La fin de l’après-midi approchait et le soleil commençait tout doucement à décliner. Zane était assis seul sous un arbre, près du lac. Il ne faisait rien de particuliers, si ce n’est observer quelqu’un. Le Poufsouffle était là depuis près d’une demi heure et il n’avait pas bougé. Il observait toujours la même personne, d’assez loin pour ne pas l’embêter, d’assez près pour qu’elle sache qu’il était là. Heureusement que le temps était assez doux pour un mois d’octobre, mais plus la soirée arrivée, plus le temps commençait à se rafraîchir. La personne que Zane observait si attentivement était Ainhoa, elle était en train de lire passionnément depuis tout ce temps. Rien de surprenant à cela quand on sait qu’il est amoureux d’elle depuis quelque semaines mais n’ose pas l’approcher. La jeune fille ne semblait lui donner aucun espoir car toutes les tentatives du garçon ne menaient à rien. D’habitude, il n’était pas maladroit avec les filles, mais depuis qu’il avait découvert ses sentiments pour elle, il était devenu un vrai dégonflé. Il ne supporterait pas de se faire clairement rejeter, alors il ne tentait aucune approche claire. Zane avait la chance d’avoir un cousin, Xander, assez proche d’Ainhoa et dans la même maison. Xander lui avait dit qu’Ainhoa n’avait pas de petit ami, mais il lui avait aussi dit d’abandonner et de chercher une autre fille parce qu’elle n’avait pas de sentiments. De toute façon, il était sûr que son cousin ne l’aiderait pas à approcher sa protégée, il fallait qu’il y aille lui-même. Mais voilà, depuis une demi heure, Zane n’avait pas bougé d’un centimètre alors qu’il aurait pu aller lui parler. Au bout de quelques minutes, Ainhoa leva les yeux de son livre et regarda vers lui. Et là, la chose la plus étrange se produisit, elle se mit à lui sourire. Et encore mieux, elle leva une main et lui fit signe de venir. Zane se sentit aux anges et se mit à sourire aussi. Il allait se lever quand.. un garçon lui passa devant et alla s’asseoir aux côtés d’Ainhoa. Soudain, le cœur de Zane se brisa en milles morceaux. Ce n’était pas à lui qu’Ainhoa avait souri, ce n’était pas non plus à lui qu’elle avait fait un signe de la main. Son sourire disparut aussi vite qu’il était arrivé. Qui était ce garçon à présent assis aux côtés d’Ainhoa et pour qui elle avait fermé son livre, chose qu’elle faisait rarement quand Zane tentait de lui parler. Le Poufsouffle essayait de le reconnaître mais il était de dos. Ce n’était peut-être qu’un camarade de classe avec qui elle voulait parler d’un devoir, mais Zane était jaloux, et il se trouvait ridicule d’être jaloux quand il ne pouvait pas lui-même être dans la compétition. Bon, le Poufsouffle avait beau être patient et aurait pu attendre que le jeune homme s’en aille, mais il y avait de grandes chances pour qu’Ainhoa ne rentre pas seule au château. Il était donc temps d’y aller.

Très énervé d’avoir ainsi perdu son temps, Zane quitta la zone du lac et traversa le parc d’un pas lent mais assuré. Ainsi, il s’éloignait d’Ainhoa après son faux espoir. Il avait même honte d’y avoir cru un moment. Le pauvre garçon commençait même à croire qu’il n’aurait vraiment aucune chance avec la Serdaigle et qu’il allait finir sa vie seul – enfin, il ne faut tout de même pas dramatiser, même si c’était elle qu’il aimait pour l’instant. Zane allait se rendre au château pour manger quand il entendit une voix familière l’interpeller « Eh Zane! Tu ne manges pas ? » Le garçon en question tourna la tête vers la source de cette voix, il aperçut alors la belle Ariel. Ariel était en septième année à Serpentard, Zane et elle s’étaient rapprochés pendant la quatrième année du jeune homme, elle avait été sa première expérience et la seule fille qu’il fréquentait encore régulièrement intimement. La demoiselle venait de sortir de derrière les serres où elle avait du se cacher en entendant ses bruits de pas. Il n’était pas trop conseillé de se promener dans ce coin là le soir, les serres étant interdites d’accès aux élèves, elles étaient parfois surveillées par des professeurs faisant des rondes dans le parc. Elle l’accueillit avec un sourire, ce qui n’était pas pour lui déplaire au vu de son humeur massacrante. Ariel semblait tomber à pic et Zane avait déjà trouvé un moyen rapide de calmer ses nerfs. Les mains dans les poches, il s’approcha d’elle. Elle du remarquer sa mauvaise humeur car elle lui fit une remarque « Qu'est ce qu'il t’arrive ? » Sans vouloir vexer Ariel, à ce moment là, il n’avait pas trop envie de parler. Ses mains quittèrent rapidement ses poches, un sourire espiègle s’installa sur son visage, il voulait penser à autre chose. Sans plus attendre, Zane plaqua Ariel contre le mur de verre de la serre et la bloqua de ses bras, posés sur la vitre de chaque côté de la tête brune « Je te le dirais.. plus tard » Peut-être, ou peut-être pas. Un nouveau sourire marqua la fin de la conversation. Zane voulait montrer qu’il était un homme, un vrai et qu’il méritait n’importe quelle fille, que ce soit Ainhoa ou la sulfureuse Ariel. Avant même qu’il ne tente de l’embrasser, Ariel se dégagea de son emprise « Tu joues à quoi là ? » Zane était patient, il n’abandonnait pas facilement la partie. Se rapprochant un peu plus d’Ariel à chaque pas, il caressa délicatement sa mâchoire tout en approchant son visage. Il allait la faire craquer, il le savait. Il suffisait qu’il la mette un peu en condition et elle aurait envie de lui. Le sourire amusé ne quitta pas ses lèvres, ces dernières frôlèrent d’ailleurs la peau d’Ariel, puis ses lèvres à elle mais elle ne réagissait toujours pas. Et hop ! Ariel craqua, attrapa le garçon par la nuque et l’embrassa sans retenue.

