Zahara dehors. Il lui dit qu’il allait la raccompagner chez Athénora, sa meilleure amie chez qui elle vivait. Sur le chemin, le professeur demanda à Zahara de lui raconter ce qu’il s’était passé pour qu’elle se retrouve en train de boire à la Tête de Sanglier. C’était étrange qu’elle ne soit pas A la Marque, où Athénora travaillait.

Ils marchaient côte à côte. Declan attendait que la jeune fille réponde à sa question. Il voulait vraiment savoir ce qu’elle avait mais elle semblait hésiter à lui répondre. D’un coup, Zahara passa devant lui, il s’arrêta donc de marcher d’un coup. « Qui te dit que j'ai envie d'aller chez Athé ? » lui demanda la belle blonde. Declan resta perplexe, il ne savait pas trop où elle voulait en venir. Si elle ne voulait pas aller chez Athénora, voulait-elle dire qu’elle voulait aller chez lui ? Il préféra ne pas supposer ça, pour ne pas être déçu. Néanmoins, il ne put s’empêcher de sourire à cette idée. Si Zahara voulait venir chez lui, il l’accueillerait volontiers et elle le savait. A nouveau, elle prit la parole. « Et puis, comme tu le sais, je suis loin d'être encore la gamine que tu as amenée pour sa première année à Poudlard. » dit-elle avec un sourire en coin, tout en marchant à reculons. Un nouveau sourire apparut sur les lèvres du maître des potions. Elle était en train de le faire marcher par le bout du nez pour ne pas avoir à parler de son père et il en était conscient. Malgré tout, cela fonctionnait assez bien. Il avait du mal à lui résister. Mais elle devait arrêter de le provoquer comme ça s’il n’avait rien en retour. Elle n’était plus vraiment une gamine, il le savait très bien. Cela faisait même deux ans qu’il l’avait constaté lors de cette nuit à l’hôtel en Biélorussie. « Je n'ai pas envie de t'ennuyer avec mes problèmes. » Comme si elle allait l’ennuyer ! Declan voulait en savoir plus, c’était même lui qui le lui avait demandé. S’il ne voulait pas être ennuyé, alors il ne lui en aurait pas parlé. Elle pouvait lui faire confiance pour ça pourtant, il venait de le lui dire. Mais comme d’habitude, elle préférait le mettre de côté, qu’il reste en dehors de sa vie. D’un seul coup, Zahara s’arrêta de marcher. A nouveau, il dut faire preuve de réflexe pour s’arrêter à temps et ne pas lui rentrer dedans. Il était plutôt doué pour ça, contre toute attente. Elle le regardait avec désir, elle était vraiment craquante. Declan ne dit rien et ne bougea pas. Il se demandait ce qu’elle avait derrière la tête et à quoi elle jouait. « Embrasse-moi. » lui souffla-t-elle alors. Inconsciemment, Declan s’était déjà rapproché d’elle. Elle avait ce genre de pouvoir hypnotique sur lui qui faisait qu’il ne pouvait pas lui résister. En fait, c’était simplement qu’il était amoureux d’elle. Le professeur soutint le regard de celle qui aurait pu être son étudiante. Les yeux de Zahara exprimaient toute l’envie qu’elle avait de lui, comment pouvait-il lui résister ? Elle savait parfaitement comment s’y prendre avec son patron. Declan colla son front contre celui de la belle blonde qui lui faisait tourner la tête. « Zahara, quelqu’un pourrait nous voir.. je t’emmène chez moi. » Si Zahara croyait qu’il allait la laisser s’en sortir sans tout lui raconter, elle avait tord. Mais puisqu’elle ne tenait pas à aller chez Athénora, alors il l’allait l’emmener chez lui. Ne pouvant pas résister au charme de la belle blonde, Declan captura ses lèvres et lui offrit un court baiser. Mais rapidement, il s’éloigna pour que personne ne les surprenne.

