« Posez tous vos plumes et faites passer les copies devant, merci » Le bruit reprit soudain le pas sur le calme qui régnait dans la salle de classe quelques secondes auparavant. L’examen de routine des sixième années en Histoire de la Magie était enfin terminé. Zofia relâcha la pression qu’elle avait accumulé ces derniers jours et s’étira de tout son long. Elle n’était pas vraiment du genre à se soucier des cours, mais les examens, elle ne pouvait pas se permettre de les rater, ses notes étaient déjà assez limites comme ça. Pour réussir dans ce cours, c’était simple, elle n’avait qu’à écrire tout le contraire de ce qu’elle pensait par rapport à Voldemort. Le professeur leur enseignait une histoire faussée et tournée en faveur des forces du mal. La belle Gryffondor fourra ses affaire dans son sac et quitta la salle en compagnie de son amie Savanah, une de ses amies les plus proches chez les Gryffondor « Savanah, je sens que cette fois, ma note sera bien meilleure que d’habitude » La demoiselle blonde concernée lui décocha un grand sourire, elles avaient révisé ensemble la veille pendant plusieurs heures, ce qui était plutôt rare et elles s’étaient données des idées l’une l’autre sur les forces des ténèbres. « Si le professeur pouvait savoir à quel point ce qu’on dit dans nos copies est faux, on aurait de sacrés problèmes » Zofia lui rendit son sourire, ce que son amie venait de dire était plutôt vrai, elles ne faisaient que mentir délibérément sur leurs opinions pour avoir une meilleure note « T’inquiètes pas, je pense qu’il le sait mais espérons que ça passera pour cette fois » Il fallait absolument qu’elle ait un A – Acceptable – pour pouvoir valider cette matière. Heureusement, ce n’était pas l’examen le plus important de l’année. Depuis que celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom était aux commandes de Poudlard, les études étaient devenues bien plus dures pour les non-partisans comme elle. Les deux filles quittèrent la salle pour leur plus grand soulagement.

« Mirka ! » Zofia venait de repérer sa sœur dans le couloir, elle venait aussi de passer l’examen. La Gryffondor se précipita vers la Serdaigle et la serra dans ses bras. « Tout s’est bien passé ? » Quelle question ! Sa sœur était l’une des personnes les plus intelligentes qu’elle connaissait. Zofia avait toujours eu une sorte d’admiration pour sa sœur dans ce domaine là. Mirka lui répondit par un sourire « Sans problème » et voilà qui confirma que tout s’était bien passé, sans surprise. La Serdaigle n’était pas fille de Ladislas Vladmirova pour rien, elle s’y connaissait en Histoire de la Magie façon retravaillée pour mettre en valeur leur soit-disant Seigneur des Ténèbres. Les deux sœurs discutèrent un moment puis Mirka dut s’en aller pour suivre un cours réservé aux Serdaigle et aux Serpentard. Elle déposa un baiser sur le front de sa sœur et s’en alla. Quant aux Gryffondor et aux Poufsouffle, la journée de cours était terminée pour eux. En compensation, ils commençaient plus tôt que les autres le mercredi. « Allons y, ne perdons pas plus de temps devant cette salle maudite » Sur cet air de plaisanterie, Savanah et Zofia se rendirent dans leur salle commune pour y déposer leurs affaires. Il était encore tôt et elles comptaient bien profiter du reste de la journée chacune de leur côté. Savanah avait prévu d’aller retrouver son petit ami Serdaigle de septième année à la bibliothèque et Zofia avait envie d’aller faire un tour dehors et de profiter des lueurs du soleil qu’elle avait cru apercevoir.

« Oh non ! » Savanah leva la tête vers la source de cette phrase négative, toute étonnée. Zofia n’avait pas pour habitude de dire ce genre de phrase, elle était plutôt optimiste pour tout d’habitude, sauf quand il s’agissait de repousser les garçons. « C’est bien ma veine ! Regarde, il pleut ! » Le regard de Savanah suivit la même direction que celui de la jolie brune et constata la même chose. La jeune femme adressa à Zofia un sourire compatissant et lui donna une petite tape dans le dos en guise de réconfort. « Tu trouveras de quoi t’occuper, ce ne sont pas quelques goûtes d’eau qui vont briser le moral de l’optimiste Zofia » Et d’un seul coup, le tonnerre gronda, suivit d’une intense lumière : un éclair. Les deux filles sursautèrent au même moment. Aucune d’elle n’aimaient la foudre. Zofia raya l’option aller dehors de son plan pour l’après-midi. Elle en avait la chair de poule. La Gryffondor décida alors qu’elle allait écrire une lettre à ses frères, elle mit dans son sac quelques feuilles et de quoi écrire. Elle se demandait aussi si elle devait leur envoyer un cadeau. Elle n’avait rien acheté et il n’y avait pas de sorti prévue à Pré au Lard pour le moment. Tant pis, ils se contenteraient d’une lettre.

