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MessageSujet: Someone like you ◊ L&L   Someone like you ◊ L&L EmptyVen 20 Jan - 12:03



Tous les matins, c'était le même refrain, ou presque. Un réveil sans artifice et sans musique. Louise quittait son lit, non sans avoir lancer son coussin sur le lit voisin où Lucy était toujours assoupie. Un grognement s'extirpa de dessous la couette, faisant naître un sourire sur les lèvres de la jeune Poufsouffle. Elle passa une main dans sa chevelure brune pour la rejeter en arrière. Elle se traina jusqu'à la salle de bain pour se brosser les dents. Tout en s'activant à la tâche, Louise revint dans le dortoir, juste pour voir où en était Lucy. Celle-ci n'avait bien évidemment pas bougé d'un pouce. Elle secoua la frimousse à la négative, retournant vers la salle de bain pour recracher la salive et le dentifrice, puis se rincer la bouche. Une journée Pyjama, voilà ce qu'il nous faudrait. Ronchonna-t-elle en se laissant tomber à côté de Lucy, Elle se trémoussa quelques secondes, juste le temps de passer à son tour sous les couvertures et de se faire une place auprès de Lucy qui grogna légèrement suite à cette intrusion. Elle était pourtant si bien partie. Pour sa défense, il fallait dire que se réveiller aux côtés d'une larve n'était pas très encourageant. Un bâillement s'extirpa de ses lippes alors qu'elle laissait ses paupières lourdes se refermer sur ses orbes noisettes. Laissant la fatigue l'emporter, les deux comparses sombrèrent à nouveau. Ce n'est que lorsque, trente minutes plus tard, l'une de leur camarade de chambre fit son entrée en trombe dans la pièce en leur annonçant qu'elles avaient cours vingt minutes plus tard qu'elles sortirent à l'unissons de leur léthargie. QUOI? Se débarrassant tant bien que mal des couvertures et des coussins, Louise et Lucy quittèrent enfin le lit de cette dernière. La fille Londubat détestait devoir à courir dés le matin et pourtant, cela lui arrivait régulièrement. Quand la paresse de Lucy ne l'entrainait pas, c'était la sienne qui les entrainait. Foutue fatigue. Il y a des personnes, comme ça, qui ne sont pas spécialement du matin. Louise n'était pas vraiment du matin. Pas du tout, en fait. Elle se débarrassa de son pyjama, enfilant péniblement l'uniforme des Pouflsouffle. Elle nouait négligemment sa cravate par dessus son chemisier blanc. Chemisier qu'elle avait d'ailleurs mal boutonné, ce dont elle ne semblait même pas s'être rendu compte. Des chaussettes dépareillées, pour ne pas changée, elle sautillait à présent sur place en essayant d'enfiler ses bottines grises. Elle croisa Lucy devant le miroir, juste le temps de souligner ses yeux d'un trait de Khôl. Elle ne prit pas la peine de coiffer ses cheveux, mais à ce niveau, elle pouvait se le permettre, ses cheveux se trouvaient être parfait, ondulé et sauvage, sans pour autant qu'elle n'ait l'air d'être en guerre contre sa brosse à cheveux. Elle fit glisser son avant bras contre sa table de cheveux, envoyant tout ce qui s'y trouvait dans sa sac en bandoulière qu'elle hissa sur son épaule. Elle s'empara ensuite de son blazer, le seul élément de sa tenue qui était impeccablement posée sur le dossier d'une chaise. P'tit Lu, tu me gardes une place, je passe vite au cuisine. L'appel de l'estomac.

Il fut un temps où Louis l'attendait dans la salle commune avec une où l'autre brioche, en guise de petit déjeuné, mais aujourd'hui, en passant le seuil de la salle commune, Louis n'était pas là. Cela faisait des mois qu'il n'était plus là. Si cela lui manquait? Oui, terriblement. Et cela n'avait rien avoir avec le fait qu'elle doive faire un détour par les cuisines tous les matins, non, c'était tout ses petits moments, toutes ses petites habitues qu'ils avaient finit par prendre, tous ses souvenirs qu'ils avaient fabriqué au fil des jours, des mois et puis des années. Mais plus que tout autre chose, Louis lui manquait. Les choses étaient devenues bizarres et étranges. La proximité de l'un ou de l'autre créait un malaise que tout le monde pouvait ressentir. Louise et Louis s'évitait. Ou plutôt, Louise évitait Louis, avec un soin tout particulier. Elle 'lavait quitté, mais cela ne voulait pas dire qu'elle ne l'aimait plus. Non, bien au contraire. Il valait mieux qu'elle. Tellement mieux. Et ses peurs l'avaient rattrapées, à chaque fois qu'elle l'avait vu en compagnie d'une autre. Ce n'était pas de la jalousie, c'était autre chose, c'était plus douloureux, plus oppressant. Elle n'avait jamais autant détesté avoir raison. Il valait mieux. Il y avait tant de fille qui lui convenait mieux... A commencé par cette blonde de Serpentard. La rumeur prétendait qu'on les avait vu, plutôt proche. Louise n'avait pu s'empêcher de penser que c'était ce genre de fille qui convenait à Louis. Elle se refusait de la détester, d'être jalouse, parce au fond, c'était elle qui avait laissé Louis, elle n'en avait donc pas le droit. C'était difficile, mais c'était son choix.

Hey Londubat, tu t'es habillée dans le noir? Un ricanement. Le Serpentard qu'elle venait de heurter s'éloigna, non sans lui lancer un regard narquois et moqueur par dessus l'épaule. Elle abaissa son regard sur sa tenue. Un soupire. Elle rejetta à nouveau ses cheveux en arrière avant de reprendre sa route toute en reboutonnant sa chemise correctement. Elle essaya de se battre avec le nœud de sa cravate, mais il n'y eut rien à faire. L'expert en nœud de cravate, c'était Louis, pas elle. Elle déclara forfait, avançant sa main pour chatouiller la poire et ainsi pouvoir pénétrer dans la cuisine, juste le temps de s'emparer d'une viennoiserie fourrée au chocolat. Ensuite, direction? La salle de potion. Lorsqu'elle y parvint enfin, elle se dirigea instinctivement vers Lucy, mais découvrit que la place voisine était déjà prise. Elle regarda sa meilleure amie, la suppliant du regard, mais celle-ci se contenta d'hausser les épaules avec une moue désolée. Bon. Une place. Elle tourna sur elle même. Louis. Tout seul. Non... pas d'autre place. Encore Louis tout seul. C'était une blague? Elle mordu dans son petit déjeuné, n'ayant d'autre choix que de prendre place au côté de son ex petit ami. Elle posa son sac sur le bureau et pris place, murmurant vaguement un "Salut". Cette situation l'intimidait et, malheureusement pour elle, cela ne faisait qu'accentuer sa maladresse naturelle. A peine avait-elle posée son sac que celui-ci heurta les flacons préalablement posé sur le bureau. Flacons qui se renversèrent sur Louis. Elle laissa échapper un cri de stupeur, plaquant sa main contre sa bouche. Ce qui, bien évidemment, attira les regards des personnes présentes. Mademoiselle Londubat, pourquoi cela ne m'étonne-t-il pas? Un grimace, Louise s'enfonçait un peu plus dans son siège. Le professeur claqua des doigts et leur montra la sortie. Louise allait protester, mais le regard du professeur l'en dissuada. Abandonnant derrière elle son sac et son blazer, Louise pris la sortie en compagnie de Louis, non sans avoir lancer un regard apeuré vers Lucy. Je suis désolée pour... Ca. Elle n'osait même pas le regarder dans les yeux. Ce n'était pourtant pas n'importe qui, c'était Louis, c'était sans doute la personne qu'elle connaissait le mieux au monde. Ses doigts se nouait, nerveusement. Viens, on va s'occuper de ça...

Sans le regarder, sans le toucher, Louise pris la direction des toilettes les plus proches, qui ses trouvait être celle de Mimi Geignarde. Elle poussa la porte des lieux, saisit la manche de Louis pour l'obliger à entrer dans le périmètre qui aurait du être réservé à la gente féminine. Elle l'entraina vers les robinets qu'elle ouvrir. Elle se servit d'un essuie humide pour venir doucement frotter la tâche qui ornait à présent la chemise du jeune homme. Elle osait à peine le toucher, à peine le regarder. cela ne devrait pas être comme cela entre eux, cela ne devrait pas être aussi dure. Par Merlin, c'était Louis, cela ne pouvait être comme cela entre eux. Elle se pinçait les lèvres, essayant de faire abstraction de ses pensées pour faire disparaître cette tâche... Tâche qui semblait être plus importante que quelques secondes auparavant. Quoi qu'il arrive Louise ne faisait qu'empirer les choses. Elle le savait. Que ce soit avec cette foutue tâche ou avec Louis, elle ne faisait qu'empirer les choses. Louise laissa échappé un juron, balançant l'essuie humide, elle se recula pour poser son dos contre le lavabo. Elle pris sa tête entre ses mains, ses doigts s'entremêlant à ses cheveux. Elle prit une inspiration profonde. Elle ne savait plus comment être avec lui. Elle avait été tellement longtemps sa petite amie qu'elle ne savait pas ce qu'elle pouvait être d'autre, elle ne savait pas comment elle pouvait être quelques choses d'autre sans que cela ne paraisse bizarre, elle ne savait pas comment faire en sortes que ses geste ne trahissent pas ses sentiments. Elle détestait ce malaise qui existait entre, bien qu'elle en était la cause. Elle ne savait pas... Tout simplement. Peut-être qu'ils auraient du parler bien plus tôt... Ou sans doute. Mais Louise ne savait pas ce qu'elle pouvait lui dire, elle ne savait pas comment lui, comme lui expliquer, comment lui faire comprendre. Pourquoi tout se devait d'être aussi compliqué?


Dernière édition par Louise A. Londubat le Dim 22 Jan - 5:46, édité 1 fois
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Louis Weasley

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MessageSujet: Re: Someone like you ◊ L&L   Someone like you ◊ L&L EmptySam 21 Jan - 9:28

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« Louis, ce n'est pas parce qu'on ne peut pas être ensemble que je ne t'aime plus. » « Si tu m'aimes, alors pourquoi est-ce que tu nous fais ça ? » « Je suis désolée. » Leur rupture avait été incertaine, confuse. Louis se rappelait de ce moment comme s'il s'agissait de la veille. Louise, enfoncée dans un fauteuil de la salle commune, recroquevillée sur elle-même, le visage inondé de larmes. Il n'avait rien compris à son comportement, et ne comprenait toujours pas avec ces quelques mois de recul. Il n'arrivait à assimiler le pourquoi de cette rupture, ce qui avait incité Louise à mettre un terme à leur relation, comme ça, du jour au lendemain. Il avait analysé ses derniers jours avec la jeune Poufsouffle, il s'était demandé s'il avait fait quelque chose qui aurait pu la blesser, qui aurait pu la placer dans un état pareil. Il s'était demandé si une rumeur infondée avait pu blesser celle qu'il aimait tant, mais du plus loin qu'il s'en rappelait, il n'avait jamais rien fait pour rendre la jeune Londubat si déprimée. Il n'avait jamais rien dit de mal derrière son dos, il n'avait jamais été voir ailleurs, il n'avait jamais voulu quelqu'un d'autre qu'elle. Sans se projeter forcément dans le futur, il n'avait jamais imaginé que le jour de leur rupture naîtrait, et encore moins cette journée-là. Après tout, ils ne s'étaient même pas disputés avant, ils n'avaient pas eu de sujets de conversation particulièrement fâcheux qui avait fondé des différends entre eux et creusé un quelconque fossé. Rien, absolument rien. Louis ne comprenait pas, il ne parvenait à comprendre. De plus, elle lui avait bien dit qu'elle l'aimait, que ce n'était pas parce qu' « ils ne pouvaient pas être ensemble » qu'elle ne l'aimait plus. Mais par Merlin, pourquoi ne pouvaient-ils pas être ensemble ? Aimait-elle quelqu'un d'autre plus que lui ? Est-ce que quelqu'un lui avait interdit leur relation ? La dernière hypothèse lui semblait réellement farfelue. Qui interdirait leur relation ? Ils ne faisaient rien de mal et étaient responsables l'un envers l'autre. Ce n'était pas comme si Louis maltraitait sa petite amie ou quoi que ce soit. Ce n'était pas comme s'ils commettaient des actions illicites, comme s'il l'entraînait dans l'obscurité ou était une mauvaise influence pour elle. Il savait pertinemment qu'il était loin d'être parfait, il avait des milliers de défauts, mais celui-là, il ne pensait pas l'avoir. Il espérait ne pas l'avoir. La dernière chose qu'il avait souhaité était de faire du mal à Louise, la seule idée qu'il avait pu le faire le tiraillait, le malmenait. Pourtant, il avait bien dû faire quelque chose. Il était bien responsable de leur rupture, pour la simple et bonne raison que c'était elle qui l'avait largué, et non l'inverse.

« Berk, tu vas vraiment manger ça ? » Louis sortit de ses pensées, sa sœur Dominique lui faisant face, un air dégoûté à la vue de ses céréales complètement ramollis et de ce fait difformes dans son bol de lait. L'adolescent baissa les yeux, l'air dépité, sa cuillère créant un léger ras-de-marais dans le récipient, les céréales bougeant lamentablement. Le jeune homme ne se prit même pas la peine de répondre à son aînée qui s'installa devant lui, arborant un air suspicieux sur le visage. Elle balaya la table du regard, réfléchissant à ce qu'elle prendrait pour manger ce matin, puis s'arrêta sur la boîte de céréales, malgré la vision de ceux dans le bol de Louis qui l'avait répugnée. « Tu me passes la boîte ? » Son frère ne répondit pas, les yeux rivés sur son bol, perdu dans ses pensées, encore. « Ouh ouh, Louis ? T'es avec moi ? » Dominique attrapa violemment le bras de son frère, si bien qu'il fut éclaboussé de lait et un grognement sortit de sa bouche. « Quoi encore ?! » « Tu réponds pas ! T'es sourd ou quoi ? » « Mais tu t'en fous, normalement tu parles même pas et tu déjeunes avec tes livres. » « Hé, j'suis pas ton chien, tu me parles mieux s'te-plaît. » « C'est pas moi qui ai commencé. Et vas-y, si t'es pas contente va t'en ça va m'faire des vacances. » Dominique lança sous l'effet de colère un pain qui rata complètement sa cible et que son père attrapa au vol, sans comprendre la raison pour laquelle un pain volait dans la cuisine de sa maison. « Qu'est-ce qui se passe ici ? » « Louis est mal luné. » répondit aussitôt Dominique, dans un magnifique élan de léchage de bottes selon son frère, et de délation selon son père. « Rha mais tu peux pas t'occuper de tes oignons ? » Louis articula un juron, immédiatement contrecarré par les réprimandes de son géniteur. Une lutte à qui lancerait à l'autre le regard le plus noir débuta entre les deux jeunes Weasley jusqu'à ce que Bill intervienne : « Et pourquoi cette mauvaise humeur ? » « Louise l'a largué. » répliqua Dominique fièrement, ayant conscience qu'elle venait de jouer une carte qui la ferait probablement gagner la chamaillerie. Louis sentit le regard de son père se poser sur lui et jugea que l'ignorer était l'idéal. Impossible qu'il parle de ça avec son père. Il préférait mourir plutôt qu'avoir ce genre de discussion avec Bill Weasley. De toute façon, il venait déjà de jeter son bol de céréales ramollis sur sa sœur et s'était levé pour quitter la pièce, sans réclamer son reste.