Quand ils se séparèrent enfin, Ariel entra dans la serre numéro deux et entraîna le Poufsouffle avec elle. C’était une entrée difficile d’accès parce que les élèves n’étaient normalement pas autorisés à y entrer en dehors des cours mais en pratique, beaucoup plus d’élèves y venaient par rapport à ce que les professeurs en savaient. Tout en suivant Ariel, Zane commença à déboutonner sa chemise, pressé de s’en débarrasser, il la jeta d’ailleurs bien loin « Il fait chaud ici » La chaleur de la pièce l’envahissait aussi, mais ce n’était pas la seule chaleur qui le submergeait. Sans plus attendre et devant le regard plein de sous-entendus d’Ariel, il l’embrassa à nouveau avec fougue. Après avoir détaché sa propre ceinture, il s’attaqua aux vêtements de la belle brune et lui enleva sa veste. Elle l’aida à se débarrasser de son jean rapidement, ils étaient dans le feu de l’action. Zane déposa de multiples baisers dans le cou de la Serpentard, quand cette dernière se mit à parler « Tu sais prendre les choses en main pour un petit quatrième année! » Et oui, il avait tout apprit d’elle, rien d’étonnant à ce qu’il soit si à l’aise. Pourquoi donc le mentionner ? Même si le compliment le toucha et l’enflamma un peu plus, il l’embrassa pour la faire taire. Toujours collés l’un à l’autre, Zane entraîna Ariel vers la table la plus proche où il la déposa. Ariel, la plus rusée des deux, fit ce qu’il n’aurait jamais pensé à faire, sortir sa baguette et insonoriser la pièce « Assurdiato » Il la trouva brillante avec cette simple idée, le regard de Zane redoubla de désir. Après avoir enlevé leurs derniers vêtements, Ariel enroula ses jambes parfaites autour de la taille du garçon et ils s’adonnèrent à leurs activités sans retenue. Heureusement qu’Ariel avait pensé à insonoriser la serre, ils n’auraient pas été très discret si quelqu’un était passé à ce moment là dans le parc.

Tous deux épuisés, Zane et Ariel reprirent leurs souffles, allongés côte à côte sur la table. Tandis que la Serpentard regardait fixement le plafond pour retrouver un rythme normal, Zane la regardait et la trouvait magnifique. Il était très fier d’avoir partagé ce moment d’intimité avec elle, encore une fois. Il était heureux et il avait chassé tous ses problèmes de sa tête. Pendant qu’Ariel remit son jean et son soutien-gorge, Zane remit son boxer. Le sourire aux lèvres, ils reprirent leurs places sur la table. Zane avait hâte de revenir en cours dans cette serre et il était sûr qu’à chaque fois qu’il verrait cette table, ces souvenirs très agréables lui reviendraient en tête « Bizarrement, j'ai faim maintenant » Le sixième année regarda sa partenaire du jour, elle était sérieuse. Il pensait qu’elle avait mangé, mais ce n’était apparemment pas le cas. Lui non plus n’avait pas pris son dîner et pourtant, c’était loin d’être dans le top trois de ses préoccupations du moment : numéro un, Ariel. Numéro deux, le corps parfait d’Ariel. Numéro trois, les délicieuses lèvres d’Ariel. Numéro cinq, discuter avec Ariel. Numéro vingt-deux, aller dîner. Zane se redressa à l’aide de ses coudes et bascula au dessus d’Ariel tout en faisant attention à ne pas trop peser sur elle, il se pencha en avant, prenant appui sur ses bras des deux côtés de la jeune fille « Tu ne peux pas partir maintenant, je te l’interdis » Il était prêt à la garder prisonnière s’il le fallait. Il n’aimait pas qu’elle parte après qu’ils aient fait l’amour, c’était déjà arrivé. Zane aimait le moment d’après presque tout autant que le moment d’action et le moment d’avant. Mais il ne pouvait rien contre l’autorité d’Ariel, il la laisserait faire ce qu’elle voulait. Si elle voulait partir, il n’opposerait pas une réelle résistance mais il lui en voudrait un peu. Zane pouvait être assez rancunier. Rebasculant sur la table pour libérer la belle, il la fit tout de même se redresser pour qu’ils soient tous les deux assis. Tout en passant une main sous le menton de son amante, il l’embrassa « Sérieusement, reste avec moi.. si tu as faim, je peux trouver d’autres manières de te satisfaire » Il avait dit la dernière partie de sa phrase sur un ton très coquin. Il était bien loin le jeune homme très hésitant avec Ainhoa. Avec Ariel, Zane avait totalement confiance en lui. Le Poufsouffle passa sa main avec douceur dans les cheveux lisses de la belle brune.

