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 ***Des étoiles plein les oreilles*** (PV Liv)

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MessageSujet: ***Des étoiles plein les oreilles*** (PV Liv)   ***Des étoiles plein les oreilles*** (PV Liv) EmptyMar 8 Mai - 12:31


*Sons de nuit*

Si la nuit, en plein décembre, peut paraitre calme et paisible, pour qui sait regarder, on y trouve pourtant peine, mort et solitude cachées en toutes choses nées de la nature. L'obscurité du ciel se reflète doucement sur la neige si parfaite, et seuls quelques flocons osent perturber le ballet des étoiles si nombreuses.
Peu de nuage, et pourtant, peu de vues sur l'avenir soufflé par les astres. Le soir se faisait muet, la nuit, en venant, avait tué le son des arbres.

Et c'est en ce parc, bercé par la macabre lueur de la lune, que Grace était venue observer. Mais rien ne présageait rien. Les esprits enfouis dans les astres se taisaient, invisible pour la jeune femme.
Ce n'est pas pour autant que le silence se présentait au temps, car, depuis quelques minutes déjà, des notes étincelaient, quelque part, au loin.
Elle resserra son épaisse cape noire autour de ses épaules, rabattit sa capuche, et, abandonnant sa tâche inutile, s'avança vers l'orée du bois, un peu plus près du lac. Là, juste là, d'où semblaient venir les accords...
Grace choisi de prendre son temps, laissant son pied s'ancrer dans la neige. La mélodie se faisait douce et sûre, surement longuement répétée. Les cordes s'arrêtèrent un instant. Grace était émue par l'air joué. Elle en était persuadée, elle le connaissait. De son poste, elle ne voyait qu'une main frêle se balader sur le manche de la guitare ; une main délicate, probablement féminine.

Grace ne voulait pas faire peur, même si, à cette heure avancée de la nuit, nul n'avait le droit d'être sorti de son dortoir... Elle attendit encore un peu, le temps que le morceau commencé se termine.
Un silence.
Une note, une deuxième, une dernière, un silence.
La Professeur choisi alors de s'accroupir et de poser sa main sur celle de la guitariste, s'assurant d'un contact surprenant mais doux, de ne pas se faire menacer par une baguette, aussi inefficace soit-elle.
Un visage féminin et des yeux gris s'offrirent à elle. La jeune demoiselle ne cachait pas sa surprise, ni sa peur, d'être ainsi surprise dans la nuit, au beau milieu du Parc. C'était Liv Lindgren, une élève de cinquième année qui participait (ou faisait en tout cas acte de présence) au cours de divination.

- Bonsoir Mademoiselle Lindgren ! Ce n'est pas prudent de votre part d'être seule, ici, et à cette heure !

Sa voix se voulait calme et apaisante, mais restait toutefois teintée de la fermeté nécessaire.
La main toujours sur celle de l'élève, le regard de Grace se posa sur la guitare. La couleur si chaude du bois tranchait avec la pâleur de la peau de l'adolescente. Le manche et la caisse semblaient usé, mais les cordes, en parfait état, révélait un entretien quasi quotidien de l'instrument.

- C'est une belle guitare, elle a un beau son... et vous en jouez très bien. Mais elle risque de ne pas apprécier le froid et l'humidité ambiants. D'autant plus que, si je ne m'abuse, vous devriez déjà avoir rejoint votre dortoir Mademoiselle.

La crainte imbibait toujours le regard de la jeune Poufsouffle, elle qui était d'ordinaire si souriante avait changé de visage. Ses lèvres s'étaient entrouvertes, comme pour dire quelque chose, mais Grace se releva, et observant la jeune fille toujours assise dans la neige, continua sur une note plus sympathique :

- Vous jouez depuis longtemps, non ? Ou alors vous apprenez très vite... … … Avez-vous offert votre langue à votre guitare Mademoiselle Lindgren ?