« Tu sais, ce n’est pas parce que tu me fais ton numéro de charme que je vais tout à coup oublier la question que je t’ai posé et à laquelle tu ne m’as toujours pas répondu. » dit le professeur Yaxley en se remettant à marcher. Il offrit un sourire à la jeune femme qui s’était également remise à le suivre. Bien sûr, elle savait très bien où il habitait alors ce n’était pas suivre à proprement parler. Elle n’avait eu aucune objection à aller chez lui comme il l’avait proposé. Ce n’était pas la première fois qu’elle y venait après tout. Elle y était toujours la bienvenue. Declan aimait bien avoir Zahara chez lui, il trouvait qu’elle illuminait les pièces de son petit appartement. S’il ne travaillait pas à Poudlard, Declan aurait sûrement eu un plus grand appartement à Londres, mais vivre à Pré-au-Lard était plus pratique pour son métier et cela lui permettait de mettre de l’argent de côté. Puisqu’il n’habitait pas très loin, Zahara et lui arrivèrent rapidement. Une fois chez lui, Declan invita Zahara à s’asseoir sur le sofa. « Maintenant, raconte moi tout ce qu’il s’est passé avant que tu n’arrives au bar. Je ne rigole pas. Tu étais chez toi, n’est-ce pas ? » dit le jeune homme en s’asseyant à côté d’elle. Elle n’avait pas intérêt à essayer à nouveau de le séduire car même si cela marcherait, il reviendrait à la charge avec ses questions. Il voulait savoir ce qui s’était passé avec son père, si elle s’était disputée avec. Si c’était le cas et si c’était de sa faute, Declan voulait se rattraper et il irait parler à Keith. Il était déterminé. Declan était un homme sérieux. « Comme tu le dis si bien, tu n’es plus une gamine. Alors prouve-le et arrête d’éviter le sujet. » Declan plaça sa main sur la cuisse de Zahara, d’un geste naturel et doux, pas d’un geste tendancieux. Il voulait se rapprocher d’elle, qu’elle lui fasse confiance. Elle voulait qu’on la traite comme une adulte, alors elle devait se comporter comme telle. Il ne savait pas si être doux avec elle l’aidait mais il ne pouvait pas s’en empêcher. De son autre main, il caressa les cheveux de la jeune femme. Mais quelques secondes plus tard, il s’arrêta. Il était trop tendre avec elle, il était trop con surtout parce qu’elle ne l’aimait pas et lui, il n’avait d’yeux que pour elle. Mais même s’il arrêta de lui caresser les cheveux, il ne retira pas sa main posée sur sa cuisse pour autant. Elle avait besoin de sentir qu’elle était soutenue pour se confier, du moins c’était ce qu’il pensait.

Devenir assistante du professeur des potions n'était pas un choix simple que l'aînée McClary elle l'avait tourné et encore tourné dans sa tête avant de lui annoncer qu'elle acceptait le poste qu'il lui offrait. La jeune femme avait dû affronter son père ce qui ne fut pas la plus simple des épreuves loin de là. Zahara ne s'était guère montrée sûre d'elle, elle ne l'avait jamais été aussi peureuse d'annoncer quoi que ce soit à son père que ce jour-là. Néanmoins, il fallait bien qu'il le sache un jour où l'autre et l'apprendre par une autre personne n'était en aucun cas un choix possible. Il avait fallu qu'elle fasse face et même si c'était dur, elle l'avait fait, moralement elle n'en était pas sortie indemne. Cela n'allait pas, elle avait beau essayer de draguer ce sorcier, Declan était arrivé, ce qui avait renvoyé la blonde dans ses souvenirs proches de disputes avec son père. Ce dont avait besoin la jeune femme était certainement des bras, des bras réconfortants et pas seulement, il fallait qu'elle oublie ce qui s'était passé avec son père et non le ressassait. Sauf que ce point-là le maître des potions n'était pas d'accord, contre toute attente, il voulait qu'elle lui parle.

Se retrouver seule avec Declan faisait quelque peu du bien à la jeune femme, enfin presque, on va plutôt dire que si elle arrivait à l'avoir pour elle lorsqu'elle le voulait, c'était là que cela lui faisait du bien. Alors, qu'il l'amenait en direction de chez Athénora, la jeune femme lui fit son numéro de charme, auquel elle savait strictement qu'il ne résisterait pas longtemps. Chose qui ne pouvait que la faire sourire, profiter de son supérieur aussi facilement, c'était un jeu d'enfant, surtout qu'il ne pourrait lui dire non. Jouer avec lui, lui faisait oublier tous ses problèmes de l'instant présent, alors il fallait en profiter également. La fille McClary souriait, elle voulait le faire craquer elle voulait qu'il l'embrasse là maintenant, qu'il le fasse. Mais elle avait peur qu'il ne veuille le faire à cause du fait qu'ils étaient trop à l'extérieur et que quiconque professeurs, surveillant, mangemort, sorcier pourrait les voir. Alors qu'il se rapprocha elle sourit encore plus, elle savait qu'il craquerait, il allait le faire, elle en était certaine. Sentir le front de Declan contre le sien pour la blonde était agréable et c'était en soit une minuscule petite victoire qu'il lui offrait. « Zahara, quelqu'un pourrait nous voir.. je t'emmène chez moi. » Le sourire que la jeune femme avait disparu bien vite lorsqu'elle compris qu'il ne comptait pas capturer ses lèvres. Elle fut déçue, déception qui ne dura pas longtemps puisqu'il le fit, même rapidement, cela la fit sourire. La blonde avait eu son du, où elle l'avait voulu, maintenant elle pouvait bien se permettre de la suivre.