Louis inspira profondément, assis à même le sol, adossé contre son lit. Autour de lui, le royaume de ses souvenirs : ses journaux intimes. Il se rappelait comment il avait tenté de les brûler à Poudlard, dans le foyer de la salle commune des Poufsouffle. Il pensait avoir accomplit sa tache mais pour des raisons méconnues, Sarah avait fait en sort de les reconstituer et les lui avait rendus sans mot dire. Étrangement, il n'avait réitéré son acte et ses journaux n'avaient plus subi d'autres élans de destruction en leur défaveur. Il était peut-être trop attaché à ses souvenirs, depuis que Sarah les avait sauvés du feu. Probablement voyait-il cela comme un message du destin, de l'univers ou que savait-il. Mais alors, s'il ne pouvait se débarrasser de ses journaux, comment pouvait-il bien vouloir annihiler ses souvenirs avec Louise ? Envoyer balader les preuves matérielles qui le ramenaient irrésistiblement vers elle et leur relation amoureuse ? On avait beau lui avoir conseillé de retourner tout ce qui concernait la jeune femme pour que ce soit plus facile de l'oublier, de tout envoyer promener. Mais Louis ne pouvait s'y résoudre, il ne pouvait tirer un trait sur sa relation, il ne pouvait tourner le dos à la partie de lui-même qui aimait toujours la jeune Londubat. Ses doigts effleurèrent la couverture de l'album qu'elle lui avait concocté pour son anniversaire. D'une certaine manière, le mystère de comment Louise était parvenue à réaliser l'album sans créer de trop gros dégâts ou même perdre un doigt demeuraient sans réponse mais Louis s'en fichait, ou du moins, ce n'était pas ce mystère-là qui l'empêchait de dormir. Il connaissait les pages par cœur à force de les avoir tournées encore et encore mais aujourd'hui, il se demandait ce qu'il devrait bien en faire. S'il écoutait les conseils des autres, il devrait le jeter. S'il s'écoutait lui, peut-être que les réponses à ses questions quant aux motifs de l'adolescente s'y trouvaient et donc il devrait le garder. Il se trouvait des excuses, il en était bien conscient. Un soupir fila entre ses lèvres tandis qu'il rejetait l'album sous son lit, à l'abri des mauvaises blagues. Cette rupture le rendait fou, pourquoi n'avait-il pas eu au moins le droit à une raison ? Il se retourna lorsqu'il entendit une planche du parquet de sa chambre craquer et croisa le regard de Dominique. Il se leva brusquement, empêchant sa sœur d'entrer dans son domaine personnel. « Nom d'une goule, faut te le dire en quelle langue ? GET LOST ! » acheva-t-il dans la langue de sa mère. « T'as reçu une lettre. » Les yeux de Louis se dirigèrent immédiatement sur l'enveloppe que tenait son aînée jusqu'à ce que celle-ci le repousse dans sa chambre avec une gifle en prime dont le claquement résonna dans le couloir. « Et je suis ni ton chien, ni ton hibou. » Elle jeta l'enveloppe dans la chambre, concluant avant de fermer violemment la porte de la chambre de son frère : « Sale épouvantard défraîchi. » La joue en feu, Louis baissa les yeux vers la missive qu'il venait de recevoir, espérant naïvement qu'elle provenait de Louise. Il retourna l'enveloppe, constatant le sceau de l'école de sorcellerie Poudlard puis qu'il s'agissait seulement de la liste de fournitures et livres qu'il se devait d'acheter pour la prochaine rentrée. Un grognement sonore, il résista non sans difficultés à la tentation de déchirer l'enveloppe en mille morceaux en la rejetant sur son bureau, hautement frustré. Il se laissa mollement tomber sur son lit, appuyant solidement ses paumes contre ses yeux pour les empêcher de pleurer, articulant un dernier juron. « Louis ? » Le jeune Poufsouffle ne répondit pas et ne broncha pas plus lorsqu'il entendit la porte de sa chambre grincer contre les gonds. La porte se referma derrière Victoire qui s'installa à côté de lui sur son lit, silencieusement. Le garçon expira le plus normalement possible, mais il avait la gorge bien trop serrée pour ne pas trahir son chagrin. Sa sœur grimaça, sa main frottant son dos dans le but de le réconforter. Elle se doutait qu'en ce moment-même, deux choses taraudaient le benjamin de sa famille : tout d'abord la rupture inexpliquée avec Louise, puis le fait que Louis abhorrait de pleurer, se refusait quasiment de le faire même si pour lui, c'était un véritable exploit de ne pas se laisser submerger par les émotions. D'une certaine manière, au fil de ses études, Victoire était quasiment persuadée que Louis faisait partie de la maigre catégorie de personne qui fonctionne davantage avec l'hémisphère gauche que le droit, la catégorie de personne dont l'émotion régit quasiment tout et dont de simples mots peuvent provoquer un tsunami de sentiments alors que la plupart des personnes s'en ficheraient, en seraient prodigieusement indifférents. Ce n'est pas une tare en soi, ce n'est pas une maladie ni un problème, il faut juste savoir vivre avec, comme n'importe quelle partie de soi. Louis se redressa, fixant le mur devant lui plutôt que sa sœur. En l'occurrence, il regrettait aussi d'avoir agit comme un monstre envers Dominique, même si elle l'avait cherché. Victoire attira son frère contre elle, déposant un baiser sur sa joue rougie. « C'est pas grave, Louis. » Sa main continua de frictionner le bras de son frère en guise de consolation. Il entendit sa sœur répéter des « Chut » comme elle avait l'habitude de faire lorsqu'il était qu'un enfant et qu'elle tentait de calmer ses pleurs et que malgré tout, elle continuait de faire bien qu'il était maintenant adolescent. Il se distança légèrement de son aînée, l'observant tristement tandis qu'elle lui répondait par une moue quasi humoristique qu'elle avait encore une fois tendance à lui tirer lorsqu'elle voyait son frère se mettre dans ce genre d'états et qu'elle n'appréciait pas cela. Il informa d'une voix cassée, comme si toute sa faiblesse s'évacuerait sous la raison de ses réactions précédentes : « Je veux juste savoir pourquoi. » Sa sœur lui sourit avec compassion, effaçant une larme sur la joue de son frère. « C'est normal. » Louis se redressa, passant ses manches sur son visage tout en soupirant. « Va, ça restera entre nous, comme d'habitude. » Il sourit.

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« Nouveau départ, nouveau chapitre de vie. Ma sixième année commence avec un goût prononcé de nouveauté. J'ai conscience que cette fois-ci, je la commence avec quelque chose que je n'avais pas ces deux dernières années, quelque chose qui me manque, qui me fait me sentir incomplet malgré tout. J'aimerai ne pas y penser, ne pas ressentir ce profond manque au fond de moi, mais j'ai beau tout essayer, il perdure. J'imagine que je ne pourrais jamais oublier, que je ne pourrais jamais l'oublier, que la seule chose que je peux faire est d'apprendre à vivre avec, de m'y faire, d'avancer sans m'accrocher si férocement et obstinément au passé. Ce serait la chose la plus sensée à faire, après tout. Il faut que je me fasse une raison, c'est devenu une véritable priorité maintenant, et en quelque sorte, la seule chose à faire. Je n'ai plus qu'à apprécier la nouveauté, ce vent de fraîcheur assez amer mais qui devrait bien me réserver de belles choses, non ? Autant être optimiste, ce sera toujours plus motivant pour commencer l'année du bon pied. »


L'adolescent tourna les pages de son journal. Les précédentes n'avaient rapport qu'avec Louise. Il se demanda si cela était une autre forme de prouver qu'il avait toujours un problème psychologiquement selon les élèves qui le charriaient au château. Il avait une tendance obsessionnelle, une tendance émotive un peu trop prononcée pour que c'en soit normale selon lui. Et ces dernières pages pouvaient le prouver. La même phrase s'y répétait, encore et encore : « I love her ». Des centaines d'entre elles, serrées sur les pages de son journal. Puis cet adjectif, « Forever » qui troublait un peu ses promesses d'aller de l'avant. Il referma son cahier. Il devrait vraiment tourner cette page, mais en aucun cas, il ne l'arracherait.

« Fuis-moi je te suis, hein ? »

Novembre pointait le bout de son nez et Louise l'ignorait comme l'évitait soigneusement. Le Poufsouffle s'efforçait de respecter ce choix assez saugrenu en ne cherchant pas à la retrouver ou la placer au pied du mur. Une partie de lui ne cessait de battre pour elle et si c'était de cette manière que Louise se sentait bien, il n'irait pas contre elle. Il se contenterait de vivre selon les règles qu'elle instaurait personnellement au sein de leur relation figée dans le passé.

« C'est quelle heure déjà, le cours de Potions ? » Louis émergea de sous ses couvertures et répondit à l'adresse de son camarade de dortoir sans prendre néanmoins la peine d'ouvrir les yeux. « Neuf heures. » Un silence s'imposa, puis il entendit son interlocuteur soupirer. Louis ouvrit finalement un œil, orienta son regard vers le réveil et constata qu'il lui restait une demi-heure pour partir en Potions. Ça allait, il était encore large. Le jeune homme se leva néanmoins et enfila son uniforme de Poudlard. Il sourit alors que le garçon en face de lui se battait avec sa cravate qu'il ne parvenait à nouer convenablement. « Foutu uniforme. » Louis répliqua, alors qu'il attrapait son sac à bandoulière qu'il avait préparé la veille pour suivre ses cours. « Tu le fais à l'envers, c'est dans l'autre sens. » « Gnagnagna, tu le fais à l'envers... Ha. En fait... Ouais. » Louis rit doucement alors qu'il empruntait les escaliers qui menaient à la salle commune puis continua sa route vers les cachots. Il constata que Lucy était installée à côté d'une autre Poufsouffle et prit donc place à la table vide derrière elle. Il posa son sac sur la paillasse, n'ayant pas grande motivation pour sortir ses affaires qui lui seraient utiles pour le cours. Le professeur entra dans la salle et commença à écrire au tableau sur quoi leur cours porterait. Alors qu'il tentait de décrypter l'écriture du maître de potions, il sentit quelqu'un s'installer à côté de lui. Il n'y prêta pas vraiment attention, jusqu'à ce que le bruit de plusieurs fioles sur la paillasse attire enfin son attention. Il ne parvint à éviter sa chemise de réceptionner le flux important de mélange de potions, ses réflexes ayant été largement inhibés par le fait qu'il réalisait que son ex petite amie se tenait juste à côté de lui. Jamais elle n'avait osé s'aventurer aussi proche de lui depuis le début de l'année, et d'une certaine manière, Louis espérait naïvement que ça aurait rapport avec un quelconque désir de sa part d'améliorer leurs rapports ? « Mademoiselle Londubat, pourquoi cela ne m'étonne-t-il pas? » Louis baissa les yeux sur sa chemise désormais tachée puis les leva sur le professeur qui leur montrait la sortie. Deux Poufsouffle en moins, cela ne pouvait que satisfaire le mangemort, surtout lorsqu'il s'agissait d'un Weasley et de Londubat, dont le père avait des convictions résistantes plus que reconnues dans le monde de la sorcellerie en guerre. Le jeune homme se leva à la suite de Louise et alors qu'il refermait la porte de la salle de classe derrière lui, il entendit la jeune femme s'adresser à lui – encore une nouveauté. Le hasard jouait-il en sa faveur ? Ou du moins, la maladresse de la sixième année. « Je suis désolée pour... Ça. » Louis ne trouva rien de mieux à faire que de sourire, bien que son interlocutrice évitait soigneusement de le regarder. « Viens, on va s'occuper de ça... » Assez froidement, Louise se dirigea vers les « toilettes de Mimi Geignarde » sans que Louis n'eut son mot à dire sur la destination. Il avait entendu parler de ces toilettes, en particulier parce que la dite Mimi Geignarde pouvait être une véritable teigne. De plus, ces toilettes étaient sensées être réservées à la gente féminine, n'est-ce pas ? Comme si elle lisait dans ses pensées et connaissait ses appréhensions à pénétrer un tel endroit, Louise saisit la manche du jeune Weasley et l'entraîna dans le dit lieu. Elle ne la lâcha que lorsqu'ils furent près des lavabos et sans mot dire, la Poufsouffle saisit de quoi nettoyer la tache qui ornait la chemise du garçon. Celui-ci ne broncha point, ignorant quoi dire ou quoi faire pour être tout à fait sincère. Et puis, maintenant qu'il pouvait enfin voir Louise de près, il préférait en profiter un maximum. Il sentait enfin de nouveau son parfum. Ce fichu parfum qu'il sentait dans ses rêves où elle disparaissait dans une obscurité profonde, ne laissant que ces effluves sur son passage.

Louise finit par lâcher un juron puis rejeter son linge dans le lavabo, se reculant du jeune homme, l'air désespéré comme agacé. Il baissa les yeux sur sa chemise dont la marque avait bien triplé de volume et ne semblait pas s'être diminuée pour autant. Il leva de nouveau les yeux vers une Louise dont le visage était désormais voilé sous ses mains. Il grimaça et répliqua d'une voix douce. « Ce n'est pas grave. » Ses yeux ne quittèrent la jeune femme qui n'esquissa le moindre mouvement. Il se retint de lui annoncer qu'il connaissait un sortilège qui pourrait sans doute nettoyer de lui-même sa chemise afin de ne pas lui déclarer que d'une certaine manière, ses efforts avaient pu être non seulement vains, mais aussi inutiles. Il répéta, comme s'il espérait que ça arrange les choses. « Ce n'est rien, je t'assure. » Il se retourna, refermant le robinet du lavabo et jeta l'essuie dans la poubelle près de lui.