La femme ne put réprimer un sourire après ces quelques mots, car déjà, le silence s'était de nouveau installé, et la jeune fille n'avait rien prononcé... Rien qui ne soit audible en tout cas...
Elle lui tendit alors la main, et l'aida à se relever, détachant alors la silhouette de Liv sur le fond blanc les entourant.
Étrange rencontre, en cet instant. Que penseraient deux inconnus passant là ? Que se diraient-ils sur les ombres debout sous ce vieil arbre ? Que raconteraient-ils au matin, aux oreilles avides de ragots ?
La petite n'avait toujours pas dit mot, mais la Professeur savait qu'elle ne tarderai pas à répondre à ses questions. Le tout était de ne pas la brusquer, ne pas l'effrayer. Elle devais être frigorifiée... C'était peut-être cette nuit, ou tout simplement les mélodies résonnant il y a quelques minutes, mais Grace n'avait pas envie de punir Liv. Plutôt de la protéger. Elle paraissait si fragile dans l'obscurité de l'hiver. Ses lèvres brûlaient de l'envie de lui chanter la berceuse qu'elle venait de jouer, mais, attendant, elle se retint. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avais plus chanté, ce n'était cependant pas une enfant, mais une adolescente qui se tenait devant elle... Qui, à quinze ans, souhaitait entendre une berceuse dans la nuit et la neige ?

Grace détacha sa cape et la passa autour des petites épaules de l'élève. Ses cheveux d'or étaient doux sous ses doigts, mais elle ne fit aucun commentaire. La nuit veillait, et le silence laissait place au souffle des deux femmes se tenant là, l'une dans l'attente d'un signe de l'autre.
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MessageSujet: Re: ***Des étoiles plein les oreilles*** (PV Liv)   ***Des étoiles plein les oreilles*** (PV Liv) EmptyDim 20 Mai - 9:36

Cela n’avait d’abord été qu’un rêve. Puis cela avait fait son bout de chemin dans sa tête, jusqu’à devenir quelque chose de bien réel, une chose concrète, une envie. Un besoin, une nécessité. Liv ignorait pourquoi ce désir si brûlant, si dangereux, quel était le réel but de cette manœuvre qui comportait des risques importants pour elle, mais la jeune fille ne renonça pas pour autant. Un soir de décembre, où la neige avait déposée son joli manteau blanc immaculé sur le parc quelques heures plus tôt, la préfète sortit discrètement de son dortoir, sa guitare à la main, sa fidèle besace sur l’épaule, et un sweat-shirt noir épais supplémentaire dans l’autre, se glissant telle une ombre dans les couloirs de l’école jusqu’à la sortie, non officielle, bien évidemment, puisqu’elle supposait que la grande porte avait été, comme toutes les autres nuits, verrouillée pour une question de sécurité, apparemment. La jeune fille avait toujours trouvé cela assez superficiel comme dispositif, puisque quelqu’un de mal intentionné, ou de bien intentionné en fait, tout dépendait des points de vues, qui était plus ou moins renseigné par un moyen quelconque, pouvait rentrer dans ce château comme pouvait rentrer dans un moulin, à l’époque, et comme les élèves pouvaient en sortir avec une facilité déconcertante. Mais là n’était pas la question. Les préfets avaient tous fini leur ronde, et même si Liv se doutait qu’un ou deux professeurs ou encore le surveillant, l’affreux surveillant même, devaient roder aux alentours, la jeune fille quitta les pavés glacés des corridors du bâtiment sans grande angoisse. Elle était prudente, bien sur, car les envies suicidaires n’étaient pas trop son genre, et elle ne tenait pas à être attrapée dehors bien après l’extinction des feux, quoique vouloir jouer de la guitare à une heure pareille était surement la meilleure façon d’être repérée en deux temps trois mouvements, en fait, après réflexion. Mais voilà, elle était là, avec cette sensation de devoir jouer, pour quelque chose, ou pour quelqu’un. Et puis, elle se souvint. On était en décembre, il y a sept ans. Jour gris, annonce tragique. Déchirement. Hurlement muet, pleurs, écroulement intérieur. Destin brisé, ailes envolées, vie arrachée. Angus.

