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 Sans fée, nous essayions pourtant de voler — Benjamin L. Geolia

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MessageSujet: Sans fée, nous essayions pourtant de voler — Benjamin L. Geolia   Sans fée, nous essayions pourtant de voler — Benjamin L. Geolia EmptyJeu 19 Avr - 5:50

Les sons étaient altérés. Ils arrivaient par vagues. Hachés. Formaient une cacophonie en même temps qu'une douce harmonie. Imaginez. 

Survolez un instant l'imposant château qui de haut, vous paraît hostile et hérissé de pierres qui semblent vouloir percer le ciel. Des pics qui essayent de vous atteindre. Vous plongez vers elles, par jeu. Vous êtes grisé par ce sentiment de puissance, mais aussi, oh, surtout par ce sentiment de liberté. Laissez-vous donc tomber sur ces sombres murailles que le crépuscule engloutit, faites-vous peur. Comme de vieilles amies, elles vous tendrons les bras, comme une mort certaine, elles vous accueilleront. Et là, au dernier moment, à quelques mètres seulement de la fatale fin, vous remontez en piquet. Vous manquez d'air, vous manquez de ce ciel qui en cette fin de Janvier hésite perpétuellement entre plusieurs teintes de gris. 
Imaginez. 

Vous faites tâche dans ce ciel d'hiver, seul odieux point d'un noir d'encre qui bascule et dégringole même par au rythme du vent, non, mais suivant sa propre volonté. L'homme a toujours voulu voler, et même si ces fiers joueurs de Quidditch semblent avoir accès à un Paradis en chevauchant des balais hors de prix, jamais, jamais vous ne pourrez réellement ressentir ce qu'un oiseau peut lui, ressentir. Peut-être que ce dernier ne ressent rien, peut-être que c'est une chose aussi naturel pour le volatile que pour nous de marcher ou courir — mais c'est la une vision de l'animal aussi réductrice que celle qui accorde de la valeur au sang sorcier ou non. 
Alors mettons cela de côté. À la place d'un simple commentaire, imaginez-vous a la place d'un oiseau. D'un corbeau. Celui-la même qui fait des cabrioles depuis toute à l'heure, celui-la même qui depuis bientôt deux mois savoure la sensation qu'est celle de planer. Mettez-vous a la place d'une élève qui, comme beaucoup d'autre, à la nausée à chaque cours sur les moldus, qui a envie de se laisser aller et de ne plus penser à rien. Se laisser aliéner est tellement plus facile que de s'attacher avec candeur à une famille presque oubliée. 

Pourquoi ne pas simplement occulter le fait qu'elle a été éduquée comme n'importe quelle moldue.. ?

Allez demander ça à Erin qui une fois de plus, jouait avec les tours de Poudlard. Parfois, elle se posait sur le rebord d'une fenêtre, espionnant discrètement les Serdaigles, ou bien sa maison. Elle commençait à avoir ses amis à cause de ses fréquentes visites, et c'est en sautillant d'une patte sur l'autre qu'elle gobait quelques bouts de pains laissés par un élève plus concentré sur un oiseau que sur ses leçons. Des fois, elle venait se percher sur une des statues de Poudlard, se disant intérieurement, derrière tout ce plumage sombre et austère qu'elle avait à ses pieds un brillant sorcier. 
Ce n'était pas dans un but ludique ou purement intéressé que la Gryffondor avait donc appris seule à se transformer en Animagus. Juste. Juste pour bénéficier d'une liberté qui était brimée lorsque votre famille ne valait rien, ou à cause d'un vulgaire lion sur un blason obscène. C'était aussi naïf et futile que ça, et pourtant, ces raisons avaient suffit à la brune pour réussir un exploit personnel. 


Les sons s'entrecoupaient encore tandis que le vent, toujours plus fort, glissait sur ses plumes. Elle se laissait tomber en piquet vers le parc, vers le lac. En vue de le survoler encore une fois, de s'arrêter sur son pont de bois et d'admirer simplement la vue. D'écouter le silence et la paix qui étaient reines lorsque les élèves, sagement, étaient retournés dans le sombre bâtiment. D'un battement d'ailes, elle se laissa planer au dessus de l'eau et de ses reflets dorés; cachant en dessous un nid de serpents. Elle s'éloigna un peu de la surface de l'eau pour venir croasser à la gueule d'un renard et faire fuir les colibris qui venaient se nourrir dans les rares fleurs qui ne gelaient pas. 