Un débat intérieur prit place dans son esprit. Est-ce qu'il pouvait profiter de cette situation pour lui poser quelques unes des milliers de questions qui l'avaient tenu éveillé des nuits durant pendant la saison estivale ? Dans tous les cas, s'il ne le faisait pas maintenant, il le ferait probablement jamais. Autant profiter de la situation, non ? Saisir cette chance. Et puis, il haïssait particulièrement la voir dans cet état, complètement désespérée, perdue. « Louise, pourquoi je te rends si malheureuse ? » La question en soi paraissait stupide, mais c'était une des conclusions à laquelle il était parvenu : elle avait rompu avec lui parce qu'il la rendait malheureuse. C'était peut-être stupide, mais ça pouvait très bien être une bonne raison, non ? Il grimaça, ne recevant aucune réponse de la part de la jeune Poufsouffle. Peut-être n'avait-il pas été suffisamment clair ou insistant pour qu'elle veuille bien lui répondre ? « Je veux dire, qu'est-ce que j'ai fait pour te rendre si malheureuse ? » Après tout, avant qu'elle mette un terme à leur relation, elle était en larmes dans la Salle commune. C'était sans doute de sa faute. Il avait bien dû faire quelque chose pour provoquer ce chagrin. « Parce que, j'ai bien réfléchit, j'y ai réfléchit tout l'été, et je ne vois pas. Je suis désolé de ne pas le voir, d'ailleurs. Mais j'aimerais bien savoir aussi, pour pouvoir me faire pardonner, tu comprends ? Et puis, ça serait stupide de m'excuser pour quelque chose que j'ignore. Même si en soi, je suis navré de te mettre dans cet état. » Il grimaça. Pour le coup, il se sentait vraiment nul de ne pas avoir compris, de ne pas comprendre pourquoi elle ne voulait plus de lui. C'était assez ridicule qu'il soit autant à côté de la plaque, après des années de relation. Il s'en voulait horriblement, se dévalorisait pour cela, en plus d'être celui qui avait été largué, il était celui qui ne comprenait même pas pourquoi sa copine l'avait laissé. Son regard ne cilla pas, scotché sur la silhouette de la jeune femme, son coeur battant à vive allure dans l'attente d'une réponse. « J'aimerai bien que tu me le dises, Louise. S'il-te-plaît. » « J'aimerai bien comprendre » pensa-t-il de tout son cœur, tout en espérant que Louise l'éclairait, bien qu'elle n'ait plus de comptes à lui rendre, techniquement.
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MessageSujet: Re: Someone like you ◊ L&L   Someone like you ◊ L&L EmptySam 21 Jan - 12:07

Ce n'est pas grave. Elle n'y croyait pas un mot. Cette tâche était tellement plus qu'une simple tâche. C'était le reflet de leur histoire, la relation qui se mourrait chaque jour un peu plus. Elle avait beau vouloir réparer les choses, elle n'y parvenait pas, au contraire, elle avait l'impression que cela se dégradait chaque fois un peu plus. Cette tâche était bien plus qu'une simple tâche. Ce n'est rien, je t'assure. Elle aurait voulu que les choses soient aussi facile, que quelques mots puissent faire la différence et que, d'un coup de baguette de magique, tout soit exactement comme avant. Ses mains quittèrent son visages pour se poser de part et d'autre de son corps, sur le lavabo. D'une impulsion, elle se souleva pour s'asseoir sur celui-ci alors que Louis se débarrassait de l'essuie et fermait les robinets. Elle ne le regardait toujours pas. Elle ne savait que trop bien l'effet que son regard créait lorsqu'il croisait le sien. Son regard et son visage. Elle ne lui trouvait aucune imperfection. On dit que les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Pour Louise, Louis était la perfection, il représentait tout ce qu'il y avait de beau dans ce monde. Elle appréciait chaque partie de lui, ses défauts ne semblaient être que des qualités à ses yeux. Cela aurait probablement été plus simple s'il avait été horrible et détestable, s'il l'avait traité comme une moins que rien et qu'il l'avait trompée, salie et trainée dans la boue. Oui, elle aurait pu le détester, peut-être même l'oublier. Mais Louis n'était rien de tout cela. Il était juste, l'homme parfait, l'homme qui lui convenait. Malheureusement, elle, n'était pas celle qu'il lui convenait, elle en avait la certitude. Cette certitude avait toujours été là, en elle, mais elle l'avait tue durant des années, se contentant de le garder auprès d'elle, aussi longtemps qu'il voudrait encore d'elle. Puis, quelqu'un avait dit tout haut ce qu'elle pensait tout bas. Puis, son monde s'était écroulé face à cette certitude inébranlable. Qu'elle ne se trouve pas suffisamment bien était une chose, mais que quelqu'un d'autre puisse le penser, c'était une toute autre affaire. Cela prouvait que la différence entre eux était flagrante et se ressentait. Elle ne pouvait le supporter et surtout, elle ne pouvait lui infliger cela. Elle avait eut l'impression d'être un boulet, qu'il trainait derrière lui. Elle voulait tellement plus pour Louis, elle voulait qu'il s'élève et s'épanouisse, que tout le monde puisse voir la personne merveilleuse qu'il était.

Louise, pourquoi je te rends si malheureuse ? Comment pouvait-il croire une telle chose? Comment pouvait-il croire une seule seconde d'être la cause de son malheur? Cela ne venait pas de lui, cela venait d'elle, seulement d'elle. Interloquée par sa question, elle releva son regard vers le jeune homme. Les sourcils froncés pour marquer son incompréhension. Et comme pour répondre à ses interrogations silencieuses, il reformula sa question. Je veux dire, qu'est-ce que j'ai fait pour te rendre si malheureuse ? Son incompréhension se renforçait alors. Ce qu'il avait fait? Mais rien. Strictement rien. Bien au contraire. Elle se rendit alors compte de ce qu'elle avait fait, de ce qu'elle lui avait fait, de ce qu'elle lui avait infligé au cours de ses derniers mois. Quelle pauvre goule. Elle l'avait quitté pour qu'il puisse vivre, trouver mieux, être heureux. C'est tout ce qu'elle voulait, tout ce qu'elle lui souhaitait : du bonheur. Parce que, j'ai bien réfléchit, j'y ai réfléchit tout l'été, et je ne vois pas. Je suis désolé de ne pas le voir, d'ailleurs. Mais j'aimerais bien savoir aussi, pour pouvoir me faire pardonner, tu comprends ? Et puis, ça serait stupide de m'excuser pour quelque chose que j'ignore. Même si en soi, je suis navré de te mettre dans cet état. Les larmes envahirent son regard azuré. Elle ne pouvait pas croire qu'elle avait provoqué... CA. Elle faisait réellement tout de travers. Elle le regardait enfin et se rendait compte du mal qu'elle lui avait fait. Ses doigts se crispèrent contre le lavabo. Elle aurait voulu lui dire que ce n'était pas lui, qu'il n'avait rien fait pour mériter cela, qu'il n'y avait qu'elle qui avait accumuler les erreurs... Mais cela sonnait faux. Cela ressemblait à de mauvaises excuses, pires, des excuses toute faite, que l'on serre comme ça, faute de pouvoir donner de meilleure explication. Comme lui expliquer qu'elle ne se sentait pas à la hauteur sans avoir l'air complètement stupide? Louise avait encore un minimum d'estime pour s'éviter cela. A moins que Louis lui importe plus encore. Le pire, c'est qu'il voulait s'excuser de ce qu'il lui avait fait, peu importe ce qu'il lui avait fait... Il ne lui avait rien fait, il ne lui devait aucune excuse. Il ne devait pas être navré pour elle... C'était Louis. Tellement gentil, tellement... Louis. J'aimerai bien que tu me le dises, Louise. S'il-te-plaît. Il appuyait sur son prénom pour la supplier de lui donner enfin une réponse. Elle devait arrêter de le torturer. Elle lui devait la vérité, oui, elle lui devait bien ça. Mais elle ne savait pas trop comment s'y prendre, comment lui parler, comment le lui dire. Elle ne trouvait pas les mots. Sa maladresse n'était pas purement physique, c'était une maladresse verbale. Elle était gauche et ne s'y prenait jamais comme elle le souhaitait. Elle avait l'impression de faire mal, quoi qu'elle fasse. Pourtant, elle devait dépasser cela, pas pour elle, mais pour lui. Elle prit une inspiration profonde.

Louise, s'il te plait, écoute-moi. Lysander empêcha la jeune fille de s'éclipser, se saisissant de son poignet pour la retenir et pouvoir enfin lui parler. Par Merlin Lys, lâche-moi, puisque je te dis que je vais bien. Sa voix se brisa alors qu'elle tentait de se dégager de l'étreinte du jeune homme. Il la saisit brutalement par les épaules, sans pour autant lui faire mal. Il la força à se positionner en face de lui. Ses larmes avaient marqués son visage et plus particulièrement, ses yeux. Rougis et soulignée par des poches violacées, Louise était exténuée d'avoir versé autant de larmes. Elle était faible, physiquement et moralement. Elle planta son regard dans celui de Lysander. Il fut saisit. Il avait l'impression de se trouver face à océan de tristesse et d'y être complètement étranger, de ne rien faire pour changer les choses. Que s'est-il passé? Elle essaya à nouveau de se défiler, mais il referma ses doigts contre ses épaules pour assurer sa prise sur elle. Je ne suis plus avec Louis... S'il y avait quelques choses auxquels on ne s'attendait pas, c'était bien la rupture de ses deux là. Louis et Louise étaient devenu une évidence, même pour Lysander. Sous le coup de la surprise, il balbutia. Quoi? Non, mais,... Il se rendra compte de son erreur et il va revenir... Le regard qu'elle lui lança le désarçonna. Elle se dégagea définitivement de lui. Une lueur sauvage et pourtant désespérée dans son regard. Ce n'est pas lui, c'est MOI. Elle se prit la tête entre ses mains, faisant quelques pas dans la pièce. Elle soupira, murmurant pour elle même. C'est toujours moi. Lysander, lui, ne semblait pas comprendre. Sourcils froncés, il la regardait, sans oser la toucher. Il aurait aimé la prendre de ses bras, la serrer contre lui, lui prendre un peu de sa peine, mais elle lui semblait hors d'atteinte. Pourquoi tu te mets dans cet état si c'est toi qui l'as quitté? Un nouveau soupire. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il comprenne. Je l'aime. Je l'aime comme je n'ai jamais aimé. Il est... C'est tellement... Je l'aime. je l'aime à en crever, mais je ne suis pas à la hauteur, je ne suis pas suffisamment bien, j'ai l'impression d'être un imposteur, de ne pas avoir le droit d'être avec quelqu'un d'aussi exceptionnel que lui. Elle l'aimait à un point inimaginable. Il n'y avait pas de mot pour décrire ce qu'elle ressentait pour lui. Il était TOUT. Comment peux-tu croire des conneries pareilles, Louise? Furieuse, la main de Louise se heurta à la joue du Poufsouffle. Elle le laissa là, descendant les marches pour rejoindre son dortoir. Pour Louise, c'était loin d'être des conneries, c'était son propre cauchemar.

Elle se repoussa pour descendre de son perchoir. Elle voulu tendre sa main pour la glisser sur la joue du jeune homme, mais elle s'immobilisa, à quelques millimètres de sa peau. Sa main retomba dans le vide. Elle avait peur de le toucher, comme si cela pouvait éveiller en elle des souvenirs qui rendrait les choses bien plus difficile et pénible que ce ne l'était déjà. Ses lèvres se pincèrent l'une contre l'autre. Elle pencha sa frimousse sur le côté, tout en secouant la tête à la négative, une moue sincèrement désolée sur ses traits. Elle finit par hausser les épaules. Tu n'as rien fait Louis. Tu as été merveilleux. Chaque seconde passé avec toi était... merveilleuse. Elle n'était pas certaine de pouvoir lui avouer ce genre de chose. Elle craignait d'empirer les choses. Mais, elle lui devait la vérité, alors, c'est la vérité qu'elle le lui donnerait, même si elle était difficile à entendre, même si elle n'était pas tout à fait acceptable, il devait l'entendre. Je suis le problème. Je ne suis pas à la hauteur, je ne suis pas à TA hauteur. Tu mérites tellement mieux que moi... Elle baissait le regard, honteuse de lui avouer de telle chose. Elle avait beaucoup difficulté à ne pas le toucher. Au cours de ses dernières années, leur proximité impliquait forcément un contact physique. Et là, elle ne pouvait le toucher comme elle le voulait, elle était maladroite, elle ne savait pas trop ce que leur rupture impliquait, ce qui était autorisé et ce qui ne l'était pas. Elle ne savait pas comment être avec lui. Elle finit par poser sa main sur son autre bras, l'empêchant ainsi de céder à l'envie de, le toucher. Simplement le toucher. Sans idée malvenue. Son regard se baissait finalement. Sa main fit de même, parcourant son bras, elle s'arrêta au bracelet qu'elle portait. Ses doigts jouèrent distraitement avec les perles. Chacune représentait un souvenir, une partie de leur histoire commune, une partie de leur amour. je te l'ai déjà dis Louis, ce n'est pas parce qu'on n'est plus ensemble que je ne t'aime plus. Je t'aime, je ne pourrais jamais changer cela, même si je le voulais. Tu seras toujours le premier... Je ne peux pas imaginer ma vie sans toi, mais, je ne sais pas comment t'y garder... Pas comme ça. Pas en tant qu'ami. Mais elle ne voulait pas le formuler, parce qu'au fond, peut-être qu'elle savait qu'ils ne pouvaient pas être rien que des amis. Ils avaient vécu trop de chose. Une simple amitié semblait être complètement ridicule à côté de ce qu'ils avaient. cela paraissait illusoire. Louise finit par relever son regard vers Louis. Elle hocha à nouveau la tête à la négative. Que pouvait-elle dire de plus? Il n'y avait rien d'autre à dire. C'était simple. Simple et compliqué. Elle se demandait s'il pourrait comprendre ce qu'elle ressentait à son égard. Tu dois tourner la page, cette... Fille de Serpentard le mérite. La fille de Serpentard? Emrys. Elle aurait voulu pouvoir la détester, mais elle ne se donnait pas le droit d'être jalouse. La rumeur selon laquelle Louis et Emrys se voyait était venue jusqu'à elle plus rapidement que n'importe quelle autre rumeur. A croire que cela amuse les gens, de voir l'effet que les rumeurs pouvaient avoir sur les personnes concernées. Louise trouvait cela malsain. Quoi qu'il en soit, Louise savait. Elle ne voulait pas prêter attention aux rumeurs, mais lorsque cela concernait Louis, c'était différent, et puis, c'était sa seule façon d'avoir des nouvelles de lui, d'être toujours attaché à lui. Elle le regardait et cela la fit sourire, doucement, simplement. Cela lui faisait du bien d'être auprès de lui, rien que comme cela. Les yeux dans les yeux. Elle passa une main dans ses cheveux, dégageant ses cheveux bruns de son visage.

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MessageSujet: Re: Someone like you ◊ L&L   Someone like you ◊ L&L EmptySam 21 Jan - 14:32

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Son cœur martelait douloureusement ses côtes. Il ignorait si c'était l'angoisse ou la peur en elle-même qui faisait accélérer ses battements cardiaques de cette manière, mais il se doutait que l'amour qu'il portait encore pour Louise y était pour quelque chose dans tous les cas. Il craignait sa réponse, étrangement, il redoutait de perdre une nouvelle fois ce qu'il avait pourtant déjà perdu : la jeune Poufsouffle. Il craignait qu'elle l'abandonne, qu'elle parte sans mot dire, qu'elle le laisse encore une fois seul avec ses doutes et ses réflexions abominables, tiraillantes, assassines. Elle se mouva enfin, se laissant glisser du lavabo sur lequel elle s'était installée. Elle se dirigea vers lui, se stoppant juste devant sa personne. Il baissa les yeux sur son visage, qui lui avait tant manqué. Ses traits, ses fameux traits qui reproduisaient à ses yeux tout ce qui pouvait le faire craquer. La perfection, tout bonnement. N'importe qui pourrait voir Louise comme une fille normale, ou une belle fille simplement. Peut-être que d'autres la trouvaient laide. Mais pour Louis, elle était parfaite. Incomparable. Il la connaissait par cœur de plus, chaque trait, chaque centimètre carré de son corps. Lorsqu'il était tombé amoureux d'elle, n'importe quel mouvement qu'elle faisait lui plaisait, le rendait dingue de manière parfaitement irrationnel. Il pensait qu'au fil du temps, cette douce folie s'estomperait, mais non, elle avait perduré sans savoir s'essouffler – et durait encore aujourd'hui. Sa manière de froncer les sourcils, de pencher la tête sur le côté, ses petits défauts qui font d'elle une humaine et non une peinture. Il pourrait rédiger la liste de tout ce qu'il aime chez son interlocutrice, mais il y serait encore la semaine prochaine. Sa main stationna en l'air pour des raisons obscures puis s'appuya sur son bras. Il attendait sagement sa réponse, était accroché à ses lèvres, littéralement. Elle secoua finalement la tête à la négative, avant de lui répondre. « Tu n'as rien fait Louis. Tu as été merveilleux. Chaque seconde passé avec toi était... merveilleuse. »