Comment avait-elle pu oublier cela ? L’avait-elle réellement oublié, si son cerveau lui avait quand même intimer cette nécessité, et si malgré tous les risques que cela comprenait, elle avait commencé jouer sans vraiment savoir pourquoi ? Cela pouvait-il être considéré comme une trahison à son égard ? Était-elle passée à autre chose avec les années, cette période là, qui aurait du être période de fêtes et de joie pour tous, avait elle fini par n’être qu’un moment comme un autre de l’année, le froid et l’humidité en plus ? Ce mois là avait-il fini par devenir … banal ? Non, jamais le mois de décembre ne saurait devenir un mois comme un autre, à ses yeux tout du moins. Machinalement, elle passa sa main droite sous son haut et caressa du bout des doigts son tatouage au creux des reins.

- Maintenant, tu es libre …

Le murmure rauque se perdit dans la nuit et une bourrasque balaya le parc en réponse. C’était ce qui lui semblait en fait, mais peut-être n’était-ce qu’une simple coïncidence, elle ne le saurait pas. Elle préférait ne pas le savoir et avoir cet espoir fou et enfantin que d’une certaine manière, il veillait sur eux, de là haut et qu’il était toujours là, quelque part. Liv gratta quelques accords incertains, vacillants, les cordes n’étaient plus accordées, il fallait qu’elle remédie vite à cela si elle ne voulait pas horrifier toutes les bestioles à plumes qui logeaient gratuitement, et qui étaient aussi nourris d’ailleurs, dans le par cet dans la forêt. Quels veinards ces maudits volatiles, ils étaient nourris et logés gratuitement ! Il ne leur restait plus qu’à se laver et ils pouvaient couler une petite vie parfaite de volatiles stupides, comme ça, tranquille. C’était écœurant et parfaitement injuste. Eux filaient une parfaite petite vie, presque sans remous, et n’avaient comme préoccupation que la survie de leur espèce, pendant que les élèves avaient une vie relativement dure, remplies de difficultés et de problèmes en tout genre, et eux n’avaient pas comme préoccupation la survie de leur espèce. Enfin presque personne, en fait. Sauf une ou deux filles en manque d’amour familial, peut-être.

Enfin bref, il fallait qu’elle accorde ses cordes. Sortant de sa housse son accordeur, elle bidouilla patiemment jusqu’à ce que tout soit parfait à ses yeux. Puis elle se remit à jouer tranquillement, sans se presser, une musique de Yann Tiersen, composition qui avait été particulièrement apprécié d’Angus de son vivant. Il faut dire que Comptine d’un autre été, était surement, et de loin, la musique que Liv aimait le plus, et par conséquent, qu’elle jouait le mieux. La jeune Poufsouffle la connaissait sur le bout des doigts, c’est le cas de le dire, d’ailleurs, et elle savait la jouer en toute circonstance, voir même les yeux fermés lorsque l’envie lui prenait, ou qu’on la mettait au défi de le faire. Non pas qu’elle ait un esprit de compétition fortement développé, mais il faut dire, pour sa défense, que cette fille là l’avait passablement blessée en remettant en doute sa capacité à la jouer correctement les yeux fermés, et que c’était soit jouer cette partition là, soit lui refaire le portrait à coup de guitare. Le choix avait été vite fait, surtout pour le bien de sa guitare, et pour ses études. La fille, à la limite, Liv s’en fichait pas mal, surtout que ce n’aurait pas été un gâchis de lui casser le nez et de lui fendre la pommette, cette blonde n’était pas à proprement parlé une jolie fille.

