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 Roman...tique ? ~~ ft Erl

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MessageSujet: Roman...tique ? ~~ ft Erl   Roman...tique ? ~~ ft Erl EmptyJeu 22 Déc - 6:16

Erlendur & Lily

Le prof de Sortilèges était un idiot. Telle était la pensée de Lily alors qu'un sort passait au dessus de sa tête, frappant un élève de plein fouet. Ce dernier tomba de sa chaise, puis se releva avec un œil au beurre noir et une drôle de verrue sur la joue.
Lily se trouvait au beau milieu de la salle de Sortilèges, son double cours avec les Pouffsoufle. Ils étaient cencés pratiquer un sortilège très facile, et la jeune Potter se demandait si les autres n'avaient pas confondu cours avec salon de thé. Tout le monde bavardait, rigolait, mais elle ne voyait personne pratiquer de sort – du moins, pas celui demandé. Elle-même savait exécuter son sort à merveille, aussi attendait-elle que la cloche sonne en lisant un livre très intéressant sur les sortilèges ménagers. Elle aimait beaucoup lire ce genre de choses, car cela lui donnait des atouts au quotidien. Comme l'autre fois, lorsqu'elle s'était trouvée face à Cassiopée Cayrel, ivre morte. Bref. La jeune fille jeta un regard désespéré autour de la salle, cherchant le prof du regard. Celui-ci était plongé dans un livre de magie noire. Pas étonnant, après tout. Il ne semblait pas se rendre compte de l'agitation autour de lui – ou alors il la confondait avec de la pratique, ce qui était vraiment improbable. Heureusement pour les nerfs de Lily, la cloche sonna. Elle fut donc libérée du clavaire et sortit dans les premiers. Elle suivit le flot d'élèves heureux d'avoir finit les cours, et monta jusqu'à sa salle commune en continuant sa lecture d'un air distrait. Arrivée là-bas, elle posa son sac, garda son livre et descendit manger.
« Lily ! Par ici ! » l'appela Apple dès qu'elle entra dans la Grande Salle. Elle se trouvait en compagnie de Molly, et les deux filles discutaient du dernier best-seller d'un auteur célèbre pour ses romans de fictions. Pour une fois que Molly lisait, il fallait en profiter, aussi Lily se joignit-elle au groupe et les trois amies mangèrent ensemble, excitées comme des puces. Elles échangèrent leurs points de vue, joignirent leur interrogations, leurs espoirs concernant d'autres livres. Molly était persuadée que Merlin Graburenne continuerais les aventures de sa célèbre héroïne Diana, alors que Apple était sure de ses sources prévoyant une nouvelle série de cinq tomes. Lily, quand à elle, n'avait pas vaiment d'avis et elle était plutôt partagée. Si elle avait lu ces livres, elle ne les avait pas tous aimé et ne les classait pas dans ses favoris. Malgré tout elle reconnaissait le mérite de l'auteur et bavarda donc gaiement avec sa cousine et son amie. À la fin, elles étaient les dernières à sortir de la Grande Salle. Elles se séparèrent dans la Salle Commune : Apple devait réviser ses potions, Molly allait discuter rouge à lèvre et mascara en compagnie d'autres filles et Lily voulait absolument finir son livre, qu'elle avait emprunté à la bibliothèque et qu'elle devait rendre le lendemain. Elle s'installa au coin du feu dans un des derniers fauteuils libres. La salle commune était bondée, et le bruit retentissait aux oreilles de Lily tel un bourdonnement sonore. Elle était plongée à fond dans ses sortilèges lorsqu'elle entendit un boum retentissant.
Deux premières années avaient fait exploser leurs livres. Sans le faire exprès, bien sur. Laissant les préfets leur crier dessus, Lily se concentra de nouveau sur son grimoire. Son indifférence pour cet événement semblait incroyable, car tout le monde était aglutiné autour des deux coupables. Tout le monde sauf elle. Et... Et un autre, un garçon. Erlendur, il était dans l'équipe de Quidditch. Lui aussi, un peu à part, était plongé dans un livre. Et pas n'importe lequel ! C'était le roman dont Apple, Molly et Lily avaient parlé durant le dîner. Lily sourit. Elle tenta de continuer sa propre lecture, mais n'y parvenant pas à cause des éclats de voix, elle se leva. Elle se dirigea vers Erlendur avec un sourire. Autant bavarder avec le seul – ou presque – garçon qu'elle connaissait qui lisait. Tous genres confondus.
Elle ne le connaissait pas plus que ça, bien qu'il soit dans l'équipe de Quidditch. Il était poursuiveur, et Lily attrapeuse, leurs relations au sein de l'équipe n'étaient donc pas très fortes. D'ailleurs, Lily n'avait pas de relations soudées avec l'équipe de Quidditch. En tant qu'attrapeuse, elle était seule devant son challenge alors que les autres étaient par groupes. Les deux batteurs, les trois poursuiveurs et le gardien. Cependant, elle avait entendu parler d'Erlendur. Elle ne se rappelait plus bien en quelle année il était, mais apparemment il était sympa. Lorsqu'elle arriva à sa hauteur, Lily lança un simple « Salut ! ». Elle lui sourit joyeusement et tira une chaise pour s'asseoir à ses côtés. « Moi c'est Lily, on est dans l'équipe de Quidditch tous les deux. » C'était un peu inutile de dire cela, mais c'était sortit tout seul et il y avait de quoi oublier, quand même, avec le nombre de gens qu'ils cotoyaient ! Elle continua sur sa lancée, plus ouverte et sympa qu'elle ne l'avait jamais été avec quelqu'un au premier abord. « Je vois que tu lis le dernier best-seller du plus connu des auteurs de fiction ! Comment tu trouves ? » Elle posa son livre à elle sur ses genoux tout en faisant un petite pause.
La Salle était redevenue plus calme, les deux premières années étant sortis avec un préfet voir leur directeur de maison. Les rumeurs allaient bon train. Les pauvres allaient se récolter des heures de retenue, plus la célébrité involontaire des ragots. Les pauvres, pensait Lily tout en se demandant si Molly avait des informations plus précises sur eux. Les fauteuils s'étaient libérés. Et puis, l'heure avançant, la Salle se vidait doucement. Lily aperçu Molly lui faire un clin d'oeil malicieux, et elle répondit par une grimace. Elle fit signe à Apple qui montait se coucher avec un gros livre ressemblant étrangement à un roman d'amour. Puis elle se tourna vers Erl qui avait marqué sa page et elle rajouta : « Moi j'ai bien aimé mais je préfère le premier qu'il a écrit. Même si ça reste pas « génial génial », quoi. Il y a mieux, tu ne trouves pas ? »
Elle s'arrêta là, il fallait lui laisser le temps de souffler, le pauvre ! Elle se demanda si il avait entendu parlé d'elle. En bien ou en mal ? Il avait entendu la version intello ? Savait-il qu'elle était une Potter ? Oui, ça sûrement. Cela faisait d'ailleurs penser à Lily qu'elle l'avait aperçu à la dernière réunion des Résistants.
Les Résistants, d'ailleurs, n'étaient plus si actifs qu'avant. Avec le départ de James, ils n'avaient plus de « chef », et tout le monde était partagé. Certains, comme Lily, trouvaient absolument normal qu'Albus prenne la suite de son frère. Mais d'un côté, Lily se demandait si Al le souhaitait vraiment. Elle savait que d'autres voulaient Fred Wealsey à la tête de leur petite armée, et qu'une autre partie du clan se partageait en plusieurs groupes autour d'un ami qu'ils voulaient rendre chef. Bref, c'était vraiment la pagaille et Lily était d'accord avec Apple sur le fait qu'ils n'étaient pas bien partis. En fait, elle pensait que leur clan allait un peu à sa perte. Car les rivalités montant, les actions solides et bien organisées diminuaient, les affinités se perdaient et tout le monde se demandait bien comment l'avenir de leur clan se présentait. Lily avait récemment eu des nouvelles de son grand frère, qui, lui, n'avait pas chômé et avait rejoint l'ex Ordre du Phénix. Il militait, poussé par l'emprisonnement de leur père. Cela avait aussi eu des conséquences au sein de la Résistance. Certains avaient plus ou moins quitté le réseau, n'ayant plus espoir. D'autres s'étaient joins à leur cause par compassion. Ou alors ils avaient été réveillés par ça. Cela avait du bon ou du mauvais, mais pour Lily ce n'était qu'un coup de plus porté à l'atteinte de la liberté.
La jeune Potter se reconcentra sur la situation présente et sur Erlendur qui lui parlait. En le regardant, elle se rendit compte qu'il était plutôt beau. Il avait des cheveux soyeux, un regard vif et intelligent, une peau qui semblait douce... Il ressemblait à un ange, en fait. Lily rigola intérieurement, si Molly entendait ses pensées ! Elle la charierait jusqu'à la fin de ses jours.
Molly avait toujours poussé sa cousine à se maquiller, à avoir des petits-amis. Mais ave l'amour de Lily pour les livres, cela avait été plus ou moins difficile. En effet, Lily oubliait son miroir pour se maquiller, confondait crayon et mascara. Un jour, pourtant, Molly s'était obstinée très fort et avait obligé la jeune Potter à apprendre les bénéfices que chacun des produits de beauté pouvait avoir. Et, au final, Molly avait abandonné devant l'ignorance de sa cousine sur la beauté extérieure. Lily, elle était à la recherche d'une beauté intérieure. Quoique, elle ne crachait pas contre de beaux yeux et un regard charmeur !


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MessageSujet: Re: Roman...tique ? ~~ ft Erl   Roman...tique ? ~~ ft Erl EmptyVen 23 Déc - 3:08

Citation :
Cher Père, cherre Mère

Il y a maintenant longtemps que je ne vous avais pas écrit, et je vous en demande pardon. La situation au château est de plus en plus préoccupante. Les obscurs et les mangemorts se font de plus en plus pressants et cruels. Il faut dire que les résistants – dont je fais maintenant partie – ne font pas bonne figure en ce moment. James Potter a quitté le château et l’organisation manque d’un chef charismatique. Nous allons bientôt organiser un cote pour savoir qui prendra sa suite, et je pense que ce ne sera pas un luxe car sans organisation, la pyramide s’effondre, aussi solides soient ses pierres : nous en avons la preuve avec le peuple sorcier Islandais.

Père j’en apprends tout de même beaucoup ici même si ce sont les forces du mal au pouvoir. Si dans la résistance j’apprends à comprendre les valeurs que tu m’as inculqué, je suis aussi poussé dans ce château à me forger mes propres vertus. Je suis obligé d’apprendre l’humanité et le courage. Je dois sans cesse utiliser ma matière grise pour agir avec intelligence et aplomb. Sache qu’ici la magie noir est partout, avant-hier, dans les serres, j’ai sauvé une jeune fille d’un filet du diable. On a pas idée de laisser ce genre de plants sans protections aucunes, ne penses-tu pas ? Mais bien sûr, quand on pratique la magie noire, on n’a pas beaucoup de mal à dominer les choses qui en découlent, filet du diable et détraqueurs compris. Mais moi Père, je ne pourrais jamais apprivoiser ces choses-là. Je serais un sorcier digne et vertueux et je m’interdirais sans cesse de tomber dans ce genre de travers car ils ne mènent pas à la grandeur mais seulement au despotisme et à la haine.