L'adolescent fronça les sourcils. Un « mais » devrait suivre, en toute logique. Néanmoins, il ne comprenait pas pourquoi cette introduction, pourquoi lui dire ça ? Il ne voulait pas qu'elle le prenne par pitié, qu'elle lui gonfle son égo ou n'importe quoi d'autre. Il voulait des réponses. Il restait bloqué sur cette rupture et le fait qu'elle soit irréversible. Que c'était le choix de Louise, qu'il devrait s'y plier. Mais pour s'y faire, il devait la comprendre. Il ne pouvait errer comme ça plus longtemps, telle une âme perdue. « Je suis le problème. Je ne suis pas à la hauteur, je ne suis pas à TA hauteur. Tu mérites tellement mieux que moi... » Nouveau froncement de sourcils. Il ne comprenait rien, était-ce ça, la véritable raison ? Une dévalorisation de la jeune femme vis-à-vis de lui ? Que voulait-elle lui dire ? « Je te l'ai déjà dis Louis, ce n'est pas parce qu'on n'est plus ensemble que je ne t'aime plus. Je t'aime, je ne pourrais jamais changer cela, même si je le voulais. Tu seras toujours le premier... Je ne peux pas imaginer ma vie sans toi, mais, je ne sais pas comment t'y garder... Pas comme ça. » Louis détourna le regard, agacé. Louise lui aurait parlé chinois ça aurait été le même effet. Il ne comprenait rien, strictement rien. Pourquoi lui disait-elle tout cela ? Pourquoi s'amusait-elle à lui rappeler leur passé bienheureux alors qu'elle y mettait un terme ? Pourquoi elle continuait de prononcer l'impossible entre eux deux ? Voulait-elle se venger de lui à un point si intense qu'elle voulait lui faire du mal en lui rappelant qu'elle lui ôtait tout ce qui l'avait rendu si heureux ces derniers temps et qu'au jour d'aujourd'hui, comme les précédents depuis leur rupture, il avait été malheureux dans sa solitude, complètement perdu, prodigieusement confus, souverainement meurtri ? « Tu dois tourner la page, cette... Fille de Serpentard le mérite. » Louis passa une main dans ses cheveux comme il avait l'habitude de faire lorsqu'il était royalement paumé et qu'il ignorait que faire. Il ne comprenait rien, il devait être tout simplement stupide, un véritable imbécile, parce qu'il ne faisait pas les connexions entre les paroles de son interlocutrice. D'où elle lui parlait d'une fille de Serpentard ? Louis devina qu'il devait s'agir d'Emrys et des rumeurs qui circulaient entre eux deux, mais c'était complètement idiot. Il ne voulait pas de la jeune Serpentard. Il avait repoussé Emrys, il l'avait blessée, pour Louise, pour l'amour qu'il éprouvait et continuait de nourrir à l'adresse de la jeune femme qui se tenait en face de lui. Le jeune Weasley posa sa main qui était dans ses cheveux sur le lavabo et regarda avec un air interrogateur Louise. Elle lui sortait le coup du « C'est pas toi, c'est moi » ou il rêvait ?

« Je comprends pas, Louise. » finit-il par articuler. Ses mots lui parurent encore plus ridicules quand il les prononçait à haute voix, d'ailleurs. Il avait l'impression de se noyer, de dépérir devant ses yeux. Il n'avait pas l'habitude de ne pas assimiler une notion d'habitude, il avait une certaine facilité que ce soit intellectuelle ou sociale pour ne pas se vanter, mais là, c'était le néant. Son cerveau ne tournait pas de toute évidence, et son cœur pompait toute l'énergie restante en continuant de battre contre sa poitrine avec férocité. « Tu... » Il fronça les sourcils, ayant l'impression qu'il allait répliquer quelque chose de complètement hors sujet. « Tu as rompu avec moi parce que je suis trop bien pour toi ?! » S'il n'y avait pas tant en jeu et si la rupture n'était pas si sérieuse et douloureuse, il aurait probablement éclaté de rire. Une bonne blague, oui, voilà comment il considérait cette raison. Certes, il prenait le manque d'estime de quelqu'un au sérieux, il en était lui-même victime, il se l'affligeait continuellement. Mais apprendre que Louise avait mis un terme à leur relation parce qu'elle se voyait inférieure à lui était royalement stupide. Comment pouvait-elle penser une chose pareille ? Aux yeux de Louis, il devait y avoir anguille sous roche, cette raison ne devait pas avoir lieu d'être. Mais de toute évidence, à la mine que lui tirait Louise, il ne devait pas être dans le faux. Ça devait être ça, sa fameuse raison. Ça lui donnait une irrésistible envie de crier. Elle n'avait pas le droit de le laisser pour ça et sans lui avoir avoué que c'était pour ça. Elle n'avait pas le droit d'avoir mis un terme à une relation de presque trois ans pour une crainte vis-à-vis d'elle-même vis-à-vis de lui. Un profond sentiment d'injustice serra étroitement l'estomac de l'adolescent si bien qu'il avait beau avoir ouvert la bouche, aucun son n'en sortit. Il était complètement choqué. Il finit par se retourner, s'appuyant au lavabo dans son dos. Il soupira, posant une main sur son front. Ça devait être un cauchemar, il se réveillerait bientôt. Oui. Bientôt. L'adolescent inspira profondément , il avait l'impression de mourir à petit feu, il étouffait véritablement. Il ne pouvait s'empêcher d'en vouloir à Louise de ne pas lui en avoir parlé, d'avoir jouer personnel là-dessus. Après, probablement ne l'aurait-il pas accepté, c'est vrai. Il aurait fait en sorte de l'en dissuader, il aurait fait tout ce qui est en son pouvoir pour lui faire changer d'avis, lui ôter cette idée saugrenue de l'esprit. Peut-être qu'elle ne lui en avait pas parlé parce qu'elle désirait réellement rompre avec lui et elle craignait qu'il accepte mal cette raison, qu'il ne veuille pas qu'elle le quitte pour ça. Ça aurait été le cas. Elle le connaissait très bien pour le coup. Trop bien.

« Je suis désolé Louise, mais ce n'était pas à toi d'en juger. » Voilà son sentiment là-dessus. Elle n'avait pas le droit de penser ça, de porter un jugement complètement subjectif sur elle-même et de se comparer à lui sans lui en parler, sans lui demander son avis. Elle n'avait pas eu le droit de faire sa petite étude là-dessus dans son coin. Et surtout, elle n'avait pas le droit d'être si généreuse et de le laisser tomber parce qu'elle était persuadée qu'elle n'était pas si bien pour lui. Elle ne pouvait pas jouer les martyrs de cette façon. Elle n'avait pas le droit de se considérer comme un boulet ou quoi que ce soit, alors que lui, il l'aimait profondément. Il tourna enfin le regard vers la jeune Poufsouffle. Cette nouvelle le détruisait, il ne voulait y croire. « Je... Je ne comprends pas. » répéta-t-il. Ça semblait probablement clair dans l'esprit de la Pousfouffle, mais pour lui, c'était purement insensé. « Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? Pourquoi... » Les questions se bousculaient de manière étourdissante dans son esprit, si bien qu'il ne savait plus comment et dans quel sens les poser. « Comment as-tu pu penser ça ? » Il fronça les sourcils avant de détourner lentement le regard de nouveau.

C'était absurde. Comme s'il pouvait valoir mieux que Louise. Comme s'il y avait une monnaie courante entre les êtres humains. D'accord, avec de la bonne volonté, il pouvait comprendre. Il trouvait son père mieux que lui, il avait parfois l'impression qu'il avait été complètement raté puisque son paternel était parfait à ses yeux et lui ne ressemblait à rien. Mais, tout de même, comment Louise avait pu entretenir des relations similaires à son égard ? Il était Louis Weasley. Le Poufsouffle solitaire, martyrisé par des Obscurs désirant des informations ou étant avide de sadisme. Il avait été le garçon aux multiples humiliations, celui qui avait été complètement ridiculisé le jour où on lui avait volé son journal, celui qui nourrissait les mauvaises plaisanteries à cause de son physique et de sa personnalité. Il aurait pu comprendre que Louise ne veuille pas de lui car il avait une réputation peu désirable et qu'elle avait honte de lui. Mais que ça aille dans l'autre sens, non, ça lui était impensable. Il baissa la tête, ayant envie de vomir avec toutes ces pensées horribles. Une boule se formait dans sa gorge, une boule amère dans l'acidité remontait dans sa bouche. Il s'infligeait lui-même du mal, à ce rythme-là. Sans accorder un regard à Louise, il prononça : « Est-ce que c'est vraiment pour ça que tu veux plus de moi, ou c'est plutôt pour l'inverse ? Parce que j'étais pas assez... » Assez quoi ? Populaire ? Apprécié ? Il avait l'impression de s'envoyer sur une autre planète, la planète mode et compagnie, qu'il avait toujours dénigrée, probablement parce qu'il estimait leurs valeurs placées de manière plutôt tordues. Comment Louise aurait pu être de leur trompe ? « Je sais que je suis pas le garçon le plus aimé de Poudlard. C'est clair et net. Tu peux le dire, je me voile pas la face. » En effet, il avait beau ne pas être grand-chose, il ne se mentirait jamais à lui-même. Il fronça les sourcils, changeant de nouveau de position pour s'appuyer contre le lavabo et faire face à la sixième année. Comme ça, il avait presque l'impression d'offrir à Louise un bâton pour le taper, une perche pour l'enfoncer dans la tombe qu'il se creusait lui-même devant ses yeux. Il savait que ce qu'il s'apprêtait à dire, il le regretterait amèrement, et c'était pour cela qu'il hésitait tant et qu'un silence s'imposa entre les deux adolescents. Pourtant, d'une certaine manière, il avait besoin de le demander, il avait besoin de savoir si sa vision des choses avait été si éloignée de celle que se faisait la jeune Londubat. « Mais... » Il déglutit, une expression profondément interrogative et choquée toujours sur le visage. « Je pensais qu'on s'en fichait ? Je veux dire, à quoi bon se mêler des avis des autres si on est bien tous les deux ? C'est pas comme si on vivait avec eux, ou même pour eux. C'est pas comme si on avait besoin d'eux. » Voilà, le Louis solitaire et individualiste avait parlé. Peut-être que Louise n'était pas de cet avis, peut-être qu'elle ne pourrait jamais se satisfaire d'un groupe réduit de personnes l'entourant. Peut-être voulait-elle être populaire, être adorée, qu'est-ce qu'il en savait après tout ? Chacun avait ses ambitions dans la vie, et à l'heure actuelle, il était tellement perdu et encore sous le choc de l'apprentissage de la nouvelle qu'il n'avait même plus l'impression de connaître Louise. Il n'avait plus les idées claires. De plus, il s'était tellement posé de question cet été qu'il devait avoir tout mélangé. « Et dans tous les cas, on avait des gens de notre côté. Plusieurs personnes. » Après tout, leur couple n'était pas paru comme une évidence aux yeux des autres du jour au lendemain ou pour leur petit plaisir personnel. Ça avait été quelque chose de travaillé, même si les deux Poufsouffles n'avaient pas cherché spécialement à atteindre ce grade – en tout cas, pas lui. Il jaugea du regard Louise, attendant une réponse de sa part, bien que jusqu'à présent, il avait l'air trop occupé à formuler des hypothèses à haute voix pour écouter quelqu'un lui parler ou même le placer sur le bon chemin.

Mais surtout, toutes ses interrogations le menaient à la même question : Pourquoi ne lui en avait-elle pas parlé ? Craignait-elle sa réaction ? Redoutait-elle qu'il ne comprenne pas ? Etait-ce un manque de confiance, ou rompre lui avait parut tant telle une évidence qu'elle n'avait même pas jugé bon de lui en parler avant de passer à l'acte ? Dépité, il reposa la question fatidique, celle qui rythmait toutes les autres, celle qui l'atteignait le plus, la question mère, en quelque sorte. La question fatidique. Il pourrait accepter qu'elle évite de répondre à toutes les autres, si elle se prenait la peine de lui expliciter celle-là. « Dis-moi juste : pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? » Il soutint son regard, espérant fortement une réponse de la part de la jeune femme. Puis, il soupira. Oui, il en avait conscience, c'était ridicule de sa part. Si Louise avait rompu avec lui, ce n'était pour ne plus l'avoir dans ses pattes, c'était parce qu'elle ne voulait plus de lui. Et lui, que faisait-il ? Il se et lui faisait violence en s'accrochant de toutes ses forces aux vestiges de leur amour. Il avait encore les morceaux de leur relation amoureuses entre les mains et il tentait désespérément de tout recoller alors que Louise ne le souhaitait pas, selon lui. Il s'agrippait au passé seul, pour quelque chose qui se fait à deux. Il ne devrait pas, en toute logique. C'était presque insultant vis-à-vis de Louise de remettre en doute son action, d'essayer de contourner la fin qu'elle leur avait imposée de manière si flagrante et butée. Pourtant, il ne pouvait faire autrement. Il avait conscience qu'il n'était pas en droit de remettre en cause la décision de son ex petite amie, mais il ne pouvait s'en empêcher. Pour la simple et bonne raison qu'il ne pouvait se défaire de l'adolescente, il ne pouvait tracer un trait sur elle, ou du moins, il ne voulait pas. Sa tête et son cœur étaient en parfait désaccord sur la question. L'un lui disait de continuer sa vie, l'autre lui clamait que la vie sans elle ne ressemblerait à rien si ce n'est qu'une existence pâle et monotone, rythmée par un amour perdu, d'amers souvenirs et de regrets. Il soupira. Il avait honte de son comportement, des pensées qui l'avait traversé. Il avait l'impression de devenir fou, de devenir un monstre d'égoïsme et de préjugés. S'il le pouvait, il effacerait tout et recommencerait du début leur échange. « Je suis désolé. » Il baissa les yeux, désespéré. « Je suis désolé de t'avoir dit tout ça. Je n'aurais pas dû. Ce n'est pas mon droit. » Il déglutit difficilement et ferma longuement les yeux, découragé par sa personne, se forçant à ne plus rien dire, tant il avait l'impression de s'enfoncer à chaque mot qu'il articulait. Il ne savait même plus quoi dire. Il était complètement perdu et espérait que Louise le comprendrait, malgré tout. Qu'elle lui pardonnerait.
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MessageSujet: Re: Someone like you ◊ L&L   Someone like you ◊ L&L EmptyDim 22 Jan - 5:42

Je comprends pas, Louise. Il ne comprenait pas ce qu'elle cherchait à lui dire et elle, elle ne trouvait pas les mots justes, ceux qui pourraient amoindrir le mal que la situation provoquait. Malheureusement pour elle, ce genre de mot n'existait pas. Il en existait pourtant un nombre incalculable, pour exprimer, les joies, les peines, l'amour,... Mais aux yeux de Louis, aucun mot ne pouvait exprimer ce qu'elle ressentait. C'était un mélange, complexe, qu'elle même avait du mal à comprendre, alors comment pouvait-elle l'expliquer à Louis? Elle ne pouvait le laisser sans réponse, le pauvre avait suffisamment attendu... Mais est ce que cette réponse lui suffirait? Visiblement pas. Tu as rompu avec moi parce que je suis trop bien pour toi ?! La phrase avait quelques choses de faux, elle semblait presque teinté d'humour, mais il n'y avait rien de risible entre eux, rien du tout. Quand elle était plus jeune, Louise avait demandé à son père ce que l'on ressentait lorsque l'on avait une peine de cœur. Elle ne parlait pas des petites amourettes qui vont et viennent, non, elle parlait des vraies peines de cœurs, celle qui désarmait et ne laissait pas de place au mot. Neville lui avait répondu que parfois, on aime tellement que ce genre de rupture était aussi douloureux que la perte d'un être cher, qu'elle laissait le même vide que l'absence. Avant Louis, Louise n'avait perdu personne, que ce soit sentimentalement ou physiquement. Avant Louis, Louise ne pouvait qu'imaginer cette douleur, sans se rendre compte de la douleur réelle que cela provoquerait lorsque cela lui tomberait dessus. Aujourd'hui, elle comprenait ce que son père avait cherché à lui dire, elle comprenait ce vide, cette absence, cette souffrance, cette douleur intarissable qui enserrait sa poitrine continuellement. Louis lui manquait, constamment, mais elle avait mis un terme à leur relation, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle. Cette peine elle ne la devait à personne d'autre qu'à elle. Tu as rompu avec moi parce que je suis trop bien pour toi ?! Il n'y croyait pas. Aux yeux du jeune homme, cela ne semblait être qu'une excuse pour cacher la cause réelle de leur rupture. Ses raisons paraissaient superficielles et fausses. Elle ne supportait pas de le voir ainsi et de ne pouvoir rien faire pour arranger les choses, pour le consoler, pour le rassurer. Il était dans l'incompréhension totale, dans le floue.