Après avoir exprimé son envie de remplir son ventre et donc laisser entendre qu'elle partirait, Ariel Edelwiess, rusée qu'elle était, appréhendait la réaction de Zane avec impatience. Elle n'avait pas pour projet de partir manger après avoir passé un si bon moment. Il lui passait même l'envie de voir Elijah, pour une fois. Elle devait avouer qu'elle aimait se faire désirer d'un homme et elle avait ainsi tout prévu pour le provoquer. Mais ce qu'il ne savait pas, c'est qu'elle appréciait tout autant que lui ces moments passés ensemble. Alors lorsque qu'il se redressa, Ariel commençait déjà à s'empêcher de sourire. Certains auraient pu dire qu'elle manipulait le sixième année, mais la Serpentard ne l'entendait pas du tout de cet oreille là. Elle aimait la présence de Zane, plus que beaucoup d'autres dont elle pouvait se passer ces derniers temps mais elle ne pouvait le lui avouer tel quel, elle y perdrait toute crédibilité. Elle se devait de jouer un peu. Il se retrouva à califourchon sur elle, ses bras de part et d'autre de son visage appuyés contre la table. « Tu ne peux pas partir maintenant, je te l’interdis. » Ariel se mordit légèrement la lèvre. Zane était craquant. Elle avait après tout déjà cédé à l'envie du sulfureux McClary quelque instants plutôt, avant de pénétrer dans la serre alors pourquoi pas maintenant ? Elle aimait le voir s'affirmer et devenir pointilleux même s'il n'était pas forcément sérieux. C'était effectivement une belle copie de Xander mais certaines faiblesses avaient vu le jour chez le Poufsouffle. En faiblesse il y avait l'amour, et chez Zane, amour résonnait avec Ainhoa ces derniers temps. Depuis leur première expérience l'un avec l'autre, les deux jeune gens avaient développés une petite habitude ; des confessions sur l'oreiller si on peut dire. Le jeune homme s'était souvent confié à Ariel qui appréciait cette initiative. Elle le traduisait comme de la confiance et cela lui plaisait. C'est lors d'un de ces moments que la Serpentard avait appris que Zane éprouvait quelque chose de fort et d'inexplicable pour la belle Serdaigle. Elle était tout aussi impressionnée par l'autre facette qui se développait en Zane lorsque Ainhoa débarquait. Il n'était plus le mesquin et joueur qui avait séduit Ariel mais plutôt un garçon timide, restreint et très sentimental. Ils se redressèrent et elle glissa sa main sur la clavicule dénudée de Zane, les muscles des épaules saillants. Le beau jeune homme caressa le menton de la septième année avant de tendrement l'embrasser. « Et qu'est ce que je gagne à rester ? » Provoquer, toujours provoquer. Elle s'amusait mais il ne doutait pas que la jeune fille ne pouvait résister à son charme. C'était une première néanmoins. Peut être l'année qui les séparait faisait que malgré les décisions parfois froides et distantes d'Ariel, si il lui demandait de rester, elle le ferait sans doute et si elle n'avait rien de mieux à faire. « Sérieusement, reste avec moi.. si tu as faim, je peux trouver d’autres manières de te satisfaire. » Elle ne put s'empêcher de sourire, à la fois admirative et amusée de voir comme Zane avait grandit depuis sa quatrième année. Le jeune homme était prêt à tout pour qu'elle reste avec lui. Elle enveloppa son visage entre ses mains et déposa une fois de plus ses lèvres sur les siennes, mordilla au passage sa lèvre inférieure. « Alors dis moi ce qui t'as tant énervé avant que tu viennes te défouler en ma compagnie. » Elle était très curieuse, et le chantage était l'une de ses spécialités. Elle se rallongea sur la table, ne manquant pas d'étaler ses jambes sur les genoux du Poufsouffle. « C'est encore à cause d'elle n'est ce pas ? » Son ton était devenu plus sérieux, sans vraiment le vouloir. Ils s'avançaient dans le sujet délicat des sentiments de Zane pour Ainhoa Watson et les deux adolescents savait que ce côté là, les réactions de Zane devenaient très aléatoires. Elle avait entrelacés ses doigts avec ceux du sixième année. Ariel resta un bon moment dans cette position, les yeux rivés sur le jeune homme, le dévorant presque du regard. Aux alentours, la nuit était tombé, mais les nombreux lampadaires à l'extérieur leur permettaient de bien voir l'environnement autour d'eux. « Enfin bref, assez parler d'elle. » Elle fit la moue et posa un doigt sur la bouche de Zane. En effet, Ariel n'aimait pas que les projecteurs soit tournés trop longtemps vers Ainhoa lorsqu'elle était avec Zane, même si, c'était elle qui avait lancé la conversation en premier. La Serpentard se redressa et crocheta la nuque du jeune homme pour le ramener contre elle. À son tour, elle passa ses jambes de part et d'autres de son corps et scotcha fiévreusement ses lèvres contre les siennes. La jeune femme avait une furieuse envie de recommencer ce qu'ils avaient fait sur cette même table il n'y qu'un moment. « Elle n'est pas là, mais moi si. Alors occupe toi de moi.» Ariel aimait l'attention des gens sur elle. Elle était après tout la cadette de la famille Edelwiess. Elle avait toujours vécu avec l'amour de ses deux parents, et de son frère jusqu'à son arrivée à Poudlard et précisément jusqu'au jour ou elle choisit son clan. En perdant la confiance de sa famille elle s'était reposé sur ses amitiés , conservant du mieux qu'elle le peut toujours celles qui lui sont chères. Tout en disant ces mots et avait passé ses doigts sur le torse de Zane, sur ses côtes, et dans son dos, faisant glisser ses ongles sur le dos lisse et musclé de son partenaire. « Mais si ça te fait tant plaisir on peut continuer à parler d'elle toute la nuit.» Elle se releva, debout en face de Zane et admirant sa réaction.

Zane avait envie de passer plus de temps avec Ariel, il avait envie de la prendre dans ses bras, de profiter de l’affection qu’ils pouvaient mutuellement se donner sans qu’il n’y ait d’obligations qui viennent avec comme il y a dans un couple. Le Poufsouffle savait qu’il n’était pas le seul à fréquenter Ariel et il était un peu jaloux, mais il savait aussi qu’il n’avait aucun droit de lui dire de ne fréquenter que lui et ça ne serait pas juste. Et pour un Poufsouffle, l’important était de faire les choses justes, n’est-ce pas ? Il était assez attaché à cette valeur de justesse. Il aimait beaucoup passer du temps avec Ariel puisque c’était souvent après leurs moments de tendresse qu’ils se confiaient l’un à l’autre. Il y avait parfois des choses que Zane ne pouvait pas raconter à sa meilleure amie, Sarah, car elle était trop innocente et voyait la vie de rose mais qu’Ariel pouvait très bien comprendre. Pourtant, il faisait entièrement confiance à Sarah, ce n’était peut-être pas le cas pour Ariel, mais la confiance qui lui accordait était bien plus supérieure à la moyenne. Ariel laissa parcourir sa main sur les muscles du garçon. Il n’était pas spécialement sportif mais il ne se laissait pas aller non plus et il avait un physique assez agréable. Doucement mais sûrement, il l’embrassa. Il avait cette sensation étrange quand il était avec Ariel, c’était qu’elle était à lui, rien que pour ces moments. Quand elle était avec lui, elle lui appartenait, même si elle jouait tout autant que lui « Et qu'est ce que je gagne à rester ? » Elle le provoquait toujours en jouant. Il aimait ça. Un sourire amusé éclaira le visage du jeune homme. Ariel savait très bien ce qu’elle gagnait à rester avec lui. Il ne voulait pas qu’elle parte, il devait se montrer convainquant. Il avait déjà bien assez de chance qu’elle accepte de le voir régulièrement et qu’elle prenne du plaisir avec lui, surtout qu’il était un an plus jeune qu’elle. Quand Zane lui dit que si Ariel avait faim, il trouverait d’autres manières de la satisfaire, un sourire apparu sur le visage de la jeune fille. Il se demandait ce qu’elle pensait à ce moment là, il aurait bien aimer pouvoir lire tout ça pour mieux comprendre. Mais ce qu’il interpréta surtout, c’était qu’elle devait être sur la même longueur d’onde que lui.