Mère, tu m’avais dit de m’amuser et de grandir. Et bien j’ai une bonne nouvelle pour toi. Je suis désormais sportif ! J’ai été pris dans l’équipe de quidditch de Serdaigle et je m’entraine désormais trois fois par semaine. Certes, cela remplis mes semaines et me prend un peu du temps sur lequel je pourrais travailler, mais je ne regrette pas une seule seconde. Le sport comme tu me l’avais dit Mère est plein de valeurs dont on s’imprègne sans s’en rendre compte. Mes camarades de l’équipe sont tout aussi motivés que moi, même si je reconnais dans notre ‘capitaine’ auto déclaré un personnage sombre et cruel qui m’exaspère à chaque mot qu’il prononce. Mais malgré cela, je m’épanouie dans l’équipe où je joue d’ailleurs avec la fille de Harry Potter. Savais-tu Père que Harry Potter était surement l’un des meilleurs attrapeurs de Poudlard ? Certains disent même qu’il a le talent de Viktor Krum. Si c’est le cas, alors sa fille a hérité de son talent. Elle est extrêmement talentueuse bien qu’elle tente de la cacher.

Père ici je côtoie l’Histoire chaque jour, en personnes (les Potters sont partout), en paroles (je me rends bien compte qu’autour de moi l’Histoire s’écrit) et bientôt Père je l’écrirais moi-même. Bientôt, toi et Maman serez fiers de moi, je vous le garantis.

Je joins à cette lettre une photo de moi sur mon balai en tenue de quidditch, j’espère qu’elle vous plaira. Je vous embrasse tendrement Père et Mère. Vous me manquez ainsi que ma Mère Islande, mais je me sens tout de même bien au château, je crois que j’y ai trouvé ma place.

Votre fils qui vous aime,

Erlendur

P.-s : Mère, je vois que tu te familiarise avec la littérature sorcière, merci pour le livre de Merlin Graburenne, je le dévore sans même m’en rendre compte.

Erlendur relut sa lettre afin d’en chasser les fautes d’orthographe et la plia le parchemin, il le fit rentrer dans la petite enveloppe qu’il scella d’un furtif coup de baguette. Il la noua à la patte de sa chouette Eva. Il n’aimait pas vraiment l’envoyer faire de si long et périlleux voyages, mais elle était la seule à vraiment connaitre le chemin de la Masure. Les autres hiboux de la poste – en plus de coûter extrêmement cher se perdaient souvent en chemin dans la mer du nord. Une fois il eut écho que son Hiboux envoyé par l’office Britannique des postes pour sorciers s’était perdu en chemin et avait fini dans les bras d’un sorcier norvégien qui de toute évidence n’en avait rien à faire du courrier d’Erlendur et avait renvoyé le hibou d’où il venait. Depuis, Erlendur envoyait moins de courrier certes car il ne fallait pas tuer la pauvre bête à la tâche, mais le faisait avec sa propre chouette. De plus lorsqu’elle arrivait à la maison elle était nourrie et gardée pour quelques jours, le temps d’envoyer la réponse. Erlendur aimait beaucoup sa chouette, c’était un cadeau de son père qui, sous la pression de Kathleen, inquiète pour son fils voulait absolument qu’il ait un moyen de communication avec l’Islande. ‘On ne sait jamais ce qui peut se passer je veux qu’il puisse nous joindre à la minute !’… Evidemment Kathleen était une moldue et pour les moldus, la magie est encore plus magique qu’elle ne l’est réellement. Alors sans qu’ils soient prévenus à la seconde, ils étaient prévenus… Dans la semaine, c’est déjà pas mal. Mais Erlendur s’était pris d’amitié pour sa chouette qui était devenue une amie. Lors de sa première année où élève complexé et solitaire, c’était Eva qui lui servait d’oreille et l’écoutait pleurer sagement. L’avantage avec une amie chouette, c’est qu’il n’y a pas de risque qu’elle aille répéter ce qu’on lui dit. C’est de cette période-là qu’Erlendur tient son habitude de rester des heures à la volière. Et bien qu’il ne soit ni complexé ni vraiment solitaire, il aimait retrouver la quiétude du lieu et le froid qui lui rappelait son Islande. Mais ce soir-là, il ne voulait pas vraiment s’attarder dans la volière. La nuit n’était pas encore tombée mais ça ne saurait tarder et de plus Erlendur avait un bouquin à finir. Il embrassa sa chouette, lui attacha une petite bourse de cuir remplie de nourriture pour le voyage, lui indiqua la destination (dans 90% des cas toujours la même) et la lâcha. Il la regarda prendre la direction de l’étoile du berger, que l’on distinguait déjà dans le ciel sombre. Il la contempla déployer ses ailes, elle partait pour une semaine voir plus, à chaque fois cela faisait un petit déchirement dans le cœur d’Erlendur, peut-être était-ce pour ça qu’il s’inventait des raisons pour ne pas envoyer trop de lettres à ses parents. Il rentra au château.

La journée d’Erlendur avait été mitigée, le cours de potion du matin s’était très bien passée, il avait produit sa ‘bolée du zombie’ de façon quasi-magistrale et avait même bénéficié d’un maigre sourire du mangemort et de vingt points pour sa maison. Bien que cette potion relève de la magie noire, rien dans ses valeurs ne lui interdisait de la confectionner pour les cours, il avait simplement l’obligation morale de ne pas en faire boire à quiconque et de s’arranger pour qu’elle ne serve pas. Ainsi en fin de cours, il avait discrètement rajouté quelques crins de kelpy de trop, ainsi la potion redevenait inoffen-sive et si le mangemort préposé aux potions voulait zombifier quelqu’un, il ne le ferait pas avec la potion que le jeune Serdaigle avait si bien confectionnée en un temps record. Après le double cours de potions, Erlendur avait eu deux heures de métamorphose qui s’étaient avérées catastrophiques. Pourtant le serdaigle avait de bonnes dispositions dans la matière il était même d’habitude très bon. Mais là, sans ne vraiment savoir pourquoi, tout était allé de travers. Il devait transformer son voisin en animal de son choix. Erlendur avait choisir d’essayer la goule, il se disait qu’après tout c’était un animal qui lui ressemblait énormément et qu’il n’y aurait pas beaucoup de changements à faire. Mais Erlendur a du faire une quelconque erreur qu’il n’arriva pas à identifier car l’élève n’eut aucun changements physiques mais se mit à lancer tout ce qui était tout ce qui se trouvait à sa portée, à pousser quelques grognements et à se mettre par terre en quête d’araignées pour se nourrir. Erlendur s’était fait sermonner par le professeur, mais Erlendur parvint à éviter que des points lui soient retirés grâce à une excuse en béton. « Mais professeur, vous voyez bien qu’il est déjà assez laid comme ça… je ne pouvais pas faire grand-chose de plus que de lui faire adopter le comportement de l’animal… Vous ne croyez pas ? ». Il y eut des railleries dans la classe mais Erlendur s’en sortit bien puisque le professeur, voyant la mine hideuse de l’élève retourna s’assoir à son bureau. A ce qu’il savait, la victime était toujours à l’infirmerie à refuser d’avaler ses médicaments en grognant. Peut-être Erlendur n’avait-il pas vraiment loupé son sort après tout. Et maintenant il en riait, il avait même hésité à le noter dans la lettre à ses parents, mais s’était ravisé, les lettres sont faites pour des choses sérieuses. Le midi, Erlendur était allé à la bibliothèque où il avait écrit sa lettre et emprunté quelques livres de métamorphose pour tenter de comprendre son erreur. La bibliothécaire consentit à les lui laisser avec un regard mauvais qu’Erlendur détestait. D’ailleurs il détestait cette bonne femme. Il mangea rapidement en compagnie d’un de ses camarades qui fit la conversation presque seul, Erlendur, déjà assez peu loquace en temps normal, détestait vraiment parler lorsqu’il mangeait. Il se contenta alors d’acquiescer à un rythme précis et de confirmer ou d’infirmer sans vraiment comprendre ce qui lui était baragouiné. L’après-midi il encore avait deux cours de deux heures, pour commencer sortilèges et soins aux créatures magiques dans la seconde. La première se déroula sans accrocs dans un bruit monstre, le professeur était bien assez intrigué par ce qui se disait dans son vieux grimoire sombre qu’il tenait dans ses mains. Les élèves se jetaient des sorts à tout va sans la moindre discipline. Cependant Erlendur fut un des seuls élèves à vraiment travailler le sort du jour. C’était un sortilège loin d’être simple mais tout de même très pratique et intéressant. Il servait tout simplement à faire se mouvoir les personnages d’une photo. Erlendur réussit en fin de cours à obtenir un résultat très satisfaisant sur la photo de lui sur balai qu’il envoya d’ailleurs à ses parents. Malheureusement le professeur ne s’en rendit pas compte une seule seconde et Erlendur n’eut pas le plaisir de partager ce succès personnel avec le reste de sa maison. Le cours de ‘soin aux créatures magiques’ ce jour-là n’avait jamais aussi mal porté son nom. L’atmosphère était glacée et personne, même les obscurs de la classe ne semblait prendre du plaisir à y aller. Le professeur les avait prévenus avec une sorte de sourire aux lèvres, ils allaient aujourd’hui étudier les détraqueurs. Une idée qui effrayait Erlendur, mais il ne pouvait sécher ce cours, le faire serait crier sur tous les toits son appartenance à la résistance, selon lui. Il y alla donc la peur au ventre et vécu l’un des pires moments de sa vie avec ces monstres en face de lui. D’horribles moments de sa vie se déroulèrent devant ses yeux et son teint pâlit comme jamais cela n’avait été le cas. Le professeur semblait presque ami avec le détraqueur, il n’avait pas à s’en protéger, d’ailleurs il était surement incapable de produire un patronus convenable. Tandis que celui-ci expliquait aux élèves à quel points ces créatures étaient indispensables au monde sorcier pour le débarrasser de la vermine que sont les nés-moldus et les criminels – Erlendur détesta ce passage de propagande plus que tout – membres de l’ordre du phœnix comme ce Harry Potter. Erlendur n’adhérait pas une seule seconde aux thèses du mangemort pour qui les détraqueurs étaient de simples animaux de compagnie qu’il fallait savoir apprivoiser pour les faire obéir. Pour lui, ils étaient simplement l’incarnation du mal et devaient être combattus et disparaitre. D’ailleurs, une loi vieille comme le monde en Islande interdisait les détraqueurs et les dispositions avaient été prises pour les radier du pays, ce qui fut le cas dès le début du XIXème siècle, l’âge d’or de la sorcellerie en Islande. Plusieurs d’élèves vomirent dans l’indifférence totale du prof et le détraqueurs failli se jeter sur eux avant qu’un élève de gryffondor fasse jaillir un patronus pour les protéger. Comble de l’injustice Gryffondor se vit ôté de cinquante points ‘ce n’est pas ce genre de magie qu’on vous apprend ici’ protesta le mangemort. Mais Erlendur était bien content que cet élève ait agi et fut pris d’un élan de sympathie à son égard. Sans compter que faire apparaître un patronus de cette puissance en quatrième année est quelque chose de remarquable, Erlendur lui-même n’en était pas capable. Il faut dire que ce n’était évidemment plus le genre de magie enseigné à Poudlard. Lorsque le cours se finit, jamais Erlendur n’avait été heureux d’avoir fini sa journée de cours.