Et pendant qu’elle se rappelait l’envie irrésistible de défigurer cette prétentieuse qui l’avait saisit à la gorge, lorsqu’elle l’avait énervée, elle continuait de jouer, en y mettant un peu plus de force et de brutalité à cause de son agacement soudain, Liv ignorait qu’une ombre approchait, qu’une menace s’amenait. Même si elle ne comprenait pas la réelle raison de l’agitation qui l’avait secoué, et qui la secouait aujourd’hui encore, la jeune fille se sentait honteuse d’avoir voulu un jour faire du mal à une de ses comparses, et elle eu envie de disparaître sous terre dans la minute. Puis, un bruit, un seul. Infime mais en même temps aussi bruyant que le mugissement d’un ouragan aux oreilles de celui qui sait écouter, comme le savait le faire. La neige craquelait sous les pas de quelqu’un. Elle n’avait rien entendu auparavant, la guitare couvrant la marche légère de l’individu, ou de la bête. Tendue, Liv attendit, finissant son morceau, doucement, sur la défensive. Si son ouïe était bonne, sa vision dans le noir l’était un peu moins, et elle ne devinait aucune silhouette devant elle. A l’instant où la main se posa sur la sienne, elle comprit pourquoi. L’attaque venait du bas et non du haut comme se l‘était imaginé, et l’attaquant n’était autre que son professeur de Divination. Se traitant de tous les noms possibles et imaginables, Liv hésita entre deux options qui étaient : prendre ses jambes à son cou, assommer l’enseignante avec sa guitare, assommer l’enseignante puis partir en courant ou alors rester et assumer son escapade nocturne. Elle finit par choisir de rester et de plaider coupable, même si, il faut le dire, elle n’en menait pas bien large. Voir pas du tout. Encore une autre raison à ajouter à la liste pour se creuser un trou et s’enterrer. Et puis c’était pas comme si elle avait vraiment le choix, puisque mademoiselle Dewis se souvenait de son visage et l’avait appeler par son nom. Jurant silencieusement, Liv attendit la sentence, la boule au ventre, surprise de ne pas être déjà collée ou pire, entraînée chez les hautes sphères de la hiérarchie de cette maudite école.

Elle se sentait mal. Une terrible et irrépressible envie de vomir s’était installée vicieusement, et elle avait toutes les peines du monde à ne pas vomir là tout de suite. C’était la peur de son avenir qui provoquait cette réaction stupide de son organisme, et elle le savait très bien. Liv écoutait d’une oreille distraite ce que disait son interlocutrice, ou plutôt la dame qui tenait un monologue, en essayant tant bien que mal de ne pas lui rendre son dîner dessus. Elle était déjà dans de beaux draps, elle ne tenait pas à envenimer encore la situation et par conséquent aggraver son cas. Les lèvres entre ouvertes, Liv chercha à expliquer la raison de sa présence ici à l’enseignante, mais elle ne lui laissa pas en placer une, peut-être aimait-elle s’entendre parler. Il faut dire qu’elle avait une jolie voix, toute douce, et celle-ci ne semblait pas pouvoir devenir plus dure, vu le résultat de la tentative de Grace de se faire protectrice et gardienne de troupeau en se montrant un tant soit peu sévère. Pour un peu, Liv aurait sourit devant cette volonté mignonne de la gronder sans la blesser, mais ce n’était pas trop le moment, étant donné que son estomac se baladait quelque part entre sa place habituelle et sa bouche, et qu‘il avait la furieuse envie de se soulager d‘un poids. Il devait être coincé dans son œsophage, elle ne voyait pas d’autre alternative pour que son envie de vomir soit aussi importante.

