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 Joues et tais toi ! | feat Xander

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MessageSujet: Joues et tais toi ! | feat Xander   Joues et tais toi ! | feat Xander EmptyMer 21 Déc - 2:21

Elevé entre cultures moldues et sorcières, Erlendur a, durant sa jeunesse, gouté les deux sports majoritaires : le football et le quidditch. Il appréciait beaucoup le football et en supportait même une équipe, celle d’Akureyri (ville située au nord de là où ils habitaient, à environ 200km). Il s’y rendait d’ailleurs de temps en temps pour voir un de leurs matchs et y admirer le sport. Ce qu’il aimait dans ce sport de moldu c’était la technique et la propreté des actions, il aimait y voir des passes calculées au millimètre et des tirs dosés à la perfection. Le fait que le jeu soit truffé de règles compliquées à faire respecter pour l’Arbitre ne le dérangeait pas car il aimait l’ordre et les choses propres qui ont une logique. Aussi, il aurait beaucoup aimé pouvoir y jouer, mais malheureusement, Erlendur n’en a jamais eu l’occasion. Il avait été élevé à l’écart de la société, dans une maison à cent kilomètres de toute habitation. Il n’avait guère vu beaucoup de gamins courir et rigoler dans son enfance… En réalité, son enfance avait majoritairement deux pôles : Père et Mère. La mère donnait la tendresse, les câlins et les leçons d’orthographes, Père lui s’occupait du reste. Il lui faisait apprendre des centaines de dates, lui donnait des valeurs qu’il lui faudrait à tout prix respecter et jouait – de temps en temps, c’est-à-dire une fois par moi le premier samedi de chaque mois de 14 heures à 18 heures – au quidditch en se passant la balle et en tirant aux buts à tour de rôle. Alors oui, si Erlendur durant son enfance aimait beaucoup le football, il oublia très vite ce sport simpliste quand il découvrit avec son père, lors du match Islande – Etats-Unis de la coupe du monde de quidditch. Ces balais qui volent à une vitesse folle, cet engagement physique et l’aspect tactique impressionnant doublé d’une dose de danger – les cognards n’étant jamais très loin, l’avait beaucoup séduit. Il avait alors sept ans et tombé amoureux de ce sport. Lors de ses récréations dans la journée, il ne perdait pas la moindre occasion d’aller voler un petit peu pour faire le tour du domaine, parfois atteindre Laugafell et revenir… Quand son père vit cette passion qu’avait son fils, il décida (le gamin avait alors neuf ans) de lui offrir un balais digne de ce nom. Il avait longtemps hésité entre un éclair de feu ou un bon vieux nimbus 2001. Finalement, l’éclair de feu se révéla être trop rapide et dangereux pour un jeune garçon de son âge, il eut donc droit à un nimbus 2001 certes model un peu démodé face aux nouveaux nimbus sortis depuis, mais tout de même cher et Erlendur dut s’en contenter. S’en contenter ? Mais quelle idée, Erlendur, quand il reçut son balais chez lui était le plus heureux des enfants, qu’importe qu’il ne soit ni le plus rapide ni le plus maniable ni même le plus beau. C’était un balai de quidditch performant et qui plus est, un cadeau de son père. Erlendur avait donc pour ce balai démodé dont on se moquait parfois un attachement sans bornes, on peut dire qu’il l’aimait. Qu’il l’aimait presque autant que toute sa collection de bouquins et sa baguette. On ne peut pas pallier à la valeur sentimentale que quelqu’un attache à quelque chose avec de l’argent… Quand il rentra à Poudlard, Erlendur fut énervé de ne pouvoir prendre son balai avec lui. Mais son père dans sa grande sagesse lui fit comprendre que le quidditch était un sport très dangereux, surtout quand il est joué par des adolescents plein d’hormones qui ont soif de castagne et de blessures. Erlendur, en pensant à son intégrité physique qui lui tenait tant, se résigna à laisser le balai à la maison et à le reprendre l’année suivante, ce serait sans doute moins risqué. Surtout qu’Erlendur avait le physique d’une petite nature, mais pas le mental. Il était à son entrée en première année avec un frêle corps d’enfant. Une plume d’un mètre trente de hauteur à peine, ses bras étaient aussi frêles que des brindilles que l’on utilise pour aguicher le feu, son visage était encore celui d’un bébé à qui on chante pour qu’il s’endorme. Bref, quand il se retrouva parmi les autres premières années tremblotant devant le choixpeau, il comprit que seul son cerveau et ses actes pourraient lui donner une place : il ne devait pas trop en miser sur son physique… En seconde année il passa pour la première fois les plateaux pour faire partie de l’équipe de Serdaigle. Il eut de très bon résultat au lancer franc et avait le don pour se faufiler entre les joueurs à toute vitesse, mais il se montra très vulnérable au combat au corps-à-corps et complètement incompétent en défense… Le capitaine à l’époque lui dit qu’il était talentueux, mais que son physique était beaucoup trop fragile pour le quidditch, peut-être d’ici une ou deux années il y trouverait sa place, et qu’en attendant, il ne lui était pas interdit de s’entrainer et de se muscler un petit peu… Erlendur était extrêmement déçu d’autant plus qu’il pensait vraiment avoir sa place chez les aiglons. Légèrement démoralisé sur le début, car Erlendur déteste être confronté à l’échec, il rebondit rapidement et décida de mettre toutes les chances de son côté pour sa troisième année. Il avait durant l’été bien préparé le terrain, avait travaillé sa vitesse, ses mouvements et sa force dans les bras. Lorsqu’il se présenta alors aux plateaux l’année suivant il était donc presque certain d’être pris dans l’équipe. Mais c’était sans compter sur une mauvaise forme ce jour-là sans doute due au stress ainsi qu’à une concurrence assez déloyale. C’était aussi ce jour-là qu’il avait rencontré Xander pour la première fois. Ce n’était pas une bonne chose, passons l’humiliation cuisante qu’a subi Erlendur en ratant trois de ces cinq lancer francs, et des deux fois où l’autre crétin l’avait fait tomber de son balais… Erlendur avait été remercié sur le champ et avait passé une longue soirée à l’infirmerie pour recoller les os cassés de son pauvre petit bras… L’infirmier Teddy Lupin lui avait asséné le coup fatal en croyant bien faire… Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions, et l’ultime bourreau lui dit « C’est rien de grave, mais maintenant tu sauras que le quidditch c’est pas vraiment fait pour toi… ». Erlendur cette nuit-ci ne dormi que très peu, perturbé par son échec et la mort de sa dignité devant une bonne partie des élèves de Serdaigle il réfléchit à la suite qui pour lui était comme une évidence : le quidditch, s’est fini. Oui, même s’il ne lui arrivait que très rarement de renoncer, il était arrivé à un point de non retours dans sa lutte et décida de mettre ce sport de côté pour y préférer, ça ce sont des choses sérieuses. Pas comme ce fichu quidditch qui ne servait à rien qu’à dompter les foules… Bref, Erlendur était amer et n’était décidément pas prêt à remonter sur son balai. Le pauvre nimbus 2001, rendu responsable de l’échec resta durant presque toute une année à prendre la poussière sous le lit d’Erlendur, en silence. Cependant, lorsqu’il rentra en quatrième année, notre héro était comme toujours plein de bonnes intentions, travailler tous les soirs, avoir de bonnes notes, ne plus faire ceci, redoubler de cela, bref, comme adepte des bonnes résolutions, il décida de se pardonner à lui-même et décida la veille pour le lendemain de participer aux qualifications pour l’équipe… Deux postes de poursuiveur était vacants, et ils étaient cinq participants, dont ce gros frimeur de Xander… Et à sa grande surprise, Erlendur se montra extrêmement performant, il réussit chacun de ses lancers francs, se faufila comme un petit oiseau entre les cognards et les défenseurs, effectua des passes millimétrés digne de ses grands jours, bref, cette fois ci, il n’y eut plus aucune raison de lui refuser le poste. C’était ironique comme, à l’inverse de l’année passée, il ne s’était pas préparé du tout et avait tout réussi alors qu’avec une forte préparation accompagnée il faut le dire, de sa dose de pression, il n’avait réussi qu’à gagner que l’humiliation. Erlendur était donc très heureux, il allait participer à la coupe de Poudlard de quidditch enfin en tant qu’acteur, il allait pouvoir montrer ses talents et servir sa maison. Le nimbus 2001, coupable jadis fut pardonné et repris sa place dans le cœur du jeune homme. Depuis, Erlendur s’entrainait d’arrache-pied pour être à la hauteur de sa forme le jour des qualifications. Il prenait énormément de plaisir à voler, mais toujours restait raisonnable et mesuré, il n’oubliait pas que malgré le coup de chance des qualifications, seul le travail était récompensé. Ainsi, le mardi, le mercredi et le vendredi soir, il se rendait au terrain et s’entrainait des heures durant pour devenir indispensable à l’équipe et à la maison. Une seule ombre était au tableau… son camarade Xander, élève de septième année qui insupportait Erlendur au possible, et autant qu’il en sache, cette exaspération était réciproque.