Ariel enveloppa délicatement le visage de Zane entra ses mains et déposa ses lèvres sur les siennes en lui mordillant sensuellement la lèvre inférieure « Alors dis moi ce qui t'as tant énervé avant que tu viennes te défouler en ma compagnie » Il resta un instant surpris devant la répartie d’Ariel, ce qui était tout à fait normal, elle venait là de lui faire une proposition de chantage. Il la connaissait bien, ce n’était pas de ça qu’il était surpris, mais plutôt du fait qu’elle lui demande ce qui l’avait énervé alors qu’il avait quasiment oublié toute l’affaire dans ses bras. Zane était plutôt du genre rancunier alors quand il faisait des efforts pour oublier, c’était vraiment qu’il était très énervé. Ariel s’étala à nouveau sur la table tout en laissant ses jambes se balader sur les genoux du Poufsouffle. Il resta silencieux un instant. Comment lui dire ? Devait-il parler de ça maintenant alors qu’elle avait déjà envie de partir ? Il hésitait et pourtant il savait qu’Ariel était au courant pour son penchant pour Ainhoa et qu’il pouvait lui en parler sans crainte. Il réfléchissait toujours quand la belle Serpentard lui dit, un peu plus sérieusement « C'est encore à cause d'elle n'est ce pas ? » Il savait que le « elle » désignait sans aucun doute Ainhoa. Et il fut surpris d’entre « encore » dans sa phrase. Était-il si souvent énervé par la Serdaigle pour qu’elle s’en rende compte à ce point là ? Est-ce qu’il la dérangeait quand il en parlait, est-ce qu’il en faisait trop ? Ariel entrelaça ses doigts dans ceux de Zane. Ils n’étaient pas en couple et il se permettait de lui parler de ses sentiments pour la Serdaigle. Il se demandait ce qu’Ariel pensait réellement de tout ça, ils ne parlaient pas beaucoup de la relation qu’ils avaient tous les deux ensemble. Ils se contentaient juste de se satisfaire l’un l’autre tout en gardant une certaine complicité « Tu me connais vraiment bien, c’est bien à cause.. d’elle » dit-il avec un sourire distant. Ariel le fixait tout en le dévorant du regard, le moment n’était pas vraiment propice aux confidences sur son amour pour Ainhoa mais il avait envie de lui confirmer sa théorie et il avait envie d’en parler un peu. Zane commença à raconter un peu ce qui c’était passé, de son arrivée aux longues minutes d’observation de la jolie rouquine qui n’avait pas daigné lever le regard vers lui, puis de son faux espoir – il se sentit vraiment bête en racontant cela – et enfin, de l’arrivée de l’autre idiot. Il était sur le point de terminer de se plaindre « Elle a même fermé son livre pour lui et.. » quand Ariel l’interrompit.

« Enfin bref, assez parler d'elle » dit Ariel en lui coupant la parole, avec une moue adorable sur le visage qui la pardonna immédiatement. Zane s’exécuta, ferma la bouche et arrêta de parler d’Ainhoa. Ce n’était peut-être pas le moment pour se plaindre, après tout. Il ne devrait peut-être pas, mais il avait du mal à céder aux caprices de la belle Ariel. Même s’il s’imposait parfois, il faisait quand même beaucoup de choses de ce qu’elle lui disait de faire. Après tout, elle lui avait tout appris.. dans le domaine où ils se trouvaient à présent. Est-ce qu’elle le trouvait faible face à Ainhoa ? Il aurait bien aimé avoir ses conseils pour l’aider à enfin séduire la Serdaigle. Ainhoa était trop différente des autres filles, une simple approche ne marchait pas, même s’il était un McClary. Ariel posa son doigt sur la bouche de Zane pour qu’il ne pense pas à en dire plus. La belle se redressa et passa à son tour ses jambes de part et d’autre du jeune homme tout en l’embrassant ardemment. Ariel le regardait avec envie, envie qui pouvait se lire réciproquement dans les yeux noisettes du garçon « Elle n'est pas là, mais moi si. Alors occupe toi de moi » Elle n’avait pas tord « Avec plaisir » Il avait beaucoup trop de chance d’avoir Ariel à ses côtés pour se préoccuper de son problème avec Ainhoa, qui ignorait sans doute – en faisant exprès – son existence. Il embrassa la belle brune avec passion tout en la rapprochant encore plus de lui. Elle fit glisser ses doigts sur son torse, puis dans son dos, créant d’agréables frissons. Sadiquement, elle lança « Mais si ça te fait tant plaisir on peut continuer à parler d'elle toute la nuit » Lentement, la jeune fille se décolla de Zane et se laissa glisser jusqu’à toucher terre après avoir ravivé le désir du jeune homme. Elle était cruelle, il adorait ça. Elle semblait se délecter de la frustration qu’elle pouvait lire sur le visage du Poufsouffle, comme si c’était tout ce qu’elle attendait à ce moment là. Le beau garçon soupira tout en s’appuyant sur la table avec ses coudes pour toujours voir Ariel, il savait qu’elle ne pensait pas un mot de ce qu’elle venait de dire, enfin c’était ce qu’il s’imaginait.