Une fois rentré à la salle commune après son bref passage à la volière, Erlendur monta dans son dortoir dans un premier temps. Il avait le choix, soit il travaillait comme il en avait l’habitude soir après soir inlassablement, soit il allait faire un tour à la bibliothèque sans but précis car bien qu’il n’aimât pas beaucoup la femme qui la tenait, il trouvait ce lieu formidable et pouvait y passer des heures. De plus il ne manquait jamais de sujets sur lesquels faire des recherches. Nouveaux sorts, approfondissement en métamorphose ou bien encore des recherches sur tel ou tel personnage de l’Histoire magique… Bref, s’il choisissait d’aller à la bibliothèque, il était au moins sûr de ne pas s’ennuyer. Il n’avait pas vraiment envie de travailler, les détraqueurs avaient dût le vider de sa motivation, non, ce dont il avait besoin, c’était de se réchauffer un petit peu, de se mettre du baume sur son cœur détruit par ces affreuses bestioles. En plus il fallait qu’il finisse rapidement le livre de Merlin Graburenne que sa mère lui avait envoyé, il en aimait l’Histoire bien que le style fut bancal. De toute façon, il avait toujours eu du mal à lire en anglais. Il préférait lire les sagas des vikings Islandais, vieilles de centaines d’années, écrites par des sorciers vaillants qui faisaient la fierté de l’Islande à travers les âges. Mais bien évidemment, il en avait dévoré les milliers de page déjà dans son enfance, il savait tout de ses héros royaux, des chevaliers ainsi que des légendes, mais bon, tous les enfants ou presque en Islande pouvaient y prétendre. Sa mère lui avait recommandé de lire en anglais car cela lui donnerait le vocabulaire et procurerais l’aisance à l’oral, donc il partageait ses lectures entre sa langue natale et sa langue adoptive. La salle commune, Erlendur n’y passait réellement pas beaucoup de temps en général. Il n’aimait pas vraiment l’ambiance qui y régnait, les élèves qui braillent et qui gêne ceux qui veulent travailler, d’ailleurs Erlendur, sans être agoraphobe n’aimait pas vraiment être au contact de trop de monde, il aimait être dans sa petite bulle, et à plus forte raison lorsqu’il travaillait ou bien lisait. On ne peut pas dire non plus qu’Erlendur fuyait le monde, en tout cas moins que durant les années précédentes. Il était toujours souvent seul, mais faisait des efforts pour être agréable aux autres au maximum, en témoigne son engagement dans la résistance ou encore ses efforts pour ne plus manger seul le midi. En lui-même, il se trouvait différent des autres. Il n’avait pas la même Histoire qu’eux se disait-il. Eux ont vécu Voldemort au pouvoir dès leur enfance et leurs parents Anglais pour la plupart leurs racontaient les deux guerres vécue de l’intérieur, ils y mettaient tripes et cœur pour montrer à leurs enfant soit l’horreur soit la grandeur du mage noir qu’eux avaient peurs de nommer Voldemort. Igriður quand il racontait ceci à son fils avait un regard moins engagé, plus historique des choses. Cela explique surement pourquoi il avait été difficile pour lui de comprendre ce qui se passait et pourquoi ça se passait. Contrairement aux autres élèves, lui n’avait pas souffert de la guerre et ses parents non plus, alors que les Anglais avaient eu presque tous subi des pertes dans leur famille et leur entourage. Lui se sentait loin de tout ça. Autre différence majeure qu’Erlendur apprit à connaître à Poudlard, les valeurs du sang. En Islande être né-moldu, de sang mêlé comme lui ou de sang pur ne faisait aucune différence, d’ailleurs les sangs purs en Islande ne doivent pas exister, et si c’est le cas, on ne les reconnait pas et n’en tirent aucune gloire. L’Islande doit surement être un des peuples sorciers les plus mêlés au monde. Mais ça avant de rentrer à Poudlard, Erlendur ne savait absolument pas que cela créait une différence. Il trouvait ce distinguo entre sorcier méprisable et il trouvait que cela incitait à la haine. Les sorciers anglais aussi méprisent le plus souvent (mais ce n’est bien entendu pas le cas de tous) le monde moldu et le connaissent mal. En Islande, les peuples sont mêlés et leurs culture aussi, du monde moldu vers sorcier surtout, mais aussi du monde sorcier vers Moldu, en témoigne les sagas lues par les deux côtés. La seule différence hormis les pouvoirs est dans la connaissance, les sorciers savent que les moldus existent, les moldus doutent de l’existence des sorciers. C’est tout de même notable. Mais bien qu’il se sente différent, Erlendur avait bien évidemment des points communs avec les autres élèves. Déjà, il n’était pas le seul à être révolté de la situation dans laquelle était Poudlard et il n’était pas tout seul à résister. Ensuite, le quidditch, on ne le dira jamais assez mais le sport corrige les mœurs et rapproche les peuples avec une intensité folle. Au moins quand on joue au quidditch, on ne fait pas attention au sang de l’autre, à son accent ou à sa couleur de peau, tout ce qui compte, c’est son jeu, s’il est doué ou s’il est nul. Erlendur avait de la chance, il était plutôt doué. Mais bon, le monde est ainsi fait, de similarités et de différences, il faut savoir vivre avec lui avait dit sa mère quand quelques années auparavant il s’inquiétait auprès de sa mère sur son intégration à Poudlard. Elle lui avait dit que rien ne les rapprochaient, son père et elle, un sorcier ermite, une moldue moderne et aventurière, et pourtant ils vivaient le parfait amour depuis maintenant dix-huit ans. Erlendur avait bu ses paroles et était monté dans le Poudlard express. Après avoir donc murement réfléchit, Erlendur se décida finalement à aller s’installer dans la salle commune, avec sous le bras le bouquin en question.

Lorsqu’il arriva dans la salle commune, celle-ci regorgeait de monde à en faire peur. Les élèves étaient partout en bande de deux ou trois. Certains lançaient des sorts à tout-va dont il fallait de temps en temps se méfier, on ne sait jamais ce qui peut arriver. On peut se faire transformer en goule sans même s’en rendre compte se dit-Erlendur en laissant échapper un petit sourire malgré-lui. Il jugea la situation perché sur une des premières marches de l’escalier. Il lui fallait trouver un espace qui remplisse toutes les conditions pour le satisfaire. D’abord un endroit confortable et au chaud. Il ne craignait pas le froid loin de là, mais quitte à être à l’intérieur autant être au chaud. Oui, Erlendur est parfois fait de paradoxe que lui-même a du mal à comprendre. Deuxième clause, il fallait qu’il ne soit pas prêt d’un de ces bancs de filles semblables à des poules qui gloussent et baves sans aucune forme de décence. Il n’y a rien de plus désagréable que d’être coupé dans sa lecture pour avoir entendu un nom familier sur lequel elles parlent et se donnent les derniers ragots. En fait, il fallait qu’il n’y ait tout simplement pas trop de monde dans le périmètre où se trouverait Erlendur, ce n’est pas trop compliqué à comprendre, pour se fabriquer une bulle, il faut-être sûr qu’elle n’explosera pas percée par telle ou telle personne impétueuse. Enfin, il fallait que l’endroit soit discret, qu’il puisse se fondre dans la masse sans être trop remarqué et encore une fois conserver l’intégrité de sa ‘bulle’. Cet endroit, Erlendur le repéra par habitude. Tout prêt de la cheminée il y avait un petit fauteuil aux couleurs de sa maison (bleu eu argent), dans un angle mort, sans trop de monde autours. C’était l’endroit parfait. Il s’y assit. La chaleur du feu qui brulait désormais dans son dos était des plus agréables, mais le bruit malheureusement était toujours extrêmement présent. Quand il eut pris ses aises dans la quiétude relative de son nouveau perchoir, il ouvrit son livre. La salle commune était toujours très bruyante, mais il allait faire avec, ce n’était pas bien grave. Il se plongea dans sa lecture qui occupât totalement ses pensées.

Soudain, il y avait de l’agitation dans la salle commune. Deux élèves de première année avaient fait exploser leurs livres dans un bruit assourdissant. Erlendur fût projeté en dehors de sa lecture à la seconde. Les visages des héros disparurent à la seconde même de l’explosion, mettant Erlendur dans un état de demi-somnolence, sorte d’état de transe quand on sortait d’une lecture attentive, à peu près similaire au malaise d’un demi réveil. Il regarda autours de lui, vit un attroupement monstre au niveau des deux élèves… Sans vraiment savoir ce qui s’était passé, cela amusa Erlendur car ils allaient surement passer un sale quart d’heure : les deux préfets, deux obscurs connus pour leur méchanceté et leurs chevilles aussi larges que leurs épaules arrivaient sur les lieux avec une mine à ne pas être dérangés. Tout le monde ou presque dans la salle commune était allé voir les deux enfants tels des badauds. Erlendur n’y alla pas, il n’avait pas que ça à faire et en plus, cela peut arriver à tout le monde de faire exploser quelque chose. Ils n’avaient juste pas eu de chance que ça arrive un jour de pluie, à l’heure de pointe et devant le regard de toute la maison Serdaigle. Après tout, même Erlendur, qui n’était pas le plus maladroit des sorciers avait fait brûlé la semaine précédente tout son matériel de cours. Tout, plumes, parchemins et fait s’évaporer l’encre. Mais comme il était minuit et que tout le monde dormait, personne ne s’en était rendu compte et Erlendur n’eut pas de problème pour avoir risqué de cramer l’intégralité de la salle commune. Enfin bon, Erlendur ria en lui-même en pensant à sa chance insolente et à celle dont les deux petits allaient manquer. Il regarda une nouvelle fois autours de lui et il était un des seuls à être resté assis avec une jeune fille qui lisait, une très jolie fille qu’il reconnut comme étant Lily Potter.