« Tu sais, ce n'est pas parce que tu me fais ton numéro de charme que je vais tout à coup oublier la question que je t'ai posé et à laquelle tu ne m'as toujours pas répondu. » Une petite moue apparue alors sur le visage de la jeune femme, qui perdit de nouveau son sourire. Alors qu'il recommença à marcher, elle se retourna pour l'accompagner, parce qu'il avait bien compris tout ce qu'elle sous-entendait, c'était à dire de se retrouver chez lui avec lui. Tranquillement. Elle resta pourtant silencieuse, ne relevant pas ce qu'il lui avait dit précédemment. Il avait peur, elle s'en fichait, peut-être était-ce à cause de leur différence d'âge ou bien du fait que la jeune femme ne voulait pas vraiment s'attacher ? Même si elle était en train de le faire, plus qu'elle ne le devrait. Cependant, elle suivait le maître des potions sans rien dire attendant d'arriver chez lui afin de lui sauter dessus. Elle voulait oublier et rien de tel que de profiter de genre de moment pour le faire, en étant avec un homme, mais pas n'importe lequel en revanche. Sans rien dire elle entra dans l'appartement qu'elle connaissait plutôt bien, ce n'était pas la première fois, ni la dernière fois qu'elle s'y retrouvait, elle attendait simplement qu'il dise quelque chose, ou bien qu'il choisisse où s'installer. Dès lors, elle verrait l'approche qu'elle aurait, puisqu'elle voulait éviter si possible de lui parler de la dispute avec son père. Étant donné qu'elle ne savait pas trop dans quel état elle serait si elle le faisait. La blonde avait peur d'en parler parce qu'elle avait peur de pleurer et de passer pour une fille frêle et faible. Elle ne supportait pas qu'on la voit dans ce genre de moment et pour l'instant elle estimait qu'elle ne devait pas montrer cela à Declan.

Zahara s'assit donc comme il le lui proposait d'un signe sur son sofa, juste à ses côtés, assez proche de manière à pouvoir se rapprocher beaucoup plus facilement. Elle souriait à Declan, d'une manière un peu provocante, elle ne voulait qu'une chose, trouver le bon moment afin de lui sauter dessus. Néanmoins, cela n'allait pas être une mince affaire, puisqu'il s'était mis en tête de la faire parler, sauf qu'il arriverait certainement à avoir des confidences seulement sur l'oreiller de la part de la blonde. « Maintenant, raconte moi tout ce qu'il s'est passé avant que tu n'arrives au bar. Je ne rigole pas. Tu étais chez toi, n'est-ce pas ? » Zahara ne dit rien, elle se demandait s'il la réprimandait ou non, en réalité elle ne savait pas vraiment comment prendre ce qu'il était en train de lui dire. Le prendre mal, maintenant n'était pas la meilleure des idées, cela elle le savait pertinemment. Elle baissa sa tête regardants ses genoux, elle ne savait pas trop quoi répondre, bien sûr qu'elle était chez elle, mais là n'était pas le problème, enfin si, mais elle ne voulait pas en parler. Zahara respira profondément avant de le regarder nouveau, parce qu'elle ne savait pas quoi dire ni quoi faire. « Comme tu le dis si bien, tu n'es plus une gamine. Alors, prouve-le et arrête d'éviter le sujet. » La blonde le regarda d'un air étonné, elle ne pensait pas qu'il utiliserait cette phrase contre elle, pas de cette manière. Sentant sa main sur sa cuisse la jeune femme sourit, s'il faisait cela, cela voulait tout dire, elle lui en parlerait plus tard, enfin c'était ce qu'elle comprenait. Un homme qui posait en général sa main sur la cuisse d'une femme voulait dire qu'il avait envie d'elle, surtout que Zahara ne doutait pas, mais alors là pas du tout que le mangemort ait envie d'elle. Elle aimait se retrouver ici avec lui, même si en général elle tentait de ne pas rester aussi longtemps qu'il le souhaitait. Elle se laissa faire par lui, alors qu'elle sentit sa main dans ses cheveux, elle sourit, elle aimait cette sensation. Cependant, ce fut cours puisqu'il l'enleva assez vite, la blonde laissa un blanc s'infiltrer en eux. Puis d'un coup se rapprocha de lui et se mit à califourchon sur Declan, un sourire aux lèvres, il fallait qu'elle se détende avant de lui parler. Et pour cela rien de tel qu'un petit moment intime qu'il arrêterait certainement aussi rapidement que le précédent. Petit sourire en coin. Lèvres qui se touchent, baiser beaucoup plus passionné que le précédent, malgré le fait qu'elle ne voulait pas montrer qu'il lui plaisait autant. Ces actes tels que celui-ci démontraient le contraire. Un fois après avoir capturé les lèvres de l'homme séduisant auquel elle avait affaire, elle se recula un petit peu en lui souriant; « J'en mourrais d'envie. » Une petite phrase anodine, qui ne l'était pas tant que cela, lorsque l'on connaissait la fille McClary, sauf que c'était le genre de choses qu'elle aimait depuis un moment, quand elle se retrouvait avec lui. « Tu crois vraiment qu'il est sage d'en parler ? » Etonnement la voix de Zahara se cassa à la fin, pourtant elle ne dit rien de très important. Elle regarda Declan en se mordant un peu la lèvreinférieure. « Je suis pas sûre de pouvoir le faire, en plus je déteste le décevoir autant. » Etre le vilain petit canard de la famille, ce n'était pas le rôle de l'aînée des McClary, loin de là. Son boulot à elle était de montrer le parfait exemple à ses frères et soeurs, leur montrer ce qu'ils devraient faire et ne pas faire. Toujours être parfaite en toute circonstance, ne jamais décevoir son paternel. Zahara avait toujours tout effectuée à la perfection pour son père, pour lui montrer qu'elle était digne d'être une McClary. Elle était allée à serpentard. Elle avait eu ses BUSES et ses ASPICS avec des notes plus que parfaites. Elle avait appris tout ce qu'elle devait savoir sur la pureté du sang, du racisme envers les impurs et la magie noire, comment montrer qu'elle était beaucoup plus intéressante que de nombreuses autres personnes. Elle faisait attention à ses cadets, leur montrant le bon exemple. Elle était devenue mangemorte. Elle cherchait l'homme qui lui permettrait de faire perdurer son sang si pur. Que pouvait-elle faire de mieux ? Elle n'en avait aucune idée.