Zane s’appuya sur ses mains et se releva à son tour, mais il resta assis sur le bord de la table et ses pieds ne touchaient pas le sol. Il attrapa les mains d’Ariel, entrecroisa leurs doigts et l’approcha à nouveau de lui. Il lui dit à demi mot « On a toute la nuit devant nous » Bien sûr, il était très loin de réfléchir à tout ça et en particulier au couvre-feu qu’ils enfreindraient probablement s’ils rataient le dîner et restaient tous les deux dans la serre pour la soirée. Comment retourneraient-ils au château, puis dans leurs maisons respectives, sans se faire prendre par les Mangemorts ? Aucune idée. Le statut de Serpentard d’Ariel jouerait sans doute en sa faveur, peut-être que le statut de sang-pur et Obscur de Zane joueraient en la sienne. Il glissa alors, avec prudence « On peut en parler un petit peu quand même, non ? » Il parlait toujours d’Ainhoa. Depuis quelques semaines, elle l’obsédait. Il fallait qu’il avance, il fallait qu’il l’invite à sortir. Ce qui fallait à Zane, c’était des conseils et Ariel était la personne la plus à même de lui en donner, d’ailleurs il ne voyait qu’elle dans ce rôle. Si elle voulait elle aussi lui parler de sa vie, il écouterait attentivement. Le jeune homme prit des pincettes pour parler, parce que faire fuir Ariel n’était pas le but « Je crois qu’il est temps que je passe à l’action avec Ainhoa » Il n’y avait qu’un tout petit problème de rien du tout : Zane perdait tous ses moyens en face d’Ainhoa. La belle Serpentard était au courant de ça, elle avait même pu le constater de ses propres yeux. Zane avec Ariel était totalement différent du Zane avec Ainhoa. Et pourtant, le vrai Zane ressemblait plus à celui qui était avec Ariel que le Zane d’Ainhoa « Si j’ai attrapé une fille aussi belle, intelligente, sexy que toi dans mes filets.. » Le Poufsouffle frôla les lèvres d’Ariel pour illustrer son propos. Même si Ariel était exceptionnelle, elle acceptait toujours de le voir parce qu’il était beau garçon, sympathique, Obscur et un bon coup. Il ajouta « ..j’ai mes chances avec Ainhoa aussi, non ? » Il fallait simplement qu’il arrête de bafouiller devant elle, qu’il arrive à l’approcher et à montrer son intérêt, qu’il arrive à l’inviter ou bien à passer un peu de temps avec elle. N’aimant pas l’échec, il ne supporterait pas de se faire envoyer sur les roses, il n’avait donc pas encore enclenché de technique d’approche pour séduire la belle rousse de ses rêves. Zane passa ses doigts agiles dans les cheveux détachés d’Ariel « Aide moi »

Spoiler:

« On peut en parler un petit peu quand même, non ? » Zane était-il réellement en train de parler d'Ainhoa ? Ariel avait été ironique, même si au fond elle savait que le jeune n'allais pas pouvoir s'en empêcher. Il l'avait rapproché en tirant sur ses mains si bien qu'elle se retrouva entre ses deux genoux, ballants dans le vide. La Serpentard s'apprêta à lâcher un soupir plein de sens avant de se raviser : si elle avait été dans le même état d'esprit -et puis elle l'était pratiquement- Zane n'hésiterait pas à l'écouter parler pendant des heures durant. Alors elle esquissa un sourire qui serait à tous les coups un coup de pouce pour que Zane se confie totalement. « Un peu alors. » Elle ne pouvait pas capituler dans dire son mot. Mais le Poufsouffle était désespéré, et elle savait pertinemment qu'il ne se confierait probablement qu'à elle. Le sujet Ainhoa lui était souvent exposé et elle ne pouvait s'empêcher d'essayer de rassurer le sixième année. Ariel avait du mal à voir Zane dans une telle position.

« Je crois qu’il est temps que je passe à l’action avec Ainhoa. » Il ne croyait pas si bien dire. Pour le bien de Zane, la Serpentard répondit « Oui, il serait temps.» Pour quelqu'un tel que Cassiopée qui connaissait Ariel de la tête au pied, elle aurait clairement perçu le ton qui s'était glisser clandestinement dans sa réponse. Ariel n'était pas jalouse, loin de là, mais elle s'était certes attaché à ce bout d'homme qu'elle connaissait depuis tant d'années. Elle sourit légèrement, pour montrer son assurance au jeune homme. « Si j’ai attrapé une fille aussi belle, intelligente, sexy que toi dans mes filets.. » Elle sourit de plus belle, ne pouvant s'en empêcher. Trop vite pour qu'elle puisse en profiter et en jouir, le jeune homme glissa ses lèvres sur les siennes. « ..j’ai mes chances avec Ainhoa aussi, non ? » Les compliments de Zane étaient toujours les plus flatteurs. Ariel continua de sourire presque bêtement et réfléchit quelques secondes. « Aide moi » Elle se demandait comme un garçon pourtant plein d'assurance avec elle pouvait l'appeler à l'aide. Ariel jouait souvent la carte de l'intimidité, pour tester un peu ses conquêtes et Zane, parmi de rares autres garçons, s'était montré plus surprenant qu'il ne le laissait paraitre.

« Il faut que tu sois naturel Zane. » Elle passa sa main sur sa tempe, descendant jusqu'au menton. « C'est évident que je ne connais pas ses goûts niveau garçon, mais si elle est un minimum joueuse et taquine, elle se laissera séduire en un claquement de doigts. » La septième année claqua elle même des doigts pour combler la fin de sa phrase. « Et si elle ne succombe pas à ton caractère de macho, ta beauté la fera fondre. » Elle afficha un sourire infiniment moqueur mais doux et sincère sur ses lèvres. Tout bien réfléchit elle l'était. Elle était jalouse que Ainhoa soit aimé d'un garçon si tendre mais qui savait si bien s'y prendre en compagnie féminine, aussi bien amies qu'amantes. Si ça ne tenait qu'à elle, Ariel aurait très pu tomber amoureuse d'un garçon comme Zane. Là n'était pas la question, Ariel adorait conseiller le jeune homme, mais parler elle, de son amourette n'était pas le sujet le plus abordable. Tout ça pour en venir au fait que Ainhoa ne se rendait pas compte de la chance qu'elle avait, allez déjà savoir si elle pouvait s'imaginer le huitième de ce que Zane ressentait pour elle, et les regards qu'il lui lançait. Il était peut être attaché à Ariel, mais jamais elle n'avait vu ce regard dans les yeux du plus jeune des deux McClary lorsqu'elle l'avait surprit dans la Grande Salle. Ces pensées firent se renfrogner la mine d'Ariel.