Erlendur la connaissait de réputation d’abord, c’était la fille Potter après tout. Ce n’était tout de même pas n’importe quoi, il avait d’ailleurs parlé d’elle dans sa lettre à ses parents concernant le quidditch. Il ne la connaissait pas vraiment bien car elle se plaçait légèrement en retrait dans l’équipe de quidditch. Ils ne parlaient pas souvent, d’ailleurs ce n’était pas vrai-ment nécessaire entre une attrapeuse et un poursuiveur. Mais malgré tout, comme il l’avait écrit dans sa lettre, il avait remarqué qu’elle était bourrée de talent et très compétente en tant qu’attrapeuse. Lors des sélections, qui furent pour elle une pure formalité remarqua Erlendur, elle rattrapa les vifs d’or ensorcelés en un temps record et était imbattable pour ce qui était de la vitesse et de l’agilité. Elle aurait sans doute fait une très bonne poursuiveuse également. Ce qui d’ailleurs n’aurait pas dérangé Erlendur à qui elle ne déplaisait pas. Il aimerait bien la connaître un peu plus, mais malheureusement elle paraissait aussi plutôt réservée aux yeux d’Erlendur. Et puis, pas question de céder à ses pulsions et de faire le premier pas, il aurait trop peu de la déranger dans sa lecture, qu’il remarqua être la même que la sienne. Elle le regarda. Il détourna les yeux vers son livre aussi sec afin de paraitre serein et de ne pas sembler impoli. Il se retint pour ne pas rougir… Pourquoi le regardait-elle lui et pas plutôt comme les autres les deux premières années qui se faisaient gueuler dessus par les préfets… Erlendur était affreusement gêné. Et si elle avait remarqué qu’il la regardait… Peut-être allait-elle se vexer… Ils ne se connaissaient pas vraiment en réalité, bonjour, bonsoir lors des entrainements et des réunions des résistants… Le reste sur elle, Erlendur ne pouvait que l’imaginer. Elle était belle, elle devait être surement intelligente à n’en pas douter, sans aucun doute déterminée à combattre le mage noir, ne serait-ce que pour son père. Elle devait bien connaître les Weasley, car s’il se souvenait bien de ce qu’il avait entendu ça-et-là, Harry Potter était marié avec Ginny Weasley. Erlendur se força à se concentrer sur sa lecture. Il y parvint, sa bulle se referma. Puis, à son grand étonnement, elle fut percée par la personne qui occupait ses pensées quelques secondes auparavant. Que voulait-elle, lui reprocher de l’avoir regardée ? Décidément si c’était le cas, Erlendur n’avait pas de chance avec les filles… la dernière fois il s’était pris un bouquin en pleine face, si maintenant il devait se faire casser la figure par la fille de l’élu… Ça n’allait pas le faire… Mais quand Erlendur risqua un regard vers elle qui s’approchait, il remarqua qu’elle souriait. Son cœur fit un bond immense dans sa poitrine, de soulagement ou autre chose. Elle était belle. Elle était tellement belle. D’une beauté purement britannique, ses cheveux étaient de la couleur du sang que son père avait versé pour tenter de sauver le monde en vain, ses lèvres étaient d’une telle finesse qu’on en mangerait et son corps parfaitement parfait. Mais que faisait-elle à s’approcher comme ça de lui, voulait-elle se ficher de lui ? Visiblement non puisqu’elle parla tout d’abord très poliment, avec une petite pointe de gêne dans sa voix, une gêne qui réconforte et donne un sentiment de compassion qui rapproche.
« Salut » À la surprise d’Erlendur, elle attire une chaise sur laquelle elle s’assit si près… trop près d’Erlendur qui ne comprenait que difficilement ce qui était en train de se passer. « Moi c’est Lily, on est dans l’équipe de Quidditch tous les deux » Elle était très mignonne de le préciser, mais qui dans ce château ne connaissait pas Lily Potter. Cette phrase banale et pleine de gêne avait le mérite de prouver l’humilité que possédait la jeune fille. Elle avait au moins le mérite de ne pas insister sur la célébrité que son père lui avait légué. Une preuve de sagesse se dit Erlendur. Mais d’un autre côté, cela aurait paru étrange si elle s’était présenté en disant ‘salut moi c’est Lily, tu sais, la fille de Harry Potter…’ Oui, ça aurait paru très étrange. C’était une des première fois qu’elle lui adressait vraiment la parole et le jeune Serdaigle était toujours aussi perturbé par la chose. Elle continua cependant à parler d’une vois donc et incroyablement amicale. Cette voix, Erlendur aurait pu l’écouter pendant des heures sans s’en lasser. Elle était belle, on aurait dit qu’elle chantât quand elle prononçait des mots pourtant simples. Cette voix, même sans la personne qui la porte, plaisait à Erlendur, cette voix, elle le touchait et le rendait si faible. Cette voix, peut-être était-il en train d’en tomber amoureux, alors que les mots étaient si simples… « Je vois que tu lis le dernier best-seller du plus connu des auteurs de fiction ! Comment tu trouves ? » Il faudrait qu’Erlendur pense à envoyer un hiboux à sa mère pour la remercier mille fois. Si un simple bouquin que l’on dévore pouvait provoquer une conversation avec l’une des plus jolies filles de l’école, les livres devraient-être obligatoires. Il n’avait de cesse de la regarder, son cœur battait tellement fort qu’il avait du mal à réfléchir. Il avait même presque oublié le nom du livre, mais il lui fallait bien une réponse sinon il allait passer pour le plus sombre des crétins. Alors ce livre… Il ne se souvenait même plus du nom des personnages… Il était bien… Pourquoi eut-il fallu que cela tombe sur ce livre de gonzesse sur lequel il n’avait rien à dire… Non qu’il n’eût pas aimé, mais il avait du mal à s’identifier aux personnages (toutes des filles) et l’histoire un petit peu cucul-la-praline le laissait un peu perplexe, mais il lisait tout de même parce qu’on ne lit jamais trop. Il tenta de bredouiller un mot mais sa gorge était sèche comme le désert du Sahara. Il déglutit mais avant même qu’il ne retrouve ses pensées et puisse prononcer un mot correcte, elle continua à parler avec sa bouche de rêve et sa voix, douce mélodie aux oreilles d’Erlendur. « Moi j'ai bien aimé mais je préfère le premier qu'il a écrit. Même si ça reste pas « génial génial », quoi. Il y a mieux, tu ne trouves pas ? » Il fallait bien qu’il réponde, ça se voyait qu’elle avait envie de parler. Et quand une telle occasion arrivait avec une telle jolie fille, il serait d’une bêtise rare de la laisser passer. Il tenta de reprendre ses esprits pour bredouiller une réponse acceptable qui ne le fasse pas passer pour plus bête qu’il ne l’est. Le plus simple aurait été d’adhérer à son propos. D’acquiescer bêtement, mais ce n’est pas vraiment ce qu’elle attendait songea Erlendur. Il fallait lui dire la vérité de ce qu’il avait sur le cœur… enfin à propos du bouquin quoi, parce que s’il lui balançait vraiment tout ce qu’il pensait à l’instant présent, il risquait de passer pour un psychopathe ou un malade mental dans tous les cas. Donc heu… ce livre, bin bien… Mais pas très masculin… Devait-il lui dire qu’il lisait simplement dans le but d’améliorer son anglais ? Pas sûr que ce soit la meilleure idée. Il fallait répondre quelque chose d’un minimum intelligent, en pas trop de mot pour ne pas paraitre préten-tieux, mais en pas trop court non plus parce qu’il faut montrer qu’on s’intéresse et qu’on a aussi très envie de parler. Bref, voilà ce qu’il répondit en bredouillant, limite en bégayant. Son accent Islandais rendait d’ailleurs peut-être quelques mots incompréhensibles, cela arrivait quand il n’arrivait pas à gérer suffisamment ses émotions. Ce qui était trop le cas. « Heu… Moi c’est Erlendur… Enchanté de connaître þù » Mais quel crétin c’est pas possible… « Heu… désolé enchanté de te connaître… Ce livre est…. Bien, même si j’ai un peu du mal à dans l’histoire… enfin à rentrer dans le… à me identifier… Tu vois ce que je veux dire… C’est un cadeau de ma Maman et je lis pour ça parce que…. Enfin… C’est un cadeau quoi… heu… Désolé je parle… Enfin, c’est un peu compliqué la langue… Je suis Islandais à la base… enfin… désolé… Mais je te connais hein… parce que tu... enfin, tu es très forte en quidditch et je n’ai pas pu ne pas te voir… » Il aurait mieux fait de se taire si c’est pour parler de la sorte… Il venait de se ridiculiser comme ça ne lui était presque jamais arrivé. D’habitude son anglais, même s’il était plus ou moins marqué par l’accent était fluide et facilement compréhensible. Mais là son cœur l’en a empêché, il avait le souffle court et l’esprit tout embrouillé par un tas d’émotions juxtaposés, les voici dans l’ordre d’importance :

  • HONTE
  • Gêne
  • Subjugation
  • « Mais qu’est-ce que je fous là ?! »
  • Bien être paradoxal, comme être sur un nuage confortable, savoir qu’on va tomber mais s’en foutre…

Les deux derniers ne sont pas vraiment des sentiments, mais ils décrivent bien ce qu’Erlendur ressentait. Si c’était ça tom-bé amoureux, alors c’était très désagréable. Mais est-ce qu’on peut tomber amoureux aussi vite ? En si peu de mots ? C’était tout de même difficile à concevoir, mais surement possible. Merde alors pourquoi avait-il envoyé Eva en Islande alors qu’il en aurait eu besoin plus que tout pour se vider de ce trop-plein d’émotions qui l’envahissait jusqu’à la moelle. La salle commune s’était vidé, ils n’étaient presque que tous les deux, comme dans une bulle. Cette bulle-là elle était si confortable malgré tout ce qu’elle générait qu’Erlendur aurait voulu y habiter pour toujours. Il regarda encore Lily… Elle est toujours aussi belle. Erlendur ne savait pas ce qu’elle pensait de sa prise de parole si laborieuse. Peut-être cette touche d’exotisme allait-elle lui plaire, mais peut-être allait-elle trouver ça complètement ridicule, c’était d’ailleurs l’hypothèse la plus plausible. Il rêva. Il rêva que la première solution fût la bonne. Que pouvait-il se passer. Ils continueraient à parler c’est sûr, si ce n’est pas le cas, Erlendur irait tout de suite se jeter du haut de la tour d’astronomie… Ou pas… Tant de questions, qu’allaient-ils se dire ? Parleraient-ils de quidditch ? De livre ? Allaient-ils s’embrasser – peu probable – ou bien allaient-ils continuer à se regarder comme s’était là le cas, les yeux de l’un plongés dans les yeux de l’autre, entouré de ce silence tellement bruyant. Allaient-ils rester longtemps dans cette bulle à l’écart du monde, seuls tous deux, à la chaleur d’un feu qui s’éteint. De quoi cette belle nuit de pleine lune allait-elle accoucher ? Une seule chose était certaine pour Erlendur, si l’amour rendait aveugle, il rendait aussi surement simple, bête et tout simplement amoureux. Mais qu’est-ce qui est le mieux ? Être seul et érudit comme le fut Erlendur durant ces trois années à Poudlard comme le fut son père avant de rencontrer Kathleen ou bien être simple et amoureux ? Le stress qui faisait battre le cœur d’Erlendur au rythme du galop d’un hippogriffe s’était légèrement calmé. De plus en plus il se sentait comme sur un nuage et n’avait qu’une seule idée en tête, plaire à la fille qui était devant lui, lui plaire, la séduire à tout prix, tant pis s’il fallait verser du sang, tant pis s’il fallait changer complètement. Il n’était plus traversé par autre chose que cette idée-là qui l’obsédait. Il attendait la réponse de la fille sans pouvoir calmer le dragon qui venait d’allumer une flamme en lui. Elle était si grande, ce devait surement être un norvégien à crête pour cracher une si grande flamme aussi rapidement après sa naissance.