L’action se déroule d’ailleurs un vendredi soir, Erlendur vient de sortir de cours d’arithmancie plongé dans ses pensées, notamment à formuler ses raisons de haïr Xander. Il se rendit dans la salle commune après avoir échangé quelques mots avec l’aigle à propos d’un phœnix et d’une flamme ou peut-être autre chose, il se prépara pour l’entrainement qui commençait dans pas moins de dix minutes, il lui fallait se dépêcher s’il ne voulait pas être en retard et devoir subir les réflexions désagréables de son ‘camarade’… Il enfila rapidement ses protections d’épaule, lorsqu’il fut tors nu, il en profita pour se regarder dans un miroir. Il n’était toujours pas très grand, en tout cas il ne dépassait pas le mètre soixante-dix, mais son physique ne lui déplaisait pas. Il était plutôt mince, relativement musclé grâce à des heures passées à faire pompes et abdos à tel point qu’il se crut moldu en les faisant. Son visage plutôt mince n’était pas désagréable, sans être banal il n’était pas extrêmement marquant, seuls ses yeux détonaient. Il adorait ses yeux, de petits yeux minces d’un bleu clair – cadeau de sa terre natale – beaucoup disaient que le regard d’Erlendur sentait le nord et marquait celui qui le recevait. Au-dessus de ses mirettes, il possédait une tignasse blonde désordonnée portée mi-long, encore une fois un don de l’Islande… Erlendur, hormis sa taille et sa carrure, avait les caractéristiques de l’Islandais basique. Et encore une fois, il se trouvait plutôt mignon, pas beau comme ce serait vulgaire, mais plutôt mignon. Il se vantait d’avoir un physique « multi-usage », une tête d’ange que l’on n’a pas vraiment envie de gronder ni d’embêter, mais qui pouvait aussi lui servir à capter l’attention, il aimait, quand il parlait scanner les gens à qui il s’adresse. Il jouait de la sorte sur la portée de son regard et son pouvoir à hypnotiser autant filles que garçons. Bref, Erlendur était en accord avec lui-même, ce qui n’aurait certainement pas été le cas s’il avait eu à garder ce corps de gamin qu’il avait lorsqu’il rentra à Poudlard… Après avoir enfilé sa panoplie de poursuiveur, il prit son balai caché sous son lit. Il regarda à la fenêtre. La tour des Serdaigles donnait directement sur le parc, comme il aurait été simple de l’ouvrir et de se jeter dans le vide afin de voler jusqu’au terrain de quidditch… Oui, comme cela aurait été simple, mais comme c’était interdit aussi ! Et Erlendur avait d’autres choses à faire que de se faire pincer pour quoi ? Pour si peu… Un peu de plaisir… dix minutes de vol au-dessus du château ne valait vraiment pas le coup de risquer trois heures de retenue voir pire encore. Non, Erlendur se secoua la tête et regarda sa montre, à force de tergiverser, il ne lui restait que très peu de temps pour atteindre le terrain et être à l’heure… Mais de toute façon, il était déjà en retard compte tenu du fait qu’il lui était complètement de descendre toutes les marches du château et d’atteindre le terrain en moins de trois minutes. Mais assez perdu de temps, il se précipita hors de la salle commune et dévala les étages à toute vitesse. Qu’est-ce qu’il aurait aimé pouvoir enfourcher son balais et descendre en plongeon les hauteurs du château… Ce devait être grandiose se dit-il à lui-même… Parfois les règlements étaient vraiment contraignants… Une fois au rez-de-chaussée, il sorti du château. Encore une fois, devant la clarté du ciel (malgré le froid de canard), il fut follement tenté de voler, mais encore une fois, il se l’interdit. Quelle débilité ces règlements se dit-il inlassablement. Ce qui était fou avec Erlendur c’est que bien qu’il haïssait les règlements parfois avec une force incommensurable, jamais il ne les violait, ou alors il lui fallait une raison en béton. Et la seule cause qui selon lui méritait de violer les règlements était la cause du bien, autrement dit la résistance et encore, quand cela lui arrivait, il le faisait avec un maximum de précautions. Il avait honte de l’avouer, mais il préférait se protéger lui-même dans un premier temps plutôt que de compromettre son avenir de façon idiote pour servir qui que ce soit. Donc Erlendur pouvait se mettre en danger, oui, mais pas trop ! Erlendur venait d’arriver au terrain de quidditch. Légèrement essoufflé, il rentra dans l’enceinte qu’il aimait tant. L’herbe y était toujours verte et taillée de près, les anneaux dorés parfaitement en l’état. Les tribunes étaient vides, tout autant que le terrain. Etrange, il était pourtant dix-neuf heures et trois minutes, d’habitude toute l’équipe était présente à cette heure-là… Bof, peut-être sont-ils simplement en retard, en fait, c’est surement le cas, ça ne l’étonnerais pas beaucoup que Xander soit la cause de ce désordre…

Son balais sous le bras, il se voyait mal rester là, dressé comme un poireau à attendre les autres, il prit alors son balais, l’enfourcha et s’éleva dans le ciel. Au moins ici aucun règlement ne l’interdisait, enfin pour l’instant. Quelle sensation enivrante que de voler, c’était pour Erlendur autant physique que psychique, cela lui rappelait son enfance, celui lui donnait des papillons dans le ventre, et enfin, cela lui donnait soif de liberté. Il est beaucoup plus difficile d’interpeler un hors la loi sur un balai qu’à pied. Déjà on peut se mouvoir dans les trois dimensions – Erlendur plongea en se relevant au dernier moment et fit des zig-zag en hauteur – et puis la sensation de vitesse et de fluidité – Il fonça vers les buts, passa à l’intérieur des trois anneaux et fit de même avec ceux de l’autre côté. Il se déplaçait à toute vitesse avec une facilité déconcertante. Jusque-là, rien n’était plus efficace que le vol à Balais pour décompresser d’une semaine difficile et oublier tous ses soucis… à moins que… et mince se dit-il, l’autre taré comme Erlendur aimait à l’appeler venait de rentrer sur le terrain… Il roulait des mécaniques comme toujours et cela exaspéra Erlendur encore une fois… Il était tout seul, cela ne l’empêchait pas de frimer pour lui-même, ne serait-ce que pour faire gonfler ses chevilles... Erlendur s’était arrêté dans sa folle course et regardait son rival, rien qu’à le voir il le dégoutait vraiment. Alors qu’est-ce que ce serait quand ils se seraient parlé. Légèrement forcé, Erlendur descendit vers là où l’autre se tenait debout, il regarda sa montre au passage, Xander avait dix minutes de retard. Erlendur n’allait certainement pas manquer de le lui faire remarquer, lorsqu’il se posa délicatement sur l’herbe du stade, il le regarda d’un regard qui – il faut l’avouer – était légèrement méprisant malgré lui. Il lui lança comme une sort de défi, sur un ton agressif, sans la moindre formule de politesse dans les paroles ni dans le ton.