« De toute façon ça se trouve elle ne comprendra jamais mais tu finiras bien par trouver quelqu'un d'autre.» Et voilà qu'Ariel s'emportait, une fois de plus, l'un de ses principal défaut. Elle avait parlé trop vite et redoutait la réaction de Zane. Ses traits s'adoucirent, et elle se mordit la lèvre par habitude, ce qu'elle faisait dès qu'elle disait une bêtise. Tout en posant sa main sur la clavicule du jeune homme elle chuchota. « Je ne connais pas de Zane timide, je connais un Zane doux et incroyablement adorable, craquant et irrésistible. Comment est ce qu'elle pourrait t'envoyer paitre ? On ne s'attend pas à ce que votre premier baiser se fasse dès le moment ou tu lui auras parlé. Mais étapes par étapes, la confiance s'installera, et tu n'auras même pas le temps de te rendre compte que la timidité ne sera qu'un mauvais souvenir. » La Serpentard avait la tendance à trouver les bons mots lorsqu'elle en avait besoin. L'ambiance se détendit un peu et elle déposa un baiser sur la joue de son amant. « J'ai l'impression que tu as peur, mais elle ne te mangera pas tu sais ?» Elle rigola doucement. « Aie confiance en toi Zane.» La proximité de leur corps ne semblait pas les dérager vis à vis de leur sujet de conversation si bien qu'elle passa ses bras dans le dos de jeune homme et laissa trainer ses doigts sur ses omoplates en le serrant contre elle. Sa joue contre sa nuque elle écoutait la respiration longue et calme ce qui avait tendance à l'apaiser. « Et puis ces manières d'être jaloux c'est très mignon au fond. Il faut qu'elle te remarque, que tu te fasses remarquer auprès d'elle. Ce n'est pas comme si elle était inaccessible. Je pourrais même aller la voir si tu veux! » Cependant, ça Ariel n'en était pas si sûre. Comment irait-elle à Ainhoa, lui conter ses nombreuses nuits et après midi passés avec Zane sans laisser entendre le genre de relation qu'il aurait. La septième année sourit. « Non en fait je crois pas que ce soit une bonne idée. » Puis elle rigola doucement.

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« Un peu alors » Chouette, Zane se mit à sourire. Il allait pouvoir parler de ses problèmes à Ariel et il espérait qu’il n’allait pas trop la blaser avec. Il allait faire de son mieux pour ne pas trop s’étendre sur le sujet, même s’il avait vraiment besoin d’en discuter. Zane espérait qu’Ariel lui donne des conseils, elle qui s’y connaissait si bien en séduction. Il avait confiance en elle et chez les Poufsouffles, la confiance était sacrée. Et puis une fois qu’il aurait réussi à attirer l’attention d’Ainhoa, il n’embêterait plus Ariel avec ça. D’ailleurs, est-ce qu’il continuerait à voir Ariel quand cela arriverait ? Il l’ignorait. S’il sortait avec Ainhoa un jour, il serait un petit ami fidèle. Mais Ariel accepterait de rester amie avec lui, n’est-ce pas ? Il ne voulait pas la perdre. Et puis, elle aussi était amoureuse d’un autre. Ils étaient faits pour s’entendre. Le Poufsouffle suggéra donc qu’il était temps qu’il passe à l’action avec Ainhoa. Et en effet, il était temps car cela faisait des mois qu’il en pinçait pour elle « Oui, il serait temps » Ariel était d’accord avec lui. Tout ce qui manquait à Zane, c’était un peu de confiance en lui. Ainhoa n’était pas une fille facile à approcher, littéralement mais aussi au sens figuré. Littéralement parce qu’elle était soit toujours à la bibliothèque, soit toujours dans sa salle commune qui était inaccessible pour Zane, ou encore pas très loin de Xander le cousin. Zane pouvait toujours rêver s’il voulait avoir l’approbation de son cousin, alors il avait laissé tombé l’idée depuis bien longtemps, il approcherait la jeune fille par un autre moyen. La belle Serpentard face à lui se mit à sourire, calmant un peu le jeune homme. Il en avait de la chance d’être en ce moment en compagnie d’Ariel. Elle était tout ce dont un homme pouvait rêver – et pas seulement physiquement. Le compliment qu’il lui fit la fit rougir de plus belle et il s’en sentit flatté, il l’embrassa. Il la regardait comme si elle était un trésor et pourtant, il était amoureux d’une autre, ce qui prouvait à quel point il était tout de même attaché à elle. Le Poufsouffle demanda de l’aide à la belle brune. Elle était la mieux placée pour lui donner des conseils. Il était curieux de voir ce qu’elle allait lui répondre, mais aussi de voir ses réactions. Qu’allait-il faire si elle changeait d’avis et ne voulait plus en parler ? S’excuser ? Mieux valait ne pas y penser.