Je suis désolé Louise, mais ce n'était pas à toi d'en juger. A qui d'autre? A lui? Il était trop gentil, trop attentionné envers elle pour le comprendre, pour voir la vérité en face et peut-être même pour accepter cette vérité. Louis était ce qu'il était? Avec ses qualités... Toutes ses qualités. Sa modestie l'empêchait sans doute de voir à quel point il était merveilleux, à quel point la personne, l'être humain, l'Homme qu'il était devenu était exceptionnel. Elle aurait voulu qu'il se rende compte de sa valeur, non seulement pour elle, mais pour tout ceux qui avaient la chance de le fréquenter au quotidien. Elle aurait qu'il puisse se voit tel qu'elle elle le voyait. Je... Je ne comprends pas. Il le répétait, comme pour montrer à quel point il se sentait perdu. Elle les avait mis dans une situation des plus inconfortable et c'était à elle de les en sortir, même si elle ne savait pas bien comment s'y prendre. Parfois elle voulait retourner dans le passé pour changer ce qu'elle lui avait dit, pour ravaler ses craintes et le garder égoïstement auprès d'elle. Mais ils avaient beau être des sorciers, certaines choses ne pouvaient être réglé à l'aide de magie. Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? Pourquoi... Elle avait eut peur. D'une certaine façon, elle avait préféré le quitter avant qu'il ne se rende compte de ce qu'elle valait, comme personne. Elle l'avait quitté avant qu'il ne la quitte. Elle ne lui en avait pas parler pour qu'il ne prenne pas conscience de ce qu'elle était, comme si le fait de le dire à haute voix la rendait encore plus ridicule et faible à côté de lui. Elle n'avait pas eut envie de lui avouer qu'elle ne se sentait pas à la hauteur. Elle aurait aimé avoir le courage d'être comme lui, de s'assumer pleinement et de se foutre de ce que les gens pensent, mais par dessus tout, elle n'avait pas eut le courage de l'entendre dire ce qu'il pensait d'elle, comme si ce qu'il pensait était forcément négatif et dégradant pour elle. Comment as-tu pu penser ça ? Elle le pensait depuis longtemps, mais elle avait toujours voulu savourer sa chance, être celle que les gens croyaient pour ne pas être la faiblesse de leur couple. Elle croyait que si elle faisait semblant d'être aussi génial que Louis, les autres le croiraient et personnes ne saurait jamais qu'elle n'était pas à la hauteur... Mais elle s'était trompé. A croire que la différence entre Louis et elle était plus que flagrante.

Est-ce que c'est vraiment pour ça que tu veux plus de moi, ou c'est plutôt pour l'inverse ? Parce que j'étais pas assez... Il plaisantait? Louis le regardait, plutôt stupéfaite. Avait-il si peu confiance en lui pour ne pas voir à quel point il était merveilleux? A moins qu'il ne veille pas voir les défauts de Louise. le jeune homme avait tendance à ne voir que le bien chez les gens et à ne pas se préoccuper des parties sombres et ombrageuses. Elle aurait pourtant voulu qu'il puisse voir et ainsi comprendre ce qui les séparait aujourd'hui, ce qui les empêchait d'être ensemble. Je sais que je suis pas le garçon le plus aimé de Poudlard. C'est clair et net. Tu peux le dire, je me voile pas la face. Les complexe insensés du jeune homme la firent doucement sourire, dans d'autre circonstance, elle l'aurait probablement traité d'idiot après lui avoir volé un baiser. Mais elle ne pouvait se permettre ni l'un ni l'autre, même si pour le coup, il se bourrait le crane d'idiotie en tout genre. Elle ne comprenait pas pourquoi il cherchait forcément à être responsable de la situation. Il ne l'était pas, il ne l'avait jamais été. Puis même s'il n'était pas populaire, même s'il n'était pas le plus apprécié, elle n'était pas avec lui pour cela. Je pensais qu'on s'en fichait ? Je veux dire, à quoi bon se mêler des avis des autres si on est bien tous les deux ? C'est pas comme si on vivait avec eux, ou même pour eux. C'est pas comme si on avait besoin d'eux. Il avait raison. Pour la peine, elle partageait son avis. Elle se fichait des autres et de ce qu'il pouvait penser, mais ce n'était pas cela qui la dérangeait, non, ce qui l’inquiétait, c'est que d'autre personne qu'elle puisse prendre conscience de sa médiocrité. Si ses personnes pouvaient s'en rendre compte, Louis finirait par s'en rendre compte et ça, elle ne voulait pas l'accepter, elle ne voulait pas qu'il la voit comme étant inférieur. Et dans tous les cas, on avait des gens de notre côté. Plusieurs personnes. Elle le savait. Elle le savait même pertinemment. Mais est ce que cela suffisait à combler les lacunes de Louise? Probablement pas. Beaucoup de ces personnes qui étaient "de leur côté" avaient cherché à comprendre, à ce que Louise fasse marche arrière et se remette avec Louis. Mais était-ce seulement possible? Elle n'en était plus certaine. Elle avait peur des cicatrices que cette séparation avait créé. Dis-moi juste : pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? Elle devait lui répondre. Elle l'avait laissé parlé, sans rien dire, sans rien faire, absorbée par ses pensées, elle l'écoutait pourtant.

Je suis désolé. Je suis désolé de t'avoir dit tout ça. Je n'aurais pas dû. Ce n'est pas mon droit. Ne pouvait-il donc pas arrêter de vouloir absolument être le coupable. Il n'avait rien fait de mal, rien qui justifiait des excuses. Il posait simplement des questions, des questions justifiés, puisque Louise n'avait pas daigné lui donner la moindre explication avant ce jour. Le voir s'excuser pour... Rien, c'était au dessus de ses forces, elle ne pouvait pas l'accepter. Arrêtes, s'il te plait Louis, arrêtes. Tu ne peux PAS t'excuser. C'est MOI. Uniquement MOI, même si tu as l'impression que je me fous de toi quand je te le dis, c'est MOI la responsable. Elle se pointait du doigts, accentuant les "moi" comme pour qu'il comprenne qu'elle était la seule à mériter les reproches. C'était elle, il devait arrêtez de s'excuser, arrêtez de chercher le coupable ailleurs, il était en face de lui. J'aurais peut-être pas du te dire que je t'aimais encore. C'est ça le souci, je fais tout de travers, même pour une rupture. Pourtant, elle était encore dingue de lui. Elle l'aimait plus que jamais. Elle ne pouvait pas lui mentir, même si cela pouvait lui permettre de tourner la page. Elle l'aimait, éperdument. Elle l'aimait de tout son cœur, de toute son âme. Elle n'avait jamais cesser, pas même une seule seconde. Elle ferma les yeux, pris une inspiration profonde et rassembla ses idées pour lui donner une réponse compréhensible. Quoi que je fasses, je suis en dessous. Tu es le petit copain exceptionnel et moi, moi je suis le boulet que tu te trimballes. Et non, je ne perds pas la tête... Je ne suis pas la seule à penser que tu vaux tellement mieux que moi. Ne crois pas que le regard des autres compte, mais si les autres le remarquent, toi, tu finiras par le voir aussi. Je ne veux pas que cela arrive. Je ne veux pas que tu te réveilles un matin et que tu regrettes, que tu penses à la vie que tu aurais pu avoir si tu avais choisi... Quelqu'un de mieux. Si je ne voulais pas t'en parler, c'est parce que, c'est humiliant... De se sentir en dessous de tout, quand on est avec quelqu'un comme toi. Elle haussait les épaules, les larmes commençaient à rouler contre ses joues. Mais cette fois, elle n'avait pas détourné le regard, elle le regardait, droit dans les yeux. Sa voix tremblait sous le coup de l'émotion. Elle affrontait ses peurs, elle lui donnait la vérité, enfin, parce que c'est tout ce qu'elle pouvait faire. Elle n'osait pas se rapprocher de lui, elle le voulait, mais elle ne pouvait, elle n'en avait pas le droit, elle l'avait quitté, elle ne pouvait pas lui faire cela. Au plus profond d'elle espérait un peu qu'il fasse un pas vers elle... Mais elle savait que cela n'arriverait pas, car Louis était trop respectueux pour faire quoi que ce soit et elle, elle ne pouvait pas, elle n'en avait plus le droit. Je me sens ridicule. Complètement ridicule. Si tu savais comme je voudrais réparer les choses... Même si je sais que ce n'est pas possible, je voudrais tellement. Elle en avait l'intime conviction. Elle fit quelques pas dans la pièce, laissant échapper un soupire. Elle était épuisée par cette situation, elle en avait marre de dépenser de l'énergie à le fuir, à réfléchir sur ce qu'elle aurait du faire, à imaginer les façons de réparer -oui, elle y avait penser-. Elle était épuisée, lessivée, a bout de souffle. Et par dessus tout, Louis lui manquait. Elle n'avait plus envie de se battre pour faire ce qu'il fallait, même lui parler était devenu compliqué. Je ne sais même plus comment être avec toi. J'ai l'impression de ne pas avoir le droit d'être près de toi... Je t'ai quitté, je ne devrais pas vouloir être près de toi. Je ne devrais pas t'infliger ça. Un nouveau soupire. Elle gâche tout, oui, en voulant sauver Louis, elle avait gâcher tout ce qu'il y avait entre eux. Elle avait tout détruit en voulant bien faire, c'était typiquement elle, typiquement Londubat. Je ne te l'ai jamais dis, mais je suis désolé, je ne voulais pas te faire du mal... Elle le pensait, elle le pensait sincèrement, même si elle avait mis un peu de temps avant de lui dire. Elle s'en voulait, elle culpabilisait, des excuses, c'est tout ce qu'elle avait.



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Louis Weasley

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MessageSujet: Re: Someone like you ◊ L&L   Someone like you ◊ L&L EmptyJeu 26 Jan - 2:29

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Le jeune homme essayait de comprendre les motifs de son ex petite amie avec acharnement. Cependant, elle avait beau lui expliciter les faits devant lui, il ne la croyait pas. Il ne pouvait croire que ce genre de raisons soit à l'origine de leur rupture. Il ne voulait y croire. Peut-être estimait-il que leur rupture aurait un goût plus définitif si elle provenait intégralement de Louise et qu'il n'y était pour rien. Peut-être qu'il abhorrait le fait de ne pas être coupable car cela imposait qu'il ne pouvait rien faire pour modifier la situation, qu'il devrait s'y plier, tout bonnement. Il était hypocrite, oh oui, comme il osait lui mentir en plein visage. Il ne voulait pas accepter qu'elle l'ait quitté, il ne pouvait pas accepter qu'ils ne soient plus ensemble, qu'ils ne forment plus le couple uni que les autres avaient pu voir jour après jour pendant presque trois ans. Il avait beau dire qu'il respectait sa décision, qu'il s'efforçait de l'accepter, il n'en était rien d'une certaine manière. Il la réfutait et essayait d'y trouver des solutions, il tentait constamment de la comprendre pour contourner cette fin qu'il haïssait. Il était égoïste, à n'en point douter. Il tenait trop à elle pour pouvoir la laisser s'envoler sans avoir tout fait pour essayer de la garder à ses côtés.

Alors il passait en revue ses défauts, il se décortiquait, élaborant des hypothèses à chaque pensée qui lui traversait l'esprit à vive allure et qu'il parvenait à attraper au vol. Il balançait ses idéalisations, son individualisme qui voudrait qu'il n'aurait besoin de personne si ce n'est que de ses proches et en particulier, d'elle. Individualisme qu'il souhaitait tant pouvoir partager avec elle. Elle ne pipait mot, elle restait en face de lui, silencieuse, légèrement fébrile. En bonne spectatrice, elle n'osait l'interrompre, l'écoutant attentivement, ne le brusquant pas bien qu'il avait l'insatiable impression de partir en vrille. Son silence finit par le faire douter, par le refroidir. Le fait qu'elle n'approuve ni ne réfute lui procurait l'horrible impression qu'il ne valait même plus la peine qu'elle se prenne le temps de lui répondre. Était-il devenu un si grand fardeau dans sa vie ? Un point noir qu'elle tentait de gommer mais qui revenait inexorablement, tel un parasite récalcitrant, réclamant un reste qu'il n'était peut-être même pas en droit de quémander ? Il finissait par se sentir imbécile d'être là, à essayer de réanimer quelque chose qui était peut-être déjà mort depuis longtemps et que lui seul persistait à croire qu'il pouvait ramener à la vie. Un grand naïf qui s'embobinait dans ses propres combines. Il finit par s'excuser, aussi perdu que lorsque leur conversation avait débuté. Au fur et à mesure des secondes, et surtout pendant les silences, il sentait ce monstre gronder en lui, se débattre contre ses entrailles et lui faire horriblement souffrir, nouant son estomac de manière sadique. Ses réflexions comme ses sentiments l'étourdissaient. Il ne comprenait plus rien, ou ne voulait pas comprendre, propulsé dans une dimension s'apparentant à la propriété de l'infernal.