Alors que Savanah la quittait pour retrouver son amoureux, Zofia se saisit d’un élastique et releva ses cheveux en une queue de cheval. Elle regarda son reflet dans la fenêtre car l’obscurité due à l’orage à l’extérieur lui permettait de s’y voir. Elle se voyait, avec sa jupe et ses chaussettes d’écolière, sa chemisette et son gilet orné de l’écusson des rouges et ors, l’uniforme de Poudlard lui allait à merveilles. « C’est parti ! » C’est avec un beau sourire que Zofia quitta les Gryffondor et entama sa descente vers la Grande Salle. Là bas, elle avait plus de chance de tomber sur Ezéckiel que dans sa salle commune. Cela faisait déjà deux semaines qu’elle n’avait pas passé un moment seule avec lui et il lui manquait. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Ezéckiel et Zofia ne se connaissaient pas encore intimement. Ce n’était pas pourtant l’envie qui manquait à Zofia mais il semblait la faire poireauter. Elle se disait intérieurement que s’il la connaissait plus intimement, il verrait qu’elle vaut tout aussi bien que sa sœur. Sauf qu’elle n’avait pas l’expérience de cette dernière, loin de là, elle ne l’avait jamais fait. Lui semblait prendre plaisir à la faire attendre, et tout ça sans doute à cause de Mirka. Mais Zofia n’en voulait pas à sa sœur, elle n’avait pas choisi le Serpentard alors il restait encore une chance, malgré les choix de leur père.

« Salut Zofia » La jolie brune sortit de ses pensées et salua une de ses amies de Poufsouffle. Cependant, elle ne s’attarda pas pour parler. Son périple s’acheva dans la grande salle. Il était aux alentours de dix-sept heures. Dans la Grande Salle, le plafond magique grondait. Des éclairs traversaient parfois la salle. L’avantage de la Grande Salle, c’était qu’on était pas mouillé, même si le plafond imitait le temps extérieur. Zofia s’installa à la table des Gryffondor et posa son sac à sa droite. Elle sortit une feuille et de quoi écrire. La belle brune se mit à réfléchir et joua un peu avec le pendentif de sa chaîne. Qu’allait-elle pouvoir raconter à ses frères ?

Amadeus avait une obsession qui le poursuivait depuis des mois désormais. C'était Zofia. Zofia Vladmirova. La soeur jumelle de Mirka. Les deux jeunes filles qu'ils considéraient à Poudlard comme sa propriété particulière. Ce n'était pas de la faute de la demoiselle si elle lui avait tapé dans l'oeil, évidemment. Mais toujours était-il que désormais qu'il avait décidé que la jolie Zofia serait sienne, il s'était donné comme objectif de faire cela au plus vite. Et le plus vite, pour quelqu'un comme Amadeus, cela voulait dire aller trèèès vite. Il ne supportait pas vraiment l'attente et la patience n'était pas la plus belle de ses qualités.

Mirka, qui était sa meilleure amie, ne voulait pas vraiment discuter de ce problème avec lui et il se trouvait donc tout seul avec son problème épineux: comment séduire quelqu'un comme Zofia ? Vous me direz sans doute que c'est exactement le genre de problèmes qu'on partage avec un frère ? Le problème était pour Ama qu'il ne pouvait rien dire non plus sur Zofia à Ezekiel qui utilisait lui-même la jeune fille.

D'ailleurs la possessivité de notre bel ami était mis à rude épreuve. Savoir que peut-être Eze réussirait à partager l'intimité de la jolie brunette, voilà qui était plus que ce que pouvait supporter un mec accroché comme l'était Ama à propos de Zofia. Oh, il ne se dirait jamais amoureux. Ou alors seulement quand les poules auraient des dents. Malgré cela, il se rendait bien compte que son attirance pour la jeune biélorusse n'était plus au stade du banal sex-appeal. Il y avait plus que cela dans les relations qu'il voulait entretenir avec les deux jumelles. Expliquer cela aurait été difficile et Amadeus n'essayait même pas. Il n'était pas très intellectuel, se servant plus souvent de ses poings que de mots. Même avec les filles, il avait du mal à poser des compliments simples. Prendre ce qu'il décidait d'avoir était une manière bien plus simple et beaucoup plus rapidement.