« Declan il m'en veut, il m'en veut tellement de quitter le ministère. » La jeune femme dit cela avec une voix peu sûre d'elle, les personnes connaissant Zahara, seraient certainement choquée de l'entendre parler de cette manière. Elle qui était si forte et intouchable généralement. Mais décevoir son père était la pire des choses qui pouvait lui arriver. Declan savait à quel point elle voulait le rendre fier d'elle, mais aussi qu'elle l'admirait. « Il estime que c'est un boulot de sang-de-bourbe. » La blonde regarda le maître des potions tout en restant sur lui, pour la première fois elle croisa ses yeux, depuis qu'elle décida de lui répondre un minimum. Il pouvait voir qu'ils brillaient non pas de bonheur, mais de tristesse, elle était au bord des larmes, sauf qu'elle s'en empêchait. S'il faisait quoi que ce soit, il était certain qu'elle allait sentir des gouttes salées perler sur ses joues. « Je le déçois ... » Zahara ne pouvait pas continuer, il fallait qu'elle s'arrête, elle se leva et bougea, en allant vers la salle de bain, il fallait qu'elle se retrouve seule pour se calmer.

Declan avait amené Zahara à son appartement puisqu’elle n’avait pas envie de retourner immédiatement chez sa meilleure amie Athénora. Il pensait que c’était une sage décision et que Zahara se sentirait plus à l’aise pour se confier que dans la rue. En plus, puisqu’ils étaient enfin seuls tous les deux, il n’avait plus à garder ses distances avec elle. Personne ne viendrait vérifier ce qui se passer dans l’appartement du professeur de potions. En revanche, si on le voyait batifoler dans la rue avec une jeune femme, à peine plus âgée qu’une étudiante, qui n’était même pas sa petite amie officielle, il aurait des ennuis. Et il ne serait sans doute pas le seul à en avoir. Zahara, qu’il venait d’engager comme assistante et dont il était à présent responsable, pouvait en avoir tout autant que lui pour flirter avec son patron. Alors elle était là, assise sur le sofa aux côtés de Declan. Il attendait qu’elle réponde enfin à ses questions, qu’elle soit honnête et qu’elle lui accorde sa confiance. Zahara n’était pas du genre à se confier beaucoup à lui mais il voulait que ça change. Il voulait qu’elle puisse être capable de lui raconter tout ce qui la tracassait. Il serait un soutient pour elle, un support. Il n’y avait que pour elle qu’il voulait être ce genre de personne. Et ce n’était pas facile de rester sérieux face à Zahara la terrible séductrice. Le moindre de ses gestes ou de ses sourires le rendait fou. Elle le savait et elle en profitait bien. Mais Declan n’était pas faible et il savait résister à ses envies. Zahara ne pouvait pas jouer si facilement avec lui. Il savait contrôler ses émotions. Il était professeur après tout. Le professeur Yaxley posa sa main sur la cuisse de Zahara pour être plus proche d’elle. Il était loin d’imaginer que ce geste n’était pas sans arrières pensées dans la tête de la belle blonde. Elle l’interprétait d’une façon très différente du sens qu’il avait voulu lui donner. Il caressa doucement les cheveux de la jeune McClary avant de changer d’avis et de comportement et d’arrêter ses caresses. Declan ne savait plus vraiment comment agir avec elle. Elle voulait une relation sans sentiments, il était amoureux. Mais sans sentiments ne voulait pas dire sans tendresse, non ? Il ne voulait pas qu’elle panique s’il était trop mielleux avec elle. Mais contrairement à ce qu’il pensait, ce geste n’éloigna pas Zahara. Il sembla au contraire qu’elle se rapprocha de lui. D’un coup, elle s’approcha et se mit à califourchon sur ses genoux. Declan regarda la belle chevelure de Zahara tomber en cascade sur ses épaules. Elle était vraiment très belle. Une seule chose le dérangea, c’était qu’avec une telle posture, elle ne semblait pas prête à lui répondre. Et soudain, elle l’embrassa, un baiser avec beaucoup plus de passion que celui donné dans la rue, ce qui était normal puisqu’ils étaient seuls à présent. Soudain, il faisait beaucoup plus chaud dans la pièce. Puis elle se recula et lui offrit un sourire. Declan la regardait avec désir et satisfaction. « J'en mourais d'envie. » lui dit-elle alors. Cette réplique fit sourire le professeur. Des envies comme ça, elle pouvait en avoir autant qu’elle le souhaitait et ça ne le dérangeait pas. Il espérait ne