Un pourtant ne s'envola pas avec l'empressement et la surprise des autres.  Si les corbeaux pouvaient sourire, le colibri en aurait vu un amusé sur le bec du corbeau qui, fatigué, se posa. Il devait être six heures passées, et Erin profita du peu de temps qui lui restait sous cette forme pour observer l'oiseau un peu attardé qui l'observait à son tour. Penchant sa petite tête sur le côté, elle écarta ses ailes et croassa de nouveau, ce qui eu pour effet d'attirer l'étrange animal. 

Son sourire pouvait de voir à présent. Sous sa forme de sorcière, elle tendait lentement la main vers l'oiseau. Seule, elle ne craignait pas les regards des curieux. Bientôt, elle devra resserrer sa cravate rouge et or, arranger ses cheveux en bataille et rentrer dans les rangs en espérant que son absence ne se soit pas faite voir. 
En attendant, elle souriait au colibri et lui tendait une main qui lentement, voyait des écailles s'y fondre.
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Benjamin L. Geolia

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Benjamin L. Geolia


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MessageSujet: Re: Sans fée, nous essayions pourtant de voler — Benjamin L. Geolia   Sans fée, nous essayions pourtant de voler — Benjamin L. Geolia EmptyLun 7 Mai - 8:58


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Erin & Benjamin

Il était dix-huit heure et les cours venaient de se terminer. Et le fait que le dernier de la journée ait été celui d'histoire de la magie n'y était pas pour rien dans le fait que Benjamin ait une migraine incroyable. Ses maux de tête étaient rares mais toujours violents et longs, comme un marteau qui rebondit sans cesse sur les différentes parois de votre boîte crânienne.

Une fois, le marteau ne s'était pas calmé pendant une semaine. Autant vous dire que cela joua atrocement sur son humeur, et que les victimes de ce phénomène, nombreuses, avaient malheureusement été les élèves de Poudlard, principalement les Serdaigle de première, deuxième et troisième année.

Le seul et unique remède connu pour l'instant par le brun était de s'envoler quelques heures (remède qu'il avait d'ailleurs trouvé la fois où sa migraine avait duré une semaine). Même les potions de Victoire et Teddy n'avaient aucun effet, c'était déprimant.

Aujourd'hui le marteau tapait fort, disons sept sur une échelle de un à dix. Et Benjamin pouvait difficilement le supporter. Vite, il lui fallait trouver une sortie, il lui fallait être seul, il lui fallait se transformer, vite, vite, vite. Mais comment semer tout le monde ? Ilyas voulait à tout prix leur raconter à Demyan et lui ses dernières blagues. En règle générale Benjamin était son meilleur public mais la situation n'était pas comme elle l'aurait été en temps normal, il lui fallait partir. Comment ? Les toilettes ! Il leur lança un discret signe signifiant qu'il devait s'y rendre, mais bien entendu, cela aurait été trop facile : ceux-ci le suivirent.

Enfermé dans la cabine, une idée lui traversa l'esprit : un colibri c'est petit après tout. Le Serdaigle se transforma sans bruit, laissant courir le frisson caractéristique de la mutation le long de sa colonne vertébrale, sentant les plumes pousser tandis que son corps se ratatinait. Tant pis si ses amis l'attendaient toute la soirée. Benjamin vola jusqu'à la fenêtre, discret comme un lynx, jeta un coup d’œil à ses compères avant de s'envoler par la fenêtre : Ilyas bassinait Demyan, l'assurant que la blague qu'il raconterait sitôt Benjamin sorti serait la meilleure jamais entendu, et qu'il s'en souviendrait longtemps tellement il aurait eu mal aux abdominaux et aux joues à force de rire. Le colibri rit presque, Ilyas était toujours persuadé que chacune de ses blagues serait meilleure que la précédente, mais il se trompait toujours.

La fraîcheur extérieure épargnait ses morsures à l'oiseau, comme si la nature l'accueillait sans rien dire, lui laissant le droit de posséder autant le monde des humains que celui des animaux, encore quelque chose qui gonflait l'ego de Benjamin, dans ces moments-là il avait la réelle impression d'avoir tout pouvoir sur tout et tout le monde. Il se sentait comme un Titan, transgressant les lois posées par le reste de l'humanité, imposant sa raison, sa passion, ses envies à qui voulait les voir ou même à ceux qui n'en avaient que faire, il se sentait fort. Battant des ailes avec plus d'assurance encore, il gonflait son torse d'oiseau, regardant presque avec mépris les autres humains qui n'avaient pas sa faculté et les autres animaux qui n'avaient pas sa conscience. Il se pensait supérieur à tout le monde et en tout point. Le contraire était impossible.