« Il faut que tu sois naturel Zane » Ariel passa la main sur sa tempe et descendit jusqu’au menton dans une douce caresse. Il absorbait ses paroles, les conseils d’Ariel lui avaient toujours été bénéfiques jusque là. Rester naturel était plutôt simple comme réponse. Comment pouvait-il rester naturel quand il était totalement tétanisé dès qu’il était à moins de deux mètres de la Serdaigle. Pourtant, autour des autres filles, il était plutôt détendu et confiant « C'est évident que je ne connais pas ses goûts niveau garçon, mais si elle est un minimum joueuse et taquine, elle se laissera séduire en un claquement de doigts » Zane se mit à rigoler. Ainhoa, joueuse et taquine ? Non, il ne la voyait pas vraiment comme ça. Rien n’intéressait Ainhoa à part ses livres, la science et des tas de trucs inintéressants aux yeux du Poufsouffle. De ce qu’il savait d’elle, elle n’était jamais sorti avec un garçon, du moins personne ne l’avait vu avec un jusqu’à présent avec la petite enquête qu’il avait mené. Pour clarifier les choses, il coupa Ariel « Tu sais, Ainhoa est une fille plutôt discrète, j’ai pu observé qu’elle ne parle pas beaucoup.. alors joueuse, j’en doute.. » Ariel lui recoupa la parole en claquant des doigts, il ne fut pas surpris que cela arrive car après tout, elle n’avait pas fini de parler qu’il l’avait lui-même interrompu. Il lui sourit tendrement « Et si elle ne succombe pas à ton caractère de macho, ta beauté la fera fondre » Cette réplique le fit rire légèrement, mais il prit ça pour un beau compliment de la part d’Ariel. C’est vrai ça, il n’était pas déplaisant et si Ainhoa ne le remarquait pas, c’était qu’il y avait un problème quelque part. Il fallait résoudre ce problème. Et puis, Zane n’avait pas si mauvais caractère, n’est-ce pas ? Le petit sourire d’Ariel se fit un brin moqueur. Il ne fut pas vexé, cela le fit même sourire. Il était sûr qu’elle le prenait pour un macho, ce qu’il était peut-être finalement. Tout en déposant de multiples baisers sur la joue jusque dans le cou d’Ariel, il ajouta sur un faux ton vexé « Te moques pas de moi.. »

« De toute façon ça se trouve elle ne comprendra jamais mais tu finiras bien par trouver quelqu'un d'autre » Zane fut alors traversé par l’instant pessimisme d’Ariel. Et si Ainhoa ne se rendait jamais compte à quel point il tenait à elle ? Et si elle se mettait à sortir avec quelqu’un d’autre ? Non, il ne le supporterait pas, il était bien trop jaloux. Ainhoa sera avec lui ou avec personne d’autre. Le visage du garçon devait exprimer sa frustration. Puis réalisant qu’il n’était pas le seul homme sur terre, il se dit qu’il avait tord de penser cela et qu’Ainhoa avait le droit d’être heureuse avec un autre si elle ne l’aimait pas lui, il l’accepterait mais difficilement. Il avait du mal à croire qu’il puisse trouver quelqu’un d’autre et tomber amoureux, mais après tout, pourquoi pas. Voyant qu’il ne répondait pas, Ariel continua avec une expression beaucoup plus douce, comme si elle venait de changer d’avis sur la question « Je ne connais pas de Zane timide, je connais un Zane doux et incroyablement adorable, craquant et irrésistible. Comment est ce qu'elle pourrait t'envoyer paitre ? On ne s'attend pas à ce que votre premier baiser se fasse dès le moment ou tu lui auras parlé. Mais étapes par étapes, la confiance s'installera, et tu n'auras même pas le temps de te rendre compte que la timidité ne sera qu'un mauvais souvenir » Au fur et à mesure de ses paroles, Zane reprit confiance en lui. Ariel savait trouver les mots justes pour ça. Ses compliments le touchait. La tension redescendit et Zane commençait bizarrement à être heureux et offrit un beau sourire à la Serpentard. Ainhoa finirait par craquer pour lui, ce n’était qu’une question de temps. Il s’en voulait presque d’être timide face à elle, une timidité qu’il découvrait de jours en jours. Zane remonta sa main jusqu’à celle d’Ariel sur sa clavicule et la caressa tendrement « Merci.. j’essaierais mais je ne promets rien » Ariel déposa un baiser sur la joue du Poufsouffle. Essayer, c’était tout ce qu’il pouvait promettre puisqu’il n’était pas sûr qu’il y arrive « J'ai l'impression que tu as peur, mais elle ne te mangera pas tu sais ? » Ariel rigola doucement, et Zane en fit de même. Ce n’était pas qu’une impression, il avait peur d’Ainhoa, elle l’impressionnait avec toutes les connaissances qu’elle devait avoir. Il répondit avec un sourire espiègle aux lèvres « Dommage.. »

« Aie confiance en toi Zane » Ariel passa ses bras dans le dos de son amant puis y laissa glisser ses doigts, lui procurant des frissons. Il n’était pas chatouilleux à la base, mais quand même. La belle brune savait s’y prendre parfaitement avec lui. Elle posa sa joue contre la nuque du jeune homme. Il lui caressa les cheveux. Zane ignorait qu’Ariel couchait avec Xander, même s’il se doutait qu’il n’était pas le seul garçon avec qui elle passait du temps, il préférait ne pas y penser. S’il le savait, il serait peut-être jaloux ou peut-être gêné. Mais comme il l’ignorait, il était plutôt fier d’avoir une fille comme elle, une fille que son cousin qui semblait faire tout mieux que tout le monde n’avait pas « Et puis ces manières d'être jaloux c'est très mignon au fond. Il faut qu'elle te remarque, que tu te fasses remarquer auprès d'elle. Ce n'est pas comme si elle était inaccessible. Je pourrais même aller la voir si tu veux ! » Il se mit à sourire. Pour être jaloux, ça il l’était et pas qu’à moitié. C’était peut-être le pire de ses défauts et parfois, il s’en voulait. Il n’aimait pas partager, alors imaginez quand il voyait celle qu’il aimait parler à un autre, mais il n’osait rien dire car il était bien trop lâche. Il n’aimait pas partager ses amis non plus, par exemple sa meilleure amie Sarah ou même Ariel. S’il connaissait le nom des garçons qui la fréquentaient, il les détesterait tous un à un, sans aucun doute. Il valait donc mieux qu’il reste dans l’ignorance. Enfin, il rigola à la dernière phrase de la belle Serpentard. Il imaginait déjà la scène. Ariel dut imaginer la même chose que lui, elle se mit à sourire « Non en fait je crois pas que ce soit une bonne idée » Tous deux rigolèrent doucement. Zane se demandait ce que penserait Ainhoa de lui si elle savait qu’il voyait régulièrement Ariel et qu’il couchait avec elle. Ariel était la seule fille qu’il revoyait souvent. Puis il se dit qu’il n’avait aucun compte à rendre à Ainhoa puisqu’elle ne savait même pas qu’il existait, autant profiter du temps présent « En effet, je doute que ça plaise à Ainhoa d’avoir une si parfaite concurrente » Concurrente pour quoi ? Il n’en savait rien, il avait dit ça comme ça. Concurrente pour passer du temps avec lui, sans doute. Zane rit légèrement de ce qu’il venait de dire. Jamais Ainhoa ne pourrait voir la brune comme une concurrente si elle ne s’intéressait pas à lui. Continuant les confidences, il dit « Ca m’a vraiment énervé de la voir parler avec un autre alors que je suis resté des heures à la regarder et qu’elle n’a pas levé le regard vers moi une seule fois » Etonnant, non ? Elle était restée le nez plongée dans son livre et comme par hasard, quand l’autre garçon est arrivé, elle a levé la tête. Pure coïncidence ou avait-elle fait ça exprès ? Il se demandait s’il n’était pas en train de devenir paranoïaque en plus de jaloux. Dire qu’il était resté des heures semblait peut-être exagéré, mais c’était le temps qu’il lui semblait avoir passé assis dans l’herbe « C’est ridicule, je ne sais même pas qui c’était, je suis parti. Ma jalousie me perdra » Et il était plutôt réaliste.