« Arrêtes, s'il te plait Louis, arrêtes. Tu ne peux PAS t'excuser. C'est MOI. Uniquement MOI, même si tu as l'impression que je me fous de toi quand je te le dis, c'est MOI la responsable. » L'adolescent lança un coup d'œil implorant à la jeune Poufsouffle. Il haïssait cette réponse, il aurait voulu qu'elle lui hurle dessus, qu'elle lui clame de changer, qu'elle lui fasse le catalogue de tout ce qui lui déplaisait en lui et qu'il puisse à la suite de ça lui promettre qu'il travaillerait là-dessus, qu'il changerait, qu'il ferait en sorte de devenir celui qu'elle voulait qu'il soit. Il changerait pour elle, il modifierait ses habitudes, ses manies, ses façons de voir les choses. Mais elle répétait cette phrase, elle rejetait constamment la faute sur elle, refusant de lui donner le moindre espoir de réconciliation entre eux, l'évinçant complètement de cette relation révolue qu'ils avaient pourtant bâtie à deux sans relâche. Elle joignait ses paroles aux gestes, pointant sa personne du doigt comme s'il était un bambin incapable d'assimiler les choses si elles n'étaient pas illustrées. D'une certaine manière, elle n'avait pas complètement tort. Elle avait le mérite d'être claire, désormais, plaçant tant d'énergie pour lui faire accepter qu'il n'y était pour rien selon elle. « J'aurais peut-être pas du te dire que je t'aimais encore. C'est ça le souci, je fais tout de travers, même pour une rupture. » Un silence. Sa gorge s'asséchait à mesure des secondes filantes. « Quoi que je fasses, je suis en dessous. Tu es le petit copain exceptionnel et moi, moi je suis le boulet que tu te trimballes. Et non, je ne perds pas la tête... Je ne suis pas la seule à penser que tu vaux tellement mieux que moi. Ne crois pas que le regard des autres compte, mais si les autres le remarquent, toi, tu finiras par le voir aussi. Je ne veux pas que cela arrive. Je ne veux pas que tu te réveilles un matin et que tu regrettes, que tu penses à la vie que tu aurais pu avoir si tu avais choisi... Quelqu'un de mieux. Si je ne voulais pas t'en parler, c'est parce que, c'est humiliant... De se sentir en dessous de tout, quand on est avec quelqu'un comme toi. »

Le sombre tableau de ses craintes s'affichait fièrement devant lui. Ce n'était pas de sa faute. Il aurait pu s'en réjouir, s'en laver les mains. Il n'était pas fautif, personne ne pouvait lui en vouloir. Pourtant, c'était plus compliqué que cela. Il voulait sa part de responsabilité, il la revendiquait. Il en voulait à Louise d'être parvenue à ses réflexions puis décisions sans lui en avoir parlé ne serait-ce qu'une fois. A ses yeux, elle lui avait monté un véritable bateau dans le dos, disparaissant en lui crachant un au revoir et coupant la corde sans ménagement, tout en lui laissant des souvenirs trop profonds pour qu'il puisse l'oublier et se remettre de son amour. Il ne savait plus quoi dire. Impuissant, il la regardait elle, puis son destin, ses rêves, ses espérances se fracassant à ses pieds. Comment ses mots pouvaient-ils rassurer Louise ? Comment pouvaient-ils la faire changer d'avis ? Qu'est-ce qui pouvait lui dire qu'elle l'écouterait ? Qu'elle lui ferait confiance alors qu'elle avait refusé de la lui démontrer des mois auparavant ? Et si dans le meilleur des cas, il parvenait à recoller les morceaux, qu'est-ce qui lui promettait qu'elle ne s'enfuirait pas de nouveau de manière si brusque ? Rien. Absolument rien. C'était peut-être ça, le revers de la médaille. L'incertain qui vous guette impatient de vous happer lorsque vous vous y attendez le moins et vous propulse dans la gorge du désarroi. Il baissa les yeux sur la jeune femme. Des yeux vides, complètement désarmés. Il ne sentait plus son corps, sa douleur émotionnelle trop forte pour lui faire prendre conscience qu'il était toujours sur Terre, qu'il y avait d'autres personnes qui faisaient leur vie tout autour.

« Je me sens ridicule. Complètement ridicule. Si tu savais comme je voudrais réparer les choses... Même si je sais que ce n'est pas possible, je voudrais tellement. » Ce pessimisme constant. Où était la Louise pleine de vie qu'il avait aimé ? Où était la Louise serviable et optimiste ? Il ne la reconnaissait pas, il ne la reconnaissait plus. Qu'avaient donc bien fait ces autres pour la briser avec tant de férocité, si bien qu'il ne voit qu'une pâle copie de la jeune sixième année, et non la personne entière qu'il avait connu depuis son enfance. Louis croisa le regard de la Poufsouffle. Il n'osait l'interrompre, il voulait attendre jusqu'à la fin de cette démarche macabre, affronter le coup de grâce. « Je ne sais même plus comment être avec toi. J'ai l'impression de ne pas avoir le droit d'être près de toi... Je t'ai quitté, je ne devrais pas vouloir être près de toi. Je ne devrais pas t'infliger ça. » Louis détourna violemment le regard. Les propos de Louise le choquaient. Il avait l'impression qu'elle mettait des valeurs sur les êtres humains, qu'elle érigeait une véritable hiérarchie et essayait de faire des couples à valeurs semblables pour que la vie soit bien organisée, gonflée à son maximum potentiel. Il n'était pourtant pas un roi, il ne venait pas d'une autre planète. Il était Louis. Simplement Louis. Un garçon ordinaire qui n'a rien de plus que n'importe qui d'autre. Semblable comme différent de tout le monde et n'importe qui. Il n'avait pas changé, il ne s'était éloigné d'aucun des chemins qu'il avait suivi depuis qu'il avait effectué son premier choix de vie. Et elle... Louise... En quoi pouvait-elle être un boulet ? En quoi pouvait-elle se voir comme une véritable tare, un fardeau qu'il devait se traîner comme une punition ? N'avait-elle pas vu comment elle le rendait heureux, ne réalisait-elle pas que la seule punition qu'elle lui avait infligé le long de leur relation, c'était quand elle avait mis un terme à celle-ci sans laisser place à la moindre discussion ? « Je ne te l'ai jamais dis, mais je suis désolé, je ne voulais pas te faire du mal... » Il grimaça. En l'occurrence, en voulant bien faire, elle avait mal fait. Ou en tout cas, c'était l'opinion de Louis. L'opinion du garçon qui avait encore cette rupture en travers de la gorge et qu'il ne parvenait pas à la digérer. Il soupira, il avait tant de choses à dire mais elles lui semblaient si vides, si inutiles maintenant. Il avait l'impression de se battre contre un mur, l'impression de vouloir changer le choix d'une vraie tête de mule. Il inspirait profondément, ignorant même par où commencer. Il finit par s'approcher de la jeune femme, posant son doigt sous son menton pour l'obliger à le regarder. « Écoute-moi, et crois ce que je te dis, d'accord ? Tu es parfaite pour moi. » Il articula lentement les mots de sa dernière phrase, comme s'il espérait qu'ils s'ancreraient ainsi dans la tête de son interlocutrice. « Et je m'en fous de l'avis des autres. Il y aura toujours des gens pour dire qu'on n'est pas fait pour être ensemble, il y aura toujours des gens qui voudront nous séparer. C'est comme ça, il faut de tout pour faire un monde. Mais ce n'est pas parce qu'ils disent quelque chose sur toi, ou sur moi, ou même sur nous qu'il faut les croire. Y'a que nous qui pouvons nous juger, Louise. Uniquement nous. La vie n'est pas un concours où faut que tout le monde nous approuve. Ce n'est pas parce que trois imbéciles ont voulu te faire du mal en prononçant des imbécilités pareilles à notre égard qu'il faut te laisser faire. » Son regard demeurait planté dans celui de la jeune Londubat. Il espérait sincèrement qu'elle ne se braquerait pas, qu'elle considérait que ses mots auraient bien plus de valeur et de vérité que ceux de ces Autres quelconques. « Je dis pas qu'on est fait pour être ensemble, je dis pas qu'on va passer toute notre vie ensemble. Personne peut le prédire, ça. Mais tu n'as pas le droit de rompre avec moi parce que tu as peur que je le fasse avant toi. C'est ridicule. Je vais pas aller sauter du haut de la tour d'astronomie parce que je sais qu'un jour je vais mourir. Anticiper ne sert à rien, Louise. Tu peux pas contrôler le futur. Mais tu peux profiter du présent et faire abstraction de ceux qui veulent te pourrir l'existence. » Il s'arrêta. Il se rendait compte que jusqu'à présent, jamais il n'avait voulu évoquer leur relation au passé, bien qu'il avait conscience qu'elle était terminée, rompue. « La seule raison pour laquelle je me réveille le matin et je regrette en pensant à la vie que j'aurais pu avoir, c'est depuis que t'as décidé que c'était finit et que j'ai rien vu venir et rien pu faire pour l'arrêter. Jamais parce que j'étais avec toi et non quelqu'un d'autre. C'est toi que je veux, pas quelqu'un d'autre. Arrête de penser que tu ne vaux pas le coup, arrête de te comparer parce que tu ne peux pas. T'as pas mes critères. Tu sais pas comme t'es l'idéal à mes yeux. » Il relâcha le menton de la jeune femme, concluant simplement. « C'est la vie sans toi, la seule punition pour l'instant. Si tu veux vraiment réparer les choses, lève-la. » Il laissa un silence s'installer, ignorant quoi ajouter de plus. Son amour pour Louise était aussi vrai que fort et profond, et il espérait de tout cœur qu'elle le comprendrait à travers ses paroles qui lui semblaient bien pâles comparées à ses sentiments. Il espérait qu'elle comprendrait tout ce qu'il avait voulu lui dire, et surtout qu'elle le croirait. Il voulait une seconde chance, afin de lui prouver qu'il l'aimait plus que tout, plus que n'importe quoi sur cette planète, lui prouver si bien qu'il effacerait tous ses doutes et que les dires de n'importe qui n'auraient plus aucune valeur, plus aucun effet sur elle.
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MessageSujet: Re: Someone like you ◊ L&L   Someone like you ◊ L&L EmptyDim 29 Jan - 3:09

Les doigts du jeune homme se glissait sous son menton, frôlant sa peau pour la première fois depuis bien longtemps. Ce geste lui extirpa un frisson qui lui parcouru l'échine et se glissa délicieusement sur le long de sa colonne vertébrale. Elle souleva son regard vers lui. Écoute-moi, et crois ce que je te dis, d'accord ? Tu es parfaite pour moi. Louise n'était pas certaine de vouloir l'entendre, cela signifierait tellement d'erreur, tellement de faute, tellement de temps perdu. Elle n'était pas certaine de vouloir y faire fasse. Elle s'en voulait déjà suffisamment de ne pas être à la hauteur. Elle avait toujours cru qu'elle le faisait pour Louis, même s'il ne s'en rendait pas spécialement compte... Mais le doutait commençait à s'emparer d'elle. Sa respiration se coupe, elle manque d'air. Elle cherche un appui. Sa main se pose contre le rebord du lavabo. Son autre main se passe sur son front. Soucieuse. Nerveuse. Angoissée. Elle prenait conscience de tout ce qu'elle avait perdu, tout ce qu'elle avait mis de côté pour... Rien. Louis n'était pas un menteur, elle ne pouvait que le croire, même si cela rendait les choses encore plus difficiles à accepter. Elle avait tout gâché, pas parce qu'elle n'était pas à la hauteur, mais parce qu'elle avait eut peur, parce qu'elle n'avait pas eu confiance en lui et plus encore, en eux. Son monde et ses certitudes s'écroulaient. Elle avait envie de pleurer. Elle avait provoqué cette souffrance, elle ne se l'était pas seulement infligée, non, elle le lui avait aussi fait subir. La culpabilité montait, l'envahissait, la rongeait. Elle était parfaite pour lui. Au fond, c'est tout ce qui comptait. Elle n'était peut-être pas parfaite aux yeux des autres, mais les autres, elle s'en fichait, elle était parfaite pour LUI. Comment avait-elle pu être aussi stupide. Un soupir. Elle gardait cette colère en elle, cette rancœur, cette culpabilité, cette violence. Elle gardait ce mélange de sentiments destructeur en elle, tout simplement parce qu'elle n'avait personne sur qui elle pouvait le reporter, personne, elle était la seule responsable. Et pourtant, elle était parfaite pour lui. Est-ce que cela voulait dire qu'il tenait encore à elle? Peu importe ce qu'elle leur avait fait? Elle commençait doucement à espérer, malgré elle, malgré le fait qu'elle pouvait se tromper. Et je m'en fous de l'avis des autres. Il y aura toujours des gens pour dire qu'on n'est pas fait pour être ensemble, il y aura toujours des gens qui voudront nous séparer. C'est comme ça, il faut de tout pour faire un monde. Mais ce n'est pas parce qu'ils disent quelque chose sur toi, ou sur moi, ou même sur nous qu'il faut les croire. Y'a que nous qui pouvons nous juger, Louise. Uniquement nous. La vie n'est pas un concours où faut que tout le monde nous approuve. Ce n'est pas parce que trois imbéciles ont voulu te faire du mal en prononçant des imbécilités pareilles à notre égard qu'il faut te laisser faire. Il utilisait son prénom, comme pour donner plus d'impact à ce qu'elle disait. Peut-être que, sans s'en rendre compte, elle en avait fait de même. Louise. Elle n'était pas habituée à ce qu'il l’appelle ainsi, mais les surnoms qu'il lui donnait autrefois ne pouvait plus être utilisé. Quant à ce qu'il avait dit, il avait raison, elle le savait. Elle ne voulait pas que les propos des autres l'atteignent, et pourtant, cela avait été le cas. On avait utiliser ses peurs et ses craintes pour l’atteindre et la faire rompre avec Louis. Elle était bêtement tombé dans le piège, parce que perdre Louis la terrorisait plus que tout autre chose. Mais d'une façon ou d'une autre, elle l'avait perdu. Elle aurait du essayer, elle aurait du se battre pour EUX, pour leur histoire, pour tout ce qu'ils avaient construit, en presque trois ans. le regard de Louis ancré dans le sien, elle ne pouvait pas empêcher les larmes de couler, rejeté par la rage qui la consumait de l'intérieur.

Je dis pas qu'on est fait pour être ensemble, je dis pas qu'on va passer toute notre vie ensemble. Personne peut le prédire, ça. Mais tu n'as pas le droit de rompre avec moi parce que tu as peur que je le fasse avant toi. C'est ridicule. Je vais pas aller sauter du haut de la tour d'astronomie parce que je sais qu'un jour je vais mourir. Anticiper ne sert à rien, Louise. Tu peux pas contrôler le futur. Mais tu peux profiter du présent et faire abstraction de ceux qui veulent te pourrir l'existence. Il continuait à user son prénom. A chaque fois, elle avait l'impression de recevoir un électrochoc qui la ramenait brutalement à la réalité. Mais la réalité était tout aussi violente, peut-être même plus. Il illustrait sa bêtise et cela la frappait. C'était ridicule, parfaitement ridicule. Elle baissait les yeux, abattue par les mots qui la heurtait, bien plus que n'importe quel coup. Elle était blesser, pas par Louis, mais par la vérité, la vérité et ce qu'elle avait fait. En plus, il n'avait aucune certitude qu'ils soient fait pour être ensemble... L'espoir qui s'était emparer d'elle, quelques secondes auparavant, s'échappait par tout les pores de sa peau. La seule raison pour laquelle je me réveille le matin et je regrette en pensant à la vie que j'aurais pu avoir, c'est depuis que t'as décidé que c'était finit et que j'ai rien vu venir et rien pu faire pour l'arrêter. Jamais parce que j'étais avec toi et non quelqu'un d'autre. C'est toi que je veux, pas quelqu'un d'autre. Arrête de penser que tu ne vaux pas le coup, arrête de te comparer parce que tu ne peux pas. T'as pas mes critères. Tu sais pas comme t'es l'idéal à mes yeux. Non, elle ne le savait pas, mais elle lui faisait une confiance aveugle. Elle savait qu'il ne dirait pas cela juste pour son plaisir. Louis n'était pas comme cela. ce n'était pas un menteur, ni un beau parleur, c'était pas le genre de type à vous dire ce que vous voulez entendre, juste pour que vous écartiez les cuisses après avoir perdu votre petite culotte. Pas le genre de type comme il y en avait beaucoup à Poudlard. Louis était une perle. Louis était une exception. Louis était sa perfection à elle. Il lui avait dit qu'il ne savait pas s'ils étaient fait pour être ensemble, mais Louise avait aujourd’hui une certitude, qu'elle aurait voulu avoir en juin dernier, lorsqu'elle avait mis un terme à leur relation. La certitude qu'ils étaient mieux ensemble. La certitude que s'ils étaient la perfection l'un de l'autre, ils ne devaient pas être séparé. La certitude qu'ils sont fait l'un pour l'autre. Peut-être pas par toujours, mais pour un temps au moins. Et bizarrement, cela lui suffisait. C'était mieux que rien, mieux que ce qu'elle avait, mieux que la vie sans lui. C'est la vie sans toi, la seule punition pour l'instant. Si tu veux vraiment réparer les choses, lève-la. Elle relevait soudain le regard vers lui. Sa frimousse se penchait doucement vers la droite. Elle n'était pas certaine d'avoir compris. Était il réellement en train de lui donner une seconde chance? Ou plutôt, de lui donner une chance de se rattraper? Elle ouvrait la bouche et la refermait presque aussitôt, alors que les doigts fins du jeune homme quittaient son menton.