pas être toutefois qu’un jouet sexuel pour l’assistante. Il voulait plus. Elle finirait par s’attacher à lui, il le désirait très fortement. Declan regarda à nouveau les lèvres de la belle blonde et se perdit dans ses pensées. « Tu crois vraiment qu'il est sage d'en parler ? » Cette réplique le sortit de ses rêves et il se concentra sur autre chose, les yeux de la jeune femme. La voix de Zahara s’était légèrement cassé à la fin et il put sentir une pointe de sensibilité dans sa phrase. Est-ce que ça la peinait autant d’y faire allusion ? « Je suis pas sûre de pouvoir le faire, en plus je déteste le décevoir autant. » Zahara parlait de son père, sans aucun doute. Qu’est-ce qu’elle n’était pas sûre de pouvoir faire ? Etre son assistante ? Il espérait que ça ne soit pas le cas, mais il savait que là était tout le problème. Zahara n’aimait pas décevoir son père, Declan le savait bien. Quand elle était petite fille, elle faisait tout pour rendre son père fier et elle n’avait pas changé. Il se prenait un coup de vieux en repensant à l’époque où Zahara n’avait que onze ans et qu’elle essayait de montrer l’exemple à son frère pour quand ce serait son tour d’aller à Poudlard.

Même si Zahara avait soudain changé de carrière, cela ne signifiait pas qu’elle resterait assistante toute sa vie. Elle était encore jeune et elle avait encore le temps de retourner au ministère ou de changer à nouveau de voie si elle le décidait. Declan se demandait si Keith McClary avait été dur avec sa fille. Peut-être qu’il n’avait pas assez de recul pour réagir avec tact et sagesse. Il ne voyait pas vraiment où était le problème. Zahara était assez grande pour prendre ses propres décisions. Elle ne vivait même plus chez ses parents. Elle avait toujours été d’un exemple parfait jusque là alors pourquoi cette fois-ci ne serait pas semblable ? Declan avait du mal à voir Zahara souffrir. « Declan il m'en veut, il m'en veut tellement de quitter le ministère. » dit la jeune femme avec beaucoup de fragilité dans la voix. D’un coup, Declan s’en voulut d’avoir entraîné Zahara dans tout ça. Il était égoïste de ne la vouloir que pour elle et près d’elle. Il n’avait pas souhaité créé ces disputes entre Keith et sa fille. Le professeur se demanda comment il pouvait réparer ses erreurs, mais il ne voulait pas que Zahara reparte. Elle avait l’air brisée. « Il estime que c'est un boulot de sang-de-bourbe. » Declan ne réagit pas tout de suite mais fronça les sourcils. Est-ce qu’il parlait du métier d’assistante ou du métier de professeur en général ? Declan n’était pas d’accord du tout. Les élèves avaient besoin d’avoir des enseignants compétentes et tout le monde savait que les sangs-purs étaient beaucoup plus compétents que les sangs-de-bourbe. Enfin, Zahara osa le regarder et il put voir la tristesse dans ses yeux. Il eut beaucoup de peine pour elle. Il savait à quel point c’était insultant pour elle que son père la compare à une sang-de-bourbe. Mais elle n’avait absolument rien d’une née-moldue, Declan en était témoin. Keith devrait être fier d’avoir une fille comme Zahara. Elle allait pleurer, il l’aurait serré dans ses bras, mais elle se retenait. Il la trouvait tellement touchante, tellement belle même au bord des larmes. « Je le déçois.. » ajouta Zahara dans un dernier souffle. Puis elle allait craquer, il le sentait. Declan allait passer sa main dans le dos de la belle blonde pour la consoler mais elle ne lui en laissa pas le temps et quitta ses genoux pour se lever. Zahara se dirigea vers la salle de bain. Declan se leva au même instant. Il ne pouvait pas la laisser pleurer comme ça, seule. Elle avait besoin de lui, qu’elle le veuille ou non. Il s’approcha donc rapidement et avant qu’elle ne ferme la porte derrière elle, il mit son pied dans l’encadrement de la porte et l’empêcha de s’enfermer dans la salle de bain. « Zahara.. » dit-il doucement tout en gardant son pied dans l’encadrement. Zahara s’était appuyée contre la porte, il sentait la pression sur son pied et pourtant, il ne souffrait pas. Il souhaitait bien sûr qu’elle le laisse entrer et sécher ses larmes car il l’entendait pleurer et c’était atroce de ne rien pouvoir faire. Il avait mal pour elle. En plus, c’était lui qui l’avait forcé à parler, lui qui lui avait dit d’être son assistante. Tout était de sa faute en fait.