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MessageSujet: Re: Roman...tique ? ~~ ft Erl   Roman...tique ? ~~ ft Erl EmptyVen 30 Déc - 9:21

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    « Hello, is it me you're looking for?
    'Cause I wonder where you are
    And I wonder what you do
    Are you somewhere feeling lonely or is someone loving you?
    Tell me how to win your heart
    For I haven't got a clue
    But let me start by saying I love you »

    Hello, Glee cover



C'était plutôt étrange comme situation pour Lily Potter. Elle était une fille réservée, elle se devait de l'avouer après tout. Elle n'était jamais allée vers les gens de son plein grès. Mais là, c'était différent, d'un certain point de vue. Lily voulait changer, elle se sentait seule, en y réfléchissant. Lorsqu'elle se plongeait dans ses livres, elle y trouvait des amitiés indéfectibles, des amours impossibles, des amours plus romantique que jamais... Et elle devait avouer que cela la faisait un peu rêver. Mais elle se rendait compte en fermant le livre, en le rangeant sur son rayon de la bibliothèque, que tout cela ne restait que rêves dans sa tête. Toutes ces relations, ces dilemmes, ces espoirs, ces peurs, elle ne les vivait qu'en figuré. Fictivement, alors qu'elle les voulaient réels. Dans les livres, tout était plus beau et elle le savait mais elle ne pouvait s'empêcher d'envier Roméo d'être amoureux de Juliette, Iseult d'aimer Tristan. Elle ne pouvait que regarder les couples s'embrasser sous le gui à Noël. Elle n'avait pas le choix, personne ne voudrait de Lily, la petite intello Potter et prétentieuse.
C'était donc aussi pour cela qu'elle voulait changer, ce n'était pas comme elle se plaisait à croire, parce qu'elle ne voulait plus qu'on la considère comme une intello bien que d'un côté cela soit vrai. Elle voulait de l'amour. Du romantisme. Elle en rêvait, et cela la troublait beaucoup. Elle savait que cela venait de l'adolescence évidemment. Cependant qui ne serait pas troublé ? Lily avait commencé à changer, un peu radicalement car elle était un peu lunatique mais elle faisait de son mieux pour être tolérante agréable, souriante, pour faire oublier aux autres ses bonnes notes et ses livres qui la suivaient partout. Parce que si elle commençait à être un peu plus sociable, elle ne se sentait jamais bien si elle n'avait pas un livre à portée de main, car il était comme une sécurité à la solitude, et à tous les sentiments que Lily refoulait en elle depuis bien trop longtemps. Elle savait que toute cette masse qui lui pesait sur le cœur était le résultat de quatre années passées en compagnie d'auteurs morts, de pages imprimées et d'une unique âme vivante : la sienne. Elle avait, bien sur, appris à se connaître mais du coup, avait réalisé qu'elle jouait faux. Tout cela n'était qu'un masque, une apparence. Elle avait peur de se révéler, peur du regard des autres. C'était tellement dur d'accepter cela que Lily avait longtemps refoulé ce qu'elle savait, mais tout avait fini par éclater, et Louis l'avait aidée.
Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle était devenue comme ça en première année. Elle avait des doutes, elle pensait que c'était dû à la solitude qui l'avait enserrée pendant l'année où elle se retrouva seule sans Albus, parti à Poudlard rejoindre le reste du monde. Elle savait que cette année n'avait pas été bénéfique, elle savait que le fait d'avoir été à Serdaigle y était pour quelque chose mais tout cela lui faisait peur, en quelque sorte. Parfois, elle se demandait si elle était folle. Parce qu'elle luttait contre elle même, elle en venait à se demander, mais qui suis-je ? Suis-je de nature sociable ? Solitaire ? Rebelle ? Elle n'arrivait pas à dessiner les contours de sa personnalité sans se poser bien plus de question qu'elle ne devrait, et tout cela avait fini par devenir plus important que ses devoirs à la longue. Lily se sentait devenir trop extrême dans ses réactions, trop fausse dans sa vie. Elle ne trouvait pas de but, à par cette Résistance qui partait à volot, à son existence. Elle en avait donc conclu qu'il lui manquait quelque chose. Cherchant longtemps, trop car elle connaissait déjà la réponse, qu'elle ne voulait pas avouer, elle trouva cette réponse en observant son frère.
Son frère, Pete et Blake. Elle les avait longuement regardé un jour alors qu'ils rigolaient dans le parc. Le jeu de regards entre eux était très intéressant. Elle voyait les regards enamourés de Blake et de Pete, et l'amitié dure comme du bois que Albus portait à ces deux-là. Et la réponse était apparue à Lily : il lui fallait de l'amitié, de la vraie amitié. Et de l'amour. Oui, oh oui, parce que l'amour rythmait la vie du monde après tout. Qui n'avait pas eu un chagrin d'amour ? Lily. Qui n'avait jamais embrassé quelqu'un ? Lily. Qui avait peur de soi-même ? Lily.
C'était donc dur pour elle de reconnaître tout ça, mais c'était encore plus dur de venir à la rencontre de quelqu'un qu'elle ne connaissait que trop peu. Et cela se confirma lorsque ce garçon en question sembla très mal à l'aise lorsqu'elle s'assit à ses côtés.
Bon, il n'était pas le genre de garçon à être sur de lui mais Lily ne connaissait pas assez la gente masculine pour savoir que chaque gars était différent. Erl, en plus, était vraiment différent des autres par sa timidité. Lorsqu'elle lui sourit, lorsqu'elle lui parla, il rougit un peu, sembla gêné, eu du mal à répondre, exactement la réaction que Lily avait, depuis quatre ans lorsqu'un inconnu lui adressait la parole. Un individu mâle en particulier, nota-t-elle inconsciemment. Elle lui parla sans s'en rendre compte, les paroles sortaient sans préméditation et elle était naturelle. Elle souriait, se comportait presque comme la Lily qu'avait connu et aimé Albus bien avant Poudlard. C'était étrange mais ce Serdaigle semblait posséder un pouvoir en plus que celui de magicien, il semblait rendre à Lily sa nature d’origine et elle se sentit tout de suite bien en sa compagnie, bien que ce ne soit pas réciproque. Et d'un côté, la jeune Potter comprenait tout à fait son « ami », elle compatissait beaucoup en le voyant hésiter à répondre, en le voyant tortiller ses mains. C'était des réactions qu'elle connaissait par cœur. Elle se connaissait par cœur. Et, en Erl, elle avait l'impression de se voir elle-même, en garçon, et elle semblait lire en lui comme dans un livre ouvert. Cette impression, qui la troubla beaucoup au début, la rassura et lui donna l'illusion de parler à un ami de longue date. C'était tellement étrange de se sentir bien, comme un poisson dans l'eau, après tant de temps passé à errer entre deux eaux.
« Heu… Moi c’est Erlendur… Enchanté de connaître þù » Lily sourit. Elle ne se moquait pas, bien au contraire. Elle se voyait, en deuxième année, rougir lorsqu'un troisième année lui avait demandé si elle n'avait pas vu un préfet. Elle se voyait comme dans du cristal alors que devant elle se trouvait le garçon le plus atypique qu'elle avait jamais rencontré, et sans doute quelqu'un qu'elle pouvait aimer bien qu'elle ne s'en rendît pas compte tout de suite obnubilée par la sensation de bien-être et de bonheur jamais ressentie depuis longtemps et qui l'envahissait comme un raz de marée.

    « C'était un beau jour d'été. Bien qu'un soleil resplendissant illumina le parc du château, Lily avait décidé de rester dans la salle commune pour lire un peu à l'abri du monde, du bruit et de toutes ces choses qu'elle fuyait désormais. Elle avait pleuré la veille à cause d'une dispute de ses frères, et avait besoin de réconfort. Mais elle n'avait pas trouvé Molly, et s'était réveillée bien trop tard pour l’apercevoir sans descendre dans la Grande Salle ou bien dehors.
    Lily avait donc décidé de faire son intello, titre ou plutôt surnom idiot qu'elle acceptait presque sans répliquer, trop timide et renfermée pour vivre vraiment. Alors qu'elle s'installait confortablement et se laissait emporter dans un monde magiquement paisible, une voix la fit sursauter et lâche son livre. Celui-ci dégringola par terre avec un bruit mat, mais les yeux de Lily s'étaient levés vers un garçon d'un an son aîné, aux beaux yeux bleus-verts et qui ne semblait pas avoir réalisé à qui il s'adressait. Ou alors il ne connaissait pas encore les rumeurs sur la jeune fille. « Dis, t'as pas vu un préfet ? Euh... » Il avait hésité et Lily avait peur de répondre, car elle sentait son cœur battre comme jamais il ne l'avait fait et elle avait l'impression de s'évanouir à chaque fois que sa voix s'échappait de ses lèvres. « J'ai un petit problème. » Il fit un mouvement signifiait sans doute que c'était intime. Lily se hâta de répondre et s'emmêla les pattes. « Euh... Oh...Je... Salut... Enfin je... Oui, euh non... Euh... Désolée je... M... Non j'en ai pas... vu... Enfin si je veux dire... Je crois qu'ils sont dehors... Enfin, je crois... Avec les autres... Euh... » Et, sans un regard, il s'était élancé dans les couloirs en laissant derrière lui une délicate odeur de parfum pour homme ainsi qu'un « Merci » pressé. Et c'est ainsi que Lily devint encore plus timide devint un garçon. »