T’es en retard, de dix minutes…il indiqua sa montre du doigt puis lança un regard aux alentours et en direction du vestiaire. T’es tout seul ? Où sont les autres ?

encore plus que de devoir jouer au quidditch avec ce sombre idiot, Erlendur voulait à tout prix éviter d’avoir à passer une séance complète de quidditch en sa compagne uniquement… surtout que l’autre savait profiter de sa place de favori pour la place de capitaine ainsi que de sa largeur d’épaules. Erlendur lui lança un regard noir. Il s’étonnait parfois de la façon dont il pouvait-être méchant et mauvais avec quelqu’un, lui qui généralement était plutôt sympathique et doué de bonne humeur, ce garçon était… quelque chose comme sa kryptonite, il semblait doué du pouvoir de l’énerver plus que la normale et avec une force effrayante. Quand il le voyait, quelque chose le chatouillait dans son ventre, peut-être une boule de haine… « Mais pourquoi tant de haine ? » auraient dit certains. Certainement car il se sentait petit à côté de lui, Erlendur cachait au plus profond de lui-même, à l’abri des regards y compris du sien une jalousie secrète pour ce garçon. La jalousie lui avait appris son père était un sentiment honteux qu’on ne devait pas ressentir. Selon lui, si l’on n’est pas capable d’obtenir ce que l’autre a, c’est que l’on a certainement en nous quelque chose qu’il n’a pas. Il n’y a du fait pas de jalousie qui puisse être pardonnée. Ainsi Erlendur ignorait ce sentiment qui dormait en lui. Mais comme le disait la devise de poudlard « Draco dormiens nunquam titillandus », il ne faut jamais chatouiller le dragon qui dort, or, ce petit complexe d’infériorité qu’Erlendur conservait endormi au plus profond de lui, Xander l’avait éveillé. Et ce dragon crachait tout son feu sur Xander en se justifiant de fausses raisons, la rivalité, la grossièreté du personnage… autant de balivernes qui n’étaient là que pour couvrir l’évidence : Erlendur aurait tué pour être Xander. Il tuerait pour être aussi populaire, aussi bon au quidditch, aussi qualifié en tant qu’orateur et avoir le même succès que lui avec les femmes… Mais ça, il ne le savait pas encore, car souvent on croit se connaitre, mais ce ne sont que des balivernes, son père lui avait dit une chose une fois « la dernière chose que tu connaîtras dans ta vie, ce sera toi ». Mais Erlendur ne l’avait pas bien écouté ce jour-là, alors tant pis pour lui, il fonçait tête baissée dans la vie en croyant tout connaître, Dieu qu’est-ce qu’il se trompait…


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MessageSujet: Re: Joues et tais toi ! | feat Xander   Joues et tais toi ! | feat Xander EmptyVen 23 Déc - 4:58

Xander et le Quidditch, c’est une très grande histoire d’amour. Tout a commencé quand il était petit, ses parents ont payé les meilleurs joueurs de Quidditch pour lui apprendre l’art de ce sport : c'est-à-dire des joueurs professionnelles d’équipes de Quidditch en vogue à cette époque. Ses parents en avaient les moyens et avec l’argent et la réputation de leur famille, rien n’était impossible chez les McClary. Ces professionnels lui avaient donnés envie de jouer et un jour de devenir le meilleur lui aussi. Dans ce but, il s’était toujours donné à fond dans ses entraînements et pendant les matchs en famille. Ils lui avaient donnés de précieux conseils qu’il avait soigneusement noté dans sa mémoire. Chez les McClary, on pratiquait le Quidditch en famille. Ses parents, bien que Mangemorts et très occupés, avaient parfois le moment de faire un partie. Sa grande sœur, Zahara, avait aussi hérité de cette passion. Elle avait été entraînée elle aussi par ces professionnels. Xander et Zahara s’étaient beaucoup entraînés ensemble avant qu’elle n’entre à Poudlard. Une fois à Poudlard, Zahara fut envoyée à Serpentard, notamment grâce à son caractère rusé et malicieux. Elle avait écrit beaucoup de lettres à son petit frère. Quand elle fut en deuxième année, elle lui écrit qu’elle avait été recrutée par le capitaine lui-même pour entrer dans l’équipe. Elle en était très fière et son frère l’admira. Entrer en deuxième année était assez rare mais elle était assez forte pour cela. Le but de Xander était donc, lui aussi, d’entrer dans l’équipe le plus rapidement possible. Le jeune garçon continua de s’entraîner jusqu’à ses onze ans. Entre temps, Zahara eut la rare permission de retourner chez elle pendant les vacances de Noël de sa troisième année. Xander fut surpris de voir sa sœur aussi belle et sûre d’elle. Elle lui raconta beaucoup de choses, par exemple sur son équipe et les entraînements, elle lui offrait du rêve. Dans l’idéal, Xander rejoindrait la maison de Serpentard et l’année d’après, la même équipe qu’elle. Mais s’il rejoignait une autre maison, elle ne lui en voudrait pas car elle aimait son frère plus que tout, même plus que la compétition entre les maisons ou les équipes de Quidditch. Zahara fut son tout premier modèle.

La belle Zahara était en quatrième année quand son petit frère Xander arriva à son tour à Poudlard. Le vieux Choixpeau décida de placer le petit garçon blond chez les Serdaigles, où il aurait sa place. Sous les applaudissements de la salle, il s’était dirigé vers la table de sa maison tout en cherchant sa sœur des yeux, chez les Serpentards. Le grand sourire qui illuminait le visage de la quatrième année le rassura. Entre eux, il n’y aurait pas de compétition. Du moins, du côté de Zahara, car Xander avait un esprit de compétition très poussé. En deuxième année, Xander passa l’examen des sélections pour entrer dans l’équipe de Serdaigle et il réussit du premier coup car il avait beaucoup plus d’expérience que la plupart des élèves qui se présentaient. Il fut accepté en tant que poursuiveur dans l’équipe de Quidditch de Serdaigle. Sa sœur et ses parents furent très fiers de lui. Il fut également très fier de lui-même. Xander trouva sa place rapidement dans l’équipe, coaché par le capitaine de l’époque. Ils s’entraînèrent souvent pour mettre les nouveaux dans le bain. L’entraînement se faisait une à deux fois par semaine. Le capitaine de l’équipe était un garçon de sixième année, l’année où Xander était arrivé, il s’appelait Ayden. Ayden fut le deuxième modèle de Xander, après sa grande sœur. C’est celui qui donna envie à Xander d’être un jour capitaine. D’ailleurs, ce dernier avait placé ses espoirs en sa dernière recrue. Ayden avait entraîné le blond avec intensité pendant les deux années qui lui restait à Poudlard et Xander lui promit qu’un jour, lui aussi deviendrait capitaine de l’équipe.

L’histoire d’aujourd’hui se passe un vendredi. Un entraînement de Quidditch était prévu pour la soirée et toute l’équipe des Serdaigles était conviée. C’était un entraînement hebdomadaire, c'est-à-dire qu’il avait lieu tous les vendredis depuis le début de l’année. Xander prenait l’entraînement très à cœur et il ne supportait pas que quelqu’un manque l’entraînement. Les autres le savaient, c’était pour cela qu’ils prenaient chacun des pincettes quand ils annonçaient qu’ils ne venaient pas. Généralement, ils l’annonçaient par le biais de quelqu’un d’autre pour ne pas subir les foudres du joueur. Ainsi, Xander fut mis de mauvaise humeur dès son réveil quand il descendit dans la salle commune des Serdaigles et qu’une jeune fille l’aborda, l’air hésitant. « Xander.. » l’appela Lily Potter, toute nouvelle attrapeuse de l’équipe de la maison. Elle n’avait pas l’air très à l’aise, il s’approcha d’elle. Déjà, il n’aimait pas beaucoup qu’on lui parle le matin, mais encore moins quand c’était pour lui annoncer une mauvaise nouvelle. Elle mit un moment à réfléchir à la phrase qu’elle allait lui sortir, si bien qu’il s’impatienta « Tu m’as appelé, non ? Alors parle » On ne fait pas patienter Xander de beau matin alors qu’il venait tout juste de se préparer et qu’il n’avait même pas encore pris son petit déjeuner « Oui.. donc pour ce soir » Le visage de Xander s’assombrit. Il la voyait venir à des kilomètres. A ce moment là, il aurait bien laissé Lily en plan en plein milieu de la salle commune, mais il ne lui ferait tout de même pas cet honneur, il allait écouter l’excuse qu’elle allait lui servir car après tout, c’était la première fois qu’elle allait louper l’entraînement – bien que l’année venait tout juste de commencer « Je ne pourrais pas venir à l’entraînement » Ce n’était pas un scoop, il le sentait. Puisqu’elle n’avait pas l’air de vouloir lui donner d’excuses, il commença à marcher vers la Grande Salle, mais Lily se mit à le suivre car apparemment, elle n’avait pas fini de parler. C’était devenu une habitude de se faire suivre par cette fille ou quoi ? Elle cherchait toujours ses mots, il accéléra le pas « En fait, je dois faire un gros devoir d’Histoire de la Magie avec Kevin » Xander s’arrêta et lança à Lily un regard noir. Kevin était le poursuiveur remplaçant de l’équipe de Serdaigle, en fait, il occupait le poste jusqu’à ce que l’équipe trouve un élève capable de jouer les matchs de la saison. Le poursuiveur allait donc être absent et laisser Xander avec Erlendur, le troisième de ce poste. Cela faisait déjà deux absents pour un entraînement. Le Serdaigle alla prendre son petit déjeuner avec une humeur massacrante.