En poussant un peu plus fort sur la porte, il la sentit s’ouvrir. Zahara n’avait pas la force de résister. Alors il pénétra à son tour dans la salle de bain et vit la jeune femme dos à lui, appuyée contre le mur de l’autre côté de la porte, près de la baignoire. Elle pleurait toujours mais semblait s’être calmée depuis l’entrée de Declan dans la salle de bain. En réalité, il savait qu’elle retenait ses larmes et cela le peinait d’autant plus. Il s’approcha d’elle, doucement, ne sachant pas trop comment réagir. Zahara était de dos parce qu’elle ne voulait pas qu’il voit ses larmes, il l’avait compris. Alors il enroula ses bras protecteurs autour de la taille de la belle blonde et posa sa tête contre la sienne. Si elle voulait se retourner, elle n’avait qu’à le faire, il la serrerait dans ses bras et il essuierait ses larmes. Declan lui caressa doucement le ventre pour tenter de la calmer. Elle était vraiment dévastée à l’idée de décevoir son père. « Je te promets que ton père comprendra. Il est peut-être en colère maintenant, mais ça lui passera. Regarde-toi, tu ne peux pas le décevoir, tu es parfaite. » dit tout doucement Declan à l’oreille de la jeune femme. Il espérait que sa voix calme puisse l’apaiser. Le professeur savait très bien que pour calmer quelqu’un, il fallait aussi être calme. Heureusement, Declan était très fort pour l’être. Il était plutôt calme comme homme. Declan savait que Keith McClary n’était pas un homme si mauvais. Il était peut-être trop impulsif et temporairement déçu par le choix de sa fille, mais ce n’était pas de sa fille elle-même qu’il était déçu et elle finirait par retrouver sa confiance bien plus vite qu’elle ne le pensait. Zahara pouvait faire ses propres choix sans qu’ils ne soient mauvais pour elle. Elle avait grandi et il devait accepter ça. Declan se demandait si Keith ne cherchait pas trop à contrôler l’avenir de ses enfants. Il mettait peut-être trop de pression sur le dos de Zahara, de Xander et de Dorothy. Declan avait remarqué à quel point Xander semblait déçu quand il avait une note moins bonne qu’attendu. Cela avait peut-être un rapport avec les attentes de ses parents. « Laisse-moi aller lui parler, lui expliquer que tu n’as que vingt ans et que ce n’est que le début de ta carrière. Tu es brillante, tu iras loin. Je le sais, je crois en toi, moi. » dit Declan à nouveau avec beaucoup de calme. Il sentait Zahara se tranquilliser au fur et à mesure de ses paroles. Il espérait qu’elle soit d’accord avec lui, qu’elle voit que tout n’était pas perdu. Declan était là pour elle, peu importe ce qu’il se passerait. La main de Declan descendit jusqu’à atteindre la main de la belle blonde. Main dans la main, il la fit tourner comme s’il la faisait danser pour qu’elle lui fasse face, avec beaucoup de légèreté. Elle s’était calmée mais ses joues étaient toujours mouillées, ses yeux légèrement noircis par le maquillage sorcier pourtant très résistant, d’après ce qu’il savait. Declan passa son doigt sous ses yeux pour sécher ses larmes et enlever le surplus de maquillage qui avait coulé. Quand il eut terminé, elle ressemblait à nouveau à la belle blonde qu’il connaissait et dont il était amoureux. « Voilà, c’est mieux comme ça. » Il lui offrit un sourire et se pencha pour l’embrasser. Les lèvres de Zahara avaient toujours un petit goût salé, qui n’était pas désagréable. Il ne brisa le baiser que quand ils commencèrent à manquer de souffle. « Je suis certain que tu apprendras beaucoup à mes côtés. » Declan ne savait pas vraiment s’il était en train de parler de lui en tant que professeur, en tant que patron ou en tant qu’homme, mais il était certain que ce serait le cas et qu’elle ne regrettera pas de l’avoir suivi. Les compétences qu’elle acquerrait à ses côtés lui seraient utiles pour sa future carrière. « Est-ce que tu veux aller te reposer ? » demanda le professeur à son assistante. Elle venait de pleurer et généralement, après les larmes vient la fatigue. Si elle avait besoin de dormir, il lui prêterait son lit sans aucun problème, ce n’était pas la première fois qu’elle le visitait après tout. Il la réveillerait pour qu’elle retourne chez Athénora quand elle se sentirait mieux. En attendant, il prendrait soin d’elle.