Oui, il lui donnait l'occasion d'arranger les choses, de réparer ses erreurs. Elle se demandait seulement si elle pouvait... Elle avait toujours cru qu'elle n'avait aucun droit sur lui. Elle ne s'imaginait pas revenir à lui alors qu'elle l'avait laissé derrière elle, sans une explication. Il n'était pas un yoyo, il n'avait pas à subir cela. Il méritait mieux que cela... Et voilà qu'elle recommençait. Toujours les mêmes doutes. Il fallait qu'elle s'arrête. Elle devait se débarrasser de toutes ses craintes qui la clouaient au sol et l'empêchait d'avancer, l'empêchait de faire ce qu'il y avait de mieux à faire. Plus encore, il fallait qu'elle ose, peu importe ce qu'elle désirerait, elle devait se laissé porter par son cœur et pas par ce que les autres s'attendaient à ce qu'elle fasse. Elle devait penser à lui, à elle, à eux. C'était comme si la dernière phrase avait plus d'importance que n'importe quelle autre phrase. Comme si, dans tout ce qu'il avait pu dire, elle n'avait retenu que la dernière partie. Le reste semblait lointain. Elle voulait répondre quelques choses, mais elle ne savait que dire. Elle aurait voulu faire un pas vers lui, l'enlacer, l'embrasser, lui donner une réponse qui ne demandait pas de mots, mais elle restait bloquée et maladroite, incapable de faire le moindre geste vers lui. Elle n'osait même pas imaginer l’effleurer. Elle se demandait si cette proximité naturelle entre eux avait finit par s'éteindre, si elle n'existait plus que dans ses souvenirs. Ses gestes lui semblaient trop mécanique, trop réfléchis. Elle n'avait pas besoin de réfléchir, c'était Louis. Elle le connaissait mieux que personne. Elle aurait du savoir ce qu'elle devait dire, ce qu'elle devait faire, elle devait même anticiper ces réactions... Autrefois, c'était comme cela et pourtant, aujourd'hui, ce n'était rien. Elle n'avait pas seulement mis un terme à leur relation, elle l'avait changée, au point que même s'ils se retrouvaient, les choses ne seraient plus les mêmes. C'était pourtant Louis, son Louis. Peut-être qu'elle devait simplement se lancer et que les habitudes reviendraient, tout naturellement, peut-être qu'il ne manquait qu'une impulsion pour faire renaître leur amour, là où elle l'avait laissé il y a quelques mois. Je t'aime. Trois petits mots, très simple et pourtant, trois petits mots qui avaient beaucoup à dire. Trois petits mots qui en cachaient d'autre, qui ne venaient pas. Louise n'avait trouvé rien de mieux à dire. Ce n'était pas une réponse. Connaissant Louis, il craindrait le "mais" que cachais le "je t'aime". Pourtant, il n'y avait pas de "mais". Alors, qu'est ce qu'il y avait? Il n'y a jamais eut de punition. Jamais, Louis. Tient, la voilà qui jouait avec son prénom. Elle se stoppa. Louis. Elle aussi utilisait son prénom, faute de pouvoir utiliser autre chose. Et s'il y en a une, je ne sais pas comment la lever. Comment, hein? Simplement le dire après tout ce mal... Ca semble trop simple. Je sais que je réfléchis trop, mais je veux juste faire les choses... Bien. Tu sais, je voudrais redevenir moi et la seule façon, c'est d'être avec toi. Il n'y a que toi qui me fait me sentir vivante. Elle tendais sa main vers lui, comme pour lui prendre la sienne, mais elle retombait dans le vide. Elle était incapable de lui prendre la main. De faire un pas vers lui, comme si elle s'attendait à ce qu'il fasse tout le chemin. C'était peut-être trop lui demander. Il devait se battre tout les deux. Je veux que l'on redevienne comme avant, mais est ce que c'est possible? Oui, elle le voulait plus que toutes autres choses. Je ne sais pas comment faire... Sans doute parce qu'elle réfléchissait trop. Agir sans crainte d'être repoussée. Voilà ce qu'il manquait à Louise. Elle prit une inspiration profonde. Elle en avait marre de marcher sur des œufs de dragons, avec le peur de les briser. Oh puis, par Merlin. Elle jurait. Elle jurait par Merlin. Elle jurait et d'un pas, elle réduisait à néant la distance entre Louis et elle. Son corps et le sien n'avait pas été si proche depuis bien trop longtemps. Elle ne réfléchissait plus, réfléchir la bouffait et l'empêchait de faire ce qu'elle voulait vraiment. Ses mains se posèrent contre les joues du Poufsouffle, ses lèvres s'emparèrent des siennes. Un explosion de joie. Un feu d'artifice de bien être brulait en elle. Elle était comme libérée de toutes ses chaines, de cette pudeur à l'égard de Louis. C'était Louis, ce n'était pas n'importe qui, Louis, elle n'avait jamais eut peur d'être telle qu'elle était face à lui, elle ne devait jamais L'oublier. C'était Louis, et elle levait cette punition injuste qu'elle lui avait donné.

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Louis Weasley

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MessageSujet: Re: Someone like you ◊ L&L   Someone like you ◊ L&L EmptySam 4 Fév - 12:10

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« C'est la vie sans toi, la seule punition pour l'instant. Si tu veux vraiment réparer les choses, lève-la. » Il soupira, son cœur battant avec davantage d'intensité contre sa poitrine. Il l'observait, ne pouvant se résoudre à détourner le regard de la jeune femme, attendant impatiemment sa réponse. Son intervention avait le mérite d'être claire, Louise ne pouvait plus entretenir quelconque doute quant à ses états d'âme tout comme ce qu'il pouvait bien penser du fait qu'ils ne soient plus en couple. Il guettait sa moindre réaction, le moindre signal d'une réplique affirmative ou négative. Il priait pour qu'elle ne lui demande pas du temps pour réfléchir, il désirait qu'elle le fixe tout de suite, maintenant. Il ne pourrait plus patienter, il finirait par imploser. L'été avait été trop pénible et lourd en réflexions pour qu'il perdure jusqu'à la fin de l'année. D'une certaine manière, il se sentait prodigieusement incomplet devant elle, si maigre de contenu. Il aurait voulu ajouter des mots, lui prononcer d'autres paroles, probablement plus fortes, plus convaincantes, mais il n'avait plus rien. Son stock était écoulé, il avait tout donné. Le reste lui semblerait superflu et en quelque sorte, il se doutait que s'il se mettait à ajouter d'autres dires il les estimerait promptement superfétatoires et se maudirait de les avoir prononcés. Alors il laissait ce silence s'imposer entre lui et son ex petite amie, s'étendre longuement, l'étouffer sans retenue, accélérer au fur et à mesure la vigueur avec laquelle son cœur s'obstinait à battre toujours avec plus d'ardeur.

Il savait bien qu'il y avait un but à sa vie, un but objectif, non des désirs et des souhaits qu'il ornait autour de son existence pour lui procurer un rythme plus soutenu dans l'absolu. Il savait que son cœur battait pour une raison, qu'il était ici en ce moment-même pour quelque chose. La beauté de l'histoire demeurait dans le suspense car il ne pouvait prédire l'avenir, il ne pouvait dire si sa situation actuelle le propulserait vers une voie qu'il regretterait ou l'enverrait directement à la case départ sans discussion. Il espérait que le verdict tomberait en sa faveur, que Louise exaucerait son vœu et qu'ainsi ils seraient jetés sur un autre plateau de jeu. Un échiquier qu'ils partageraient, enfin, de nouveau. « Je t'aime. » L'adolescent cligna des yeux, impassible. Elle l'aimait, oui, c'était triste à dire mais il s'en doutait, et elle l'avait répété tellement de fois lors de leur rupture qu'il en venait à redouter ces mots, à les estimer comme porteurs de mauvais présages. Elle l'aimait, était-ce un nouvel adieu doux amer ? Ça aurait dû être simple, pourtant. Les choses ne devraient pas être si compliquées. Si elle l'aimait, elle n'avait pas à le quitter. C'est la logique de toute relation amoureuse. Ce l'était aux yeux du Poufsouffle en tout cas. Les autres facteurs qui avaient incité la jeune Londubat à mettre un terme à leur relation le tuaient à petit feu et bousculaient ses repères sans merci aucune. L'amour ne suffisait pas. Il n'était pas assez fort. Tout ceci n'était plus qu'une illusion et le voilà désenchanté par la réalité de la sociabilité. « Il n'y a jamais eu de punition. Jamais, Louis. Et s'il y en a une, je ne sais pas comment la lever. Comment, hein? Simplement le dire après tout ce mal... Ca semble trop simple. Je sais que je réfléchis trop, mais je veux juste faire les choses... Bien. Tu sais, je voudrais redevenir moi et la seule façon, c'est d'être avec toi. Il n'y a que toi qui me fait me sentir vivante. »

L'adolescent ne pipa mot. Les propos de la jeune femme lui semblaient complètement dénués de sens logique. Tantôt il l'interprétait tel qu'elle voulait être avec lui, tantôt il l'interprétait comme si elle voulait lui dire que ce n'était pas possible. En somme, probablement l'adolescente de Poufsouffle faisait elle-même face à un dilemme, et qu'il lui posait un réel ultimatum en lui quémandant une action tout de suite. Il se doutait qu'en agissant de la sorte il faisait preuve d'une brutalité et d'une presse dont il n'avait jamais usées auparavant. Toutefois, il n'en pouvait plus. Il était à bout, elle le poussait au seuil des limites de sa patience comme de sa tolérance. Il était épuisé d'attendre, exténué d'essayer d'élucider ou assimiler tout le mystère qui rôdait entre eux, qui s'infiltrait dans leur bonheur et le pourrissait. « Je veux que l'on redevienne comme avant, mais est ce que c'est possible? » Son visage s'adoucit. Elle se posait trop de questions, c'était un fait sur lequel il pouvait l'approuver. Elle s'interrogeait tellement qu'il en venait lui-même à se questionner. Pourtant, il en était malade. Il faisait une overdose de conditionnel, de persécution de neurones. Louise lui était toujours apparue comme une évidence, à ses yeux, tout la concernant était simple, inné. Jusqu'à ce qu'elle rompe avec lui. Depuis, tout était devenu confus. « Je ne sais pas comment faire... » Est-ce que le passé est quelque chose d'irréparable, après tout ? Il est certain qu'ils ne pourront jamais effacer ce moment de leur relation, ce vide, cette fin. Louise avait ajouté un chapitre à leur histoire qu'ils ne pourront jamais déchirer, supprimer. Ils pourront certes tourner la page, mais il sera toujours là. Tel un spectre, les hantant. Un souvenir avec lequel ils devront apprendre à vivre avec, en couple ou seul, dépendamment de la réponse que lui formulera la jeune femme.

C'était précipité. C'est ce que sa sœur lui dirait probablement s'il lui demandait son avis. Que sa réaction était précipitée. Qu'il avait voulu quelque chose et qu'il s'était rué dessus. Qu'il voulait que Louise soit de nouveau sa petite copine et qu'il avait tout fait pour qu'elle reprenne ce rôle. Qu'il n'avait pas eu le temps de digérer la nouvelle, les motifs de la jeune femme, qu'il avait voulu les estimer comme médiocres, anodins, comparés à ses désirs datant de plusieurs semaines, plusieurs mois. Il avait voulu trouver une solution, arranger un problème qu'il sous-estimait sans doute en ce moment-même. Peut-être même que cela le hanterait, peut-être qu'il ne parviendrait jamais à aller au-delà de cette rupture, à l'accepter, à vivre avec. Peut-être qu'il vivra dans la peur que Louise le largue de nouveau sous les mêmes raisons ou d'autres qui auront le même goût assez âcre. Peut-être que Louise prendra de nouvelles décisions qui jouera sur leurs vies à eux deux sans prendre la peine de lui en parler avant. Peut-être qu'elle laissera son orgueil parler avant tout. Car s'il avait bien compris, c'était cela qui avait dressé un mur entre eux deux, qui avait creusé un fossé. L'orgueil de la jeune Londubat qui n'avait voulu lui avouer car elle avait honte. Honte de se sentir inférieure à lui et de lui confier, de prononcer ses craintes à haute et intelligible voix. Répéter ce que des badauds ont clamé pour semer le doute dans sa tête et chavirer la relation qu'écrivait assidument les deux sixième année. Est-ce qu'une deuxième chance valait le coup ? Est-ce que Louise réitérerait dès que l'occasion se présentera ? Est-ce que c'était son moyen de fonctionner, après tout ? Était-il en droit de lui demander de ne plus jamais reproduire cela, de ne plus douter sans lui, de l'évincer de ce genre de choix qu'elle effectuait de manière si partiale ? Est-ce qu'il pouvait lui faire promettre une telle chose, est-ce qu'il pouvait lui demander de... Changer ? Ou pouvait-il tout bonnement se faire une raison et vivre avec cette peur, vivre avec ce doute qu'elle lui refera peut-être le coup un jour.

« Oh puis, par Merlin. » Il leva les yeux, chassant ses interrogations. Il savait à quel point un être humain pouvait être cruel. Il savait comment en une seule nuit, le malheureux adage de « la nuit porte conseil » faisait changer les gens d'avis, d'opinion. Il avait connu cela. Il avait été dans la même situation que Louise un jour, bien que le rapport avait été radicalement différent et pas aussi important. Mais il avait vu le pouvoir d'une nuit et quelqu'un retourner sa chemise du jour au lendemain. Ce n'était pas à exclure. Aucun des deux Poufsouffle n'était à l'abri d'un tel revirement de situation. La jeune femme s'approcha de lui, réduisant le maigre mètre qui les séparait. Il sentit ses mains s'approprier ses joues, un fin sourire étira ses lèvres, se remémorant le passé, et comme un automatisme il se pencha pour cueillir le baiser qu'elle avait en tête. Il la connaissait par cœur – ou presque.

Réfléchir ne mène qu'au désarroi. Les projets nous privent de notre vie. Il avait rythmé sa relation avec la jeune femme sous ce crédo. Il n'avait jamais voulu se poser de questions avec elle, il n'avait jamais vu une quelconque utilité à effectuer une telle chose. Et il ne voulait pas prévoir l'avenir, il ne voulait pas organiser leur futur. Il voulait vivre avec la jeune femme, tout simplement, que chaque moment soit une surprise, et de par ce fait, soit surprenant. Il voulait que tout soit simple. Il voulait sa bulle, vide de responsabilités, d'expériences de vie, d'intelligence peut-être même.