Le reste de la journée ne se passa pas mieux. Les cours étaient aussi intéressants que d’habitude mais les élèves semblaient s’être liés pour l’énerver. Tout d’abord Ainhoa, la jeune fille de sixième année que Xander devait surveiller avait tout fait pour l’énerver pendant la pause déjeuner. Alors qu’il était en train de manger tout en jetant un œil sur elle de temps en temps et en discutant avec ses amis, elle s’était échappée. Il n’aurait rien dit s’il ne l’avait pas vu partir en compagnie d’une résistante de leur maison. Cette résistance faisait tout pour attirer Ainhoa dans les filets de leur clan depuis la rentrée, ce qui avait pour don d’exaspérer le Serdaigle plus que tout. Il avait beau menacer la fille, rien n’y faisait, elle continuait de tourner autour d’Ainhoa. Cette dernière, sans doute peu intéressée par l’offre, se laissait approcher uniquement pour énerver le beau blond. C’est en essayant de retrouver Ainhoa qu’il tomba par hasard sur le gardien de l’équipe. Jamais deux sans trois, ce dernier le stoppa « Ecoute Xander, pour ce soir, je ne pourrais pas venir » Non ? Xander ne dit rien, dans un premier temps et essaya de voir si on lui faisait une blague ou pas. Le gardien, plutôt sympa et ayant pour habitude d’en faire, avait pourtant l’air sérieux cette fois là « Ton excuse ? » Le jeune homme se mit à rougir, il lui expliqua qu’il avait rendez-vous avec la fille dont il était amoureux depuis deux ans et elle avait enfin daigné le remarquer. Xander lui fit remarquer que ce n’était pas une raison valable pour louper l’entraînement mais il était tellement sur un petit nuage qu’il n’écouta rien, il était déjà parti. Et la journée continua comme ça, tous les joueurs de l’équipe se décommandèrent un à un et Xander bouillonnait de plus en plus. C’était une mutinerie ou quoi ? Il allait faire la guerre à son équipe dès la semaine suivante et prolonger l’entraînement d’une heure, tant pis s’ils étaient épuisés à la fin. On n’allait pas lui faire ce coup là deux fois. Heureusement, l’heure de l’entraînement approchait bientôt et il restait deux joueurs qui n’étaient pas encore venus le voir : Erlendur et Laetitia. Il aurait bien aimé que ce premier fasse parti des gens absents, mais puisqu’il ne pouvait pas compter sur son équipe, il allait devoir faire avec. Et puis Laetitia serait toujours là pour égayer un peu l’entraînement. Il était dix-huit heures et cinquante minutes quand Xander s’apprêta à quitter la salle commune de la tour des Serdaigles. Il n’avait pas croisé Erlendur, sans doute déjà en route ou bien dans son dortoir, mais il croisa Laetitia. Il lui lança, avec un sourire « On ne va pas être beaucoup ce soir » Un entraînement officiel avec si peu d’élèves, ce n’était pas arrivé depuis des années. Il essaya d’accepter les excuses de ses divers camarades, mais il n’y arrivait pas, il leur en voulait « Justement.. à ce propos.. » Xander crut qu’il allait s’étrangler, ou bien l’étrangler elle. Encore une ! En fait, autant annuler l’entraînement si personne ne voulait y aller. Et puis quoi encore ? Dissoudre l’équipe ? Les faire arrêter le Quidditch ? Les faire quitter Poudlard ?

Toute cette histoire lui fit perdre du temps ! Il était déjà dix-neuf heures quand il quitta le château. Le Serdaigle se dépêcha d’aller au terrain même s’il en venait à douter : serait-il seul quand il arriverait ? Est-ce qu’Erlendur avait décidé de faire autre chose, comme par hasard ? Etait-ce une blague qu’on lui faisait pour on-ne-sait qu’elle occasion ? Tout en faisant attention à ne pas glisser – Xander ne glissait pas – il se dépêcha d’arriver au terrain, se hâta de passer son uniforme, de sortir son balai et de vérifier son reflet dans le miroir – oui, c’était une étape très importante. Quand il eut terminé, il sortit enfin et mit un pied sur le terrain. Tout en scrutant les airs, Xander passa une main dans ses magnifiques cheveux blonds, profitant du vent et attendant avec impatience de monter sur son balai pour oublier enfin tous les autres idiots de l’équipe. Il remarqua tout de suite Erlendur, qui avait déjà commencé à s’entraîner, ce dernier redescendit sur terrain en le voyant. Les deux élèves ne s’appréciaient pas vraiment, mais il fallait bien qu’ils cohabitent s’ils voulaient voir Serdaigle gagner. Le jeune homme se posa en face du beau blond tout en regardant sa montre, ce qui eut pour but d’énerver Xander et ce qui marcha. Ce n’était pas très dur d’énerver le blond après la journée qu’il venait d’avoir « T’es en retard, de dix minutes » Mais toi t’es retardé mentalement. C’est ce que Xander cacha dans son sourire très hypocrite. Il s’en fichait d’être en retard, c’était peut-être même la première fois que ça lui arrivait sur toutes les séances qu’ils avaient eu et son retard n’était pas sa faute mais plutôt la faute des autres l’ayant retenu tout au cours de la journée et créant à chaque fois un retard un peu plus grand. Le ton d’Erlendur se voulait agressif et menaçant, mais Xander n’y fit pas attention, il n’avait pas peur. Rien ne pouvait à présent l’énerver plus, il était déjà au summum de ce que pouvait être une mauvaise journée « T’es tout seul ? Où sont les autres ? » Tout en indiquant sa montre du doigt, il continua de l’agresser sans manières. Xander n’avait aucun respect pour ce gars là, il pouvait lui dire n’importe quoi, le beau blond s’en fichait, il ne l’aimait pas. Erlendur s’attendait à voir apparaître les autres joueurs d’un instant à l’autre et il allait être bien déçu. Avec un sourire sadique, Xander annonça « Tu ne vas sans doute pas me croire mais tout le monde s’est décommandé » Le beau blond haussa les épaules comme s’il en avait rien à faire alors que cette affaire l’avait énervé toute la journée. Il se demandait même si ce n’était pas Erlendur qui avait organisé tout ça pour l’énerver. Alors pour ne pas lui donner satisfaction, Xander fit mine qu’il n’en avait absolument rien à faire. Et tout en voulant provoquer un peu plus l’autre poursuiveur, il ajouta « Si ça te dit, tu peux partir aussi » Jamais il ne perdrait cette guerre entre eux, jamais. Erlendur lui lança un regard noir.