Liv s’étouffa légèrement avec sa salive quand son professeur lui demanda si elle chantait en même temps qu’elle jouait. C’était quoi ça, une invitation à le faire, ou pire encore, une invitation à jouer pour qu’elle puisse chanter en même temps ? Non pas qu’elle n’aimait pas son institutrice, c’était juste qu’elle n’aimait pas jouer pour tout le monde. Très peu de personnes l’avaient entendu jouer depuis son entrée à Poudlard, il n’y avait que les filles du dortoir et Alister à qui elle réservait le droit de l’écouter. C’était peut-être par pudeur, ou par honte de ne pas toujours réussir tous les accords, malgré des années et des années d’entrainements. Huit ans, pour être exact. Huit longues années de travail acharné, de doigts mutilés, de partitions chiffonnées. Huit années de bonheur lorsque ses doigts fins se refermaient sur le manche d’une guitare, d’abord celle de son père, puis celle-ci, la sienne, qui lui avait été offerte par son géniteur juste avant sa rentrée dans l’école de sorcellerie. Par politesse, Liv remercia Grace Dewis pour son compliment sur sa façon de jouer et de l‘avoir aidé à se lever, puis elle la regarda dans les yeux, cherchant quelque chose qui lui indiquerait le comportement à adopter. Elle ne savait pas si la dame était déçue, en colère, irritée d’avoir du sortir en pleine nuit, ou si elle avait apprécié le morceau qu’elle avait entendu. Car Liv ne doutait pas qu’elle eu tout entendu, du début à la fin. Avait-elle perçu la tension sur les cordes, la sécheresse de ses mouvements, ce mouvement trop rigide du poignet ? Avait-elle l’oreille musicale ? Levant un sourcil, la jeune fille regarda sur le côté et se demanda pour elle-même pourquoi elle se posait des questions aussi stupides et presque dénuées d’intérêt, finalement. Doucement, le froid commença à s’infiltrer, surtout grâce à son pantalon mouillé au niveau des fesses et des cuisses. Soupirant, la Poufsouffle fini par se dire qu’elle ne faisait qu’enchainer les bourdes monumentales cette nuit. Voilà qu’elle allait attraper la mort. Tout ça pour toi, pensa-t-elle, en jetant un regard courroucé vers les étoiles. Puis elle sentit le contact d’une cape chaude sur ses épaules, et elle soupira d’aise, rabattant les pans du vêtement sur elle, pour que le froid ne puisse plus s’inviter à son insu. Elle ferma les yeux et profita du doux cocon de chaleur que lui procurait la cape de Grace, qui devait sentir le froid mordant maintenant.

- Je suis désolée Mademoiselle, j’ai eu tord de sortir à cette heure, je n’ai aucune raison qui pourrait vous paraître valable pour être ici, mais pour ma défense, je dirais seulement que c’était important pour moi et qu’il y a des raisons du cœur que la raison ignore.

Elle essayait de faire bonne figure, et elle avait baissé la tête en prononçant ses excuses, une façon pour elle de se repentir, quoiqu’elle ne soit pas vraiment tout à fait désolée. Elle était plutôt contente d’elle d’ailleurs, elle avait fait honneur à la mémoire d’Angus. Puis, se risquant à relever les prunelles vers son enseignante, elle lui adressa un pauvre sourire contrit.

- Pour ce qui est de la guitare, je joue depuis huit ans maintenant, mais cela ne fait que quelques années que je sais plutôt bien jouer, sans vouloir me vanter, bien sûr.

Non, Liv Lindgren n’était pas une vantarde, bien qu’elle aurait pu l’être sans problème, vu son niveau. Mais elle savait pertinemment qu’il y en avait des meilleurs qu’elle partout dans le monde, et même dans le sein de cet établissement.

- Je ne chante jamais lorsque je joue, par principe, j‘aurais trop peur de mutiler mon morceau, en fait. Mais il m’arrive d’offrir ma voix à d’autres instruments, qui sont, à mon goût, plus adaptés à mon timbre de voix. Cependant, je ne refuse jamais aux quelques rares personnes qui m’accompagnent dans mes moments musicaux de chanter si ils le souhaitent.

Comprenait-elle qu’elle était devenue une privilégiée en l’entendant jouer ? Saisissait-elle le sous entendu ? Liv avait parfaitement compris que Grace était une chanteuse à ses heures perdues et qu’elle ne dirait pas non à pousser la chansonnette si on lui en donnait l’occasion. Désignant sa guitare de la main droite, la jeune fille murmura doucement le nom du prochain morceau qu‘elle avait l‘intention de jouer, une berceuse.

- Vous … Souhaitez m’accompagner, peut-être ?