Sa main se glissa sous sa chevelure épaisse, prolongeant le baiser. Il se sentait vivre lorsque son souffle se mêlait au sien, elle était telle une véritable bouffée d'oxygène dans un monde pollué de problèmes, de tensions, de maux en tout genre. Elle était son El Dorado, son havre de paix. Son tout, son essentiel, l'amour de sa vie. Voilà ce qui restait indiscutable aux yeux du jeune homme. Il pourrait se tirailler les neurones des mois durant, son opinion ne changera jamais là-dessus. Sans doute parce que les neurones n'ont rien à voir avec ce que régit le cœur. Ses lèvres se séparèrent des siennes, se déposant instinctivement sur son front, ivre de sa peau. « Tu m'as manqué » murmura-t-il, bien qu'il n'y avait aucun risque que quelqu'un les interrompe. Un sourire franc sur ses lèvres, il s'empara une nouvelle fois des siennes dans un baiser amoureux. « Je t'aime mais... » Il rit brièvement, ne pouvant plus résister au goût que lui procuraient les lèvres de la jeune femme, si bien qu'il déposa un nouveau baiser sur les siennes. « Mais ne me le rend plus, s'il-te-plaît. Dis n'importe quoi, mais ne me dis pas que tu m'aimes. » Il haussa les sourcils avec un air espiègle, se doutant que la jeune femme ne comprendrait pas grand-chose à ses propos. Qu'elle ne s'était peut-être pas rendue compte qu'elle avait casé un «  Je t'aime » à chaque fois qu'elle avait évoqué leur rupture ou qu'elle l'avait effectuée. « Je peux passer une vie sans ça. Mais je suis allergique à une vie sans toi. Alors ne le dit plus, d'accord ?. » Il sourit, se dérobant une nouvelle fois de ses lèvres dans une rapide pression. « Tu peux dire que je suis un idiot si tu veux, ou trouve n'importe quelle formule, mais plus celle-là. » Il posa ses mains sur sa taille, refusant qu'elle se dérobe une nouvelle fois de son emprise. « Tu l'as trop répété alors que tu voulais rompre. Ces mots vont me hanter pour le restant de ma vie. » Il sourit. Elle allait probablement le trouver fou, mais de toute façon, ce n'était pas comme si c'était une caractéristique chez lui qui datait de la veille. Il déposa un dernier baiser sur ses lèvres, se distançant finalement de son interlocutrice. Ses yeux se posèrent sur la cravate grossièrement nouée de la jeune femme qu'il desserra précautionneusement et non sans difficultés, Louise démontrant visiblement des compétences toutes particulières pour effectuer des nœuds les plus étranges. La tâche accomplie, il noua convenablement la cravate à rayures jaunes et noires comme il avait eu l'habitude de le faire chaque matin de cours depuis presque trois ans. Puis il lâcha l'accessoire en nylon, relevant les yeux vers le visage de la Poufsouffle, un besoin de clarté s'imposant. « Alors, c'est bon ? On est repartis... Pour de bon ? » Il attendait sa réponse, une autre question se cachant derrière celle-ci. Une autre question dont la réponse déterminerait probablement son humeur pour le reste de la journée. Son regard se planta dans le sien puis le fuit, hésitant. Une interrogation lui trottait dans la tête avec acharnement, mais il craignait qu'en la formulant, tout ce qui semblait s'établir de nouveau entre eux deux, tout ce qui se recollait enfin, se briserait. Il ne voulait pas mettre en gage ce qu'il avait de plus précieux dans sa vie en ce moment-même, soit sa relation avec la jeune Londubat. Il ne voulait pas prendre le risque de la perdre une nouvelle fois et être à l'origine de ceci. Pourtant, ça le tracassait, sa question lui brûlait les lèvres. Son regard se posa de nouveau sur la jeune femme alors qu'il prenait une inspiration tout comme son courage à deux mains. Il fronça les sourcils, un débat intérieur s'activant en le jeune homme. Il soupira, se dégonflant. C'était peut-être trop tôt pour lui poser une telle question. Ou alors, il prenait inutilement Louise dans des pincettes et la jeune femme devait probablement s'interroger sur les raisons de son comportement soudainement assez étrange. Quoi que Louise le connaissait probablement assez pour se douter qu'il hésitait à lui dire quelque chose. Il avait tendance à avoir les mêmes tics dans ce genre de situation, comme dans nombre d'autres situations d'ailleurs, ce qui faisait de lui un jeune homme assez prévisible en conclusion. Quoi qu'il en soit, il finit par articuler, se jetant progressivement à l'eau : « Louise ? » Il jeta un coup d'œil mal assuré vers la jeune femme, comme s'il espérait une once d'encouragement ou d'optimisme dans les yeux de la Poufsouffle, bien que ce serait assez étonnant vu qu'aux dernières nouvelles, la sixième année n'avait aucun don de médium. « Est-ce que... » Il fronça les sourcils, redoutant un impact physique qui n'aurait lieu d'être. « Non en fait... » C'était trop tôt ? Ils devraient retourner en cours. Il en demandait trop, de toute évidence. Sa question était stupide. Il n'avait aucune raison de la poser. Surtout maintenant. Le timing était plus que mauvais. Bien qu'elle cette question le persécuterait jusqu'à ce qu'il obtienne une réponse. La poser maintenant, et obtenir réponse dès à présent annihilerait des heures, des jours, des semaines peut-être même de travail cérébral... « Si tu pouvais... » Il sourit – nerveusement. De toute évidence, heureusement qu'il n'avait jamais prévu dans un futur proche de lui demander sa main car ça lui prendrait une heure rien qu'à oser prononcer les mots fatidiques. Il soupira, passant nerveusement une main dans ses cheveux ce qui eut l'effet de le décoiffer souverainement. Il s'adressa enfin autant à la jeune femme qu'au lavabo jauni derrière elle. « Pour toi, ce serait plus... Enfin... Est-ce que tu vois ça plutôt comme... Comme... » Il réfléchit, cherchant des mots alors que son cerveau basculait sur la fréquence « gros blanc ». « Comme une erreur ? Enfin, une... » Il se stoppa. Oui enfin, pour le coup, il n'avait plus besoin de paraphraser, le terme « erreur » était assez compréhensible – et lancé. Bien qu'il lui semblait trop franc, trop dur, trop... Net. Il ne voulait pas qu'elle l'interprète mal, en fait, il ne voulait même pas qu'elle réfléchisse à ce qu'il pouvait bien penser. Juste qu'elle lui réponde de sa propre expérience. « Une erreur. Ou pas. Ou pas une erreur. Ou autre chose. » Il s'arrêta, trouvant que sa question se transformait horriblement en un QCM.
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MessageSujet: Re: Someone like you ◊ L&L   Someone like you ◊ L&L EmptyDim 1 Avr - 8:13

Et soudain, les doutes s'envolent. Son cœur loupe un battement et s'envole, emporter par le flot de ses émotions. Elle se libérée d'un poids qui pesait sur elle depuis bien trop longtemps. L'amour reprend ses droits, sans cohérence, sans interrogation, c'est presque trop simple. Ses lèvres qu'elle retrouve. Ce baiser qu'il lui rend, naturellement, comme si les derniers mois n'avaient été qu'un mauvais souvenir. Elle est submergée par ce qu'elle ressent, elle ne fuit plus, elle laisse ses sentiments se propager dans toutes les parcelles de son corps, les réconciliant avec des sensations qu'elle croyait ne plus jamais pouvoir connaître. Ce baiser s'éternise, mais l'éternité ne lui suffit plus, l'éternité ne leur permettra pas de rattraper le temps qu'ils ont perdu. Il rompt le baiser, mais ses lèvres se posent contre son front. Louise garde les paupières closes, ses mains glissent contre sa peau, se réfugiant dans sa nuque. Il respire profitant de lui, de son odeur, de son corps et de ses traits qu'elle devine sans avoir besoin de les voir. Tu m'as manqué. Sa voix lui paraît dans un murmure des plus délicieux, elle ouvre les yeux, un sourire s'est glissé sur ses lippes sans qu'elle ne puisse le retenir. Et déjà, ses lèvres viennent retrouver les siennes. Sa main se glisse à l'arrière de son crâne, ses doigts se mêle à sa tignasse, se referme, délicatement. Je t'aime mais... Mais. Son cœur s'affole. Il s'arrête, loupe un battement. Sa respiration se coupe. Mais. Le malaise s'empare d'elle, c'est plus fort qu'elle, son rire léger qui habille sa déclaration n'y fait rien. Il y a un mais. Elle ne sait trop bien ce que peux cacher un mais. Le temps se moque d'elle. Il s'éternise. Une fraction de seconde. Dans l'absolu, la notion de temps n'est plus celle qu'elle avait connue auparavant. Un nouveau baiser? Est-ce une façon de la torturé un peu plus. Perplexe, elle ne résiste pourtant pas au contact de leur lèvre. Mais ne me le rend plus, s'il-te-plaît. Dis n'importe quoi, mais ne me dis pas que tu m'aimes. Ses lippes se pincent délicatement l'une contre. Elle ne s'était pas rendue compte du mal qu'un de ses "je t'aime" pouvait lui faire, à lui. S'excuser encore? Elle aurait voulu que cela suffise, mais ce qu'elle lui a fait ne peut être réparé aussi facilement. Elle le regrette. Je peux passer une vie sans ça. Mais je suis allergique à une vie sans toi. Alors ne le dit plus, d'accord ? Elle n'a pas le temps de répondre quoi que ce soit que ses lèvres reviennent se poser contre les siennes. Elle lui cède, sans réfléchir. Elle s'est passée pendant trop longtemps de ses baisers. Tu peux dire que je suis un idiot si tu veux, ou trouve n'importe quelle formule, mais plus celle-là. Elle trouvera. Ils trouveront. Elle n'a aucun doute là-dessus, ce n'est d'ailleurs pas ce qui la tracasse. Elle pense qu'il est idiot? Non, elle le comprend et si cela peut le rassurer, elle le fera sans la moindre hésitation. Les mains du jeune homme se posent sur ses hanches, elle en profite pour passer ses bras autour de son cou. Son visage disparaît, elle reste contre lui, savourant cette proximité. Tu l'as trop répété alors que tu voulais rompre. Ces mots vont me hanter pour le restant de ma vie. Elle resserre un peu son étreinte autour de lui. Elle ne s'en rend même pas compte. C'est instinctif, comme pour le rassurer. Je suis tellement désolée. Sa voix n'est qu'un murmure, à peine audible. Un dernier baiser et il se soustrait à son étreinte. Il se recule. Elle regrette déjà de ne plus l'avoir contre elle. L'espace d'un instant, la peut l'envahi à nouveau. Une peur incohérente et irrationnelle, car c'est elle qui l'a quitté, jamais le contraire. Mais il en revient à elle, ses doigts habile se saisissent du bout de tissus. Il noue sa cravate, comme il l'avait toujours fait. Elle sourit, observant tendrement le moindre de ses mouvements. Elle se mord délicatement la lèvre inférieure. Comment a-t-elle pu le laisser partir? Non, comment avait-elle pu le contraindre à partir?

Alors, c'est bon ? On est repartis... Pour de bon ? Comme cela aurait toujours du l'être... Elle n'a pas eu besoin de réfléchir. Il n'avait pas eu besoin de le faire lorsqu'elle l'avait embrassé. C'était un geste impulsif, mais certainement pas dénué de sens. Le fait qu'elle soit toujours irrémédiablement attirée par lui, qu'elle ne puisse rester qu'une étrangère dans sa vie, qu'elle n'ait pas pu passer à autre chose. Elle relève le regard vers Louis. Elle ne se l'explique pas, mais le regard du jeune homme et fuyant. Sans qu'il n'ait eut le besoin de parler ou de bouger, un mur s'installe entre eux. L'atmosphère s'en fait ressentir. Peut-être que ce n'est pas ce qu'il désire, peut-être qu'elle doit le laisser partir. Elle ne sait plus. Fébrile, la main se soulève jusqu'à son front. Elle ne veut plus avoir à réfléchir, cela ne l'a jamais aidé à faire les bons choix. Elle essaye de chasser les doutes qui l'assaillent de toutes parts, mais elle n'y parvient pas. Elle prend une inspiration profonde, elle cherche à se raisonner. Il faut qu'elle arrête, ce n'est qu'une mauvaise impression. Rien de plus. Elle doit s'en défaire si elle veut être avec lui. Il faut qu'ils se parlent. Elle ne veut plus laisser les peurs, les appréhensions s'installer entre eux. Non. Ils méritent d'être heureux, ils méritent d'être ensemble, ils méritent de se donner cette chance. Sa main vient se glisser dans celle de Louis. Elle ne dit rien. Elle se contente de le regarde, attendant que leur regard ne se croise pour lui faire comprendre qu'il peut parler, qu'il doit lui parler, ce n'est que comme cela qu'ils s'en sortiront. Louise ? Il semblait hésiter. Sa voix, son regard hasardeux qui ne cesse de fuir celui de la demoiselle. Elle lui sourit, tendre et douce, l’encourageant en prenant plus fermement la main du Poufsouffle dans la sienne. Ils doivent pouvoir se parler de tout. Est-ce que… Il commence, mais sa phrase reste en suspens, comme s’il craignait la réaction de Louise. Non en fait... Elle ouvre la bouche et la referme aussitôt. Ce silence, ce malaise, tout cela ne laisse rien présager de bon. Elle se refuse toutefois d’imaginer quoi que ce soit. Elle doit avoir confiance. Elle doit arrêter d’avoir peur. Elle ne l’interroge pas, elle attend, simplement, un regard, un sourire, il peut parler, elle pourra le supporter, quoi que cela puisse être. Elle repousse les interrogations qui la tortureraient habituellement. NON. Elle doit se focaliser sur eux. Ni plus ni moins. Si tu pouvais... Est-ce pour lui demander de faire quelques choses ? Il s’agit de pouvoir faire quelques choses. Pas de le vouloir, non, de le pouvoir. C’est très différent. Beaucoup ne saisissent pas la nuance subtile, mais la différence n’en demeure pas moins conséquente. Pour toi, ce serait plus... Enfin... Est-ce que tu vois ça plutôt comme... Comme... Elle penche la frimousse essayant de trouver le regard du jeune homme. Plus qu’interloqué, elle se demande tout de même quel genre de question le met dans un tel état. Les sourcils soulevés, elle le toise. Comme une erreur ? Enfin, une... Une erreur ? Quelle erreur ? L’avoir embrassé. Prise au dépourvu, elle fronce les sourcils. Sa main tient toujours celle de Louis, mais la pression se fait moins importante. Il croit que c’est une erreur… NON. Il ne faut pas qu’elle pense cela, ce n’est pas ce qu’il a dit. D’ailleurs, elle ne sait pas exactement ce qu’il veut dire. Elle ne le comprend pas. Une erreur. Ou pas. Ou pas une erreur. Ou autre chose. De quoi parle-t-il ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Face à cette incompréhension, elle était obligée de réfléchir, de se creuser les méninges et d’imaginer ce qu’il avait bien pu dire. Il parle d’une erreur, mais elle ne sait pas quel évènement peut-être considérer comme « erreur ». Le baiser ? Non. Cela ne pouvait pas être cela. Du moins, cela ne l’était pas pour elle. Mais était-ce son cas ? Elle ouvre la bouche et la referme. Elle panique, relâche la main de Louis pour porter ses mains à son visage. Elle rejette ses cheveux en arrière, les mains posées contre ses tempes. Je… Je ne suis pas sûre de comprendre. Non, en fait, elle en est certaine. De quoi parle-t-il? Elle hausse les épaules, soulevant ses mains en guise d'incompréhension. Si c'était une erreur de quoi? t'embrasser? Absolument pas. pas pour moi en tout cas. Te renverser la potion? Non... Ca ne nous aurait pas permis d'en être là... Jeais pas. ne s Qu'est ce que tu veux? De quoi tu parles? La seule erreur que j'ai commise, c'est il y a quelques mois, quand je t'ai quitté, quand j'ai laissé mes peurs prendre le dessus sur nous. J'ai fais une autre erreur? Si je t'ai blessé je m'en excuses Louis, je sais que je ne pourrais jamais m'excuser suffisamment pour ce que je t'ai fais, mais je le pense vraiment. Elle est complètement désemparé, elle ne sait pas ce qu'il veut et surtout, ce qu'elle pourrait lui dire pour faire le rassurer. Elle tend sa main vers lui. Elle ouvre la bouche puis repense à ce qu'il a dit. Plus de Je t'aime. Elle ferme la bouche, marque une pause. Non, elle ne sait pas ce qu'elle pourrait dire d'autre pour lui dire à quel point elle l'aime.
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