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ZANE&ARIEL

i'm falling for you.

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Ariel rassurait le sixième année du mieux qu'elle le pouvait sans trop lui montrer à quel point elle tenait à lui. Il ne fallait non plus qu'il se mette en tête qu'elle voulait finir avec lui. Ainhoa était le genre de filles -aux yeux d'Ariel- qui ne savait pas profiter de ses atouts et de ses années de jeunesse. Du gâchis, pur et dur, en soit, pas du tout le genre de filles avec qui elle trainerait. Elle se moqua gentiment du Poufsouffle qui répliqua en lui baisant le cou. « Te moques pas de moi.. » Violet sourit tout en chuchotant. « Moi ? Jamaaais. »

Après avoir exprimé ses pensées un peu trop fort, la jeune fille se rétracta. Elle n'avait rien à dire sur Ainhoa. Après tout elle n'était pas en couple avec le jeune McClary, entre eux deux c'était juste de l'amusement, rien d'officiel, rien de concret. Elle eu l'audace de s'apitoyer sur son sort pendant une fraction de seconde avant de se dire qu'elle avait quand même le privilège de passer de très bon moments avec le sixième année. Par la suite, Ariel rassura le jeune homme pour tenter de lui faire reprendre confiance en lui. Elle finit pratiquement par lui redonner l'envie de tenter sa chance avec la Serdaigle. Il posa sa main par dessus celle que Violet avait posé sur son cou. « Merci.. j’essaierais mais je ne promets rien » La Serpentard se demandait comment Zane pouvait la prendre au sérieux dans les histoires de couples. À ce sujet là, la jeune Edelwiess était la plus frivole de toutes, elle ne restait jamais longtemps en couple, préférant de loin les aventures ou les situations comme avec Zane, et récemment avec Eros. L'une des dernières fois ou elle a été en couple, c'était avec Pete Levingstone, et cela c'était mal terminé. Pour ainsi dire, leur relation était basée sur la fameuse phrase "Je t'aime. Moi non plus." et il l'avait lâchement larguée dans le parc de l'école avant qu'elle ait eu le temps d'elle même le faire.

La jeune fille susurra à son amant d'avoir confiance en lui et l’étreignit dans ses bras. Elle proposa même d'aller voir Ainhoa d'elle même et réalisa bien vite que c'était une mauvaise idée. Le sixième année sur-enchérit. « En effet, je doute que ça plaise à Ainhoa d’avoir une si parfaite concurrente. »[/b][/color] Ariel s'arrêta l'espace de quelque secondes. Concurrence ? Tout comme sa meilleure amie Cassiopée qui ne cessait d'essayer de la caser avec le Poufsouffle, la septième année se voyait très bien en couple avec Zane McClary, si seulement le monde extérieur à cette serre n'était pas compliqué comme il l'est. La brune baissa la tête et marmonna. « Je ne suis pas si parfaite. » Le jeune homme ne sembla pas l'entendre, car il perdurait dans son explication. « Ça m’a vraiment énervé de la voir parler avec un autre alors que je suis resté des heures à la regarder et qu’elle n’a pas levé le regard vers moi une seule fois. » La frustration se lisait sur le visage de Zane, ce qui serrait le coeur d'Ariel. Elle posa ses doigts immaculés sur la joue du jeune homme. « Ça se trouve c'était un ami ? Tu as bien des amies filles toi aussi ! » Le Poufsouffle resta silencieux, réfléchissant un moment avant d'avouer : « C’est ridicule, je ne sais même pas qui c’était, je suis parti. Ma jalousie me perdra » Il soupira, lentement. « Je ne veux pas paraitre mauvaise ou quoi que ce soit Zane, mais il faut que tu te trouves quelqu'un d'autre. Non seulement histoire d'être en couple, mais aussi pour l'oubliée elle. C'est dur, crois moi, mais on s'attache vite aux autres, je te le promets. » Elle caressa la joue du jeune homme avec le revers de son index, lui souriant comme si elle était aux anges ici, à coucher avec un Poufsouffle dans les serres de Poudlard. Quoi que.. elle n'en était pas loin, Zane était définitivement un bon parti, Cassiopée n'avait pas si tort que ça.

Ariel s'empara passionnément des lèvres du sixième année, une dernière fois avant de se reculer. « BON. On ne se voit plus avant que tu aies réglé cette histoire. » Zane protesta, du moins, il essaya. « Mais- » « NON. » Elle posa un doigt sur sa bouche. « Plus rien entre nous, tant que t'auras pas réglé cette histoire. » Elle enfila les vêtements qui lui manquaient. Il faisait désormais nuit noire au dehors. « Soit tu lui parles, soit tu lui fais comprendre à quel point elle était à côté de la plaque. » La septième année lui fit un clin d’œil, et tourna les talons, pour s'enfoncer à travers les branches qui dissimulait le passage dans la serre. Elle traversa le parc à pas rapide, peu rassurée par les bruits environnants et courut se réfugier dans ses cachots adorés, ou elle retrouva sa salle commune.