Etant persuadé d’être la seule personne motivée sur ce terrain, Xander enfourcha son balai et s’éleva dans les airs très rapidement. Le vent décoiffant ses cheveux lui procura un bonheur sans limites. Il était heureux de retrouver cette sensation de liberté et de danger qui l’animait à chaque fois, toutes les semaines, voir plus car il ne venait pas là que pour les entraînements officiels, il se devait de rester au top de sa forme et il était en plus coaché par le professeur de vol, Ambroise de Sade. Il commença par l’entraînement de base, effectuant des tours et des figures basiques, celles qu’ils faisaient normalement tous ensembles pour s’échauffer. Xander en avait oublié Erlendur, ce gars aurait pu s’en aller qu’il ne l’aurait même pas remarqué. Malheureusement pour Xander, Erlendur était toujours là et il tenait à le prouver puisqu’il était remonté sur son balai et l’avait rejoint dans les airs. Xander fit exprès de l’ignorer et continua son échauffement, imperturbable. Il se demandait bien pourquoi on avait prit l’autre dans l’équipe, peut-être parce que l’équipe de Serdaigle manquait de candidatures. La plupart des élèves de Serdaigles étaient plus intellos que sportifs, ils avaient du mal à les sortir de leurs livres et à découvrir réellement ce sport, autrement qu’en théorie. Après avoir réalisé deux ou trois figures plus compliquées, Xander stabilisa son balai à côté de celui d’Erlendur « Il y a quelque chose que tu n’as pas compris dans : tu peux partir aussi ? » Apparemment, non. Il n’avait pas du saisir la subtilité des propos qui voulaient dire : Casses-toi. Il n’était pas aussi intelligent qu’il pouvait le prétendre. Xander ne faisait pas confiance à Erlendur, la raison principale étant qu’il était Résistant et que Xander accordait beaucoup d’importance à la valeur du sang et la valeur de ses idées. Erlendur ne correspondait pas du tout à ces idées là. Plein de méfiance, il lui demanda, en haussant un sourcil « Tu n’as pas une idée – par hasard –de pourquoi personne n’est venu aujourd’hui en servant des excuses plus idiotes les unes que les autres ? »
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MessageSujet: Re: Joues et tais toi ! | feat Xander   Joues et tais toi ! | feat Xander EmptyLun 26 Déc - 2:45

L’attitude de son ‘camarade’ donnait la nausée à Erlendur. Il se sentait surement obligé de frimer même quand ils étaient seuls… Quelle puérilité, encore une fois Erlendur se demanda comment ce crétin avait pu atterrir dans la noble maison de Serdaigle… Ne voyant personne arriver, Erlendur devina qu’ils allaient-être seuls… Quelle bonne partie de plaisir ils allaient passer. Erlendur en sautait déjà de joie. En tout cas, il attendait une bonne excuse de sa part. Un serdaigle se doit d’être toujours à l’heure, et encore plus un joueur de quidditch et encore plus un capitaine auto-proclamé. Cela faisait partie des valeurs fondamentales de la maison et des vertus nécessaires pour être un bon joueur de quidditch, ce que Xander prétendait être. Mais bon, semblant l’ignorer, l’autre poursuiveur ne dit rien. Cela décomplexa Erlendur pour son regard méprisant, vu que celui-ci semblait l’être encore plus. Mais lui, c’était pire, il l’était avec tout le monde, se justifiant de beaux muscles et grande gueule. Alors qu’Erlendur lui n’en gratifiait que quelques rares élus choisis pour leur talent à lui casser les noix. Il passa donc outre la question comme s’il ne l’avait pas entendu. Rien de bien étonnant, ce garçon-là ne devait prendre l’initiative de parler que quand il en était obligé à cent pour cent et si cela satisfaisait son égo. De toute évidence, par lâcheté que son mépris justifiait, il ne répondait pas lorsqu’il avait tort de peur de perdre la face. Son image de lui-même était si fragile qu’il n’avait même pas le courage de reconnaitre ses erreurs… C’est du moins l’interprétation qu’en fit Erlendur, qui commençait à connaître un peu le personnage et à le détester de plus en plus. Après avoir laissé glisser la question compromettante comme si elle n’avait pas été posée, il en prit l’autre, celle qui lui paraissait la moins compromettante pour ses si précieuses chevilles. « Tu ne vas sans doute pas me croire mais tout le monde s’est décommandé » Son ton sarcastique puait encore une fois le mépris que Xander réservait à la terre entière. Erlendur décida à son tour de ne pas répondre, même s’il avait une petite idée des raisons qui avaient poussées les autres Serdaigles à ne pas venir. Peut-être en avaient-ils complètement marre de voir leur chef autoproclamé frimer sur son balais sans le moindre respect pour les autres. Peut-être en avaient-ils assez d’être pris pour de la merde par quelqu’un qui mis à part un physique, il faut l’avouer hors du commun, n’avait rien de plus que de la gueule… Peut-être en avaient-ils assez de se sentir écrasés par le poids que se donne ce garçon tout seul et enfin peut-être n’avaient-ils tout simplement pas envie de jouer au quidditch avec lui parce qu’ils le trouvaient antipathique et désagréable. De plus, il y avait peut-être le fait que le reste de l’équipe, résistante à la connaissance d’Erlendur n’avait tout simplement pas envie de fréquenter ce genre de vermine que sont les obscurs… C’est aussi une option envisageable. Une peur vint soudain à l’esprit d’Erlendur, peut-être Xander voulait-il le réduire lui en bouillie et ne voulait pas de témoin et avait dit à toute l’équipe qu’il n’y avait pas entrainement. C’était certes fort peu probable mais c’était possible. Xander appartenait à une catégorie de gens sombres de définition et sans aucun scrupules. Peut-être devrait-il courir loin et s’en aller le plus rapidement possible… Fuir le danger… était-ce ce que son père lui avait appris… Pas tout à fait, mais bon, quand il faut choisir entre honneur et vie, l’instinct de survie animal d’Erlendur prenait le dessus… Il était prêt à fuir quand l’autre parla. D’un ton plein de haine et de défi. Il puait le dépit à des kilomètres à la ronde.

« Si ça te dit, tu peux partir aussi »

« Stór helvítið ! »1murmura Erlendur, plus pour lui-même que pour l’autre.

Décortiquons la requête. Se croyant malin, il faisait semblant de proposer un choix à Erlendur. Il semblait lui donner une permission, mais son ton agressif – dont Erlendur ne pouvait tenir compte étant donné le sien quelques secondes aupara-vant – ne laissait pas le moindre doute sur ses intentions. Il cachait à peine son désir de voir Erlendur fuir de là plus rapide-ment que l’éclair. D’ailleurs il était prêt à le faire avant que l’autre ne le lui conseille. Mais bon, une fois ceci si gentiment demandé, bien sûr il allait rester, ne serait-ce que pour l’emmerder ouvertement. Et puis pour qui se prenait-il encore une fois ? Après tout Erlendur faisait bien partie de l’équipe, il était talentueux et estimait ne pas avoir volé sa place, pas non plus qu’il se soit battu pour comme un fou pour y arriver, mais il ne l’avait volée à personne, il l’avait mérité au même titre que l’autre et avait mérité de pouvoir s’entrainer trois fois par semaine, jusqu’à en crever s’il voulait. De plus, il fallait gagner la coupe cette année. Défaite interdite sinon des têtes allaient sauter et Erlendur était presque sûr qu’il serait un des premiers à payer si c’était le cas. Pas parce qu’il le mériterait, mais surement parce que les nouveaux pâtissent toujours des erreurs de leurs ainés, sans parler de la haine que lui vouait Xander qui ne pourrait améliorer les choses. Il en était convaincu, en cas d’épuration, lui et Lily seraient les premières victimes lynchées. Il était d’ailleurs déçu de ne pas la voir là. Car bien qu’il ne fût pas sûr qu’elle sût qu’il existait seulement, il aimait sa présence lors des entrainements. Elle volait comme une déesse, mais ça, jamais Erlendur n’oserait le lui dire. Il n’avait pas la moindre idée hormis celles qu’il avait explorées quelques secondes auparavant du pourquoi de l’absence de cinq des sept joueurs de l’équipe. Il avait besoin de jouer en tout cas, qu’il y ait ce garçon ou pas, il était venu pour ça et ne comptait certainement pas faire demi-tour parce qu’un crétin aux larges épaules le lui recommandait. Erlendur regretta seulement qu’il n’eût pas l’intelligence nécessaire pour prendre un peu de recul par rapport à la situation, se placer en capitaine d’équipe car apparemment il aimait ça plus que tout. S’il avait fait preuve de mesure il aurait accepté de jouer avec le seul de ses coéquipiers ayant fait le déplacement, s’il avait été un tout petit peu concerné par son rôle, il se focaliserait un peu moins sur sa petite personne minable et verrait à l’intérêt général… Mais il ne faut pas chercher trop de vertu chez les obscur, car comme cela a été dit, ils n’ont pas la moindre morale ni le moindre sens de l’éthique. C’était bien plus de défaut que ce qu’Erlendur ne pouvait pardonner. Il s’était envolé sans prêter aucune attention à Erlendur. Mais encore une fois, lui était venu pour jouer, et quand on a un peu d’honneur on ne quitte pas la bataille si vite. Cela semblait lui faire bien trop plaisir et il n’était pas venu là dans ce but. En grand professionnel qui lui sait prendre du recul – oui, Erlendur aimait aussi se congratuler lui-même – il enfourcha son balai et s’envola. Il resta statique un certain temps à regarder Xander voler.