« Heu… désolé enchanté de te connaître… Ce livre est…. Bien, même si j’ai un peu du mal à dans l’histoire… enfin à rentrer dans le… à me identifier… Tu vois ce que je veux dire… C’est un cadeau de ma Maman et je lis pour ça parce que…. Enfin… C’est un cadeau quoi… heu… Désolé je parle… Enfin, c’est un peu compliqué la langue… Je suis Islandais à la base… enfin… désolé… Mais je te connais hein… parce que tu... enfin, tu es très forte en quidditch et je n’ai pas pu ne pas te voir… » Il semblait tout retourné de la voir s'adresser à lui, et sans doute l'admirait-il vu ses paroles concernant le Quidditch. En Lily, plusieurs envies combattaient leur place et leur domination. Elle voulait lui répondre tant de choses, elle voulait le rassurer, le mettre à l'aise pour qu'il se rende compte à quel point on était bien dans cette bulle de savon qui était la sienne depuis quelques minutes.
Elle nota cependant pas mal de choses, avant de répondre avec enthousiasme. Il était Islandais, semblait timide, l'admirait au Quidditch -et donc savait qu'elle était Potter-, mais ne semblait pas DU TOUT savoir qu'elle traînait une réputation d'intello. Ou alors lui aussi la traînait-il et la comprenait... Peut-être ? Elle ne connaissait pas, à ce jour, de personne aussi controversée qu'elle et aurait été heureuse de pouvoir se confier à une personne, une seule. Parce qu'à Louis elle avouait certaines choses et pas d'autres, c'était un garçon, à Blake elle en avouait d'autres car c'était une fille mais il en restait d'autres encore, plus profondément enfouies dans cet esprit compliqué. Lily soupira intérieurement et répondit avec joie à son compagnon. « Oh, tu es Islandais ? Je ne savais pas... » Là, elle ne savait presque plus quoi dire tellement elle voulait parler de tonnes de choses. Cela ne lui était finalement jamais arrivé depuis sa première année, voire avant, aussi elle savoura quelques secondes cette sensation, au milieu de tant d'autres qu'elle re-goûtait pour la première fois depuis trop longtemps, avant de continuer. « Merci, mais tu sais en Quidditch je ne suis pas aussi douée que mon frère et mon... Enfin, tu as sans doute vu Albus jouer je suppose ? » Elle avait failli tout gâcher en parlant de son père. Elle préféra se forcer à l'oublier un instant car pour une fois, elle avait envie de vivre sa vie, sans penser ni suggérer qu'elle fut régentée par le mage noir qui avait enfermé son père en prison. « Sinon, tu es en quelle année ? Parce qu'en fait je suppose que tu n'es pas en cinquième vu qu'on est pas dans la même classe... » ni en sixième sinon Al m'aurait parlé de toi, continua-t-elle en silence. Erlendur semblait être le garçon le plus intéressant au premier abord à qui il lui eu été donné de parler alors elle ne pouvait s'empêcher de poser plein de questions, d'être bavarde... « Excuse moi, je suis un peu bavarde quand je parle avec quelqu'un à qui je fais confiance. » Une manière inconsciente de le faire rougir encore plus, mais aussi de le mettre à l'aise.
Lily ne sût alors plus trop quoi ajouter, bien que quelques secondes auparavant elle eut des milliers de questions à poser. Elle s'en autorisa une dernière avant de se taire et de laisser son interlocuteur répondre. « C'est comment, l'Islande ? » Bien sur, elle voulait parler du régime Mangemort mais pas que. Elle avait entendu parler de pas mal de choses, en avait lu encore d'autres et qu'il lui raconte l'aurait beaucoup plus intéressée que le livre idiot de Molly, dont elle ne lui avait d'ailleurs pas reparlé se rendit-elle compte.
Lily demanda mentalement à savoir la vérité sur ces « aurores boréales » dont les livres faisaient tant d'éloges et de descriptions différentes. Elle voulait connaître la faune et la flore de ce pays du nord, savoir si c'était vrai que les jours et les nuits étaient différents de la Grande-Bretagne... Mais elle se força à être patiente. Elle ne voulait pas gâcher ce bonheur inespéré.


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MessageSujet: Re: Roman...tique ? ~~ ft Erl   Roman...tique ? ~~ ft Erl EmptyDim 8 Jan - 7:28

Lily ne semblait pas se moquer des bégayements ridicules d’Erlendur. Elle semblait même être plutôt compatissante. Son sourire qui grandissait timidement sur son visage n’avait pas l’air de venir d’un mauvais sentiment. Cela confirma à Erlendur la gentillesse de son interlocutrice. Son sourire paraissait gêné sans pour autant regretter d’être venu. Ses petits yeux verts n’inspiraient rien d’autre qu’une chaleur très réconfortante, le stress d’Erlendur tomba légèrement sans pour autant calmer le rythme affolant de son cœur. Lorsqu’il eut légèrement repris l’esprit et conscience de la situation, quand le dragon qui lui soufflait dans la poitrine avait passé la folie de sa naissance, Erlendur put écouter plus posément ce que Lily avait à lui dire, il pouvait y réfléchir sans paniquer, après tout, elle ne devait pas mordre, ou pas bien fort au pire. Sa beauté, son éclat et le halo de gentillesse qui émanait de sa personne donnaient envie de parler, de faire comme s’ils étaient seuls dans la salle commune, ce qui était d’ailleurs le cas bien qu’il n’en tienne pas vraiment compte car seuls comptaient elle et lui. Il avait envie pour elle si elle le lui permettait d’oublier le temps d’une soirée tous les tracas de la journée, les devoirs, les profs, les livres… Il voulait se faire dans sa petite bulle un havre de paix en dehors du temps, il avait pour une fois envie de prendre du temps pour vraiment apprendre à connaître l’autre, ce qu’il ne faisait pas souvent. Peut-être avait-il un peu de mal à communiquer avec les autres. Surement était-il un petit peu associable, coincé dans ses livres du matin au soir, toujours discret en cours, récalcitrant à commettre des fautes, sans qu’aucun élève n’ait eu vraiment à se plaindre de lui, personne ne semblait vraiment l’apprécier. Il n’avait pas d’amis. Il n’osait pas vraiment se l’avouer. Il prenait la chose du bon côté. Il se disait avoir du temps pour lui, ne pas avoir de pressions pour aller où il veut quand il le désir durant son temps libre. Il se disait pouvoir vivre à son rythme sans devoir en plus prendre en compte les intérêts de quelqu’un qui le suivrait à longueur de journée comme un toutou. Erlendur avait une vision assez pessimiste de l’amitié, c’était en fait une armure qu’il s’était forgé dès sa première année pour se protéger de la solitude. Trop sain d’esprit pour se créer un ami imaginaire, il écrivait beaucoup, il écrivait sa vie comme s’il la racontait à quelqu’un qui souvent n’existait pas. Il avait pour ça son petit carnet offert par sa mère lors de son neuvième anniversaire. Avant de rentrer au collège, il ne l’avait pas beaucoup utilisé, il n’en avait pas vraiment besoin. Il était plus innocent et inconscient, il prenait le bonheur au jour le jour, car c’était tout ce qu’il connaissait. Mais il a ensuite trouvé toute son utilité. Il passait parfois presque des heures à écrire dans ce carnet comme s’il était un ami. Mais digne, Erlendur se disait que ce carnet était un carnet de bord sur lequel il notait ses journées dans un but purement documentaire. Mais si c’était vraiment le cas, pourquoi fallait-il donc qu’il divague tant sur ce qu’il ressentait, sur les personnes qu’il rencontrait, si cela n’avait qu’un but purement documentaire, pourquoi eut-il fallu qu’il y écrive chaque larme versée et chaque peine, chaque réussite et chaque échec avec une ardeur qui n’a rien de « documentaire »… Erlendur se mentait à lui-même pour dire la vérité, sans arrêt et prétendait tout savoir. Tout savoir sur le monde, mais il se trompait avec force, comment peut-on prétendre connaître le monde sans savoir ce qui se cache au plus profond de soi… ‘Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux’ disait Socrate, Erlendur trop sûr de lui passait-outre cette petite phrase que s’il l’avait lu n’y avait pas prêté beaucoup d’attention. Trop sûr de lui, c’était le plus gros défaut d’Erlendur sans aucun doute. Bref, Erlendur n’avait pas beaucoup d’amis, mais il se trouvait des raisons pour cacher sa tristesse qui le rongeait de l’intérieur. Ce manque de relations humaines ‘extra-professionnelles’ l’handicapait fortement à ce moment précis. Car même si elle semblait beaucoup plus tolérante que la foule d’élève qui, après l’avoir entendu parler de la sorte se seraient enfuis en se riant de lui, il fallait qu’il faille l’effort de soigner son anglais, par politesse et aussi pour ne pas trop passer pour un idiot. Il voulait paraître beau devant elle, s’il avait pu il aurait arrêté le temps, se serait rendu dans son dortoir, se serait recoiffé, aurait passé une tenue légèrement plus élégante que cette robe qu’il avait passé jadis et peut-être vérifié son haleine. Il se serait ensuite précipité reprendre sa place à côté de Lily, dans ce petit endroit qui désormais n’appartenait plus qu’à eux deux. Elle sembla pendant un quart de secondes réfléchir avant de se lancer dans sa réponse, d’une voix douce comme la soie dont le son caressait la peau d’Erlendur et donc la chaleur le rassurait.

« Oh, tu es Islandais ? Je ne savais pas... » Comme Erlendur était vierge de tout préjugé négatif à l’égard de la jeune fille, elle semblait l’être tout autant vis à vis Erlendur. La conversation allait donc être innocente et les chances qu’il en ressorte quelque chose de bien augmentaient. De plus Erlendur ne se gênait pas pour dire à qui veut l’entendre les mille merveilles de son pays. Il ratait très rarement une occasion d’en chanter les louanges, comme un jeune garçon qui parle de son amoureuse, lui ne se gêne pas pour parler de son amoureuse du moment : sa terre. S’en était d’ailleurs barbant pour les quelques élèves à la patience remarquable qui l’avaient écouté des heures durant en chanter les louanges. Surement Lily n’y avait guère prêté d’attention à ce genre de rumeurs. Mais peut-être n’y avait-il simplement pas de rumeurs de la sorte, surement personne ne s’intéressait vraiment à Erlendur, plutôt que d’attiser la haine, la jalousie ou le mépris, il suscitait de l’ignorance, les gens en général ne se soucient pas vraiment de la vie du jeune Islandais. Dans un pays et même une école en guerre, on ne peut pas s’intéresser à la vie de chaque élève du lycée, surtout les monomaniaques intello-barbants. Cependant, elle continua, toujours joyeusement.