Il vit un groupe d'autres colibris qui butinaient tranquillement à quelques mètres sur une plante à fleurs miraculeusement rescapée du temps hivernal. La nature faisait parfois très bien les choses, le colibri étant un oiseau migrateur, les quelques autres oiseaux qui restaient encore ici ne tarderaient sûrement pas à partir, et le peu de nourriture que ce genre d'oiseau pouvait manger aurait dû être gelé par le froid depuis longtemps, mais bizarrement non. Et Benjamin pouvait donc profiter du nectar de ces quelques fleurs avec deux ou trois copains pour encore un paquet de semaines. La vie était belle... et le nectar était bon, que demander de plus ? Il avait d'ailleurs déjà tenté de goûter au nectar sous une forme humaine, mais étrangement (ou logiquement, tout dépend du point de vue) rien n'avait le même goût quand Benjamin était Benjamin.

Il rejoignit ses nouveaux camarades, tout à sa joie de butiner avec eux et d'apprécier le goût sûrement délicieux du nectar de cette fleur, goût particulier, sucré et unique, à la saveur de la liberté. Ces oiseaux étaient généreux, la vie des oiseaux est si différente de celle des humains. Eux, donnent et reçoivent, ne jugent pas, ne trahissent pas, respectent, acceptent, apprennent et enseignent, eux sont unis et ne font pas semblant, comme la plupart des humains. Eux, ne peuvent pas décevoir Benjamin, car eux, le comprennent réellement. À eux, il peut leur confier ce qu'il veut, c'était pour cela que Benjamin se sentait si bien avec eux, c'était pour ça qu'il avait tellement envie de se transformer constamment, parce que c'était une partie de lui sans laquelle rien n'était plus possible.

Non loin de là se trouvait un corbeau qui venait de se poser, ce gros oiseau d'un noir de jais avait quelque chose de majestueux que le Serdaigle apprécia immédiatement, il était beau ce piaf ! Il croassa, comme pour voir s'il réussirait à effrayer le renard qui passait par-là et les colibris qui accompagnaient le préfet. Il réussit d'ailleurs parfaitement l'exercice, ces quelques couards battirent en retraite au cri guttural que poussa l'animal, comme si aucune autre menace au monde ne pouvait être plus effrayante. Mais Benjamin ne bougea pas, quelque chose l'intriguait chez ce magnifique corbeau, il paraissait différent des autres animaux rencontrés lors de ses périples, il avait... cette lueur dans le regard, ce quelque chose que Benjamin n'avait vu qu'une seule fois : dans le regard de sa maman quand elle se transformait pour lui. Et comme pour confirmer la pensée qui se dessinait doucement dans la tête de Benjamin, le corbeau entama lentement une transformation incroyable. Incroyable par le fait que Benjamin, bien qu'il l'ait déjà vécu, ne l'avait jamais vu se faire sur quelqu'un d'autre.

Il n'était donc pas seul ? Des milliers de questions se créaient dans sa tête tandis que devant lui, Erin Joyce reprenait forme humaine tout en lui tendant la main.

Alors il y avait un autre animagus dans Poudlard ? C'était bizarre pour lui de le penser. Cela remettait en cause ce qu'il avait toujours pensé à propos de lui, son caractère unique, sa particularité face aux autres, il ne savait pas si tout cela était une bonne ou une mauvaise chose. Car après tout, s'il se transformait à son tour, il avait désormais quelqu'un à qui parler de ses sensations, de ses problèmes, de ses anecdotes, de son histoire de colibri. Quel dilemme affreux pour lui que celui-ci. Que fallait-il faire ? S'envoler l'air de rien ? Devenir Benjamin ? Donner un signe qu'il était un animagus sans pour autant dévoiler son identité ? Benjamin se décida.

Il déploya ses ailes, quitta la branche de la fleur dont il venait de savourer le nectar, touchant au passage la main que lui tendait Erin et s'envola, entendant un soupir de déception de la Gryffondor... jusque derrière un arbre. Arrivé là, il respira très fort, comme pour se convaincre que sa décision était la bonne, et il se transforma à nouveau en son lui humain. Le frisson, les tremblements, les changements identifiables comme des petites fourmis dans chaque membre.

Il entendit quelques pas, Erin avait du penser qu'il était parti, il devait lui dire de rester, il devait saisir cette opportunité qu'il ne retrouverait sûrement pas avant un certain temps, ou peut-être même jamais ! Que dire ? Assez d'hésitations.

    « Euh, je suis encore là, je... Je... Erin ? »
Codage fait par .Jenaa
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