Qu’est-ce qu’il frimait… Il prétextait surement s’échauffer, mais pour s’échauffer il n’est nul besoin d’en faire des tonnes comme lui le faisait. À chaque entrainement c’était pareil, et vas-y que je te fais des loopings, voilà ceci, voici cela. Toujours la même chose. Et encore une fois il ressentait le besoin irrépressible d’en faire des tonnes pour son égo. Pathétique. Bon, pour le coup Erlendur était un peu de mauvaise foi, c’était après tout ni plus ni moins que ce qu’ils faisaient à chaque début d’entrainement sauf que là, par la force des choses, il le faisait tout seul. Sans compter qu’il avait fait à quelque chose prêt de même avant son arrivée. Mais bon, ce n’était pas une raison, il arrivait déjà en retard, il n’allait pas en plus retarder l’entrainement, car Erlendur avait décidé catégoriquement que le terrain de quidditch lui était ouvert aujourd’hui et pour encore deux heures que l’autre soit content ou non. Il y a des choses qui avaient due sauter dans l’éducation de ce bonhomme, la modestie et le respect, ce manque s’ajoutait à la liste des choses à reprocher au jeune homme. Il aurait pu au pire ne pas faire comme s’il n’existait pas et prendre l’entrainement à deux comme un entrainement normal, même si objectivement ce n’est pas le cas, et s’échauffer tout à fait normalement… Mais non : encore une fois cela n’était pas concevable pour Xander, mais après tout, Erlendur n’avait pas non plus vraiment envie d’aller faire des cabrioles dans les airs en sa compagnie. Erlendur se sentait toujours un peu complexé, d’autant que son balai n’était pas tout à fait aussi performant que celui de son ‘coéquipier’, ce qui ne le gênait pas lors des entrainements à sept et lors des matchs, ce n’est pas le balais qui fait le tout. Mais s’il décidait d’aller voler et faire des loopings à côté de lui, il était sûr qu’il allait se ridiculiser. Son balais était légèrement plus rapide qu’un nimbus 2001, les loopings étaient légèrement plus laborieux avec le balais légèrement ancien et certes ce dernier commençait à devenir un tout petit peu obsolète. Mais Erlendur n’en avait pas honte en général, sauf qu’il n’y avait là aucune raison de donner une occasion de raillerie de plus. Il ne faut pas être maso non plus. Xander réalisa quelques figures légèrement plus élaborée qu’Erlendur auraient d’ailleurs pu faire aussi s’il n’avait peur que ses chevilles explosent. Il stabilisa son balai beaucoup trop près d’Erlendur à son propre gout et parla.


« Il y a quelque chose que tu n’as pas compris dans : tu peux partir aussi ? » Et voilà qu’il se relançait, surement dans le seul but d’énerver Erlendur qui ne tînt plus ses nerfs. Il lui siffla quelques mots dans sa langue natale. « Riða burt!2» Lorsqu’il insultait, Erlendur le faisait toujours en Islandais. Déjà, il était beaucoup plus difficilement compris par son interlocuteur. Le temps de réaction était du coup rallongé et Erlendur avait le temps – si besoin est – de fuir. Dernier avantage de l’insulte en Islandais, rappeler à son interlocuteur que l’on maîtrise quelque chose dont lui ne connait même pas. Cela agit certes plus sur l’inconscient que sur la partie comprise du dialogue, mais cela a son petit effet frustrateur qui peut être utile lors d’une joute verbale, au moins autant qu’un sortilège informulé lors d’un duel. Me bouillonnait au plus profond de lui-même, ses nerfs auraient surement explosés s’il n’avait pas tout de suite exprimé le fond de sa pensée en l’insultant presque instinctivement. Mais malgré cela, il n’était pas vraiment calmé et il avait une profonde envie en lui-même de le faire tomber de son balai. De lui foncer dedans, de lui sauter dessus, bref, Erlendur avait la rage contre son coéquipier. Mais ce ne sont pas des choses à faire envers un coéquipier et surtout contre un ‘capitaine’, il fallait qu’Erlendur se contienne, pour le bien de l’équipe, dont il estimait être un ressort non négligeable et son propre intérêt : il ne fallait pas tendre les choses encore plus qu’elles ne l’étaient. Rarement Erlendur ne s’énervait, il savait généralement garder sa colère en lui-même et se contenir. Selon lui, s’énerver en publique était l’une des pires impudeurs dont l’homme est capable. Il faut pour ‘bien’ s’énerver sur quelqu’un lui dévoiler d’abord ce qu’il nous a fait, ce qu’on lui reproche et pourquoi et surtout le pire, lui dévoiler ce que l’on ressent et pourquoi. Or, devant un autre homme et surtout quelqu’un que l’on n’apprécie pas, il est terrible de dévoiler ses sentiments, il s’agit d’une atteinte à la virilité nordique d’Erlendur. Grosso-modo, on peut s’énerver sur son ami, mais pas sur ses ennemis, et comme Xander était plus le second que le premier, la petite insulte en Islandais était déjà suffisante entorse au règlement. Point trop s’en faut, il faut raison garder. Du sang froid. Erlendur serre les dents et se tais. Il regrette finalement son insulte. Bien que Xander ne l’ai pas comprise, il semble satisfait de la réponse ce salaud. Il a toujours le même air malin sur le visage, désagréable. Serrer les dents et se taire, c’est à peu près ce qu’Erlendur se force à faire pour se racheter de cette insulte. Ne pas partir, s’il partait, ce qui serait pourtant objectivement la meilleur solution, il en serait fini de sa dignité et toujours il allait se faire marcher sur les pieds, ce qui évidemment est inconcevable. S’il semblait être satisfait de la réaction orale, il avait l’air de ne pas se formaliser de l’immobilisme d’Erlendur. Allait-il se résigner à s’entrainer plus ou moins cordialement avec lui ? Comme c’était parti, s’ils continuaient ensemble cela risquerait d’être long, très long, et une seul goute d’un côté ou de l’autre suffirait à faire déborder le vase des faux-semblants. Ce qu’il dit ensuite prouva qu’il comptait se formaliser de l’entrainement en tête à tête, mais sans bien évidemment oublier de provoquer de façon grinçante.

« Tu n’as pas une idée – par hasard –de pourquoi personne n’est venu aujourd’hui en servant des ex-cuses plus idiotes les unes que les autres ? » Erlendur ne répondit pas tout de suite. Il réfléchit à ce que cher-chait Xander en posant cette question à lui qui après-tout n’était pas vraiment le mieux placé pour y répondre. Il avait vu Ginny dans la journée, elle ne paraissait pas malade – pourvu qu’il ne lui soit rien arrivé, se dit Erlendur – mais il n’avait pas croisé les autres joueurs qui pour la plupart étaient de second cycle, donc Erlendur ne les voyait pour la plupart que lors des entrainements. Il ne savait donc rien des sombres raisons ou du potentiel concours de circonstance qui avait orchestré ce grand face-à-face. Il conjectura, peut-être n’avaient-ils pas envie de voir Xander encore une fois tout diriger d’une main ferme dans l’équipe. Peut-être n’avaient-ils pas envie de s’entrainer avec un obscur antipathique et dangereux comme il l’était, quoi que, pour Ginny cela aurait certainement pu être vrai, mais pour les autres, il ne savait rien d’où ils plaçaient leur confiance, en le Lord ou en Harry Potter. Peut-être avaient-ils été tous mis en retenue pour une raison honteuse et cherchaient à le cacher à Xander. Enfin, en tout cas, Erlendur fut légèrement vexé au passage de ne pas avoir été averti de leur absence. Mais bon, il n’était ni le capitaine, ni un pilier charismatique de l’équipe. Il s’efforçait d’être toujours ponctuel, sérieux, avenant et travailleur : tout ce que l’on demande à un bon serdaigle. Sans tenter de se faire petit à tout prix, il ne voulait pas non plus se mettre trop en avant et obéissait parfois en serrant les dents à Xander. Il jouait du mieux qu’il ne pouvait, se fatiguait le plus qu’il pouvait aux entrainements et se battait comme un beau diable lors des matchs. Pourquoi donc aurait-il été mis dans la confidence de cette absence. Peut-être que Xander pensait que c’était lui qui avait tout orchestré. Comme son esprit peut-être malade, dans quel but aurait-il fait ça, il devrait bien savoir que la seule préoccupation du jeune garçon était la réussite de sa maison, cela valait en cours mais aussi lors des matchs où il était prêt à mourir pour l’équipe, enfin à s’en casser une jambe, ou un bras cela parait tout de même plus raisonnable. Comme toute réponse à la question idiote du soi-disant capitaine, il haussa les épaules. Il aimait à penser que c’était à cause de son autoritarisme et de sa manie à se mettre en avant, mais bon, tout le monde ne déteste pas Xander au point où Erlendur le fait, il répondit donc d’un ton qui se voulait neutre mais puait le défi.