Zahara ne savait pas quoi faire, mais il fallait qu'elle se calme, qu'elle trouve ce qu'elle pouvait faire afin d'y arriver. Elle ne voulait pas faire endurer un tel spectacle à Declan. Elle n'était pas allé chez lui pour pleurer, mais pour passer un bon moment. Une fois qu'elle était entrée dans la salle de bain, étrangement, il ne l'en avait pas empêché en la prenant dans ses bras avant qu'elle n'y arrive. La blonde s'appuya contre la porte, non pas qu'elle ne voulait pas qu'il entre, il était chez lui. De toute évidence, c'était ce qu'elle voulait, qu'il entre afin de la prendre dans ses bras. Dès qu'elle ne le vit plus elle sentit les larmes couler sur ses joues, elle ne pouvait pas réduire la cadence étrangement rapide, trop pour elle. Elle ne pourait guère se calmer, non cela lui était impossible. « Zahara.. » Elle ne répondit pas, c'était sa faute si elle pleurait, elle lui en voulait de la faire pleurer. La blonde estimait que c'était sa faute à lui pour beaucoup de choses, s'il n'avait jamais su pour son trafic, il ne lui aurait jamais proposé ce travail et tout serait resté dans l'ordre des choses. Mais elle ne l'aurait pas laissé tomber pour autant, loin de là. Il était le seul à être son amant régulier, sauf que cela il l'ignorait. Il était le seul qu'elle avait eu plus d'une nuit dans ses draps, enfin, actuellement, cela était déjà arrivé avec le demi-frère d'Athénora. Jeune homme qu'elle ne faisait qu'éviter depuis quelque temps, depuis qu'elle connaissait Declan d'ailleurs, enfin qu'elle l'ait rencontré d'une autre manière. Oui elle n'était pas exclusive avec lui, mais cela n'empêchait qu'il était le seul qui avait le droit de la revoir.

Ressentant une pression dans son dos, elle se décala de toute manière, elle n'avait aucune force à ce moment(là, elle serait incapable de se battre. Elle était trop faible, elle le laissa donc entrer, enfin, parce qu'elle le voulait sinon elle aurait déjà utilisé la magie afin de bloquer la porte. Sauf qu'elle ne l'avait pas fait, ce qui voulait tout dire, elle avait besoin de lui, elle le ressentait, elle le laisserait donc faire pour le plus grand plaisir de Declan certainement. Elle tenta de retenir ses larmes, certes c'était difficile, mais elle pouvait le faire. Zahara le ferait pour lui, qu'il ne se sente pas trop coupable, même si au fond d'elle elle l'accusait. En entendant les bruits de pas l'assistante se laissa faire par son patron, elle avait plus besoin de lui qu'elle ne voulait l'avouer. Sentant ses bras l'entourer elle ferma les yeux et se laisse un peu aller, un tout petit peu, un instant infime, de nouvelles larmes, moins nombreuses cependant coulaient avec un flux réduit. La main de Declan la rassurait, le sentir derrière elle également, c'était comme si sa présence lui faisait du bien, lui faisait oublier le mal qu'elle ressentait. Mais il y avait toujours ce petit élan de fierté qui l'empêchait de se retourner et lui faire face alors qu'elle était en larmes. « Je te promets que ton père comprendra. Il est peut-être en colère maintenant, mais ça lui passera. Regarde-toi, tu ne peux pas le décevoir, tu es parfaite. » Sa voix était tellement agréable à entendre qu'elle se concentra simplement dessus. Il la calmait, enfin elle aimait simplement entendre cette voix, peut importe les circonstances à vrai dire. Elle ne pouvait pas lui dire. La blonde n'écouta pas vraiment ce qu'il lui disait, elle ne compris que certains mots. Seulement parce qu'elle tentait de ses concentrer sur sa façon se parler et non pas les mots qu'il lui annonçait. Elle ne compris que deux mots à vrai dire colère et parfaite, elle ne voyait pas trop où il voulait en venir en utilisant ces mots. Sauf que n'ayant pas suivi le sens de la phrase il était certain qu'il serait impossible pour l'aîné McClary de comprendre quoi que ce soit qu'il lui disait. Il fallait qu'elle se calme des larmes coulaient encore sur ses joues. « Laisse-moi aller lui parler, lui expliquer que tu n'as que vingt ans et que ce n'est que le début de ta carrière. Tu es brillante, tu iras loin. Je le sais, je crois en toi, moi. » Peut importe ce qu'il lui avait dit avant, elle n'avait compris que la fin, le fait qu'il croit en elle. Cela ne pouvait que lui faire plaisir qu'il lui avoue cela, parce qu'elle en avait besoin de se sentir que quelqu'un pouvait y croire. Etant donné que son père avait tout détruit à ce moment-là, lors de leur dispute, elle évita d'y penser, parce que sinon, elle se remettrait à pleurer encore plus fort et pauvre Declan.