Malheureusement, cela ne semblait pas fonctionner avec toutes les jeunes filles. Jusqu'à présent, il s'était très souvent heurté à des refus de la part de la biélorusse. Il fallait donc qu'il enclenche la vitesse supérieure. Alors qu'il était en cours, cette pensée continuait à le harceler. Comment allait-il s'y prendre ? Amadeus finit par se promettre de passer à l'action dès que possible. C'est à dire dès qu'il verrait la jeune fille à Poudlard. Quoi qu'elle fit, quoi qu'elle dise, il faudrait bien qu'elle comprenne un jour qu'elle n'avait aucune alternative. Eze n'était pas fait pour elle, ni pour aucune fille. Il les détruisait. Ama eut un frisson à la pensée de ces deux poupées biélorusses dans le lit de son frère. Il ne laisserait pas cela arriver. Tout comme il refusait que Mirka fasse un saut sous les draps avec Clensen, il refusait que Zofia fasse son lit avec son frère.

L'idée que la jeune fille puisse avoir des préférences légitimes ne gêna pas un seul instant Amadeus, tandis qu'il établissait son plan d'attaque. D'après lui, elle ne pourrait que se rendre à l'évidence, une fois qu'elle verrait combien il était l'homme parfait. Ou du moins combien il se rapprochait du parfait petit ami. Zofia n'aurait plus aucune hésitation une fois qu'elle aurait testé ce que c'était que d'être amoureuse de lui. Car évidemment, le jeune homme ne pensait pas un seul instant que la biélorusse puisse ne pas tomber follement amoureuse de lui. Elle pouvait mettre du temps à admettre l'inévitable, mais c'était tout.

Une fois le cour terminé, Amadeus n'eut pas vraiment des tonnes d'idées. Il faisait assez froid pour ne pas avoir envie de sortir se balader. Et son estomac criant famine, il se décida pour la Grande Salle. Là-bas, il fit son habituel tour de salle et repéra bien entendu la Gryffondor chère à son coeur, assise à la table de sa maison, délicieuse dans son uniforme. Il n'y avait pas à dire, un uniforme, cela pouvait être sexy à souhait quand c'était porté par une des jumelles Vladmirova. Il n'hésita pas une seconde et alla s'asseoir à côté de la demoiselle.
Ama passa un bras protecteur sur l'épaule de Zofia tout en déposant un léger baiser sur sa joue, notant au passage qu'il adorait son odeur. Quel parfum pouvait-elle bien porter ? Il lui sourit, de l'air le plus charmeur qu'il pouvait, ce qui n'était pas évident. Avec les deux filles, il savait se faire doux comme du velours, mais ce n'était pas sa nature. C'était devenu une habitude, peu à peu, cependant. Faisant glisser sa main sur le cou de la belle, il prit de ses nouvelles, comme tout jeune homme fait devant sa belle:

-Coucou ma belle, comment vas-tu ? Tu es sublime, comme toujours.

Oui, Zofia devait avoir l'habitude de ce genre de compliments, faits par d'autres, sans doute, mais Amadeus n'en avait cure. Il partait du principe qu'elle ne pourrait pas lui en vouloir de la complimenter trop. Alors qu'elle lui tiendrait sans doute rigueur si il n'était pas enchanteur en sa compagnie. Bref, il déposa un nouveau baiser léger sur la joue de la belle, espérant qu'elle ne se rebellerait pas. Il continua dans sa lancée en lui proposant une petite balade.

-Si nous allions faire un tour ? Si tu as froid, je pourrais toujours te réchauffer !

L'allusion était claire car Amadeus ne faisait pas forcément dans la finesse. Mais qu'importe, ce qui l'intéresserait, bien plus que la balade, c'était Zofia et même si il n'avait pas été cherché loin sa vanne, tant qu'elle acceptait, cela lui irait parfaitement. Oh, il avait bien vu qu'elle s'apprêtait de toute évidence à répondre ou à écrire à quelqu'un. Mais il était prioritaire non ?