« Qu’est-ce que tu veux que j’en sache, c’est toi le chef, non ? » Bonne réponse, jugea Erlendur, il ne regarda pas dans les yeux de Xander à la recherche d’une réaction de peur de lui avouer à quel point il pre-nait de plaisir à le défier avec une petite dose de mépris. Car même si Erlendur ne cautionne pas vraiment la mauvaise foi, il la pratique, c’est peut-être ça la mauvaise foi ultime : nier que l’on est de mauvaise-foi tout en le sachant. Enfin bon, encore heureux, Erlendur n’en était pas encore là, ce qui n’est peut-être pas le cas de son coéquipier qui lui a dut en plus de faire exploser ses chaussettes depuis longtemps a en plus dut battre tous les records de mauvaise foi de la maison Serdaigle. Il continua sur la même lancée sans trop attendre de réponse de l’autre afin de le défier un peu plus et de le placer devant le fait accompli d’un entrainement à deux qui s’annonce. Cela allait surement raviver des souvenir à Erlendur, avec son père, sauf qu’avec lui, quand c’était le cas, c’était très agréable et ils passaient un bon moment, alors que là, cela semblait s’annoncer plutôt mal, et vers 21 heures, quand l’entrainement sera fini, il y a fort à parier qu’Erlendur ne voudra pas garder trop de souvenir de ces deux terribles heures passées en sa compagnie. « Mais bon, en tant que capitaine, tu dois faire s’entrainer l’équipe… Et aujourd’hui l’équipe c’est moi ! Alors au boulot, et si t’es pas content, bin c’est que t’es pas capitaine ! » Erlendur pensa avoir coincé Xander en répondant de la sorte. Mais il lui proposait tout de même un choix, certainement facile à faire mais un choix tout de même. Car s’il refusait d’entrainer Erlendur, alors il renonçait – devant lui au moins – à sa place de capitaine et ça, Erlendur ne serait certainement pas prêt à l’oublier car il s’en ferait un malin plaisir de le lui rappeler. Il avait trouvé le moyen de prendre le dessus sur la situation tout en restant à sa place de joueur : réclamer ce à quoi il a le droit : un entrainement, tout en gardant une certaine allégeance naturelle, après tout Xander était capitaine. Erlendur dans un élan d’orgueil mêlé à de l’espoir, se dit que si Xander choisissait de partir, il pourrait enfin se battre pour devenir capitaine de l’équipe. Mais c’était tout de même assez probable, étant donné sa pauvre expérience de l’équipe et la présence de nombreux sorciers de second cycle. Mais on a le droit de rêver. Alors dans une certaine excitation mêlée à de la fierté il attendait et même trépignait de la réponse du garçon qui de toute façon ne saurait que lui être favorable. C’est sympas le quidditch se dit Erlendur.

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MessageSujet: Re: Joues et tais toi ! | feat Xander   Joues et tais toi ! | feat Xander EmptyLun 16 Jan - 10:53

Xander annonça à Erlendur que le reste de l’équipe s’était décommandée de l’entraînement hebdomadaire, normalement obligatoire. D’ailleurs, il nota dans un coin de sa tête qu’il allait le rappeler aux autres membres de l’équipe : l’entraînement est obligatoire. Ils voulaient être une équipe nulle, peu entraînée et perdante ou une équipe forte, entraînée et vainqueur ? Il commençait à douter des motivations des joueurs, surtout que la saison de Quidditch venait tout juste de commencer. Les remotiver, c’était ce qu’il fallait faire et c’était la mission qu’il se donnait. Comment allait-il y arriver ? Il n’en avait pas la moindre idée pour le moment, mais il finirait bien par trouver. L’équipe de Serdaigle ne pouvait pas se permettre de perdre leur prochain match, il ne le tolérerait pas. Ainsi, à partir de ce moment là, il serait plus stricte avec les absences. Il était certain qu’une règle dans le règlement de ce sport devait stipuler qu’au bout d’un certain nombre d’absences, le capitaine était en droit d’exclure un élève de l’équipe et d’en trouver un autre, non ? Il ferait des recherches là-dessus. Erlendur ne répondit pas à la réponse de Xander, peu importe. Xander n’aimait pas beaucoup Erlendur et il ne s’en cachait pas. Il ne le respectait pas autant que les autres. Pour pouvoir s’entraîner tranquillement, il proposa donc à Erlendur de partir, plus sur une note d’humour qu’autre chose car il en était sûr, Erlendur ne partirait pas. Il était aussi collant qu’un moucheron. Pour toute réponse, le jeune garçon lui dit « Stór helvítið ! » Bien que murmurées, le garçon entendit ces paroles. Ce fut une phrase qu’il ne comprit pas et sans doute dans la langue nordique du pays dont Erlendur était originaire. Xander n’était pas idiot, il devina qu’il venait de se faire insulter, même s’il ignorait la nature de ces insultes. C’était une attaque facile car Erlendur savait bien que le beau blond ne parlait pas un strict mot de cette langue. Ainsi, Xander ne releva pas, il préféra ne rien dire mais son regard s’obscurcit. Tout en retournant dans les airs, Xander jeta un regard vers le ciel. Par chance, les quelques nuages de la matinée s’étaient dissipés et bien que le froid se faisait bien sentir à cause du vent, ce dernier avait éloigné les nuages. La pluie ne serait donc pas au rendez-vous de cet entraînement et c’était plutôt une bonne nouvelle, le beau blond n’aimait pas être trempé.

Légèrement énervé par le fait qu’Erlendur ne soit toujours pas parti, il lui rappela donc ce qu’il venait de lui dire. C’était plus une façon de le pousser à bout qu’autre chose car le terrain n’appartenait pas à Xander, il était certes réservé aux Serdaigles pour cet horaire là, mais Erlendur faisant officiellement parti de l’équipe, il avait le droit d’y rester et de s’entraîner tout autant que le blond. Xander et la provocation, une grand histoire d’amour. Il ne cherchait qu’à énerver le garçon pour sa propre distraction mais à force, ça n’était plus vraiment marrant. Les réactions d’Erlendur étaient trop faciles à prévoir et il n’y trouvait plus trop d’intérêt. Une nouvelle fois et sans surprise, le plus jeune s’énerva « Riða burt! » Xander hésita entre rire et s’énerver. Il avait bien envie de faire les deux. Rire, parce qu’il ne comprenait rien et si Erlendur croyait que ces simples mots l’atteindraient, il avait tord et c’était comique. S’énerver, parce qu’il n’aimait pas qu’on l’insulte, peu importe la langue et que le respect que le plus jeune ne lui montrait pas n’était pas tolérable. On doit respecter ses aînés. Il décida pourtant de ne ni rire, ni s’énerver, une sage décision. Xander se stabilisa dans les airs et sur un ton sévère mais sans agressivité, il répondit « Tu te calmes, ok ? » Bien sûr, il incluait là dedans qu’il se calmerait lui-même si le plus jeune consentait à arrêter de l’insulter d’on ne sait quoi. Pourtant, il voyait bien sur le visage de l’autre Serdaigle que ce dernier était loin d’être calme, il avait l’air plutôt remonté. D’un côté, Xander était assez fier d’inspirer cet état, d’un autre, il se dit qu’il n’aurait peut-être pas du le pousser à bout. Toutefois, Xander McClary n’a pas de regret, alors tant pis. Jusque là, Erlendur et Xander n’en étaient jamais venues aux mains ou ne s’étaient jamais défiés avec la magie. Le blond avait beau être impulsif, Erlendur savait plutôt se retenir et c’était peut-être un point qu’il lui accorderait. Erlendur semblait s’être résigné à se taire. Pouvaient-ils faire une trêve le temps de l’entraînement ? Cela restait encore à voir car n’importe quelle étincelle pouvait déclencher un incendie. A présent, il allait faire plus ou moins attention à ce qu’il dirait.