Zahara ne bougeait pas, elle n'en avait pas la force et encore moins l'envie. Si Declan voulait qu'elle bouge, il devrait le faire par lui-même, sauf que sans qu'elle lui dise, elle doutait qu'il le fasse de lui-même. Cependant, la blonde sentit bien vite la main du maître des potions dans la sienne et il la fit tourner comme s'ils dansaient. Elle se retrouva donc face à lui, elle n'osa pas vraiment relever la tête afin de le regarder, mais il fallait qu'elle le fasse c'était mieux. Une dernière perle coula sur sa joue et là alors qu'elle le regardait il s'aperçut dans le miroir. Voyant le désastre de son maquillage elle fit la moue. Il ne devait certainement pas comprendre, elle avait une ces têtes affreuses qu'il vaut mieux pas montrer aux autres encore moi à un homme, surtout s'il vous plaisait. Sans qu'elle n'eu le temps de faire quoi que ce soit, il essuya lui-même ses yeux en lui enlevant le surplus de maquillage et les larmes qui s'y trouvaient encore. « Voilà, c'est mieux comme ça. » Le sourire qu'il lui offrit fut un bien fou à a blonde, mais le mieux était tout de même ce qu'il fit par la suite. Le baiser qu'il lui donna était certainement l'un de ceux qu'elle préfèrerait à partir de ce moment-là. Declan troublait son assistante, elle ne savait que faire maintenant, devait-elle le remercier d'être là pour elle ? Ou devait-elle faire comme si c'était tout à fait normal qu'il fasse cela. Elle n'en avait aucune idée et elle était perdue dans ce qu'elle devait penser de lui et de leur relation. Etant donné que tout changerait maintenant qu'il l'avait vu pleurer, tout serait différent. « Je suis certain que tu apprendras beaucoup à mes côtés. » Zahara ne compris pas ce qu'il voulait dire par là, elle pensa que cela avait à voir avec ce qu'il voulait lui apprendre pour ses potions et son petit trafic. Enfin c'était tout ce qu'elle comprenait à vrai dire, s'il y avait un sous-entendu la dessous, elle ne saurait guère ce qu'il voudrait dire. La belle blonde le regarda en posant sa tête contre son torse, elle hésita à sourire, enfin elle essaya de se forcer, mais n'y arriva pas donc elle resta là contre lui. Ne voulant plus bouger rester contre lui pour l'éternité. « Est-ce que tu veux aller te reposer ? » La McClary releva la tête un peu plus pour regarder son patron. Elle le regarda, se demandant si la meilleure idée était de rester ici ou non, cependant, sans attendre quoi que ce soir elle se redressa un petit peu afin de lui faire totalement face, elle n'avait pas la force de quitter son appartement. Et murmura donc une chose qui lui ferait certainement plaisir. « Garde-moi dans tes bras. » Zahara se fichait complètement de l'endroit dans lequel elle se trouverait tant qu'elle était dans les bras du mangemort. S'il l'a gardait contre elle, elle se sentirait rassurée s'il était là avec elle, sinon elle se sentirait mal, elle ne voulait finalement pas rentrer chez Athénora, peut importe si elle devait lui expliquer pourquoi elle avait découchée. Remarque, elle n'aurait pas à le faire puisque sa meilleure amie comprendrait certainement bien vite qu'elle avait fini dans les draps d'un homme.

L'aînée McClary s'accrocha à Declan, comme si sa vie en dépendait. Ils étaient encore dans la salle de bain, certainement pas pour longtemps puisqu'elle sentit qu'il l'attrapa de manière à la porter. Il comptait l'amener ainsi dans sa chambre ? Et bien oui, puisqu'elle se retrouva bien vite sur le lit du professeur. « Je peux avoir ta chemise pour dormir ? » Zahara regarda son supérieur d'un air quémandeur, elle n'avait pas envie de dormir en sous-vêtements, ni toute habillée. Et puis salir une chemise pour une nuit, non cela serait idée, puis elle avait toujours adoré dormir dans une chemise d'homme, surtout les siennes. Même si en général, elle les enlevait suffisamment vite afin de ne pas être ennuyée. Alors qu'elle commençait à se déshabillait, c'était étrange de le faire devant lui sans qu'il le fasse lui-même. Enfin s'il l'aidait tout de même à s'installer. Néanmoins, le plus étrange c'est qu'elle n'ait pas perdue ses vêtements précédemment, mais avait l'état dans lequel elle se trouvait et il était un gentlemen. Loin d'être le genre d'homme qui profiterait d'elle dans cet état-là. La blonde mis donc la chemise que le beau mangemort lui offrait, elle lui fit donc un sourire, le premier depuis qu'elle s'était mise à pleurer. Elle s'installa donc dans le lit dans les bras de Declan, face à lui, tête sur son torse. « Tu seras là quand je me réveillerais hein ? Je serai toujours dans tes bras ? Promis ? » La jeune femme devait ressembler à une vulgaire petite chose fragile qui pourrait se casser à n'importe quel moment dans cet état. Pourtant, malgré sa fierté, elle s'en fichait, la seule chose dont elle avait envie était de s'endormir sauf qu'elle en serait incapable tant qu'il n'aurait pas répondu à sa question. Et donc qu'elle serait enfin certaine de le retrouver le lendemain. « Bien sûr, je te le promets. » Un sourire presque imperceptible de dessina sur les lèvres de l'assistante de potion. Elle le regarda d'un air adorable, si on ne la connaissait pas on pourrait se dire qu'elle n'était encore qu'une enfant qui avait besoin d'être dorlotée et qui était incapable de méchanceté. Sauf que la dernière partie était complètement impossible, puisque Zahara était tout de même assez diabolique lorsqu'on la connaissait. Sentant la main de Declan caresser ses cheveux, elle se permit de tomber dans les bras de Morphée, en étant sûre qu'il ne la laisserait pas là seule.