Zofia leva la tête au plafond en attendant que l’inspiration lui tombe dessus. La dernière fois qu’elle avait écrit à ses frères, c’était le mois précédent et elle avait reçu une réponse quelques jours plus tôt. Elle n’était pas du genre fusionnelle avec ses frères comme elle l’était avec sa sœur. Ils avaient une opinion différente de la sienne puisqu’ils vivaient avec leur père, Mangemort et qu’ils étudiaient à Dumstrang. Mirka était plus proche d’eux qu’elle ne l’était mais c’était quand même sa famille et elle les aimait tout comme elle aimait son père même si ce dernier ne semblait pas lui retourner cet honneur. Ils avaient du mal avec le choix de leur petite sœur à s’éloigner de Voldemort et de sa famille par la même occasion tout comme l’avait fait leur mère et à chaque lettre qu’elle recevait, il y avait une petite blague du genre obscur pour la taquiner sur ses choix. La belle griffonna quelques mots sur sa feuille, la formule habituelle indiquant le destinataire, son petit frère Tim et où elle expliquait que tout allait presque bien dans sa petite vie à Poudlard. Écrire une lettre l’ennuyait vite. Zofia précisa qu’elle avait sûrement bien réussi le dernier examen. Ses frères s’intéressaient beaucoup à ses notes, pour eux c’était très important. La Gryffondor s’était toujours demandé à quel point il était dur d’étudier à Dumstrang, en tout cas ses frères excellaient dans des domaines dont elle n’aurait même pas eu une note décente. Elle n’avait peut-être pas été dotée du gêne concentration, mémoire et apprentissage comme ses frères et sœurs, mais elle était tout de même intelligente à sa façon.

Soudain, Zofia sortit de ses pensées. Quelqu’un venait de s’asseoir à côté d’elle. Et ce n’était pas n’importe quelle personne. La Gryffondor roula des yeux, mouvement imperceptible mais qui voulait tout dire. Quelques secondes après, un bras fut passé autour de ses épaules et un baiser fut déposé sur sa joue. Amadeus se croyait vraiment tout permis avec le simple prétexte de la connaître. Amadeus était le petit frère de Ezéckiel, le Serpentard dont Zofia était amoureuse. Il avait le même âge qu’elle. Il avait été le petit ami de sa sœur et il passait toujours beaucoup de temps avec elle. Depuis quelques mois, Amadeus s’était fixé un but, séduire Zofia. Malheureusement pour lui, ça n’arrivera jamais. Elle avait beau l’avoir repoussé des dizaines de fois, il n’abandonnait pas. Il était plus que persévérant, un peu lourd. Cependant, Zofia ne le détestait pas, il était plutôt gentil. Elle ne l’aimait pas particulièrement non plus, elle n’avait jamais pris le temps de le connaître. Sa sœur l’aimait bien, il avait d’ailleurs reçu l’approbation de Mirka pour l’approcher, ce qui était plutôt rare car Mirka était super protectrice envers sa jumelle. Mirka devait lui faire vraiment confiance. Zofia continua de se concentrer sur sa lettre, enfin plutôt sur le papier face à elle car ça ne ressemblait pas encore vraiment à une lettre, en ignorant le Poufsouffle à ses côtés.

« Coucou ma belle, comment vas-tu ? Tu es sublime, comme toujours » Zofia continua son petit jeu. Elle ne prêta pas attention à ce que venait de dire Amadeus. C’était le genre de compliment qu’il lui faisait souvent, ou bien que quelques autres garçons lui faisaient et elle n’aimait pas spécialement cela. Bien sûr, elle se sentait jolie et ça lui plaisait de plaire aux autres mais la seule personne à qui elle avait envie de vraiment plaire se servait d’elle. Au fond d’elle, ça lui faisait quand même plaisir d’entendre ça. Amadeus était toujours très gentil avec elle ou avec Mirka, elle l’avait bien remarqué. Elle avait aussi remarqué qu’en dehors des deux sœurs, il n’avait pas tout a fait le même caractère. C’était à se demander si on lui avait pas donné une potion ou jeté un sort pour qu’il soit si attentionné avec les Vladmirova. Était-ce possible un tel enchantement ? Cela expliquerait beaucoup de choses. Cet enchantement s’appelait sans doute Mirka. Plus le temps passait, plus Amadeus semblait sous le charme des deux sœurs. Si seulement il pouvait se contenter de l’une d’elles. Malheureusement, ça ne marchait pas comme ça. Il la voulait ou bien il voulait les deux. Il n’en avait pas assez avec Mirka ou bien c’était un jeu ou un défi qu’il s’imposait.