Décidé à calmer un peu le jeu, Xander demanda à Erlendur s’il ne savait pas pourquoi les autres avaient tous décidés de sécher l’entraînement en même temps, ce qui était plutôt suspect. Le jeune homme en face de Xander se mit à réfléchir, tous les deux suspendus à quelques mètres du sol. Ce n’était pas vraiment une question qui demandait de la réflexion, alors le blond se demanda à quoi il était en train de penser. Voulait-il couvrir les autres ? Savoir pourquoi ils n’étaient pas là, la réponse était facile : c’était soit oui, soit non. Sur un ton moins insolent que précédemment, mais toujours douteux, Erlendur lui répondit « Qu’est-ce que tu veux que j’en sache, c’est toi le chef, non ? » Xander commença à se demander si le Serdaigle ne faisait pas tout pour l’énerver. Certes, le ton qu’il avait utilisé était moins agressif, mais les mots ne l’étaient pas. Et puis après tout, Xander s’en fichait. Oui, c’était lui le chef et il en était fier. Le beau blond se contenta d’un regard mauvais comme réponse. S’il commençait à s’énerver, l’ambiance allait vite chauffer et Erlendur ne semblait cette fois pas en mesure de se retenir. La guerre semblait plus proche qu’elle ne le paraissait « Mais bon, en tant que capitaine, tu dois faire s’entrainer l’équipe.. Et aujourd’hui l’équipe c’est moi ! Alors au boulot, et si t’es pas content, bin c’est que t’es pas capitaine ! » A l’entente du mot équipe, Xander se mit à sourire. Ce n’était pas une fameuse équipe qu’il avait aujourd’hui. Capitaine, Xander aimait ce titre. Il se sentit flatter qu’un gars qu’il n’aimait pas le nommait capitaine. Xander n’avait pas encore été officiellement nommé capitaine, pour l’instant, l’équipe n’en avait pas. L’ancien capitaine avait quitté Poudlard à la fin de l’année scolaire et les vacances venaient de passer sans que personne ne soit nommé. Alors oui, la personne qui était la plus proche d’être nommée capitaine, c’était bien lui. Conforté dans son statut, le jeune homme prit encore plus d’assurance – déjà qu’il n’en manquait pas. Pour Erlendur et toute l’équipe, Xander était le capitaine et il serait nommé capitaine dès que les sélections auraient lieu. Il allait entraîner Erlendur, que ce soit une partie de plaisir ou non. Xander avait terminé son échauffement et il supposa qu’Erlendur s’était lui aussi échauffé avant qu’il n’entre sur le terrain puisqu’il était arrivé avant lui, c’était une des premières tâches qu’un joueur se devait de faire. Xander allait donc prendre son rôle d’entraineur à cœur, comme s’il y avait tous les membres de son équipe de présents et pas qu’un simple élève. Erlendur ou pas, il ne devait pas faire de différence car il avait besoin de tout le monde pour les emmener à la victoire.

« Bon, on va commencer par des passes de Souaffle » Ce qui était plutôt naturel pour l’entraînement de deux poursuiveurs. Le Souaffle était la balle que les poursuiveurs se passaient pendant le match et le but était de marquer des points en le lançant à travers les hauts cerceaux mais pour faire de bons buts, il fallait d’abord faire de bonnes passes. Pendant un entraînement en commun avec le reste de l’équipe, ils n’avaient pas forcément le temps de s’entraîner particulièrement à leurs postes parce qu’il fallait s’entraider, s’assurer que tout le monde fasse bien son travail. Il fallait aussi connaître les règles du jeu des autres postes et s’y entraîner, au cas où l’un entre eux devrait en remplacer un autre un jour. Xander ajouta, pour définir un peu ce qu’ils allaient faire, comme il avait l’habitude de le faire avant que l’entraînement ne commence « D’abord de près, puis en s’éloignant. D’abord sur place, puis en mouvement, on rajoutera des difficultés plus tard » Voilà, les règles de l’entraînement étaient posées, il ne restait plus qu’à jouer. Enfin « jouer » n’était pas vraiment le mot pour décrire ce qui se passait pendant un entraînement, ça n’avait rien d’une rigolade. Cette fois, vu qu’ils n’étaient que tous les deux et tous les deux au même poste, cela allait faciliter les choses. Ils allaient bien pouvoir se concentrer sur l’entraînement en tant que poursuiveurs et non en temps que membres de l’équipe. Ce qu’il avait proposé comme entraînement pouvait paraître basique, mais c’était sans doute l’une des meilleures méthodes pour progresser : revoir les bases et accroître progressivement les difficultés. Puisque rien ne pouvait commencer sans qu’ils aient l’objet de la convoitise, Xander lança « Je vais le chercher, tu peux continuer à t’échauffer » Puis il redescendit à grande vitesse, toucha le sol avec adresse et se posa avec élégance. Il était non seulement doué avec les balais, mais son balai était une pointe de technologie, ce qui lui permettait plusieurs prouesses. Le jeune homme fouilla dans la réserve et trouva assez vite la boite qui contenait tous les éléments pour jouer au Quidditch. Ce n’était pas la première fois qu’il allait les chercher lui-même, il en était en charge lorsqu’il n’y avait pas de professeurs ou d’arbitres – ou de capitaines. Il en sortit la balle la plus importante : le Souaffle et renferma les autres sans pitié. Il replaça la boite dans le placard et ferma la porte. Xander chevaucha à nouveau son balai, le Souaffle sous le bras et s’éleva dans les airs vers Erlendur. Que l’entraînement commence.

Sans calculer la force avec laquelle il lança le Souaffle, il fit une passe à Erlendur. Après réflexion, il l’avait peut-être lancé un peu trop fort, sans doutes à cause de cette tension ambiante. Mais Erlendur n’était pas un novice, il la rattrapa facilement. De toute façon, Xander n’avait pas cherché à le mettre en difficulté. Ils se firent quelques passes, comme prévu. Puis, ne s’éternisant pas sur les bases, ils s’éloignèrent. Plus ils s’éloignaient, plus ils devaient mettre de la force dans leurs passes afin qu’elle atteigne l’autre. Ayant l’habitude de le faire, ce n’était pas le plus compliqué. Le plus compliqué, c’était quand ils étaient en plus en mouvement, pendant les matchs et qu’il fallait faire attention à : ne pas rentrer dans un autre joueur, ne pas se recevoir un cognard en pleine face, garder l’équilibre sur son balai, visualiser les poursuiveurs de son équipe, garder à l’œil ceux de l’équipe adverse et essayer de mettre le Souaffle à travers les cerceaux. Toute une histoire. Les passes sur place, c’était bon, Erlendur s’en sortait très bien. Mais c’était assez facile, pas de quoi sortir une récompense « Allez maintenant, un peu de mouvement » Et Xander commença à se déplacer. Quand on ajouta le mouvement à la force, c’était parfois dur de tout coordonner. Si Xander voyait qu’Erlendur ne suivait pas, il s’énerverait sans doute. Il ne tolèrerait aucune erreur si elle n’était pas à but d’être corrigée. C'est-à-dire que tant qu’une erreur n’est pas corrigée, Xander était prêt à recommencer jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de problèmes. Les passes s’enchaînèrent, d’abord en volant de façon rapprochée et sans la vitesse, puis de plus en plus éloignés et en ajoutant la vitesse. Xander était extrêmement concentré, il cherchait à guetter ses propres erreurs mais aussi celles d’Erlendur. Le blond avait le Souaffle dans ses mains et brusquement, il l’envoya à Erlendur. La surprise faisait aussi parti du jeu, on était pas toujours préparé à recevoir une passe. Et de toute évidence, ce coup là, il n’était pas préparé. Erlendur faillit rater le Souaffle mais le rattrapa in extremis « Concentre toi un peu ! »
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