« Merci, mais tu sais en Quidditch je ne suis pas aussi douée que mon frère et mon... Enfin, tu as sans doute vu Albus jouer je suppose ? » Elle semblait avoir rougi un tout petit peu, et encore une fois, elle faisait honneur à sa modestie et du fait qu’elle ne comptait pas vraiment sur la réputation de son père pour se faire une réputation. Quoi que, le nom de son père avait failli lui échapper, à coup sûr avant de se raviser et de parler de son frère Albus. Erlendur avait vu joueur le jeune homme et avait été impressionné de son habilité sur balais. Sa sœur l’était au moins autant si ce n’est plus, mais elle avait la victoire modeste, une fille intelligente, se murmura Erlendur. Elle disait ne pas être si forte que ça, mais lui n’était pas d’accord pour deux sous, il l’avait vue voler et savait ce qu’elle valait. Il savait aussi que si Serdaigle gagnaient matchs et coupes, c’était en grande partie grâce à sa vivacité pour voir le vif et à son agilité pour s’en saisir. Personne n’était dupe et tout le monde savait qu’elle méritait sa place dans l’équipe, même Xander qui semblait mépriser tout le monde était obligé de l’avouer. Alors oui, peut-être était-ce de sang, Erlendur était tombé par hasard sur un vieil exemplaire de la gazette datant de l’époque de l’époque où Voldemort n’était pas encore revenu au pouvoir, il avait découvert qu’Harry Potter était l’un des plus jeunes attrapeurs de l’Histoire récente. Mais quoi qu’il en soit, cela n’enlevait rien à son talent et au mérite qu’il y avait. Il ne faut pas avoir honte d’avoir un don ou un talent si l’on y ajoute du travail. Erlendur était doué à l’école, il pourrait sans doute obtenir des E sans faire d’efforts, mais il travaillait pour avoir des O, il estimait donc qu’il n’avait pas à être honteux de ses facilités. Elle continua.

« Sinon, tu es en quelle année ? Parce qu'en fait je suppose que tu n'es pas en cinquième vu qu'on-est pas dans la même classe... » Erlendur savait bien lui, qu’elle était en cinquième année, il savait aussi qu’elle était l’une des meilleures, mais il ne se faisait pas une image d’elle grâce à ça. Mais comment aurait-elle pu savoir quoi que ce soit de lui, si invisible fût en quatrième année. Ce qui faisait particulièrement mal à Erlendur, c’est qu’elle aurait pu ou du le savoir. Dans l’équipe de quidditch, Erlendur essayait lui de savoir qui étaient ses coéquipiers. Il ne s’en prit pas à Lily de ne pas avoir trouvé cet intérêt, mais plutôt à lui-même, il se dit ne pas valoir le coup… Mais il se reprit, car après tout, Lily était là, et elle lui parlait, à lui et pas à quelqu’un d’autre : c’est déjà ça !

« Excuse-moi, je suis un peu bavarde quand je parle avec quelqu'un à qui je fais confiance. » Erlendur devint tout à coup rouge pivoine. Elle se sentait… en confiance. C’était beaucoup mieux que tout ce qu’il aurait osé espérer. Il eut encore une fois un mélange d’émotions, une folle excitation, de la fierté et toujours cette envie de disparaitre sur le champ. Son organisme se mit à réagir de différentes manières à cette petite phrase innocente mais qui évoquait tant au jeune garçon. Son cœur en était revenu à son excitation du début de la conversation, sa bouche était toujours sèche, et sa main droite lui ordonnait de se baffer. Sans parler du reste. Il se retint pour ne pas passer pour un fou schizophrène et dangereux (ce qui, à coup sûr aurait fait fuir la jeune fille). Ses pieds voulaient fuir mes ses fesses restaient encrées au fond du fauteuil, comme enfoncées puis collés par de la glue perpétuelle. Lily se rendait-elle compte qu’elle venait de lui faire à peu près l’effet d’une bombe ? Pas sûr, en tout cas pas sciemment. Il ne lisait sur son beau visage aucune volonté de le gêner ou de le mettre dans tous ses états. Elle semblait toujours aussi bienveillante. Toujours aussi gentille, Erlendur aurait été fou de trouver quelque chose de mauvais dans son comportement. Il ne le fit d’ailleurs pas. La jeune et belle Lily, il la voyait comme une sainte ou autre divinité, il ne lui trouvait pas le moindre défaut, il l’idéalisait de la même manière qu’il idéalisait la situation. Il tentait de capter avec ses sens tout ce qui donnait à cette situation un caractère exceptionnel. Il aurait voulu mettre tout sur pause, peindre le tableau, mais pas seulement en image. Il aurait voulu en garder les voix, les mouvements, les sensations tactiles et les odeurs de la salle commune, celle très légère de la jeune fille, qui sans qu’il ne s’en rende vraiment compte faisait sur Erlendur son petit effet. En dépeignant ainsi chaque détail de la scène, peut-être serait-il capable, si tout s’arrêtait brusquement à l’instant, de se projeter dans cette salle commune : il voulait en garder un souvenir indélébile, quoi qu’il arrive ensuite. Son cœur ne se calmait pas. Erlendur avait chaud, extrêmement chaud, surement était-il rouge comme il ne l’avait jamais été. La jeune fille, après avoir marqué une pause et regardé d’un air gênée ses pieds, continua d’une petite voix douce, avec un sourire qu’Erlendur grava une fois encore dans sa petite tête.

« C'est comment, l'Islande ? » Etait-elle vraiment innocente vis-à-vis d’Erlendur ? Etait-ce un hasard, qu’elle lui donne l’occasion de parler de son pays, de cette terre qu’il chérissait. Du sujet dont il pouvait après tout le mieux parler puisqu’il le maîtrisait si bien. Peut-être en parlait-elle parce qu’Erlendur avait été le premier à le faire, presque lors de sa première phrase il avait mentionné son pays. Il ne pouvait pas s’en empêcher, c’était plus fort que lui. Comme certains garçons de son âge ne pouvaient se retenir de parler de quidditch, de leurs petites amies ou autre, lui ne pouvait se retenir d’évoquer son pays natal. Une sorte d’obsession mêlée à un vrai amour. Il se fit la réflexion silencieuse et ambitieuse que peut-être un jour serait-ce de Lily dont il ne pourrait s’empêcher de parler, et elle de lui… Faut arrêter de rêver se dit-il tout de même. Il faut garder les pieds sur terre ! D’habitude il y arrivait, dans toutes situations, même dans le feu de l’action au quidditch, il se différenciait des autres par son détachement et son esprit tactique à toute épreuve. Mais là il était légèrement en train de le perdre et de sombrer dans le désordre le plus complet. Quelle réponse donner à Lily ? C’était la cacophonie dans sa tête. Plusieurs des petites voix qui nous glissent sans cesse que faire lui donnaient des conseils sans la moindre ombre d’ordre. L’une d’elle lui disait par exemple de lui décrire les merveilles de son pays dans une envolée lyrique, une autre lui disait de lui déclarer son amour à genoux, une autre disait tout simplement de se casser de là, et une dernière – je ne vous dirais pas laquelle – lui ordonnait de se jeter sur elle comme une bête sur sa proie. Comme aucune ne prenait vraiment le dessue raisonnablement, Erlendur fit un petit effort et réfléchit à ne pas dire de bêtises. Elle lui avait posé une question à propos de l’Islande. Il fallait trouver ce qu’elle voulait. (Ça y est, l’esprit d’analyse logique d’Erlendur reprenait le dessus) Elle voulait du rêve, qu’Erlendur lui parle un peu de son pays, qu’il la fasse rêver. Mais attention, il ne fallait pas qu’il déborde de son sujet en lui faisant un exposé trop détaillé. D’un autre côté, il devait y mettre un peu d’émotion, puisque la conversation semblait avoir pris ce tournant là, dans la tête d’Erlendur du moins. Peut-être devrait-il garder un peu de son accent, certains disent que c’est « sexy » et que ça fait rêver… Dans un monologue où l’on devait parler de son pays, une pointe d’accent allait surement donner de la légitimité au propos. Il prit discrètement une profonde inspiration et se lança.[/i]

« L’islande… C’est magnifique… À certains endroits cela ressemble à la Lune et la terre regorgeant de magie crache des eaux bouillantes. Les moldus appellent ça des geysers, mais en réalité ce sont des plantes sous terraines qui recrachent cette eau au moment de leur mort… On en retrouve partout en Islande et plein de sources d’eaux chaudes dans lesquelles on peut se baigner. Autant l’été, que l’Hiver, elles sont chaudes et ne gèlent pas, quand l’Hiver est au plus rude, que l’eau que l’on laisse dehors gèle dans l’heure, j’allais à l’une de ces sources me baigner et la magie prenait le dessus sur le climat… Il y a aussi en Islande quelque chose que l’on appelle les aurores boréales, ce sont des esprits du nord, de la magie blanche… De la belle magie du nord. C’est tellement beau. Cette magie est si puissante qu’elle est même vue par les moldus. Quand on est prêt d’elle, on se sent bien, elles nous emplissent de bonheur, c’est tout à fait le contraire des détraqueurs… C’est un miracle de la magie… Voilà, l’Islande… C’est tout ça… et bien plus encore… Je pourrais t’en parler pendant des heures sans m’en lasser excuse-moi… Moi aussi je suis bavard… Parfois, avec les gens… Pour qui je ressens quelque chose. »

Malheur que de ne pas maîtriser toutes les nuances d’une langue. S’il avait réussi à dépeindre un portrait charmant des beautés magiques de l’Islande, sur sa dernière phrase, il avait été victime d’avoir appris l’anglais plutôt que d’être né avec. Il avait voulu répondre à Lily en lui disant que lui aussi se sentait en confiance, mais en réalité, il lui avait presque fait une déclaration d’amour… Bien trop tôt, mais ça, il ne s’en rendait pas vraiment compte, il était tellement fier de son envolée lyrique qu’il se sentit confiant. Une douce chaleur emplît son cœur, le réchauffa. Il sentit que rien ne pouvait l’atteindre, il était sûr qu’il n’avait commis aucune faute sur son petit monologue. Mais quelle allait-être la réaction de Lily, là était la vraie question, allait-elle prendre peur et s’enfuir à jamais, allait-elle rire avec gène et s’enfuir avec autant d’envie à grands renforts d’excuses. Ou bien peut-être allait-elle comprendre qu’Erlendur n’avait pas fait exprès de la dire, car même si c’était ce qu’il pensait, il n’avait pas été prévu de le dire. La situation devenait plus compliquée, et ce, à l’insu d’Erlendur qui lui se sentait innocent de tout pêcher.