C’est à ce moment là qu’elle reçut à nouveau un baiser sur sa joue. Si elle ne disait rien, il continuerait sans doute ce petit jeu, elle est était sûre et certaine « Si nous allions faire un tour ? Si tu as froid, je pourrais toujours te réchauffer ! » Et c’est ce qui arriva, bien sûr. Dis donc, Amadeus n’avait pas beaucoup de tact, enfin ça, elle le savait déjà. Il ne faisait pas dans la finesse. Zofia ne pouvait plus continuer de l’ignorer plus longtemps et elle se mit à sourire. C’était plutôt bon signe. Elle ne savait pas à quel point il était sérieux mais elle le trouvait tout de même marrant parfois. Son sourire était sincère. Comme si elle allait dire oui après tous les refus qu’elle lui avait déjà donné. Elle tourna la tête vers lui, toujours le sourire aux lèvres. « Amadeus, tu ne changeras donc jamais » Zofia déplaça gentiment le bras du Poufsouffle qui se trouvait toujours dans son cou pour qu’il arrête de la toucher. Ce n’était pas que ce n’était pas agréable, mais ils n’étaient pas si proches et ça la gênait légèrement. Il se permettait bien plus de chose que d’autres garçons cherchant à la séduire. En effet, si un inconnu venait l’embrasser sur la joue ou mettre un bras autour de ses épaules, il pourrait être sûr d’aller voir ailleurs pour toujours. Mais comme elle connaissait Amadeus et qu’il était l’ami de sa sœur, elle résistait à l’envie de s’énerver « Sache aussi que je suis très bien où je suis » Voilà qui était dit. Elle n’allait pas l’accompagner faire une balade et encore moins le laisser la réchauffer, selon ses termes. Il y avait bien une autre personne avec qui elle aimerait faire une telle balade mais cette personne la voyait quand il voulait.

Zofia se demandait si des personnes autour d’eux étaient en train de les regarder et ce qu’ils pouvaient bien penser d’eux. Ils étaient sûrement étonnés de voir Amadeus se comporter ainsi. Tout d’abord, le Poufsouffle était assis à la table des Gryffondor. Ca arrivait que les élèves s’assoient aux tables des autres maisons pour être avec leurs amis mais les gens étaient toujours étonnés de le voir, du moins c’était le cas pour Zofia quand elle le voyait. Ensuite, Amadeus qui était connu pour être chez les Obscurs venait de passer son bras autour d’une jeune fille Résistante. Lui s’en fichait sûrement mais les gens devaient se demander ce que ça signifiait. Et enfin, Amadeus était très souvent avec d’autres filles alors pourquoi s’acharner sur la belle Gryffondor qui ne faisait que lui dire non. Zofia passa sa main sur la broderie en forme de rose noire sur la manche de son uniforme. Elle avait elle même un phœnix rouge. « N’as-tu pas d’autres choses à faire que de te lier à l’ennemi ? » Il prendrait cette phrase comme il voudrait, mais ce qu’elle disait était vrai. Zofia n’était pas très attachée aux clans et à leurs valeurs, mais elle savait que certains l’étaient. Après tout, sa sœur jumelle faisait parti du clan adverse mais elle l’aimait toujours. Et si Zofia était une espionne des Résistants et voulait soutirer des informations au Poufsouffle ? Aucun risque. Ce n’était pas dans son caractère. Zofia était plutôt du genre à écouter ce qu’on lui disait mais à rester discrète, à ne pas trop se mouiller. La personne qu’elle écoutait le plus après sa mère, c’était sa sœur.

« En parlant d’ennemi.. as-tu vu ton frère ? » Peut-être qu’en jouant la provocation devant Amadeus, il allait la laisser tranquille. Il n'avait sans doute pas envie de parler de son frère, surtout quand on sait quel rôle il jouait entre les deux sœurs. Cependant, la question de la Gryffondor était une réelle question, elle aurait vraiment voulu savoir où elle pouvait le trouver. Elle avait l’impression que c’était plutôt lui qui la trouvait quand il le voulait et elle aurait aimer inverser cette situation. Elle n’avait pas dit ça pour être particulièrement cruelle avec le Poufsouffle, ce n’était pas son genre non plus. Après avoir jeté un dernier regard au Poufsouffle, la belle Zofia tourna à nouveau ses yeux vers sa lettre, espérant que le message était passé. Elle ne voulait pas voir le regard d’Amadeus passer au noir. A vrai dire, elle regrettait un peu ce qu’elle venait de dire. Amadeus n’était pas si mauvais et il ne méritait pas qu’on soit méchant avec. Elle aurait du l’ignorer, comme à son habitude. Zofia se risqua un regard vers le beau blond, allait-il s’énerver ? Elle ne l’avait jamais vraiment vu s’énerver, du moins pas sur elle. Elle était comme une petite fille qui regrettait ce qu’elle venait de dire à son père et qui avait peur de se faire gronder.