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MessageSujet: Re: ***Des étoiles plein les oreilles*** (PV Liv)   ***Des étoiles plein les oreilles*** (PV Liv) EmptyDim 9 Sep - 5:40

Grace se braqua.
Elle s'était laissée attendrir par un air de guitare, un air désolé et une proposition de chanson... C'est dans la réalité, cette proposition qui avait retourné un peu le ventre et l'esprit de la belle Dewis. Sa mésaventure londonienne et son entretien qui avait suivi avec le Seigneur des Ténèbres lui revint à l'esprit. Hors de question d'être compatissante avec des étudiants...

- Et après avoir chanté, nous danserons dans le froid et la nuit en espérant ne pas s'enrhumer demain ? Allez, cessons donc cette discussion, je vous raccompagne jusqu'à la porte de votre dortoir Mademoiselle. Maintenant. Et la prochaine fois, je ne serai pas aussi indulgente, ce sera retenues et points en moins... de même qu'un signalement de vos agissements en bonne et dûe forme.

Il n'y avait aucune méchanceté ni aucune menace dans sa voix. Les mots suffiraient. Après tout, elle ne devait pas être trop souple avec ses élèves, mais personne ne lui avait dit d'être trop rude avec une jeune fille gelée dans la nuit et la neige. Elle indiqua le chemin du château à la blonde et la suivit.

La neige sous ses pas ne craquait pas, elle ne laissait pas non plus d'empreintes derrière elle... Légèreté du mouvement et discrétion indispensable à sa condition de femme du grand monde.
Le froid ne la mordait pas, l'humidité de l'air n'infiltrait pas ses poumons, elle gardait l'allure droite. Résistance et vigueur indispensable à sa condition de femme en ce monde...
Il n'était pas aisé d'être Dame à l'époque actuelle si l'on excellait pas dans son domaine. La moindre erreur pouvait coûter cher. Et c'est une erreur que venait de faire Mademoiselle Lindgren en ne respectant pas le règlement. Une erreur qui lui retomberai dessus, plus tard, mais pas ce soir. Parole de Dewis, elle y veillerai.
Sa décision était prise, elle reprendrait l'évènement avec la jeune fille plus tard, quitte à lui donner une petite punition pour marquer le coup...Ou alors... Oui, c'était une bonne idée. Et avec ceci, aucune chance que la Poufsouffle fasse le même impair dans les nuits des semaines et mois à venir.
Finalement, elle serai très légèrement punie...

Elles avaient déjà bien avancées, lorsque les lourdes portes de bois du château apparurent. Pas la porte principale, non, mais cette porte en bois sans décorations, sans autre apparat que les gros clous la maintenant droite. Une porte connue de tous mais peu utilisée qui permettrait à la jeune Liv de ne pas passer devant les autres surveillants de nuit, et ainsi limiter sa sanction.
En tirant sur la grosse poignée, la porte offrit la chaleur et la lumière de l'intérieur, ainsi qu'un grincement éreintant pour les oreilles un peu sensibles aux beaux sons et belles musiques.

Grace observa une fois encore l'attitude de la jeune fille. De la poésie se dégageait de son long corps. La nuit paraissait faussement calme et paisible, et cette jeune fille semblait appartenir à la nuit déchiquetée et meurtrie de l'hiver. Comme ces chansons dont on ne comprends pas les paroles mais qui parlent à notre cœur et que notre corps comprends, morbidement parfois.
Elle cachait quelque chose d'imperceptible à l'œil. Un je ne sais quoi de trop ou d'absent. Etait-ce la raison de sa présence dans l'extérieur sombre cette nuit ? Peut importait. Elle comprendrait plus tard. Demain, après-demain.
Grace referma la porte après elle, savoura le contact du bois attendri par l'âge sous ses doigts fins, et se demanda, l'espace d'un instant, si la jeune sorcière avait conscience du contact du bois dur et vernis de sa guitare dans sa main. Avait-elle seulement cet éclat de conscience, ou était-elle idiote de ne pas comprendre les messages de son corps et les bonheurs simples de l'existence contemporaine ?



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