Ce n’était pas vraiment la première fois qu’Erlendur était victime de ce genre de situation provoqués par une maladresse langagière. Il était presque coutumier du fait, mais généralement cela arrivait devant des professeurs. Une fois cela lui avait causé une retenue pour avoir traité le professeur de bulot sans en avoir l’intention. Or, les professeurs à Poudlard ne sont pas vraiment compatissant envers Erlendur, natif ou pas natif, il se doit de parler Anglais et est soumis au même règlement que les autres. C’était une sorte de justice assez paradoxale lorsqu’on connaît les mangemorts. Mais il y a des raisons de douter que Lily ait la même vision des choses. Peut-être serait-elle plus compatissante. Ou pas. Erlendur se repassa mentalement son intervention en attendant la réponse de Lily. Il s’imagina revivre l’explosion d’un kúla fljóta sous terrain, scène qu’il avait vécu presque régulièrement durant son enfance. Il se repassa les images des aurores qui veillaient doucement et silencieusement sur les Islandais, il se souvenait y aller avec son père spécialement pour le 21 décembre. Une légende disait que si l’on restait regarder les premières aurores de l’Hiver polaire, le jour allait revenir plus vite. C’était une métaphore, c’était le cœur du spectateur qui se remplit d’allégresse à leur vision. Cette chaleur boréale, Erlendur la ressentait à ce moment même dans son cœur, mais peut-être Lily allait-elle bientôt faire une grimace en comprenant sa dernière phrase. Erlendur à ce moment-là risque de vivre une rechute à terre violente. Mais lui, innocemment, ne voyait dans son discours rien à redire.

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MessageSujet: Re: Roman...tique ? ~~ ft Erl   Roman...tique ? ~~ ft Erl EmptyDim 22 Jan - 7:56

Erlendur était un garçon atypique. Il était timide, discret, et du peu qu'il avait parlé en présence de Lily elle le trouvait plutôt sympa. Il n'avait pas l'air arrogant des idiots de sixième année, qui se croyaient tout permis, et semblait plutôt intelligent. Il était modeste... Lily se sentait bien avec lui. Elle aimait le fait qu'il soit cool. Mais elle le trouvait par contre un peu embarrassé. Peut-être, sans doute, n'avait-il pas l'habitude d'être abordé si promptement... Lily n'était pas très experte en cette matière. Elle ne savait pas trop quoi dire, quoi faire, à quoi rire ou quoi aprouver, désaprouver, lorsqu'elle se trouvait en compagnie d'un garçon plutôt beau et sympa. Et, en général, il partait parce qu'il la trouvait trop timide et réservée. Et quand elle le revoyait, avec une autre fille idiote, Lily comprenait qu'elle ne serait jamais « en couple » si elle ne faisait pas un effort. Car elle aurait aimé, un jour, avant d'avoir dix huit ans, découvrir les joies de l'amour, le vrai. Elle aurait aimé comprendre pourquoi tout Poudlard semblait vivre au rythme de ce sentiment si étrange et éphémère, ce sentiment si poétique et dont des centaines de livres parlaient... Des centaines de livres qui faisaient rêver Lily.
Elle ne s'était jamais intéressée volontairement aux garçons, auparavant. Si elle le faisait, elle y était poussée par sa cousine Molly, qui, elle, ne se privait pas d'observer les gens, de les critiquer, de colporter les ragots et autres. Mais depuis quelques temps les garçons dont Molly lui parlait, Lily les avait déjà remarqués. Et elle savait toujours en voyant la tête de Molly et son expression qu'elle voulait lui trouver un copain. Elle ne semblait pas se préoccuper vraiment de son propre prince charmant mais elle prenait un grand plaisir à « proposer » des garçons à Lily. Et celle-ci se rendait compte qu'il s'agissait toujours des préférés de Molly, qu'elle-même aurait aimé être la favorite. Mais ni Lily ni Molly n'avaient jamais remarqué ce discret garçon qu'était Erlendur. Lily le connaissait de vue et ne lui avait jamais prêté attention car sa discrétion faisait penser à quelqu'un d'inconsistant. En fait, elle s'en rendait compte trop tard, il devait être l'un des garçons les plus intéressants de son année. Lily s'en voulait d'ignorer tant de choses de lui.
Mais finalement, en y réfléchissant, si Lily savait ce qu'il se passait à Poudlard et si elle se rendait compte à quel point elle était plongée dans ses livres, c'était grâce à Molly. Elle la forçait à sortir et à parler, elle la dynamisait. Elle lui donnait envie de changer.
Et, indirectement, c'était grâce à elle que Lily changeait. Qu'elle prenait des « cours » auprès de Blake. Qu'elle faisait des efforts et qu'elle était presque sur le point d'être amie avec Xander.

Qu'elle venait d'aller voir Erlendur, volontairement. Et qu'elle lui parlait. Qu'elle se rendait compte à quel point il était craquant. Et elle se demandait bien si il allait devenir un de ses amis proches... Si il allait devenir le prochain sujet de conversation avec Molly. Si elle allait le connaître plus. Comme sa poche. Si lui et elle allaient sympathiser et devenir aussi proche qu'elle ne l'avait jamais été avec quelqu'un qui ne faisait pas partie de sa famille.

Autant les pensées de Lily tourbillonaient dans sa tête sur une prochaine amitié fusionnelle, autant celui dont elles étaient l'objet se taisait. Erlendur semblait plutôt mal à l'aise et avait l'air de se demander quoi dire. Lorsqu'elle posait, finalement, une question simple et innocente sur le pays natal du jeune Serdaigle, ce fut comme un tremplin sur lequel il se lança presque sans hésitation. Il réfléchit un peu, semblant peser le pour et le contre de ses arguments. Il s'y connaissait, cela se voyait mais d'un côté, c'était son pays ! Lily le vit ouvrir la bouche et il l'emprisonna dans ses mots sur sa terre natale. Elle vit les geysers dans sa tête, les paysages magnifiques et les aurores boréales, la magie du nord, les sources d'eau chaudes... Et dans ces sources, elle voyait Erl. En train de se baigner. Et elle était prise d'une furieuse envie de le rejoindre sur cette terre fabuleuse dont il lui contait les pierres précieuses.

« L’islande… C’est magnifique… À certains endroits cela ressemble à la Lune et la terre regorgeant de magie crache des eaux bouillantes. Les moldus appellent ça des geysers, mais en réalité ce sont des plantes sous terraines qui recrachent cette eau au moment de leur mort… On en retrouve partout en Islande et plein de sources d’eaux chaudes dans lesquelles on peut se baigner. Autant l’été, que l’Hiver, elles sont chaudes et ne gèlent pas, quand l’Hiver est au plus rude, que l’eau que l’on laisse dehors gèle dans l’heure, j’allais à l’une de ces sources me baigner et la magie prenait le dessus sur le climat… Il y a aussi en Islande quelque chose que l’on appelle les aurores boréales, ce sont des esprits du nord, de la magie blanche… De la belle magie du nord. C’est tellement beau. Cette magie est si puissante qu’elle est même vue par les moldus. Quand on est prêt d’elle, on se sent bien, elles nous emplissent de bonheur, c’est tout à fait le contraire des détraqueurs… C’est un miracle de la magie… Voilà, l’Islande… C’est tout ça… et bien plus encore… »
Lily sourit. Cela se voyait qu'il était passionné par sa terre natale, et elle l'enviait d'avoir un endroit où il pouvait se sentir bien, en sécurité. Chez lui. Elle n'en avait pas. À Poudlard, qu'elle aimait fortement pourtant, elle ne se sentait pas entièrement en sécurité à cause des Mangemorts. Sa terre natale, à elle, était noire de Mangemorts et de mal, de peur, d'angoisse, de pollution, de magie noire, de tous ceux qui étaient à l'origine de ses pleurs, le soir. Et leur chef s'appelait Voldemort. Et il avait ordonné l'incarcération de son père. Lily ne pouvait s'empêcher de détester son pays à cause d'eux. Les Mangemorts étaient son angoisse, sa plus grande peur. Ils étaient sa nuit, ses cauchemars, son épouvantard et la terrifiaient plus qu'aucun autre au Château. Elle était dans les mieux placés à savoir à quel point ils pouvaient détruire une vie et c'était cela qui la faisait les redouter. Non qu'elle les craignit, elle se savait assez intelligente pour se battre contre eux, mais elle avait peur de leur noirceur et de leur cruauté, de leur majorité et de leurs actions inhumaines. C'était pour elle un démon de la nuit.
Dans tous ses cauchemars elle devait affronter une armée d'un millier de Mangemorts, tous plus terrifiants et inhumains les uns que les autres. Et Lily, tombait. Et un Détraqueur venait lui prendre son âme. Et elle accueillait presque avec bonheur cette créature qui venait la défaire de toutes ses peurs, de tout ce qui faisait son esprit si compliqué.
«  Je pourrais t’en parler pendant des heures sans m’en lasser excuse-moi… Moi aussi je suis bavard… Parfois, avec les gens… Pour qui je ressens quelque chose. » Mais heureusement pour Lily il y avait la lumière qu'apportait les amis, la famille et l'humour. C'était les notes de musiques qui rendaient le silence inoffensif, les bougies qui éclairaient le grenier et le patronus qui repoussait les détraqueurs.
Les paroles d'Erlendur lui réchauffèrent le cœur et elle lui sourit. C'était si doux de l'entendre dire qu'il ressentait quelque chose pour elle. Quand elle y réfléchissait, personne ne le lui avait jamais dit. Si on exceptait ses parents et ses frères, personne ne lui avait jamais dit qu'il ressentait quelque chose pour elle. C'était si inattendu de la part d'Erlendur qu'elle ne connaissait que depuis quelques minutes qu'elle cru qu'il avait eu du mal à s'exprimer. Mais elle tenta de se rassurer et de se dire que non. Qu'il était simplement franc et qu'il venait de lui dire qu'il l'aimait bien ? Qu'il la considérait, apparemment, comme son amie. Ou peut-être plus... Car ses paroles prêtaient à confusion. Elle décida de ne rien faire remarquer... Et de laisser faire. De le laisser s'exprimer autrement qu'en hésitant.
« Ne t'excuse pas Erlendur. Ton pays a vraiment l'air magnifique et tu le décrit très bien... » Lily revoyait la magie qu'il décrivait rien qu'en repensant aux mots ensorcelants du garçon. « Tu dois être fier d'être de là-bas, d'avoir un pays si beau... Moi je n'ai rien à me raccrocher. À part ce pays grouillant de Mangemorts et régit par un Mage ayant mis mon père en prison. Tu vois, ne t'excuse pas de quelques maladresses de langage car tu as plus de chance que moi. Tu as une patrie qui ne te rejette pas. Tu en fais partie, alors que moi je n'existerais pas et ils seraient sans doute heureux. Ils se feront sans doute un plaisir de m'interdire tous les métiers intéressants à ma sortie de Poudlard. Et moi, déjà qu'ici je sens la menace des Mangemorts j'ai peur de devoir devenir quelqu'un d'insignifiant alors que je veux changer le monde, tout ça à cause de Vol... Tu sais qui. Pardon. Je me suis emportée. » Lily sourit faiblement. En effet, elle s'était emportée mais ça faisait du bien. Et puis il était digne de confiance, elle l'avait vu chez les Résistants. Elle ne savait pas trop quoi ajouter pour relancer un peu la conversation, aussi laissa-t-elle le temps à Erlendur de répondre. Elle ajouta juste, curieuse et en confiance, un petit mot : « Je peux t'appeler Erl ? »
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